L’agenda politique

Mar
29
lun
Examen du projet de loi “ climat et résilience“ @ Assemblée nationale
Mar 29 – Avr 16 Jour entier

Le projet de loi “climat et résilience“ qui traduit une partie des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, est examiné en 1ère lecture à l’Assemblée nationale à partir de ce lundi 29 mars, et pour une durée de trois semaines.

 

Le texte fait déjà débat dans l’opinion publique. Hier, plusieurs milliers de personnes, 110 000 selon les organisateurs, 44 000 selon la police ont défilé partout en France, dénonçant le “saccage“ des propositions initiales et demandant “une vraie loi climat“. En cause, le manque d’ambition du texte dont la majorité présidentielle défend l’“équilibre“, mais qui est fustigé par les écologistes.

la ministre de la Transition écologique qui porte le texte a bien sûr défendu sa démarche en commission spéciale. Depuis plusieurs semaines, Barbara Pompili, qui porte le texte a essuyé des critiques de toutes parts. Non seulement par les ONG, qui trouvent le texte insuffisant, mais aussi au sein de sa propre majorité. La ministre de la Transition écologique s’est même posée en gardienne du projet de loi, assurant qu’elle s’opposerait à tous les amendements “qui baissent l’ambition du texte“. Plus de 7000 ont été déposés, et la séance promet des temps forts avec des mesures âprement discutées comme la suppression des vols intérieurs en cas d’alternatives de moins de 2h30 en train, ou l’interdiction de la mise en location des passoires thermiques en 2028.

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Mar
30
mar
Le Sénat poursuit son examen du projet de loi contre les « séparatismes » @ Sénat
Mar 30 – Avr 12 Jour entier

MISE A JOUR 10.04.2021

Les modifications apportées au texte par les sénateurs, lors de la première semaine d’examen du projet de loi.

Après son examen en première lecture par l’Assemblée nationale, les sénateurs se saisissent à partir de ce mardi 30 mars du projet de loi “confortant le respect des principes de la République“, qui vise à combattre les séparatismes, notamment islamistes. Plus de 600 amendements ont été déposés pour ce texte sur ce texte, en première lecture, ainsi qu’une motion socialiste visant à son rejet d’emblée.

 

Comme au Palais Bourbon , la question de l’école à la maison devrait animer leurs débats, la majorité de droite du Sénat souhaitant défendre la “liberté d’instruction à domicile“. Mais pas uniquement. Le texte comporte un champ très large. Entre autres, il vise à accroître le contrôle des associations, la transparence des cultes et de leur financement, à lutter contre la polygamie, les certificats de virginité, les mariages forcés ou encore la haine en ligne.

La majorité sénatoriale entend aller plus loin, notamment sur le principe de neutralité dans le service public. Un élu propose de l’appliquer aux accompagnateurs de sortie scolaire et aux élus locaux. D’autres veulent renforcer cette neutralité dans l’enseignement supérieur. Enfin, il sera à nouveau question de voile et de burkini, des amendements promouvant leur interdiction dans les compétitions sportives et les espaces de baignade publics. Fin de l’examen du texte au Sénat le 8 avril.

Avr
6
mar
La République en Marche fête ses 5 ans @ Virtuel
Avr 6 Jour entier

Voilà cinq ans jour pour jour qu’Emmanuel Macron, à l’occasion d’une réunion publique dans sa ville natale d’Amiens, a lancé “En Marche”. Pour fêter les 5 ans du mouvement, rebaptisé dans l’intervalle La République en Marche (LaREM),  les macronistes organisent ce mardi à 19h30 un “meeting 100% digital“, sur le thème de l’Engagement, avec notamment un discours du délégué général, Stanislas Guerini.

Parmi les autres intervenants de cette soirée anniversaire, la ministre en charge de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, le ministre des Outre-Mers, Sébastien Lecornu et Jean Marc Borello, numéro 2 de LaREM. Selon la newsletter Playbook , l’ancien premier ministre Édouard Philippe devrait également apparaître dans une vidéo pour saluer les militants.

“Remobiliser les troupes“

L’occasion de revenir sur ces premières années à l’Élysée et surtout de mettre le mouvement présidentiel en ordre de bataille pour 2022. Cet événement sera l’occasion du lancement officiel de la plateforme des causes. “Une occasion unique pour réunir les membres de notre coalition et inviter tous les citoyens intéressés par nos sujets“, indique le mouvement sur Facebook.L’idée c’est de remobiliser les troupes, de resserrer les rangs, de préparer les échéances qui viennent“ a expliqué ce mardi matin sur RTL Roland Lescure, député et porte-parole de La République en marche.

200 causes présentées

Quelque 200 causes regroupées en “coalitions“ seront présentées ce soir. Chacun des 4500 participants pourra en présenter une, qui sera portée par un parlementaire, un expert et un marcheur. Parmi les thématiques retenues, pour n’en citer que quelques uns,  le “vieillissement“, la “solidarité“, le “Climat“, ou encore le “bien être animal“.

Assister à l’évènement

L’évènement est accessible uniquement sur inscription. Inscrivez-vous maintenant, et vous recevrez un lien vous permettant d’assister à la “soirée anniversaire“ de La REM. “Nous vous donnons rendez-vous mardi 6 avril, dès 19h30, pour une soirée exceptionnelle dédiée à l’Engagement. Organisé pour les 5 ans du mouvement, cet événement sera l’occasion du lancement officiel de la plateforme des causes. C’est une occasion unique pour réunir les membres de notre coalition ainsi que d’inviter tous les citoyens intéressés par nos sujets ! “inscrivez-vous maintenant et faites circuler l’invitation“ indique le mouvement sur Facebook.

 

Vote d’une proposition de loi sur une “fin de vie libre et choisie“ @ Assemblée nationale
Avr 6 – Avr 8 Jour entier

L’Assemblée nationale doit débattre ce jeudi 8 avril d’une proposition de loi “donnant et garantissant le droit à une fin de vie libre et choisie“ portée par le député de Charente-Maritime, Olivier Falorni (Libertés et Territoires). L’examen de la proposition de loi est prévue ce jeudi à 15 heures, selon l’agenda en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, et est prévu pour durer jusqu’au soir, minuit. Un texte qui fait l’objet de l’obstruction une poignée de députés. Sur les 3000 amendements déposés sur le texte, 2158 sont à l’initiative de cinq députés Les Républicains. Plusieurs d’entre eux n’en sont d’ailleurs pas à leur coup d’essai.

Ces mêmes députés avaient déjà utilisé cette technique classique contre une proposition de loi socialiste sur l’IVG (et notamment sur l’allongement du délai de recours) en février dernier. L’objectif pour Olivier Falorni est de mettre la pression sur le groupe LR et sur son président Damien Abad. En espérant, qu’ils retirent une partie de leurs amendements ou qu’ils s’abstiennent a minima de les défendre. “C’est une image désastreuse que renvoie le groupe LR sur un sujet très attendu, dont tout le monde parle. Cinq députés prétendent par leurs méthodes empêcher leurs collègues de s’exprimer par leur vote sur ce texte, faute d’arguments. Ce qui va ressortir, c’est que le groupe LR empêche l’expression et le vote d’un texte“, a réagi le député de Charente-Maritime lundi soir auprès de Playbook. “

Le député Falorni a indiqué qu’il maintiendra son texte. Et ce, quitte à faire durer le débat. « Il y a 5 députés qui veulent empêcher que les parlementaires votent sur un des plus grands sujets de société qui intéresse tous les français et que 96% de nos concitoyens approuvent« , a t-il déploré ce mardi, à l’issue d’une conférence de presse.

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Avr
7
mer
Réunion du comité exécutif sur l’avenir de l’Europe @ Bruxelles
Avr 7 Jour entier

Le comité exécutif de la Conférence sur l’avenir de l’Europe se réunit aujourd’hui pour définir plus précisément les contours de cet organisme qui permettra à des citoyens et à des représentants des institutions européennes de débattre sur le futur de la démocratie dans l’Union Européenne. Evoquée dès le mois de mars 2019, cette institution a franchi un pas important le 10 mars 2021. A l’occasion de la session plénière du Parlement européen, les présidents des trois institutions qui mèneront conjointement le projet (Commission, Conseil, Parlement) ont signé une déclaration commune qui en précise les grandes lignes.

Le comité exécutif a tenu sa réunion constitutive le 24 mars à Bruxelles, tout juste deux semaines après la signature de la déclaration commune sur la Conférence sur l’avenir de l’Europe par le Président du Parlement européen, David Sassoli, le Premier ministre portugais, António Costa, au nom de la présidence du Conseil, et la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Ce comité est composé de représentants des trois institutions (Parlement, Conseil et Commission), sur un pied d’égalité. Il supervise les travaux, le processus et l’organisation de la Conférence.

Mais le vrai top départ de cette conférence est prévu le 9 mai à Strasbourg, siège du Parlement européen, à l’occasion de la prochaine fête de l’Europe. Pendant plusieurs mois, des débats, conférences et autres évènements sur l’avenir de l’Europe seront organisés dans tous les pays membres de l’Union. Malgré la situation sanitaire et les visioconférences devenues la norme depuis 12 mois, les institutions européennes espèrent qu’une partie essentielle des événements puissent se tenir en présence de public.

 

Avr
8
jeu
Joe Biden fait des annonces jeudi sur la limitation des armes à feu @ Washington
Avr 8 Jour entier

 Joe Biden va dévoiler ce jeudi 8 avril des mesures visant à limiter les armes à feu, a indiqué la Maison-Blanche. L’annonce intervient près de trois mois après le début du mandat du 46e président des Etats-Unis. Un retard qui avait frustré les militants qui souhaitaient que le président tienne son engagement de campagne de prendre des mesures contre la violence armée dès son premier jour au pouvoir. Ces mesures, que M. Biden doit dévoiler aux côtés de son ministre de la Justice Merrick Garland, ne seront que de “premières » étapes », selon un responsable de la Maison Blanche.

Le président américain va annoncer six mesures “pour faire face à l’épidémie sanitaire liée à la violence par arme à feu“, selon les services de la Présidence. Parmi elles, une nouvelle règle visant à “arrêter la prolifération des armes fantômes“, qui sont fabriquées de manière artisanale et n’ont pas de numéro de série.

Plus de 100 démocrates de la Chambre ont écrit à Biden la semaine dernière , l’exhortant à prendre des mesures contre les armes à feu de type assaut dissimulées, qui sont similaires à celle utilisée lors de la fusillade dans le Colorado dans laquelle 10 personnes ont été tuées.

Biden ordonnera également au ministère de la Justice de fournir aux États dans les 60 jours un projet de loi d’alerte qui permettrait aux tribunaux d’ordonner le retrait temporaire des armes à feu d’une personne qui peut constituer un danger pour elle-même ou pour autrui et de publier un rapport complet sur le trafic d’armes à feu. , selon la Maison Blanche.

Le 46ème président des Etats-Unis  veut aussi davantage soutenir les agences impliquées dans la lutte contre les violences et demander le premier rapport global sur le trafic d’armes à feu aux États-Unis depuis 2000. Pour cela, il demandera aux cinq agences fédérales de rediriger des fonds pour aider à prévenir la violence communautaire. Le ministère de la Santé et des Services sociaux aidera également à enseigner aux États comment ils peuvent utiliser l’argent de Medicaid pour la prévention de la violence armée.

Le président doit aussi annoncer la nomination de David Chipman, un défenseur de la limitation des armes à feu, à la tête du “Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives“ (ATF), crucial dans la lutte contre la violence par armes à feu.

 

 

 

Avr
13
mar
Tenue des élections régionales et départementales : débats au parlement @ Assemblée nationale-Sénat
Avr 13 – Avr 14 Jour entier

MISE A JOUR 13.04.2021- 9H00

Ce mardi, vers 15h00, dans la foulée des questions au gouvernement, le Premier ministre prononcera et soumettra au vote à l’Assemblée nationale un discours dans lequel il proposera le maintien des élections régionales et départementales au mois de juin prochain. Il devrait présenter dans les grandes lignes les conditions de l’organisation de la campagne et du vote à proprement parler, avant qu’une circulaire du ministère de l’Intérieur n’apporte toutes les précisions nécessaires.

Mais énième rebondissement dans l’organisation du scrutin, Jean Castex va proposer aux députés de décaler ce scrutin d’une semaine, pour qu’il se tienne les 20 et 27 juin.  “C’est une semaine de plus pour la vaccination, une semaine de plus pour faire campagne“, a précisé l’exécutif. Une annonce confirmée ce matin sur RTL par le président de l’Assemblée nationale : Le premier ministre va proposer que les élections aient lieu au mois de juin, peut-être en décalant jusqu’au 27 juin le deuxième tour“, a expliqué Richard Ferrand.

Cette décision intervient après la consultation des maires. Bien qu’organisée précipitamment ce week-end, cette dernière a donné un résultat sans appel : sur près de 70% des maires ayant pris part au vote, 56% se sont prononcés en faveur d’un maintien, 40% pour un report. Les résultats ont été révélés par le ministère de l’Intérieur hier, alors que dans un premier temps Matignon envisageait de ne pas communiquer avant la prise de parole du chef du gouvernement.

 Si même au sein de la majorité, hier, certains ne cachaient pas leur surprise face à ce résultat, la plupart faisaient mine de n’y voir qu’un motif de satisfaction. “En cas de risque, on ne pourra pas nous dire…” commentait hier un conseiller de la majorité sans finir sa phrase.

L’Association des maires de France (AMF), accusée de ne pas avoir suffisamment consulté ses membres la semaine dernière, a quant à elle salué la nouvelle avec un brin d’ironie, hier, par communiqué. “Conformément à l’avis formulé par les instances représentatives de l’AMF (…) les maires de France ont manifesté leur volonté que le calendrier électoral soit respecté“, a indiqué l’instance dirigée par le LR François Baroin.  Avant d’accuser implicitement le gouvernement de tentative de tripatouillage : “Si les conditions précipitées dans lesquelles [les maires] ont été consultés pouvaient laisser craindre que ce regain d’intérêt pour leur opinion ne serve d’autres objectifs que la seule sécurité sanitaire, ils ont su placer l’intérêt général au-dessus de toute considération politique“, indique l’institution.

 

 

Maintien ou nouveau report? Le Parlement va devoir trancher. La question d’un éventuel nouveau report des élections régionales et départementales prévues le 13 et 20 juin 2021, fera l’objet  de deux débats suivis d’un vote consultatif au titre de l’article 50-1 de la Constitution. A l’Assemblée nationale d’abord, mardi 13 avril, puis au Sénat, mercredi 14 avril.

Cette consultation nationale est pour le moins inattendue. Beaucoup pensaient le principe du maintien de l’élection quasi entériné. Le Premier ministre l’avait lui-même laissé entendre le 1er avril. “Seules des raisons sanitaires impérieuses, de nature à compromettre l’organisation de la campagne ou du scrutin, pourraient justifier un nouveau report“, avait argumenté Jean Castex devant les sénateurs, lors d’un débat sur l’évolution de la situation sanitaire. Le chef du gouvernement avait alors affirmé que le gouvernement privilégiait “clairement le scénario de leur maintien.“

Depuis, le chef du gouvernement a lancé une consultation auprès des différentes forces politiques et associations d’élus locaux. Une décision actée après la remise du rapport du conseil scientifique, le 29 mars, qui n’avait à l’époque pas souhaité se prononcer sur le maintien du scrutin  au mois de juin. Du côté du Sénat, on dénonce toutefois une “logique d’instrumentalisation du Parlement“. A la Haute assemblée, certains s’interrogent en effet sur la nécessité de ce débat.  “Je conteste l’usage à répétition de l’article 50-1, surtout dans un domaine qui est purement législatif. C’est la loi de février qui a accepté le report de mars à juin“, a affirmé le sénateur Philippe Bas, qui pense qu’“il y a une forme d’abus du 50-1“ de la Constitution.

Le gouvernement a par ailleurs demandé, vendredi, aux maires de se prononcer avant le débat parlementaire prévu cette semaine. Plus de 24.000 maires (soit 69% de l’ensemble des élus) ont répondu à la consultation lancée par le gouvernement vendredi sur la question du maintien ou du report des élections régionales et départementales prévues les 13 et 20 juin. Et sur ces 24 000 maires, 13 513 (soit 56%) se sont déclarés favorables au maintien du scrutin en juin. 9 812 (40%) s’y sont dits opposés, a appris franceinfo lundi 12 avril auprès du ministère de l’Intérieur.

Quant au président du Sénat, Gérard Larcher, il a fait savoir, dimanche, sur LCI, que “si le gouvernement venait à demander au Parlement le report de ces élections, alors [il saisirait] le Conseil constitutionnel “. “On ne confine pas la démocratie“ a t-il réaffirmé.

 

Avr
14
mer
Réforme de la justice : Eric Dupond-Moretti présente son projet de loi en Conseil des ministres @ Palais de l'Elysée
Avr 14 Jour entier

Le ministre de la Justice, Dupond-Moretti, présente ce mercredi en Conseil des ministres son projet de loi pour la Confiance dans l’institution judiciaire. Le garde des sceaux s’exprimera à l’issue du Conseil des ministres, aux côtés du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, a fait savoir l’Elysée.

Le projet de loi sera examiné par les députés en première lecture à partir du 17 mai, selon l’ordre du jour fixé mardi en conférence des présidents de l’Assemblée nationale.

Un projet de réforme qui, dixit le conseiller du ministère de la Justice, cité ce matin par Le Parisien, “doit permettre de développer des anticorps contre les discours populistes“. “C’est un projet essentiel pour nous“, se félicite le député LaREM Florian Bachelier.  “Il met au cœur de la vision de la majorité, la justice. Une justice plus lisible, plus efficace, plus proche. Et la justice, c’est aussi la restauration de l’autorité républicaine, condition déterminante de la vie en Nation“, assure le premier questeur de l’Assemblée.

Pour autant, le texte a reçu un accueil glacial chez les syndicats de magistrats qui estiment que cette loi “fourre-tout“ n’aborde pas l’essentiel, c’est à dire les moyens de la justice. Dénonçant par ailleurs une “absence de concertation“ sur un projet de réforme déjà ficelé, les organisations syndicales ont boycotté fin mars, à la quasi-unanimité, des réunions avec la Chancellerie.

Ce que contient le projet de loi

Le texte présenté par M. Dupond-Moretti se fonde sur  “un constat assez saisissant , la défiance des Français dans leur institution judiciaire“, a expliqué la Chancellerie, citant notamment un sondage de février qui montre qu’“un Français sur deux“,  n’a pas confiance en la justice. Le projet de loi comporte quatre grands axes : “Restaurer la confiance“, “porter les droits des citoyens“, “le sens de la peine“, et “les relations avec le monde du droit“.

Les principales dispositions

Outre l’encadrement du délai des enquêtes préliminaires, celui des perquisitions ou des écoutes d’avocats, ou encore, la modification de la composition des cours d’assises, le texte comporte une disposition-phare qui semble faire consensus : la possibilité élargie de filmer et de diffuser des procès à la télévision. Afin de “mieux faire connaître“ le fonctionnement de la Justice, indique la Chancellerie, les audiences civiles et pénales pourront être filmées, “sur la base de l’intérêt public“. Dans un souci pédagogique, “en évitant le sensationnalisme et le voyeurisme.“

Parmi les autres dispositions envisagées, le garde des sceaux entend mettre un terme aux crédits de remise de peine automatique (…) mis en place au début des années 2000 dans le seul but de réguler la population pénale. Ils ne seraient désormais plus accordés qu’au mérite. Une mesure “populiste“, dénoncent unanimement avocats et magistrats.

Le projet de loi prévoit également, sans attendre la fin de l’expérimentation prévue pour 2022, de généraliser les cours criminelles départementales, composées de cinq magistrats professionnels, sans jury populaire. Mises en place pour désengorger les cour d’assises, elles jugent des crimes punis de quinze ou vingt ans de réclusion, majoritairement des viols.

Comme annoncé lors de sa prise de fonctions en juillet, le ministre veut également encadrer l’enquête préliminaire en la limitant à “deux ans maximum, avec prolongation possible d’un an après accord motivé du procureur“, et en l’ouvrant “au contradictoire“.

 

 

 

 

 

Avr
15
jeu
Réunion de pilotage de la sortie de crise à l’Elysée @ Palais de l'Elysée
Avr 15 Jour entier

Le palais présidentiel qui n’alerte que pourtant rarement la presse pour de simples réunions de travail, a tenu à faire savoir ce mardi que se tiendrait jeudi 15 avril, à 18h00, autour d’Emmanuel Macron, une réunion “sur les protocoles de réouverture“ des lieux accueillant du public.

Outre le Premier ministre Jean Castex, seront présents, les ministres Olivier Véran (Santé), Bruno Le Maire (Economie), Jean-Michel Blanquer (Education), Gérald Darmanin (Intérieur). Mais aussi Gabriel Attal (porte-parole), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur), Elisabeth Borne (Travail), Roselyne Bachelot (Culture), Jean-Baptiste Lemoyne (Tourisme), Clément Beaune (Affaires européennes) et Roxana Maracineanu (Sports).

“Suite aux rencontres menées par les ministres avec les acteurs des différents secteurs concernés par la fermeture d’établissements, il s’agira d’étudier les protocoles sanitaires envisagés pour la réouverture progressive“ de ces lieux, a précisé l’Elysée mardi, en début de soirée. Cette sortie du tunnel, Emmanuel Macron en avait brossé les contours lors de son allocution télévisée du 31 mars. Le chef de l’état avait alors annoncé la réouverture “avec des règles strictes“ à partir de la mi-mai de terrasses de bars et restaurants et de certains lieux de culture fermés depuis le 30 octobre. “Nous allons bâtir, entre la mi-mai et le début de l’été, un calendrier de réouverture progressive“, assorti de “règles strictes“, avait-il déclaré.

Des zones d’ombre qui subsistent

Dans les faits, cette réouverture s’avère toutefois plus compliqué, en raison notamment de zones d’ombre qui subsistent. D’abord, le cas du variant brésilien. Des soignants et des membres de l’opposition ont alerté l’exécutif sur la menace de cette mutation du virus qui, bien qu’encore peu présent en France, pourrait causer des dégâts considérables dans l’Hexagone.

Au cours d’une réunion du groupe LaREM à l’Assemblée nationale, ce mardi, Jean Castex aurait évoqué l’éventualité d’un tour de vis sanitaire pour contenir la propagation de cette mutation sur le sol français. Chose faite mercredi 13 avril, où le Premier ministre  a annoncé la suspension de tous les vols en provenance et en direction du Brésil, à l’occasion sa déclaration à l’Assemblée nationale, relative à l’organisation des prochaines élections départementales et régionales.

Autre sujet de préoccupation, la vaccination. La campagne pour les enseignants, qu’Emmanuel Macron voulait lancer dès mi-avril, prend du retard, les problèmes liés au vaccin AstraZeneca perdurent,  et la “pause“ dans le déploiement du vaccin Johnson & Johnson demandée par les autorités américaines, repousse son déploiement en Europe. Difficile dans ces conditions d’envisager un “début de retour“ à la vie normale. “Il y a quelques nuages gris, mais gardons espoir“, lâche un conseiller de l’exécutif.

Une réouverture le 15 mai est une hypothèse

Interrogé sur BFMTV ce mercredi, le patron de Bercy s’est montré précautionneux, se gardant bien de confirmer la date de la mi-mai avancée par le président de la république. “Je ne donnerai pas de calendrier“, a précisé le ministre de l’Économie, ajoutant que le 15 mai “fait partie des hypothèses“. Une “hypothèse“ qui, à ce stade, peut évoluer en fonction de la situation sanitaire, a ajouté Bruno le Maire.

Un grand nombre de facteurs doit ainsi être pris en compte pour préparer les semaines à venir : “préparer la réouverture, c’est regarder d’abord le calendrier, regarder les différentes activités – ce n’est pas la même chose un restaurant terrasse, un restaurant en salle, un hôtel, un bar – et regarder les protocoles sanitaires dont on accompagne la réouverture“ pour que celle-ci soit “réussie“, a énuméré le ministre.

Des dates différées pour les sénateurs

Un sujet sur lequel ont travaillé les sénateurs, lesquels ont avancé  des propositions. Une mission d’information du Sénat a ainsi recommandé mardi un redémarrage progressif des lieux culturels en fonction du risque, sur autorisation du préfet en collaboration avec les élus locaux, quitte à ce que les dates ne soient pas les mêmes pour tous.

Concrètement, les sénateurs estiment que “les musées et monuments, les cinémas et les salles de spectacle en format assis pourraient être les premiers autorisés à rouvrir de manière progressive“, mais ils “ne partagent pas l’option actuelle du gouvernement d’une réouverture uniforme par secteur“, a souligné Roger Karoutchi, l’un des rapporteurs de la mission.  Ils proposent au contraire une reprise sur mesure, sur autorisation du préfet en collaboration avec les élus locaux, “quitte à ce que les dates ne soient pas les mêmes pour tous“.

Plus de droit à l’erreur

Emmanuel Macron sait qu’il n’a plus droit à l’erreur. Le 1er mars, le chef de l’état envisageait un desserrement des contraintes à partir de la mi-avril, au plus tard, grâce à l’accélération de la vaccination. Il faut “tenir encore quatre à six semaines“, affirmait-il alors. Après avoir manqué une nouvelle fois cet objectif, l’acceptabilité ne tient plus qu’à un fil, et il y a urgence à ce que les projections que va faire le gouvernement soient non seulement établies, mais respectées. “On tiendra le calendrier“, jure un responsable de la majorité. “La ligne, c’est qu’on va tout faire pour que l’engagement soit tenu, car on est très attendu et on ne peut plus se permettre de créer un effet déceptif“, ajoute t-il. C’est pourquoi, il n’est plus question désormais de conditionner le retour à la normale aux chiffres des contaminations, comme ce fut le cas auparavant.

Pour autant, sur le front sanitaire, l’exécutif reconnaît que la situation reste “toujours très tendue“. “Il y a un mouvement positif sur le taux d’incidence, mais les mesures prises ont des effets moins rapides. La baisse des contaminations n’est pas aussi forte qu’en novembre du fait de la virulence des variants“ a constaté mardi le chef du gouvernement, devant les responsables de la majorité.

Nous observons aujourd’hui une confirmation que les mesures mises en oeuvre depuis le 20 mars, fonctionnent“, a indiqué ce mercredi le porte-parole du gouvernement, lors du compte-rendu du Conseil des ministres. “Mais la troisième vague n’est pas derrière nous, le nombre de contaminations quotidiennes reste à des niveaux très élevés, qui montre que le virus circule toujours, et très activement dans notre pays“, a ajouté Gabriel Attal.

Yannick Jadot, invité de “Vous Avez La Parole“ @ France télévision
Avr 15 Jour entier

Jeudi 15 avril en direct à 21h05, Vous Avez La Parole (VALP), l’émission politique de france 2 reçoit Yannick Jadot. Ecologie, laïcité, ses grands choix économiques, son modèle de société : à un an de la Présidentielle, il répondra aux questions des journalistes, Léa Salamé et Thomas Sotto. Deux heures d’émission, en prime-time, au cours desquelles l’eurodéputé écologiste débattra en direct avec Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, pour confronter “leurs visions de la France“.

Un débat Jadot-Le Maire

Les deux hommes ont déjà croisé le fer en juin 2020, sur le plateau de VALP. Une rencontre musclée à l’heure du premier déconfinement, au cours de laquelle l’eurodéputé écologiste avait notamment reproché au ministre de l’Économie la stratégie trop verticale du gouvernement, accusé d’ignorer les remontées du terrain.

Une semaine à enjeux pour Yannick Jadot

Ce jeudi s’ouvre une séquence importante s’ouvre pour M. Jadot. Samedi matin aura lieu pour celui qui brigue l’investiture des Verts pour la présidentielle, un rendez-vous crucial : la réunion des gauches.  Se retrouveront entre autres autour d’une table les principales figures du PS, du PCF, des Insoumis, d’Europe Ecologie-Les Verts, tous conviés à s’asseoir autour d’une même table pour parler de 2022.

L’émission se poursuivra en deuxième partie de soirée par, “Vous avez la parole, la suite“, avec des éditorialistes de la presse nationale et régionale.

Intervenez en direct sur Twitter avec le hashtag #VALP