1er tour de l’élection présidentielle polonaise

Quand :
28/06/2020 Jour entier
2020-06-28T00:00:00+02:00
2020-06-29T00:00:00+02:00
Où :
Pologne
Pologne

Reportée pour cause de crise sanitaire, l’élection présidentielle en Pologne, initialement prévue le 10 mai, a lieu ce dimanche 28 juin. Au pouvoir depuis 2015, Andrzej Duda, 48 ans, le candidat sortant du parti national-conservateur (PiS), tentera de décrocher un second mandat.

Entre un militant écologiste et un eurosceptique ardent, en passant par un pionnier des droits des homosexuels ou le maire de Varsovie, les 11 candidats à l’élection présidentielle polonaise de ce dimanche 28 juin forment un groupe très disparate

Duda fait face à un rival principal, le maire libéral de Varsovie, Rafal Trzaskowski, 48 ans également. Celui que l’on désigne comme « le candidat de l’espoir polonais », est appuyé par le plus grand parti d’opposition, la Plateforme civique (Platforma Obywatelska, PO). Cette dernière n’est rien de moins que la « bête noire » de l’establishment, comme le qualifiait récemment Ouest-FranceIl est doté d’un parcours sans-faute. Titulaire d’un doctorat en sciences politiques, l’homme est pourtant « loin de faire l’unanimité », car il incarne aussi pour certains « l’élite déconnectée des préoccupations du peuple. »

Selon les derniers sondages, Duda devrait remporter facilement le premier tour dimanche, mais n’aurait que 50% des chances au second tour le 12 juillet, probablement face à Rafal Trzaskowski.

Une élection sous le regard de l’UE et de Washington

Le président sortant s’est rendu cette semaine à Washington où il a pu entendre des mots d’encouragement de Donald Trump. Le président américain considère Andrzej Duda, avec l’orientation droitière de son parti Droit et Justice (PiS), comme un allié européen important. A la différence de l’UE. Depuis la prise du pouvoir en 2015, Duda et le PiS ont attisé des tensions avec l’Union Européenne qui, a de maintes reprises, a mis au pilori les réformes du gouvernement populiste polonais, affirmant qu’elles érodent la démocratie, trois décennies à peine après la chute du communisme. En faisant campagne sous le mot d’ordre « On en a assez », le principal rival du président sortant, Rafal Trzaskowski, s’est engagé à réparer les liens avec Bruxelles.

Duda espère que les éloges et le soutien de Trump, consolideront l’adhésion des classes moyennes, dans un pays farouchement pro-américain. Or au vu de l’écart qui s’amenuise dans les sondages, certains des partisans du président au pouvoir craignent que sa rhétorique agressive et polarisante envers les minorités ne se retourne aujourd’hui contre lui.

Une rhétorique anti-gay

Andrzej Duda a promis aux Polonais de défendre toute une série d’avantages sociaux lancés par le parti au pouvoir, dont une allocation pour enfants et des retraites revalorisées. Un argument clé des populistes qui lui doivent leur deuxième mandat remporté lors des législatives d’octobre. Dans le même temps, le président a appuyé les attaques du PiS contre les droits des personnes LGBT et les valeurs occidentales, dans lesquelles ses détracteurs voient une diversion contre les soupçons de corruption visant de hauts responsables du parti dans la gestion de la crise du Covid-19. Les attaques anti-gay de chef de l’État ont déclenché des protestations en Pologne et à l’étranger.

Posted in .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *