L’agenda politique

Mar
29
lun
Examen du projet de loi “ climat et résilience“ @ Assemblée nationale
Mar 29 – Avr 16 Jour entier

Le projet de loi “climat et résilience“ qui traduit une partie des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, est examiné en 1ère lecture à l’Assemblée nationale à partir de ce lundi 29 mars, et pour une durée de trois semaines.

 

Le texte fait déjà débat dans l’opinion publique. Hier, plusieurs milliers de personnes, 110 000 selon les organisateurs, 44 000 selon la police ont défilé partout en France, dénonçant le “saccage“ des propositions initiales et demandant “une vraie loi climat“. En cause, le manque d’ambition du texte dont la majorité présidentielle défend l’“équilibre“, mais qui est fustigé par les écologistes.

la ministre de la Transition écologique qui porte le texte a bien sûr défendu sa démarche en commission spéciale. Depuis plusieurs semaines, Barbara Pompili, qui porte le texte a essuyé des critiques de toutes parts. Non seulement par les ONG, qui trouvent le texte insuffisant, mais aussi au sein de sa propre majorité. La ministre de la Transition écologique s’est même posée en gardienne du projet de loi, assurant qu’elle s’opposerait à tous les amendements “qui baissent l’ambition du texte“. Plus de 7000 ont été déposés, et la séance promet des temps forts avec des mesures âprement discutées comme la suppression des vols intérieurs en cas d’alternatives de moins de 2h30 en train, ou l’interdiction de la mise en location des passoires thermiques en 2028.

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Avr
13
mar
Tenue des élections régionales et départementales : débats au parlement @ Assemblée nationale-Sénat
Avr 13 – Avr 14 Jour entier

MISE A JOUR 13.04.2021- 9H00

Ce mardi, vers 15h00, dans la foulée des questions au gouvernement, le Premier ministre prononcera et soumettra au vote à l’Assemblée nationale un discours dans lequel il proposera le maintien des élections régionales et départementales au mois de juin prochain. Il devrait présenter dans les grandes lignes les conditions de l’organisation de la campagne et du vote à proprement parler, avant qu’une circulaire du ministère de l’Intérieur n’apporte toutes les précisions nécessaires.

Mais énième rebondissement dans l’organisation du scrutin, Jean Castex va proposer aux députés de décaler ce scrutin d’une semaine, pour qu’il se tienne les 20 et 27 juin.  “C’est une semaine de plus pour la vaccination, une semaine de plus pour faire campagne“, a précisé l’exécutif. Une annonce confirmée ce matin sur RTL par le président de l’Assemblée nationale : Le premier ministre va proposer que les élections aient lieu au mois de juin, peut-être en décalant jusqu’au 27 juin le deuxième tour“, a expliqué Richard Ferrand.

Cette décision intervient après la consultation des maires. Bien qu’organisée précipitamment ce week-end, cette dernière a donné un résultat sans appel : sur près de 70% des maires ayant pris part au vote, 56% se sont prononcés en faveur d’un maintien, 40% pour un report. Les résultats ont été révélés par le ministère de l’Intérieur hier, alors que dans un premier temps Matignon envisageait de ne pas communiquer avant la prise de parole du chef du gouvernement.

 Si même au sein de la majorité, hier, certains ne cachaient pas leur surprise face à ce résultat, la plupart faisaient mine de n’y voir qu’un motif de satisfaction. “En cas de risque, on ne pourra pas nous dire…” commentait hier un conseiller de la majorité sans finir sa phrase.

L’Association des maires de France (AMF), accusée de ne pas avoir suffisamment consulté ses membres la semaine dernière, a quant à elle salué la nouvelle avec un brin d’ironie, hier, par communiqué. “Conformément à l’avis formulé par les instances représentatives de l’AMF (…) les maires de France ont manifesté leur volonté que le calendrier électoral soit respecté“, a indiqué l’instance dirigée par le LR François Baroin.  Avant d’accuser implicitement le gouvernement de tentative de tripatouillage : “Si les conditions précipitées dans lesquelles [les maires] ont été consultés pouvaient laisser craindre que ce regain d’intérêt pour leur opinion ne serve d’autres objectifs que la seule sécurité sanitaire, ils ont su placer l’intérêt général au-dessus de toute considération politique“, indique l’institution.

 

 

Maintien ou nouveau report? Le Parlement va devoir trancher. La question d’un éventuel nouveau report des élections régionales et départementales prévues le 13 et 20 juin 2021, fera l’objet  de deux débats suivis d’un vote consultatif au titre de l’article 50-1 de la Constitution. A l’Assemblée nationale d’abord, mardi 13 avril, puis au Sénat, mercredi 14 avril.

Cette consultation nationale est pour le moins inattendue. Beaucoup pensaient le principe du maintien de l’élection quasi entériné. Le Premier ministre l’avait lui-même laissé entendre le 1er avril. “Seules des raisons sanitaires impérieuses, de nature à compromettre l’organisation de la campagne ou du scrutin, pourraient justifier un nouveau report“, avait argumenté Jean Castex devant les sénateurs, lors d’un débat sur l’évolution de la situation sanitaire. Le chef du gouvernement avait alors affirmé que le gouvernement privilégiait “clairement le scénario de leur maintien.“

Depuis, le chef du gouvernement a lancé une consultation auprès des différentes forces politiques et associations d’élus locaux. Une décision actée après la remise du rapport du conseil scientifique, le 29 mars, qui n’avait à l’époque pas souhaité se prononcer sur le maintien du scrutin  au mois de juin. Du côté du Sénat, on dénonce toutefois une “logique d’instrumentalisation du Parlement“. A la Haute assemblée, certains s’interrogent en effet sur la nécessité de ce débat.  “Je conteste l’usage à répétition de l’article 50-1, surtout dans un domaine qui est purement législatif. C’est la loi de février qui a accepté le report de mars à juin“, a affirmé le sénateur Philippe Bas, qui pense qu’“il y a une forme d’abus du 50-1“ de la Constitution.

Le gouvernement a par ailleurs demandé, vendredi, aux maires de se prononcer avant le débat parlementaire prévu cette semaine. Plus de 24.000 maires (soit 69% de l’ensemble des élus) ont répondu à la consultation lancée par le gouvernement vendredi sur la question du maintien ou du report des élections régionales et départementales prévues les 13 et 20 juin. Et sur ces 24 000 maires, 13 513 (soit 56%) se sont déclarés favorables au maintien du scrutin en juin. 9 812 (40%) s’y sont dits opposés, a appris franceinfo lundi 12 avril auprès du ministère de l’Intérieur.

Quant au président du Sénat, Gérard Larcher, il a fait savoir, dimanche, sur LCI, que “si le gouvernement venait à demander au Parlement le report de ces élections, alors [il saisirait] le Conseil constitutionnel “. “On ne confine pas la démocratie“ a t-il réaffirmé.

 

Avr
14
mer
Réforme de la justice : Eric Dupond-Moretti présente son projet de loi en Conseil des ministres @ Palais de l'Elysée
Avr 14 Jour entier

Le ministre de la Justice, Dupond-Moretti, présente ce mercredi en Conseil des ministres son projet de loi pour la Confiance dans l’institution judiciaire. Le garde des sceaux s’exprimera à l’issue du Conseil des ministres, aux côtés du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, a fait savoir l’Elysée.

Le projet de loi sera examiné par les députés en première lecture à partir du 17 mai, selon l’ordre du jour fixé mardi en conférence des présidents de l’Assemblée nationale.

Un projet de réforme qui, dixit le conseiller du ministère de la Justice, cité ce matin par Le Parisien, “doit permettre de développer des anticorps contre les discours populistes“. “C’est un projet essentiel pour nous“, se félicite le député LaREM Florian Bachelier.  “Il met au cœur de la vision de la majorité, la justice. Une justice plus lisible, plus efficace, plus proche. Et la justice, c’est aussi la restauration de l’autorité républicaine, condition déterminante de la vie en Nation“, assure le premier questeur de l’Assemblée.

Pour autant, le texte a reçu un accueil glacial chez les syndicats de magistrats qui estiment que cette loi “fourre-tout“ n’aborde pas l’essentiel, c’est à dire les moyens de la justice. Dénonçant par ailleurs une “absence de concertation“ sur un projet de réforme déjà ficelé, les organisations syndicales ont boycotté fin mars, à la quasi-unanimité, des réunions avec la Chancellerie.

Ce que contient le projet de loi

Le texte présenté par M. Dupond-Moretti se fonde sur  “un constat assez saisissant , la défiance des Français dans leur institution judiciaire“, a expliqué la Chancellerie, citant notamment un sondage de février qui montre qu’“un Français sur deux“,  n’a pas confiance en la justice. Le projet de loi comporte quatre grands axes : “Restaurer la confiance“, “porter les droits des citoyens“, “le sens de la peine“, et “les relations avec le monde du droit“.

Les principales dispositions

Outre l’encadrement du délai des enquêtes préliminaires, celui des perquisitions ou des écoutes d’avocats, ou encore, la modification de la composition des cours d’assises, le texte comporte une disposition-phare qui semble faire consensus : la possibilité élargie de filmer et de diffuser des procès à la télévision. Afin de “mieux faire connaître“ le fonctionnement de la Justice, indique la Chancellerie, les audiences civiles et pénales pourront être filmées, “sur la base de l’intérêt public“. Dans un souci pédagogique, “en évitant le sensationnalisme et le voyeurisme.“

Parmi les autres dispositions envisagées, le garde des sceaux entend mettre un terme aux crédits de remise de peine automatique (…) mis en place au début des années 2000 dans le seul but de réguler la population pénale. Ils ne seraient désormais plus accordés qu’au mérite. Une mesure “populiste“, dénoncent unanimement avocats et magistrats.

Le projet de loi prévoit également, sans attendre la fin de l’expérimentation prévue pour 2022, de généraliser les cours criminelles départementales, composées de cinq magistrats professionnels, sans jury populaire. Mises en place pour désengorger les cour d’assises, elles jugent des crimes punis de quinze ou vingt ans de réclusion, majoritairement des viols.

Comme annoncé lors de sa prise de fonctions en juillet, le ministre veut également encadrer l’enquête préliminaire en la limitant à “deux ans maximum, avec prolongation possible d’un an après accord motivé du procureur“, et en l’ouvrant “au contradictoire“.

 

 

 

 

 

Avr
15
jeu
Réunion de pilotage de la sortie de crise à l’Elysée @ Palais de l'Elysée
Avr 15 Jour entier

Le palais présidentiel qui n’alerte que pourtant rarement la presse pour de simples réunions de travail, a tenu à faire savoir ce mardi que se tiendrait jeudi 15 avril, à 18h00, autour d’Emmanuel Macron, une réunion “sur les protocoles de réouverture“ des lieux accueillant du public.

Outre le Premier ministre Jean Castex, seront présents, les ministres Olivier Véran (Santé), Bruno Le Maire (Economie), Jean-Michel Blanquer (Education), Gérald Darmanin (Intérieur). Mais aussi Gabriel Attal (porte-parole), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur), Elisabeth Borne (Travail), Roselyne Bachelot (Culture), Jean-Baptiste Lemoyne (Tourisme), Clément Beaune (Affaires européennes) et Roxana Maracineanu (Sports).

“Suite aux rencontres menées par les ministres avec les acteurs des différents secteurs concernés par la fermeture d’établissements, il s’agira d’étudier les protocoles sanitaires envisagés pour la réouverture progressive“ de ces lieux, a précisé l’Elysée mardi, en début de soirée. Cette sortie du tunnel, Emmanuel Macron en avait brossé les contours lors de son allocution télévisée du 31 mars. Le chef de l’état avait alors annoncé la réouverture “avec des règles strictes“ à partir de la mi-mai de terrasses de bars et restaurants et de certains lieux de culture fermés depuis le 30 octobre. “Nous allons bâtir, entre la mi-mai et le début de l’été, un calendrier de réouverture progressive“, assorti de “règles strictes“, avait-il déclaré.

Des zones d’ombre qui subsistent

Dans les faits, cette réouverture s’avère toutefois plus compliqué, en raison notamment de zones d’ombre qui subsistent. D’abord, le cas du variant brésilien. Des soignants et des membres de l’opposition ont alerté l’exécutif sur la menace de cette mutation du virus qui, bien qu’encore peu présent en France, pourrait causer des dégâts considérables dans l’Hexagone.

Au cours d’une réunion du groupe LaREM à l’Assemblée nationale, ce mardi, Jean Castex aurait évoqué l’éventualité d’un tour de vis sanitaire pour contenir la propagation de cette mutation sur le sol français. Chose faite mercredi 13 avril, où le Premier ministre  a annoncé la suspension de tous les vols en provenance et en direction du Brésil, à l’occasion sa déclaration à l’Assemblée nationale, relative à l’organisation des prochaines élections départementales et régionales.

Autre sujet de préoccupation, la vaccination. La campagne pour les enseignants, qu’Emmanuel Macron voulait lancer dès mi-avril, prend du retard, les problèmes liés au vaccin AstraZeneca perdurent,  et la “pause“ dans le déploiement du vaccin Johnson & Johnson demandée par les autorités américaines, repousse son déploiement en Europe. Difficile dans ces conditions d’envisager un “début de retour“ à la vie normale. “Il y a quelques nuages gris, mais gardons espoir“, lâche un conseiller de l’exécutif.

Une réouverture le 15 mai est une hypothèse

Interrogé sur BFMTV ce mercredi, le patron de Bercy s’est montré précautionneux, se gardant bien de confirmer la date de la mi-mai avancée par le président de la république. “Je ne donnerai pas de calendrier“, a précisé le ministre de l’Économie, ajoutant que le 15 mai “fait partie des hypothèses“. Une “hypothèse“ qui, à ce stade, peut évoluer en fonction de la situation sanitaire, a ajouté Bruno le Maire.

Un grand nombre de facteurs doit ainsi être pris en compte pour préparer les semaines à venir : “préparer la réouverture, c’est regarder d’abord le calendrier, regarder les différentes activités – ce n’est pas la même chose un restaurant terrasse, un restaurant en salle, un hôtel, un bar – et regarder les protocoles sanitaires dont on accompagne la réouverture“ pour que celle-ci soit “réussie“, a énuméré le ministre.

Des dates différées pour les sénateurs

Un sujet sur lequel ont travaillé les sénateurs, lesquels ont avancé  des propositions. Une mission d’information du Sénat a ainsi recommandé mardi un redémarrage progressif des lieux culturels en fonction du risque, sur autorisation du préfet en collaboration avec les élus locaux, quitte à ce que les dates ne soient pas les mêmes pour tous.

Concrètement, les sénateurs estiment que “les musées et monuments, les cinémas et les salles de spectacle en format assis pourraient être les premiers autorisés à rouvrir de manière progressive“, mais ils “ne partagent pas l’option actuelle du gouvernement d’une réouverture uniforme par secteur“, a souligné Roger Karoutchi, l’un des rapporteurs de la mission.  Ils proposent au contraire une reprise sur mesure, sur autorisation du préfet en collaboration avec les élus locaux, “quitte à ce que les dates ne soient pas les mêmes pour tous“.

Plus de droit à l’erreur

Emmanuel Macron sait qu’il n’a plus droit à l’erreur. Le 1er mars, le chef de l’état envisageait un desserrement des contraintes à partir de la mi-avril, au plus tard, grâce à l’accélération de la vaccination. Il faut “tenir encore quatre à six semaines“, affirmait-il alors. Après avoir manqué une nouvelle fois cet objectif, l’acceptabilité ne tient plus qu’à un fil, et il y a urgence à ce que les projections que va faire le gouvernement soient non seulement établies, mais respectées. “On tiendra le calendrier“, jure un responsable de la majorité. “La ligne, c’est qu’on va tout faire pour que l’engagement soit tenu, car on est très attendu et on ne peut plus se permettre de créer un effet déceptif“, ajoute t-il. C’est pourquoi, il n’est plus question désormais de conditionner le retour à la normale aux chiffres des contaminations, comme ce fut le cas auparavant.

Pour autant, sur le front sanitaire, l’exécutif reconnaît que la situation reste “toujours très tendue“. “Il y a un mouvement positif sur le taux d’incidence, mais les mesures prises ont des effets moins rapides. La baisse des contaminations n’est pas aussi forte qu’en novembre du fait de la virulence des variants“ a constaté mardi le chef du gouvernement, devant les responsables de la majorité.

Nous observons aujourd’hui une confirmation que les mesures mises en oeuvre depuis le 20 mars, fonctionnent“, a indiqué ce mercredi le porte-parole du gouvernement, lors du compte-rendu du Conseil des ministres. “Mais la troisième vague n’est pas derrière nous, le nombre de contaminations quotidiennes reste à des niveaux très élevés, qui montre que le virus circule toujours, et très activement dans notre pays“, a ajouté Gabriel Attal.

Yannick Jadot, invité de “Vous Avez La Parole“ @ France télévision
Avr 15 Jour entier

Jeudi 15 avril en direct à 21h05, Vous Avez La Parole (VALP), l’émission politique de france 2 reçoit Yannick Jadot. Ecologie, laïcité, ses grands choix économiques, son modèle de société : à un an de la Présidentielle, il répondra aux questions des journalistes, Léa Salamé et Thomas Sotto. Deux heures d’émission, en prime-time, au cours desquelles l’eurodéputé écologiste débattra en direct avec Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, pour confronter “leurs visions de la France“.

Un débat Jadot-Le Maire

Les deux hommes ont déjà croisé le fer en juin 2020, sur le plateau de VALP. Une rencontre musclée à l’heure du premier déconfinement, au cours de laquelle l’eurodéputé écologiste avait notamment reproché au ministre de l’Économie la stratégie trop verticale du gouvernement, accusé d’ignorer les remontées du terrain.

Une semaine à enjeux pour Yannick Jadot

Ce jeudi s’ouvre une séquence importante s’ouvre pour M. Jadot. Samedi matin aura lieu pour celui qui brigue l’investiture des Verts pour la présidentielle, un rendez-vous crucial : la réunion des gauches.  Se retrouveront entre autres autour d’une table les principales figures du PS, du PCF, des Insoumis, d’Europe Ecologie-Les Verts, tous conviés à s’asseoir autour d’une même table pour parler de 2022.

L’émission se poursuivra en deuxième partie de soirée par, “Vous avez la parole, la suite“, avec des éditorialistes de la presse nationale et régionale.

Intervenez en direct sur Twitter avec le hashtag #VALP

Avr
16
ven
Géopolitique et Climat à l’agenda d’Emmanuel Macron @ Palais de l'Elysée
Avr 16 Jour entier

Fin de semaine chargée sur le plan diplomatique pour Emmanuel Macron. Le chef de l’état échangera ce matin à 10h30 par visioconférence avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président chinois Xi Jinping sur les enjeux climatiques,  à l’approche de plusieurs rendez-vous internationaux importants sur ces questions, selon l’Élysée  : le sommet organisé par le président américain Joe Biden le 22 avril, mais aussi le G7 et la COP26, pour n’en citer que quelques-uns. Au menu également, les questions de santé mondiale, une semaine avant le premier anniversaire de l’initiative ACT-A, le dispositif pour accélérer l’élaboration de vaccins et de traitements contre le COVID-19.

Ce sommet virtuel “s’inscrit dans le dialogue permanent“ qu’entretiennent les dirigeants chinois, allemand et français, a précisé la présidence française. Sa tenue qui n’était jusqu’alors pas connue, intervient en pleine visite en Chine de l’émissaire américain pour le Climat, John Kerry.

Le chef de l’état recevra dans la foulée son homologue ukrainien pour un déjeuner de travail. Le président Zelensky va demander l’aide de Paris et Berlin face à la Russie qui a déployé ces dernières semaines des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne et en Crimée, annexée par elle en 2014. Ces derniers jours Kiev multiple les manoeuvres diplomatiques et se dit plus menacée que jamais par Moscou qui ne ne cherche selon elle qu’à provoquer un casus belli pour tenter de justifier une opération armée.

Les présidents français et ukrainien, ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel, s’entretiendront ensuite dans l’après-midi en visioconférence de ces risques d’escalade provoqués par la concentration de troupes russes à la frontière avec l’Ukraine, a annoncé jeudi l’Élysée.

Avr
19
lun
Emmanuel Macron à Montpellier sur le thème de la sécurité au quotidien @ Montpellier
Avr 19 Jour entier

Il en a fait l’une des priorités pour la fin de son quinquennat : Emmanuel Macron est attendu ce lundi  19 avril à Montpellier pour un déplacement sur le thème de la sécurité. Il sera accompagné du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Ce sera “l’‘occasion d’illustrer sur le terrain les résultats de la politique de sécurité du quotidien“ qui “vise à donner aux forces de l’ordre – policiers et gendarmes – les moyens d’accomplir leur mission au service de la population“, souligne l’Elysée dans un communiqué ce samedi.

Cette nouvelle offensive sur le régalien a été lancée par un long entretien au Figaro dans lequel le chef de l’État défend son bilan sur la sécurité et affiche sa fermeté, au moment où la France doit faire face, selon lui à “une forte augmentation des violences sur les personnes“. Un sujet d’une importance particulière pour les électeurs de droite, courtisés par le chef de l’état à un an de la présidentielle de 2022. Pour autant, bien qu’érigée en priorité de l’exécutif, il reste identifié comme l’un des talons d’Achille d’Emmanuel Macron, qui peine à investir ce terrain face à la droite.

C’est la première fois que le chef de l’état s’exprimera le sujet depuis le lancement en février du “Beauvau de la sécurité“ qu’il avait annoncé à l’automne en pleine polémique sur les violences policières. Ce déplacement sera l’occasion de rappeler la méthode du gouvernement qui tient en quatre points : “Davantage de moyens, avec notamment 10 000 recrutements sur le quinquennat ; une présence accrue sur le terrain ; des actions visant à contrecarrer l’ensemble des faits, des actes de terrorisme à ceux de petite délinquance ; un travail en commun de tous les acteurs“.

Dans les colonnes du Figaro, le président défend pied à pied sa stratégie depuis quatre ans, notamment sa décision d’augmenter de 10.000 membres les effectifs des forces de l’ordre d’ici la fin du quinquennat, qu’il promet de mener “jusqu’au bout“. “Chaque Français verra plus de bleu sur le terrain en 2022 qu’en 2017. Ça rassure les gens, ça dissuade les délinquants. Je me bats pour le droit à la vie paisible“, assure-t-il.

C’est sur ce dernier point qu’il insistera lors de la première partie de sa visite à Montpellier, où il se rendra à l’Hôtel de police en fin de matinée. Ainsi, il devrait annoncer que 50 policiers supplémentaires viendront en renfort à Montpellier d’ici fin 2002. La création d’une “école de guerre avec de la formation continue“ pour les policiers ainsi que la modernisation de leur uniforme et le remplacement de la casquette par un calot feront également partie des annonces présidentielles. Emmanuel Macron devrait également promouvoir la loi sur “la sécurité globale“, adoptée par le Parlement la semaine dernière malgré une vive contestation de la part des défenseurs des libertés publiques.

Le chef de l’état se rendra ensuite dans le quartier de la Mosson, au nord-est de Montpellier, pour échanger sur la prévention de la délinquance avec les acteurs de terrain au Centre social de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Un Quartier de reconquête républicaine (QRR), 58,4 % des 21.650 habitants vivent sous le seuil de pauvreté et le taux de chômage atteint 47%.

 

 

Quarantaine obligatoire pour les voyageurs en provenance de certains pays : prise de mesures complémentaires @ France et UE
Avr 19 – Avr 20 Jour entier

Quelques jours après avoir suspendu les vols en provenance du Brésil, le gouvernement a annoncé, samedi 17 avril, l’instauration d’une quarantaine obligatoire de dix jours pour les voyageurs en provenance du Brésil, d’Argentine, du Chili, d’Afrique du Sud et de Guyane.

Désormais, comme recommandé par le dernier avis du Conseil scientifique du 16 avril, les voyageurs en provenance de ces pays et du territoire français de la Guyane seront soumis à un isolement plus strict de dix jours avec des contrôles de la part de policiers ou gendarmes, sous arrêtés préfectoraux, et avec des permissions de sortie à des horaires précis et restreints pour faire des courses essentielles. L’exécutif estime le nombre de passagers concernés autour de 350 par jour.

Des modalités définies dans les prochains jours par l’exécutif

Les équipes ministérielles vont plancher sur les modalités de cette quarantaine dans les jours qui viennent, pour en définir les contours juridiques, notamment les horaires précis de sortie ou le contrôle des lieux. L’Etat ne peut pas imposer de lieu d’isolement comme des hôtels, même s’ils sont disponibles, mais peut contrôler ce lieu. Selon le projet de décret en cours d’élaboration, tous les passagers venus du Brésil, d’Argentine, du Chili et d’Afrique du Sud seraient soumis à un arrêté préfectoral individuel leur imposant de s’isoler pour une durée de dix jours “à l’adresse unique qu’ils indiqueront“, sous peine d’une amende.

Il y aura des contrôles de police et de gendarmerie pour vérifier que les voyageurs restent bien dans leur lieu de quarantaine“, a confirmé Gabriel Attal, invité ce lundi matin de la matinale d’Europe 1. En cas de non-respect de la quarantaine, une amende de 1.500 euros pourra être appliquée. Le montant passera à 3.000 euros en cas de récidive, a souligné le porte-parole du gouvernement.

Une coordination au niveau européen

Deux réunions, prévues ce lundi 19 avril et mardi 20 avril, sont aussi prévues pour coordonner la mesure au niveau européen. Ceci pour éviter que certains passagers passent par d’autres pays de l’espace Schengen pour contourner la mesure de quarantaine applicable aux pays en cause. La première aura lieu au niveau des ambassadeurs à Bruxelles et la seconde au niveau des ministres des affaires européennes, afin de coordonner la liste des pays concernés et les critères de rajout. La circulation des variants — notamment le brésilien P1 — sur le continent pourrait également s’inviter dans les débats. La France fait partie des pays, avec la Belgique, qui souhaitent une meilleure coordination européenne pour y faire face.

On a d’un côté cette volonté de prendre des mesures au plus tôt et c’est ce que l’on fait et de l’autre la nécessité pour l’efficacité de chercher une coordination européenne“, a indiqué ce matin le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Il faut qu’on soit coordonnés [au niveau européen] parce que sinon il y a toujours la possibilité à venir dans notre pays en échappant à certaines mesures« , a ajouté M. Attal.

Le cas de l’Inde est notamment surveillé de près. Pour le moment, le pays ne figure pas dans la nouvelle liste, par manque d’informations sur les variants qui y circulent. Mais d’après un des conseillers de l’exécutif, il pourrait être ajouté.

Avr
20
mar
L’EMA rend son avis sur le vaccin Johnson & Johnson @ Amsterdam
Avr 20 Jour entier

L’Agence européenne des médicaments (EMA) va rendre ce mardi son avis sur le vaccin Johnson & Johnson, dont l’utilisation a été suspendue la semaine dernière aux Etats-Unis en raison de l’apparition rare de graves caillots sanguins.

Les autorités sanitaires américaines avaient recommandé le mardi 13 avril  “une pause“ dans l’utilisation du Johnson & Johnson afin d’enquêter sur l’apparition de cas graves de caillots sanguins chez plusieurs personnes aux Etats-Unis. Cette suspension avait été prolongée le lendemain d’au moins une semaine, après qu’un groupe d’experts a dit avoir besoin de plus de temps pour enquêter à ce sujet. Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson avait de son côté fait savoir qu’il avait “pris la décision de retarder le déploiement“ de son vaccin contre le Covid-19 en Europe après la recommandation sur la “pause“ dans son utilisation aux Etats-Unis.

https://twitter.com/EchiquierSocial/status/1382034427228909570?s=20

L’EMA, qui a son siège à Amsterdam, doit donner ce mardi aux alentours de 17h00 (heure française), une “conférence de presse virtuelle sur les conclusions à propos de l’évaluation de la sûreté“ de ce vaccin unidose. La décision européenne est d’autant plus  importante que plusieurs pays européens comptent sur ce vaccin pour accélérer leur campagne d’immunisation. Elle sera particulièrement scrutée en France où la distribution des doses de ce sérum devait commencer ce mercredi auprès des pharmaciens, des médecins généralistes et des infirmiers. Notre pays attend d’ici à la fin juin plus de 8 millions de doses de ce vaccin, qui ne nécessite qu’une injection.

Aux Etats-Unis, la pause pourrait être levée dès cette semaine. “Je ne pense pas [qu’elle] continuera au-delà de vendredi. Nous aurons très probablement une décision“, a indiqué dimanche le conseiller médical de la Maison-Blanche, Anthony Fauci. « Je pense que [la vaccination] reprendra, peut-être avec des restrictions. » “Je ne suis pas certain de ce que ce sera, si elles seront liées à l’âge ou au sexe, ou s’il sera simplement accompagné d’un avertissement“, a-t-il ajouté.

Lancement des états généraux de la laïcité @ Conservatoire national des arts et métiers
Avr 20 Jour entier

La ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a annoncé dimanche la tenue d’“Etats généraux de la laïcité“ qui donneront notamment lieu à une “grande consultation“ auprès des jeunes.

Le coup d’envoi de ces États généraux sera donné mardi 20 avril au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) à Paris, “avec une conférence de haut niveau entre des intellectuels de toutes les sensibilités“, précise la ministre dans un entretien accordé au Journal du Dimanche , citant entre autres l’académicienne Barbara Cassin, l’essayiste Caroline Fourest ou encore, le philosophe Gaspard Koenig.

Une grande consultation auprès des jeunes

Jusqu’à l’été, “des tables rondes et des groupes de travail sur la liberté d’expression la recherche, la jeunesse, l’intégration citoyenne“ seront organisées, indique Me Schiappa, assurant qu’elle laissera aussi “carte blanche“ à des associations et à des syndicats. Une “grande consultation avec Make.orgsera également lancée “auprès de 50.000 jeunes“ ajoute la ministre, pour qui l’ensemble des échanges doit “être l’occasion de nous rassembler autour de la laïcité à la française“.

“La laïcité n’est en aucun cas une arme de répression contre les religions“, assure Marlène Schiappa. “Nous voulons justement sortir de la tenaille entre d’un côté les identitaires d’extrême droite et de l’autre les indigénistes et Europe Écologie-Les Verts“, fait-elle valoir en invitant “chacun à prendre la parole dans le cadre des Etats généraux“.

Des critiques de toutes parts

A peine annoncés ce dimanche, les “Etats généraux de la laïcité“ ont fait l’objet de critiques. L’initiative de la ministre déléguée à la Citoyenneté laisse dubitatif dans l’opposition et parmi les chercheurs. Il est vrai que cette annonce survient en plein bras de fer sur le devenir de l’Observatoire de la laïcité, dont l’exécutif veut remplacer le président et le rapporteur général.

“Le débat c’est une chose mais je souhaiterais qu’on ait des armes pour lutter contre ceux qui s’en prennent à la laïcité“,  a réagi sur France Inter le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle de 2022. Pour le patron des Verts Julien Bayou, ces Etats généraux, “c’est bidon“, alors qu’est discuté au parlement le projet de loi séparatismes. “Que va-t-il en sortir ? Des propositions qu’on aurait dû mettre“ dans le projet de loi ?, a-t-il interrogé sur RTL-LCI-Le Figaro.

Le député ex-LaREM, Aurélien Taché, a quant à lui dénoncé sur Twitter une “mascarade“, appelant Emmanuel Macron à la “stopper“ pour « laisse(r) “un peu de dignité à la France et à son gouvernement“.

Parmi les spécialistes de la question de la laïcité, certains aussi sont dubitatifs. Interrogé sur franceinfo, Patrick Weil, directeur de recherche au CNRS se dit ainsi “un peu surpris parce qu’en général on fait des états généraux avant de passer une loi. Or, là, il y a une loi qui est en train d’être votée par le Parlement, qui n’a pas fini d’ailleurs d’être discutée, qui va peut-être faire l’objet d’un débat au Conseil constitutionnel.“