L’agenda politique

Juin
29
lun
Brexit : retour physique à la table des négociations @ Bruxelles
Juin 29 – Juil 3 Jour entier

Après une série de discussions menée en visioconférence, pour cause de coronavirus, négociateurs britanniques et européens se retrouvent à Bruxelles à partir de ce lundi et jusqu’au 3 juillet, pour un nouveau round de négociations.  Des rencontres en face-à-face dans lesquelles le Premier ministre britannique a prévu de s’impliquer personnellement. Mais les Européens ne semblent pas très optimistes quant à des résultats tangibles. Le «  nouvel élan » promis par Boris Johnson à Ursula von der Leyen dans les négociations post-Brexit menées par le Royaume-Uni et l’UE lors de la visioconférence au sommet du 15 juin a été accueilli avec scepticisme à Bruxelles.

Pour l’heure, les quatre premiers rounds de discussion sur les relations post-Brexit se sont clos sur un constat d’échec. « Cette semaine, nous n’avons fait aucun progrès significatif (…) Nous ne pouvons pas continuer ainsi pour toujours » avait ainsi constaté Michel Barnier, le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, en conférence de presse, vendredi 5 juin.

Dans l’intervalle, le Royaume-Uni « a confirmé formellement » vendredi 12 juin à l’Union européenne ne pas vouloir prolonger la période de transition expirant fin décembre pendant laquelle les deux parties doivent s’accorder sur leur relation post-Brexit. « J’ai formellement confirmé que le Royaume-Uni ne prolongerait pas la période de transition, et le moment pour demander une extension est désormais passé« , a déclaré le ministre Michael Gove sur Twitter après une réunion en ligne avec le vice-président de la Commission européenne chargé des relations institutionnelles Maros Sefcovic.

Alors que Londres a fermé la porte à toute prolongation des discussions, de peur sans doute de relancer le débat sur le Brexit outre-Manche, le mois à venir s’annonce donc décisif pour savoir s’il y a vraiment un changement de ton et de tactique côté britannique. Dans un rapport adopté à une large majorité jeudi 18 juin, le Parlement européen a d’ailleurs appelé les parties à intensifier les pourparlers en juillet , regrettant qu’aucun progrès réel n’ait été réalisé dans les discussions après quatre cycles de négociations et relevant que les divergences restent importantes.

Une théorie circule néanmoins à Bruxelles : pour les européens, Boris Johnson n’aurait aucune intention d’accepter un accord qui rognerait une once de la souveraineté britannique. Et dans cette perspective, les dégâts économiques du coronavirus pourraient servir à dissimuler les dégâts économiques d’un éventuel Brexit sans accord. Ce qui permettrait au locataire du « 10 Downing street », d’endosser sans risque le costume de celui qui a sauvé le Royaume-Uni de la tutelle européenne.

Examen du 3ème budget rectificatif à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Juin 29 – Juil 3 Jour entier

Les députés de la commission des finances ont achevé, jeudi 25 juin, l’examen du projet de loi de finances rectificative 3 pour 2020. Sur plus de 1480 amendements déposés, seuls 66 amendements ont été adoptés. A partir du lundi 29 juin et pendant toute la semaine, l’Assemblée nationale examine en séance le texte. Son objectif principal est de faire face aux conséquences de l’épidémie de Covid-19 en allégeant la trésorerie des entreprises.

L’article 18 du projet de loi prévoit plusieurs dispositifs en matière de cotisations et contributions sociales pour venir en aide aux employeurs et aux travailleurs indépendants les plus touchés par la crise sanitaire. Parmi les mesures inscrites dans le projet de loi :

  • un dispositif exceptionnel et temporaire d’exonération de cotisations patronales pour les TPE et PME ;
  • une aide exceptionnelle au paiement de leurs cotisations et contributions sociales, pour les employeurs éligibles à la mesure d’exonération exceptionnelle  ;
  • une remise partielle des dettes de cotisations et contributions patronales constituées au titre des périodes d’activité courant du 1er février au 31 mai 2020, pour les PME non aidées ;
  • un plan d’apurement des cotisations et contributions sociales restant dues à la date du 30 juin 2020, sans majoration ni pénalité, s’accompagnant d’une remise automatique des majorations et pénalités de retard ;
  • une réduction exceptionnelle des cotisations sociales pour les travailleurs indépendants les plus touchés par la crise économique ;
  • une réduction exceptionnelle de cotisations sociales pour les artistes-auteurs.

Juin
30
mar
Agnès Buyzin devant la commission d’enquête sur le Covid 19 @ Assemblée nationale
Juin 30 Jour entier

L’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buyzin, est convoquée par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, mardi 30 juin à 17h00.

Plusieurs ex-ministres de la Santé doivent passer devant la commission d’enquête cette semaine : Agnès Buzyn sera suivie mercredi par Marisol Touraine (ministre de 2012 à 2017) et Roselyne Bachelot (2007-2010), avant que Xavier Bertrand (2005-2007 puis 2010-2012) ne ferme le bal jeudi.

Lors de ce grand oral, l’ancienne ministre sera interrogée par les députés sur sa gestion de la crise du coronavirus. Car de nombreuses questions restent pour l’heure en suspens : où sont passés les masques? Etait-elle au courant de la pénurie qui allait frapper la France en cas de pandémie…Autant de questions épineuses, à propos desquelles l’ancienne ministre de la Santé, présentée comme l’une des bonnes élèves du gouvernement, va devoir se justifier.

Car les armes de ses adversaires sont déjà affûtées. « Elle était responsable de la préparation du pays à la crise« , juge un membre de l’opposition. Un autre tacle : « Elle disait qu’on avait des masques, qu’on était prêts, visiblement ce n’était pas le cas« . Agnès Buzyn sera d’autant plus attendue qu’on lui a souvent reproché d’avoir quitté le ministère précipitamment. Elle avait cédé la place à Olivier Véran le 16 février, en pleine montée du risque épidémique, pour être candidate LREM aux élections municipales à Paris.

La cruciale question des stocks de masques

Ce sera à n’en pas douter, la question au coeur des débats lors de cette audition.  Comment expliquer l’évaporation du stock stratégique d’Etat de masques de protection? En avril 2010, il se montait à 1 milliard de masques chirurgicaux et 700 millions de masques FFP2, plus protecteurs, a indiqué le 24 juin à la commission d’enquête Didier Houssin, directeur général de la Santé (DGS) de 2005 à 2011. Mais début 2020, ce stock s’était réduit à 117 millions de masques chirurgicaux pour adultes, 40 millions de masques pédiatriques, et plus aucune réserve de FFP2. Pour l’heure, l’audition des différents protagonistes de la DGS comme de l’agence de sécurité sanitaire Santé publique France (SpF) a laissé de nombreuses zones d’ombre. Qui a décidé de redimensionner ce stock ? A-t-il été réduit pour des raisons budgétaires ou pour répondre à une nouvelle stratégie ? Les masques étaient-ils destinés à la population ou aux soignants ? Les hôpitaux auraient-ils dû constituer leurs propres stocks ?

Afin de tenter de « faire la lumière », les députés interrogeront sans doute Me Buzyn sur les suites données à un courrier de l’agence sanitaire Santé publique France, qui recommandait en 2018 de reconstituer le stock de masques à hauteur d’un milliard d’unités. Ce courrier avait été adressé au DGS fin septembre 2018. En octobre, Jérôme Salomon avait donné l’ordre de commander seulement 100 millions de masques. La commande n’a ensuite été effectivement passée qu’en juillet 2019 : seuls 32 millions de masques sont arrivés au cours de l’année 2019, le reste n’étant reçu qu’en février dernier, alors que l’épidémie de Covid-19 venait d’atteindre la France.

Et la situation n’est guère plus rassurante côté médicaments : selon les informations communiquées aux députés par François Bourdillon, directeur de SpF de mai 2016 à juin 2019, 95 % des antiviraux du stock stratégique étaient périmés.

L’ex ministre « impatiente de s’expliquer »

Dans la majorité, on sait bien qu’Agnès Buzyn devra aussi très certainement s’expliquer sur ses propos tenus au journal Le Monde. Elle y avait qualifié de « mascarade » la tenue du premier tour en pleine épidémie de coronavirus et et assuré qu’elle “savait que la vague du tsunami était devant nous” au moment de son départ du ministère.. Des mots qu’elle a dit regretter dans un communiqué.

« C’est vrai, j’ai exprimé mon inquiétude depuis le premier jour parce que c’était mon rôle », a déclaré l’ex-ministre de la santé, avant de rappeler et de justifier les mesures prises par le gouvernement, dont elle se dit « totalement solidaire ». « Les propos [cités dans Le Monde], recueillis en pleine crise, doivent être pris dans leur contexte. Je regrette l’utilisation du terme de “mascarade”, qui dans mes propos concernait le fait de débuter des discussions de fusions de listes électorales dans le contexte que l’on connaît. »

Agnès Buzyn se dit impatiente de s’expliquer. « C’est très important pour moi d’avoir la capacité de dire ce que j’ai fait. J’attends cette prise de parole », assure-t-elle. Pas sûr que ses colistiers partagent cet enthousiasme. Dans l’entourage de l’ex-candidate à la mairie de Paris, on concède que le calendrier est compliqué. C’est « une accumulation d’épreuves où rien ne lui sera épargné« , se désole un conseiller. Avant d’ajouter : « Ce sera l’occasion pour elle de montrer son courage et sa ténacité« . Mais un autre membre de son équipe a la défaite plus amère : « On est entré dans une phase de coma. Avant d’être définitivement débranché« .

les soignants appelés à manifester le 30 juin
Juin 30 Jour entier

Faute d’avancées du « Ségur de la santé » sur leurs revendications salariales, les soignants descendront de nouveau dans la rue mardi 30 juin à l’appel de plusieurs syndicats,  collectifs de soignants et d’organisations de médecins hospitaliers. Une nouvelle mobilisation qui intervient deux semaines après une première journée d’action très suivie – plus de 100.000 manifestants en France selon des sources policières, 180.000 pour les organisateurs.

La plupart des syndicats de la fonction publique hospitalière (FO, Unsa, SUD) ainsi que les collectifs de soignants (Inter-Urgences, Inter-Hôpitaux) appellent les « blouses blanches » à défiler. Plusieurs organisations de médecins hospitaliers, dont l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), Action praticiens hôpital (APH) et Jeunes médecins, ont en outre décidé de se joindre au mouvement.  » Il faut qu’on avance (…) Ça fait un moment qu’on est en discussion et on n’a toujours pas de propositions concrètes, ni de chiffrage », a insisté lors de la conférence le président de l’ISNI, Justin Breysse.

Au total, près d’une centaine de rassemblements sont prévus un peu partout en France, principalement devant des hôpitaux et des agences régionales de santé (ARS). A Paris, le cortège s’élancera à 14h00 de l’ancien hôpital militaire du Val-de-Grâce (Ve arrondissement). Il passera devant l’hôpital Cochin, puis l’hôpital Necker, avant de rejoindre le ministère de la Santé. Dès midi, les manifestants sont autorisés à se rassembler sur le boulevard du Port-Royal, à l’angle de la rue de la Santé (14ème arrdt), pour aller vers la place Pierre-Laroque (7ème arrdt).

La manifestation a été autorisée par la préfecture de police de Paris.

Le ministre de la santé, Olivier Véran, a proposé le 24 juin une somme de 6 milliards d’euros pour augmenter la rémunération des personnels hospitaliers non médicaux. Une enveloppe à partager pour partie avec le secteur privé, soit près de 2 millions de salariés. Cette somme inclut une hausse générale des salaires dans la fonction publique hospitalière, une refonte des primes, ainsi que des hausses ciblées sur certaines professions, qui pourraient être étendues aux établissements privés. Pour revaloriser les salaires des médecins hospitaliers, le ministère propose une enveloppe de 300 millions d’euros.  Un chèque beaucoup moins important que celui promis aux paramédicaux. Insuffisant pour la CGT, qui revendique de son côté un plan global pour l’hôpital chiffré à 57 milliards d’euros. « On connaît enfin le bas de la fourchette », a réagi de son côté Force ouvrière, disant vouloir « peser de tout (son) poids » pour obtenir plus de moyens. Le Ségur de la santé « entre dans le dur » et « la négociation ne fait que réellement commencer », a insisté le syndicat.

Emmanuel Macron en Mauritanie pour le sommet du G5 Sahel @ Nouakchott
Juin 30 Jour entier

Emmanuel Macron se rendra mardi 30 juin à Nouakchott, en Mauritanie, pour participer à un sommet du G5 Sahel, afin de faire le point sur la lutte antijihadiste dans la région où sont déployés plus de 5.000 soldats français, a annoncé l’Elysée le 26 juin dernier. Le chef de l’État fera l’aller-retour dans la journée depuis Paris pour s’entretenir avec ses homologues du G5 Sahel (Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso, Mali), le président de la Commission de l’Union africaine et la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie.

Il était initialement prévu que le président français face un détour par Dakar pour rencontrer son homologue sénégalais, mais en raison de la mise en quarantaine du président Macky Sall, qui a été en contact avec une personne atteinte par le Covid-19, la rencontre a été annulée.

Après cet échange à huis clos, les six dirigeants se réuniront en visioconférence avec plusieurs chefs d’État et de gouvernement de pays et d’organisations membres de la coalition pour le Sahel, dont le président du Conseil européen Charles Michel, la chancelière allemande Angela Merkel, le président du Conseil italien Giuseppe Conte et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, ont précisé les services de la présidence .

Ce sommet se tient six mois après celui de Pau, début 2020, où les six dirigeants avaient décidé d’intensifier la lutte antijihadiste face à la recrudescence d’attaques dans la région. « La situation sécuritaire s’améliore » mais « reste profondément fragile », a récemment résumé la ministre française des Armées, Florence Parly. Depuis Pau et l’envoi de 500 militaires français supplémentaires, l’opération Barkhane et ses partenaires sahéliens ont multiplié les offensives dans la région, en particulier dans la zone dite « des trois frontières » entre Mali, Burkina Faso et Niger, sanctuaire du groupe Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS). D’autres opérations ont également été menées dans le centre du Mali et le nord du Mali, où les forces françaises ont tué début juin le leader d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelmalek Droukdal.

Juil
1
mer
Le parlement convoqué en session extraordinaire @ Assemblée nationale- Sénat
Juil 1 – Juil 31 Jour entier

Un  décret du 15 juin 2020 publié au Journal Officiel du 16 juin, porte convocation du Parlement en session extraordinaire à partir  du 1er juillet 2020.

Une session extraordinaire se réunit à la demande du Premier ministre ou de la majorité des députés (dans ce cas pour 12 jours au plus), sur décret du président de la République et pour un ordre du jour déterminé (art. 29 et 30 de la Constitution). Leur nombre est variable et dépend de l’agenda politique.

L’ordre du jour de la session convoquée à compter du 1er juillet 2020 comprend une séance de questions au Gouvernement par semaine à l’Assemblée nationale. Il prévoit également le débat d’orientation des finances publiques, ainsi que l’examen des projets de loi suivants :

  • projet de loi organique portant report des élections sénatoriales et des élections législatives partielles ;
  • projet de loi de finances rectificative pour 2020 ;
  • projet de loi organisant la fin de l’état d’urgence sanitaire ;
  • projet de loi organique relatif à la dette sociale et à l’autonomie
  • projet de loi relatif à la dette sociale et à l’autonomie ;
  • projet de loi relatif à la bioéthique ;
  • projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne en matière économique et financière ;
  • projet de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes de l’année 2019 ;
  • projet de loi relatif à la prorogation des chapitres VI à X du titre II du livre II et de l’article L. 851-3 du code de la sécurité intérieure ;
  • projet de loi organique prorogeant le mandat des membres du Conseil économique, social et environnemental.

Sont également programmés lors de cette session, l’examen ou la poursuite de l’examen des propositions de loi suivantes :

  • proposition de loi visant à protéger les victimes de violences conjugales ;
  • proposition de loi permettant d’offrir des chèques-vacances aux personnels des secteurs sanitaire et médico-social en reconnaissance de leur action durant l’épidémie de covid-19 ;
  • proposition de loi instaurant des mesures de sûreté à l’encontre des auteurs d’infractions terroristes à l’issue de leur peine ;
  • proposition de loi visant à homologuer des peines d’emprisonnement prévues en Nouvelle-Calédonie ;
  • proposition de loi visant à encadrer le démarchage téléphonique et à lutter contre les appels frauduleux.

L’ordre du jour prévoit enfin l’examen ou la poursuite de l’examen des projets de loi autorisant l’approbation d’accords internationaux.

Juil
11
sam
Premier séminaire pour le gouvernement @ service d'information du gouvernement
Juil 11 Jour entier

Pour la première fois depuis le remaniement, les seize ministres, quatorze ministres délégués et le secrétaire d’Etat du tout jeune gouvernement Castex se réunissent ce samedi pour un séminaire gouvernemental. Et cette fois, sans Emmanuel Macron qui laisse son Premier ministre seul aux manettes. La réunion de travail débutera à 9 heures et se terminera à 13 heures, et elle se tiendra exceptionnellement au service d’information du gouvernement (SIG), situé avenue de Ségur, à Paris.

Objectif de la journée : fixer un calendrier, les priorités pour les mois à venir et donner le ton de la méthode Castex : dialogue avec les parlementaires et les corps intermédiaires et ancrage avec le terrain, explique-t-on à Matignon. Le porte-parole de l’exécutif, Gabriel Attal,  évoquera également la manière dont le nouveau gouvernement entend communiquer.
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, doit enfin présenter au cours de la réunion la philosophie du plan de relance. C’est Emmanuel Macron qui en présentera les grandes lignes le 14 juillet, lors de son entretien télévisé.

Juil
12
dim
Second tour de la présidentielle polonaise @ Pologne
Juil 12 Jour entier

 

L’ultra conservateur, Andrzej Duda, d’un côté et le libéral Rafal Trzaskowski de l’autre : c’est le casting du deuxième tour de la présidentielle polonaise qui se tient le dimanche 12 juillet.

Soutenu par le PiS au pouvoir, le président sortant, Duda, a largement remporté le premier tour de l’élection présidentielle dimanche 28 juin, avec 43,7% des voix. Le candidat de la droite libérale, Trzaskowski qui a lui obtenu 30,3%. des suffrages, le défiera au second tour ce dimanche.

Le président sortant s’est félicité de son résultat. « Je remporte ce 1er tour grâce à vos voix de façon absolument incontestable. L’avance est énorme et je vous en suis reconnaissant« , a-t-il déclaré lors de sa soirée électorale à Lowicz dans le centre de la Pologne. « La campagne se poursuivra, nous menons une discussion très importante sur la Pologne, nous posons la question de la Pologne de l’avenir« , a t-il ajouté, avant de féliciter son rival, Rafal Trzaskowski.

En seconde position, avec 30,34 % des voix, le maire de Varsovie est parvenu à franchir la barre symbolique que son équipe de campagne considérait comme une condition indispensable à une potentielle victoire.

Rien n’est joué à ce jour. Si la différence entre les deux hommes peut paraître considérable, Rafal Trzaskowski peut compter sur des reports de voix au second tour, prévu le 12 juillet, plus favorables que le président sortant. Notamment celles des électeurs du candidat de la société civile, l’ancien journaliste Szymon Holownia, arrivé en troisième position avec 13,85% des suffrages. Des électeurs qui, dans une très large majorité, semblent acquis à Rafal Trzaskowski.

Selon une étude express réalisée après l’annonce du sondage à la sortie des urnes, et publié dimanche 28 juin dans la soirée par la télévision TVN, M. Duda pourrait compter sur 45,5 % des voix, face à 44,7 % pour Trzaskowski, 9,9 % des Polonais restant indécis.

 

Juil
14
mar
14 juillet 2020 : défilé militaire, festivités @ Place de la Concorde
Juil 14 Jour entier

Cette édition 2020 du 14 juillet sera à bien des égards, inédite.  « Sobre, en résonance avec la gravité du moment« , a souligné l’Elysée. C’est une première depuis la Seconde Guerre mondiale. Il y aura bien un défilé dans la capitale, mais pas sur les Champs-Élysées. Coronavirus oblige, la traditionnelle parade militaire fait place cette année à une cérémonie en format restreint, place de la Concorde, qui fera la part belle aux personnels soignants et à tous les acteurs en première ligne durant l’épidémie.

La cérémonie ramenée à 2 000 participants contre 4300 en 2019, et environ 2500 invités dans le respect des règles de distanciation sociale, ne pourra accueillir le grand public. Elle mettra à l’honneur la participation des armées françaises dans la lutte contre le coronavirus, à travers l’opération Résilience lancée fin mars, « consacrée à l’aide et au soutien aux populations, ainsi qu’à l’appui aux services publics pour faire face à l’épidémie, en métropole et en Outre-mer ». Elle rendra également hommage aux personnels soignants et plus généralement, à tous les acteurs mobilisés contre le coronavirus.

Un hommage sera également rendu au général de Gaulle par le Chef de l’Etat en raison du triple anniversaire du héros de la deuxième guerre mondiale : 50e anniversaire de sa mort, 80e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 et 130e anniversaire de sa naissance.

Le déroulé de la cérémonie

Le défilé militaire

D’une durée d’une heure quinze, au lieu de deux heures habituellement, le défilé militaire réunira quelques 2000 militaires à pieds, soit la moitié des effectifs présents l’an dernier. Pas de blindés ni de troupes à pied descendant les Champs-Élysées cette année. Le défilé aérien est en revanche maintenu, avec une vingtaine d’hélicoptères et une cinquantaine d’avions, dont trois étrangers (2 Britanniques et 1 Allemand) et un appareil de transport A400M et un avion ravitailleur A330 de l’armée de l’Air.

Le célèbre survol aérien de la capitale par la patrouille de France aura également bien lieu ! A 305 mètres de haut, les appareils défileront sur plus de 7 km depuis la Défense. Au programme côté avions : A400M Atlas, Casa CN-235, A330 MRTT, Falcon, A400M Atlas allemand, E-3F Awacs, M2000-5, Rafale C, C-135, M2000-5, Rafale B, C-135, M2000-D, Rafale B, ATL2, Falcon 50M, A400M Atlas, C-160, KC-130J, Canadair et DASH Q400.

Côté hélicoptères, une vingtaine d’appareils voleront : Caracal, EC135, H145, Caïman, Fennec, Caïman marine, Panther, Dauphin, Gazelle, Tigre, Caïman, Cougar.

L’hommage aux soignants et personnels en 1ère ligne

Cette année, les soignants sont à l’honneur avec un défilé du service de santé des armées, et la présence des avions A400M ayant réalisé des évacuations sanitaires, dans le cortège aérien. Un hommage, distinct de la cérémonie militaire, sera également rendu aux armées qui ont lutté contre le Covid-19 et aux personnels soignants et civils qui ont œuvré dans la lutte contre l’épidémie.

« Le président de la République souhaite une reconnaissance qui soit également symbolique, de la nation toute entière, envers ceux qui se sont mobilisés dans cette épidémie et continuent à le faire », a déclaré l’ancienne porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. En tribune, « il y aura des caissières, des éboueurs, toutes ces professions qui ont permis à la France de tenir et dont les Français veulent voir le comportement exemplaire honoré », a détaillé l’Elysée.

Le programme détaillé

  • 8h30 : fin de la mise en place des troupes sur la place de la Concorde.
  • 10h05 : prise de commandement par le général de brigade Guillaume Bailleux de Marisy, général adjoint engagements auprès du général de corps d’armée Bruno Le Ray, Gouverneur militaire de Paris (GMP), commandant des troupes.
  • 10h45 : arrivée du Président de la République. Accueil par le général d’armée François Lecointre, chef d’état-major des armées, accompagné du GMP. Revue des troupes à partir du pont de la Concorde.
  • 10h50 : honneurs rendus au Président de la République, place de la Concorde. Accueil par le Premier ministre, la ministre des Armées, la ministre déléguée en charge de la Mémoire et des Anciens combattants et le chef d‘état-major particulier du chef de l’état.
  • 11h00 : animation d’ouverture
    L’animation sera cette année un Hommage au général de Gaulle. Le traditionnel passage de la Patrouille de France est intégré au tableau initial, puis 13 aéronefs français et britanniques seront rassemblés spécialement pour cet hommage. La participation de la Royal Air Force, avec deux chasseurs de type Typhoon, rappellera la fraternité d’armes avec les Forces aériennes françaises libres créées à Londres en 1940 par l’homme du 18 Juin.
  • 11h15 : le défilé aérien
    Ce défilé sera commandé par le général de division aérienne Laurent Lherbette, commandant en second la défense aérienne et les opérations aériennes.
  • 11h25 : animation intermédiaire :  « la tradition du 14 Juillet, fête nationale, fête populaire ».
  • 11h35 : défilé des hélicoptères. Au programme : Caracal, EC135, H145, Caïman, Fennec, Caïman marine, Panther, Dauphin, Gazelle, Tigre, Caïman, Cougar
  • 11h40 : Défilé des troupes à pied 
    Les hommes et femmes de 39 brigades et écoles miliaires défileront, dont les élèves des Ecoles Militaires nationales, les agents de gendarmeries, Armée de terre, Marine nationale, Service de santé des armées, Cyberdéfense, Police nationale et les les Sapeurs-Pompiers.

Les festivités

Le feu d’artifice dans la capitale aura lieu comme à l’accoutumée, mais le public ne pourra être accueilli au sein d’un large périmètre autour de la tour Eiffel. C’est également le cas du concert organisé sur le Champ-de-Mars par Radio France qui se tiendra à huis clos cette année. En application d’un arrêté du préfet de police, une large zone d’exclusion sera mise en place autour du site afin d’assurer la sécurité du feu et de prévenir tout éventuel attroupement de personnes.

Des restrictions d’accès seront mises en œuvre dès 11 h sur le Champ-de-Mars et à compter de 16 h autour du site de Trocadéro et sur le pont d’Iéna. À compter de 19 h00, une large zone s’étendant du pont de Grenelle jusqu’au pont de l’Alma, englobant le Champ-de-Mars et le site du Trocadéro, sera strictement interdite au public. Seuls les riverains, résidents des hôtels et professionnels en mission pourront accéder à ces zones, sur présentation d’un justificatif. Plusieurs stations de métro seront enfin fermées au sein du périmètre interdit et en périphérie.

Appel à se mobiliser pour l’hôpital @ Place de la république
Juil 14 Jour entier

 

Il y aura bien un défilé dans la capitale le 14 juillet, mais pas sur les Champs-Elysées. Coronavirus oblige, la traditionnelle parade militaire a en effet été remplacée par une cérémonie place de la Concorde, censée faire la part belle aux blouses blanches, en première ligne durant l’épidémie. Mais pour certains, l’hommage ne suffit pas.

Estimant que le gouvernement « méprise leurs demandes et leurs revendications« , six organisations syndicales, dont la CGT, SUD-Santé, Amuf, pour les urgentistes, et la SNPI , qui représente les infirmiers, appellent  à « une journée d’action nationale » le 14 juillet, avec notamment une manifestation à Paris. Un rassemblement y est prévu « place de la République, pour un départ vers 14 h00 en manifestation vers la Bastille », annoncent dans un communiqué les six organisations.

Dans le reste du pays, elles invitent « les personnels et les usagers » à « se mobiliser avec des initiatives dans les hôpitaux (…) et dans les territoires ». Estimant que le gouvernement « méprise leurs demandes et leurs revendications« , elles considèrent que « le Ségur de la santé est une imposture« .