L’agenda politique

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Attaque de Rambouillet : Macron aux obsèques de la victime @ France
Avr 29 – Avr 30 Jour entier

Emmanuel Macron assiste ce jeudi 28 avril aux obsèques privées de Stéphanie Monfermé, la fonctionnaire de police de 49 ans assassinée le 23 avril au commissariat de Rambouillet (Yvelines) par un terroriste islamiste tunisien de 36 ans. Samedi 24 avril, le président de la république avait rendu visite à la famille de la victime dans la boulangerie tenue par son mari. Le chef de l’État avait tenu à apporter son soutien à une famille “très bouleversée et très digne.“  À la suite de l’attentat de Rambouillet, Emmanuel Macron avait tweeté vendredi :  “Elle était policière. Stéphanie a été tuée dans son commissariat de Rambouillet, sur les terres déjà meurtries des Yvelines. La Nation est aux côtés de sa famille, de ses collègues et des forces de l’ordre. Du combat engagé contre le terrorisme islamiste, nous ne céderons rien.“

Un hommage national à Rambouillet

Le Premier ministre, Jean Castex, présidera vendredi 30 avril à une cérémonie d’hommage national à Rambouillet, à quelques mètres du commissariat où elle a été mortellement agressée au couteau. Le chef du gouvernement sera accompagné du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, du Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, de la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, de la ministre de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, de la ministre de la Ville, Nadia Hai, et du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. La victime doit également être citée à l’ordre de la Nation.

Un premier hommage organisé par la mairie de Rambouillet s’est déroulé lundi après-midi, en présence de la famille de la victime, de politiques locaux et des ministres Gérald Darmanin et Marlène Schiappa. Près d’un millier de personnes s’étaient rassemblées pour honorer la mémoire de la victime.

La cérémonie débutera à 10h30.  Après une revue des troupes, le Premier ministre prononcera à 11h15 un discours d’hommage puis il remettra à la victime la Légion d’honneur à titre posthume. La cérémonie se terminera par une minute de silence.

 

Avr
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ven
Déconfinement 3 : Emmanuel Macron annonce les perspectives dans la PQR @ France
Avr 30 Jour entier

MISE A JOUR 29.04.2016- 16h30

Dans une interview accordée à l’ensemble de la presse quotidienne régionale, rendue publique jeudi dans l’après-midi, Emmanuel Macron a détaillé les différentes phases de la levée progressive des restrictions sanitaires. Un déconfinement progressif en quatre étapes, du 3 mai 2021 au 30 juin.

Après cet interview qui révèle le plan de réouverture du pays, le président de la République a enregistré un message pour s’adresser aux Français. Une allocution tournée à l’Elysée dans laquelle Emmanuel Macron demande au pays de garder “un esprit de résistance“ pour tenir face au virus et continuer à “accepter quelques restrictions“, jusqu’à l’été. Une  “volonté“ collective qui devrait “si nous restons unis“, permettre de mettre fin “au désarroi économique et moral“, assure le chef de l’état.

Conformément à l’engagement pris lors de son allocution du 31 mars dernier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français ce vendredi 30 avril pour détailler les modalités et le calendrier des réouvertures, que Jean Castex appelle aussi la “stratégie de sortie progressive et phasée“ de la crise.

Mais contrairement à l’annonce de son premier ministre, mercredi, à l’issue du Conseil des ministres,  le chef de l’état s’exprimera dans la presse régionale (PQR) vendredi matin et non à l’occasion d’une allocution télévisée en soirée comme il l’a déjà fait depuis le début de la crise sanitaire. L’interview a été réalisée mercredi après-midi et paraîtra dans des titres de presse quotidienne régionale (PQR) parmi lesquels Le Parisien, Le Midi Libre ou encore Ouest France, pour n’en citer que quelques uns.

Des perspectives de “sortie progressive“

Le président de la république reviendra sur la réouverture progressive du pays, dont il a esquissé les différentes étapes lundi, à l’occasion d’un déplacement à Melun (Seine-et-Marne), pour saluer la réouverture des écoles. Le chef de l’Etat avait alors promis de donner davantage de  “visibilité“ dans les “prochains jours“.

Il avait indiqué que dès le 3 mai, les déplacements interrégionaux seraient autorisés sans attestation et ouvert la porte à un léger décalage pour le couvre-feu. “19 heures, c’est très tôt “ avait-il reconnu.

Emmanuel Macron avait aussi ouvert la porte à une territorialisation de certaines mesures. S’il souhaite tenir, au niveau national, l’objectif de la mi-mai pour les terrasses des bars et restaurants, il a indiqué que les phases de réouverture seraient indexées, non seulement sur la vaccination , comme il l’avait déjà dit ; mais aussi sur les taux d’incidence et la pression hospitalière. Dans les départements où la circulation du virus aura bien baissé, les salles des restaurants pourraient rouvrir fin mai ou début juin quand elles devront attendre ailleurs.

Sortie de l’état d’urgence sanitaire

Le président de la république devrait aussi évoquer les modalités de sortie de l’état d’urgence sanitaire, dont le Premier ministre a esquissé les contours mercredi, à l’occasion de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres.

Ce nouveau dispositif “ne permet plus de recourir au couvre-feu“ qui a été imposé sur l’ensemble du territoire depuis le 15 décembre, mais “il permet au gouvernement par décret de fermer ou de maintenir fermés un certain nombre d’établissements recevant du public“, a-t-il précisé. Mais également, de réglementer la circulation des personnes et des véhicules, et d’encadrer les déplacements, 

Mai
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1er mai : les syndicats dans la rue @ Paris France
Mai 1 Jour entier

Cette fois la mobilisation sociale reprendra des airs classiques dans la rue. Contraints à une édition virtuelle l’an passé, les syndicats ont été autorisés à défiler ce samedi, pour la Fête internationale des travailleurs.

La CGT, Force ouvrière, la FSU, Solidaires, l’Unef et l’UNL ont signé un appel national commun pour faire du 1er-Mai une “journée de mobilisation et de manifestations, pour l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix dans le monde“. Un mouvement auquel se joindront les gilets jaunes.

La CFDT, quant à elle, lance un 1er mai uniquement numérique. Le rendez-vous est donné à 11h00 sur la page Facebook et sur le site de l’organisation pour échanger avec son numéro un, Laurent Berger, et sa numéro deux, Marylise Léon, autour d’une étude sur la façon dont les militants CFDT ont vécu la crise sanitaire.

Certains partis politiques ont prévu leur mobilisation dans la rue. C’est le cas notamment de La France Insoumise, dont le leader Jean-Luc Mélenchon rejoindra le cortège des syndicats à 10 heures à Lille, porte des Postes, point de départ de la manifestation lilloise.

Manifestations et cortèges à Paris

Des manifestations sont prévues un peu partout en France. Si ce premier mai est vendu comme un 1er-Mai classique par les syndicats, difficile de prévoir l’affluence au vu du contexte sanitaire. Le ministère de l’Intérieur estime à 90.000 le nombre probable de manifestant dans tout le pays, dont 20.000 à Paris.

Une manifestation unitaire

Dans la capitale, le cortège principal partira de la place de la République à 14 heures pour rejoindre Nation, en passant par la place de la Bastille. Devant le défilé syndical, un cortège de tête “Communeest appelé, avec “drapeaux rouges et noirs, cantines et victuailles, fanfares et détermination“.

Un cortège de gilets jaunes, et des intermittents et communards

D’autres évènements sont annoncés avant le départ de la manifestation à 14 heures. Un rassemblement Force ouvrière aura lieu à 10 heures place Gambetta, après un hommage du syndicat aux 147 derniers communards fusillés contre le Mur des Fédérés au Père-Lachaise. Un cortège partira à midi du Théâtre de l’Odéon, occupé depuis début mars.

À la même heure, un cortège “libertaire et révolutionnaire“ partira de la place des Fêtes. Des rassemblements de Gilets Jaunes sont également prévus au square du Temple (3e arrdt), Le mouvement donne également rendez-vous à 10 heures, place du Maréchal Juin (17e arrdt), pour un départ vers 11h30 en direction de la Place de la République : avenue de Villiers > Place Prosper Goubaux, > Boulevard des Batignolles > Place de Clichy > Boulevard de Clichy > Boulevard de Rochechouart > Boulevard de Magenta, d’où le cortège rejoindra la manifestation unitaire qui s’élancera vers Nation à partir de 14h.

Un hommage à Jeanne d’Arc

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, prononcera son traditionnel meeting du 1er-Mai, mais en ligne. Sacrifiant à la tradition, elle déposera une gerbe de fleurs en hommage à Jeanne d’Arc place des Pyramides à Paris.

Des perturbations dans les transports parisiens

Des perturbations dans les transports sont à prévoir ce samedi dans la capitale La préfecture de police a ordonné à la RATP, ce 1er mai, de fermer plusieurs stations de métro, notamment sur les Champs-Élysées pour éviter toute action sur l’avenue. Dès 5h30, la station de métro Champs-Élysées a fermé ses portes. “La réouverture aura lieu sur ordre de la police“ précise la RATP. Les lignes 1 et 13 du métro ne marqueront donc pas l’arrêt, toute la journée.

La ligne 9 du métro sera également très perturbée toute la journée. Plusieurs lignes de bus seront aussi déviées en raison des différentes manifestations.

De nombreuses manifestations en régions

De nombreuses manifestations sont prévues en régions. La CGT recense ce matin sur son compte Twitter, 298 rassemblements.

Mai
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Acte 1 du déconfinement @ France
Mai 3 Jour entier

Ce lundi 3 mai, les restrictions sanitaires pour lutter contre l’épidémie commencent à être levées, comme annoncé par Emmanuel Macron dans son entretien à la presse quotidienne régionale, le 30 avril.

 

Fin de la limitation des déplacements géographiques

La disparition de la limite des 10 km et des attestations en journée

Ce lundi 3 mai voit la fin des restrictions de déplacement, première étape dans le déconfinement progressif du pays.  D’abord, la limitation des déplacements à 10 km en journée, entre 6 heures et 19 heures, qui disparaît avec l’attestation, et les contrôles, qui l’accompagnaient. Seule subsiste à partir de ce 3 mai à 19 h, l’attestation “couvre-feu“, que le gouvernement doit publier dans la soirée. Ce dernier est en effet maintenu pour encore plusieurs semaines. Il sera toutefois retardé à 21 heures dès le 19 mai.

Les déplacements entre régions autorisés

Jusque là, il n’était pas permis aux français de quitter leur région en dehors des motifs dérogatoires. Cette règle prend également fin dès ce lundi. Dès lors, les français peuvent se déplacer librement sur le territoire, sans avoir à justifier la nécessité de leur déplacement.

Demi-jauges et autotests au programme

La réouverture des collèges et lycées

Collégiens et lycéens réintègrent également ce lundi leur établissement, après une nouvelle semaine d’enseignement à distance. Pour tous les lycéens et pour les collégiens de 4ème, 3ème des quinze départements où le virus circule le plus, cette reprise se fera toutefois en demi-jauges. Pour rappel, sont concernés les départements du Nord, de l’Aisne, de l’Oise, des Yvelines, de la Seine-et-Marne, de la Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val d’Oise, du Val-de-Marne, de l’Essonne, de Paris, de la Sarthe, de la Loire, du Rhône et des Bouches-du-Rhône. Dans les autres départements, les élèves de 4e et de 3e seront accueillis normalement en présentiel, tout comme les 6e et les 5e partout en France. Dès qu’un élève sera testé positif au Covid-19, sa classe fermera.

Le déploiement des autotests

Aujourd’hui marque aussi l’arrivée des autotests censés servir une fois par semaine aux lycéens dans l’enceinte de l’établissement, ce que redoutent certains encadrants. Selon les Echos, le ministère, encourage pour l’heure “les enseignants à expliquer leur utilité avec des séquences pédagogiques sur ‘la réflexion éthique et philosophique autour des tests’ ou de faire des ‘probabilités associées aux tests en mathématiques’“.

Reprise du sport scolaire et périscolaire

La ministre déléguée chargée des Sports Roxana Maracineanu a annoncé ce dimanche le “retour du sport scolaire et périscolaire en équipements sportifs intérieurs (piscines comprises)“, à partir de ce lundi. Globalement, les Français pourront reprendre leurs activités sportives, à condition qu’elle soient effectuées dans un équipement sportif de plein air : stade, piscine découverte, tennis, golf, sans limitation de durée. Dans l’espace public les regroupements resteront limités à six personnes maximum

Mai
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Projet de loi « Climat-résilience » : vote solennel à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Mai 4 Jour entier

Après trois semaines de débats dans l’hémicycle, les députés ont achevé, samedi 17 avril, l’examen en première lecture du projet de loi de loi Climat ou plus précisément, “portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.“ Le texte est voté en première lecture, ce mardi 4 mai, à 17 heures, avant son examen par les sénateurs, au mois de juin.

Parmi les mesures phares : la création d’un délit d’écocide, l’élargissement de l’interdiction de la mise en location des “passoires thermiques“, la fin de certaines de lignes intérieures en cas d’alternative en train de moins de 2h30, ou encore l’expérimentation d’un “éco-score“et l’interdiction de l’implantation des très grandes surfaces…

Un texte qui divise

Les trois semaines de débats  7.000 amendements déposés n’ont pas permis d’aboutir à un consensus politique. Côté gouvernement, la ministre Barbara Pompili a salué “une loi qui va toucher la vie quotidienne de tous nos concitoyens“ : ce texte “est une chance, celle d’avoir un héritage dont nous pourrons toutes et tous être fiers“, lançait-elle le 29 mars dernier. Mais l’opposition de gauche, ainsi que les associations écologistes, dénoncent des demi-mesures et parlent de “rendez-vous manqué du quinquennat Macron“. Malgré “quelques avancées“, des ONG comme Greenpeace et le Réseau action climat dénoncent un “formidable gâchis“ et du “climato-cynisme“, avec un “projet de loi pour faire semblant d’agir“.

Des opposants qui ne désarment pas

Les opposants au texte ne désarment pas : une mobilisation est prévue dès ce mardi, au moment du vote, aux abords de l’Assemblée nationale, et une grande marche pour le climat est organisée dimanche dans plusieurs villes de France “pour dénoncer le manque d’ambition du gouvernement qui refuse de faire face à l’urgence écologique“. Le 28 mars, à la veille de l’arrivée du projet de loi à l’Assemblée nationale, entre 44.000 (selon le ministère de l’Intérieur) et 110.000 personnes (selon les organisateurs) avaient battu le pavé.

Réunion de crise chez les LR pour statuer sur le cas Muselier @ Siège Les Républicains
Mai 4 Jour entier

L’annonce samedi au JDD, par le Premier ministre, Jean Castex, du retrait de la liste LaREM en région PACA, au profit du sortant LR, Renaud Muselier, a fait l’effet d’un tsunami.

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La décision a déclenché les foudres du parti qui a convoqué ce mardi, un conseil stratégique qui s’annonce très tendu. Le président sortant de la région PACA vient plaider sa cause au siège de LR, après que son patron, Christian Jacob, a annoncé qu’il ne bénéficierait pas de l’investiture de LR. “Après l’annonce des petites manœuvres électorales en PACA par Monsieur Castex, Renaud Muselier, conformément aux règles des Républicains qui imposent qu’il n’y ait aucun accord de 1er tour avec LaREM, ne pourra pas bénéficier de l’investiture LR“, a indiqué le patron de la droite gaulliste.

Muso“, comme le surnomment ses amis du parti, le fera à l’occasion de deux réunions : d’abord ce matin celle du “comité stratégique“, en présence des principaux poids lourds du parti, puis, à 18h30, celle de la Commission nationale d’investiture (CNI). D’après l’Opinion,  Christian Jacob aurait déjà en tête de donner une conférence de presse en début d’après-midi. Le délai de réflexion sera en tout cas de courte durée, puisque les listes doivent être déposées au plus tard le 17 mai prochain.

La secrétaire d’Etat Sophie Cluzel sera-t-elle présente sur la liste?

Un peu plus de 24 heures après que le Premier ministre ait déclenché le psychodrame en annonçant lui-même le retrait de la liste LaREM au profit de la sienne, le président sortant de la région PACA a déjà tenté de calmer le jeu. Il a déclaré, devant un bouquet de caméras, que contrairement à ce qu’avançait le Premier ministre, ses listes n’accueilleraient aucun “détenteur de mandat national“. C’est-à-dire : aucun ministre, député, sénateur ou député européen. Ce qui pose la question de la présence sur les listes de la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel.

Du côté de Matignon, on se gardait de réagir, hier soir, à la déclaration de Renaud Muselier. Autour de Castex, on n’ignore pourtant rien de la rumeur d’une éventuelle démission de Sophie Cluzel qui circulait déjà. L’entourage de la secrétaire d’Etat, quant à lui, a bien tenté de faire valoir qu’elle “est de la société civile“, comme le rapporte Le Figaro ce matin. L’argument n’a étonnamment pas fait mouche. Du côté des parlementaires eux aussi visés, le député LaREM Saïd Ahamada dit franchement son incompréhension, toujours dans Le Figaro : “Un accord c’est une addition, pas une soustraction. Si Renaud Muselier choisit de se couper des seules personnes qui, chez les marcheurs, ont une surface politique, il fait gagner le RN“, plaide t-il.

Les propos du président sortant pourrait toutefois poser problème aujourd’hui. Car en “excluant“, selon ses mots, d’avoir des parlementaires sur ses listes, le président sortant de la région PACA pensait aussi aux Républicains, ainsi qu’il l’a confirmé hier soir à Playbook. Et donc, par exemple, au sénateur Philippe Tabarot ou aux députés Eric Diard et Julien Aubert. 

Deux questions cruciales

Si la plupart des cadres du parti, à l’exception notable des maires de Toulouse Jean-Luc Moudenc et de Nice Christian Estrosi, refusent l’idée d’une liste commune avec la majorité présidentielle, ils devront trouver les réponses à deux questions cruciales : faut-il exclure Renaud Muselier? Et faut-il présenter une liste LR “officielle“ en région Paca?

L’exclusion de Muselier de LR

Selon Franceinfo, plusieurs cadres du parti réclament l’exclusion du président sortant, mais aussi de Christian Estrosi, qui n’a jamais caché, depuis le début du quinquennat, être un élu “Macron-compatible“, même s’il n’a jamais franchi la ligne rouge. “Je ne souhaite pas ça»“ a assuré dimanche sur Radio J le président des députés LR, Damien Abad : “On a déjà vécu ça au moment des “Constructifs” (ex-LR soutiens d’Emmanuel Macron au début du quinquennat), on en a porté le fardeau longtemps“.

De son côté, le député Éric Ciotti a jugé lundi sur Europe 1 que l’élu de Marseille “s’est placé naturellement hors de (sa) famille politique“. Selon lui, il a fait un “choix qui va conduire vraisemblablement à l’élection de Thierry Mariani“, le candidat du Rassemblement national en Paca, ex-membre des Républicains et ancien ministre de Nicolas Sarkozy.

Une liste LR en PACA

La possibilité d’une liste LR autonome face à Renaud Muselier, qui a perdu l’investiture, sera au centre des deux réunions  prévues ce mardi au siège de LR. Reste que cette option est rendue incertaine par l’approche du 17 mai, date limite de dépôt des candidatures avant le scrutin de juin. L’hypothèse d’une nouvelle liste est toutefois soutenue par le président de la CNI et député LR des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, par le maire LR de Cannes, David Lisnard, ainsi que par les patrons des sénateurs et des eurodéputés LR, Bruno Retailleau et François-Xavier Bellamy.

Si les noms d’Eric Ciotti, patron de la commission d’investiture de LR, ou de Julien Aubert, député du Vaucluse, circulent pour mener cette nouvelle liste, le parti doit s’assurer d’avoir suffisamment de troupes pour mener la bataille. Combien d’élus vont-ils accepter de quitter la liste du Renaud Muselier, aujourd’hui favori dans les sondages, par loyauté pour leur parti? Sans oublier un aspect autrement plus politique : l’affrontement entre deux listes de droite modérée ne va-t-il pas profiter in fine à la liste d’extrême droite menée par l’ancien LR Thierry Mariani?

 

Mai
5
mer
Célébration du bicentenaire de la mort de Napoléon @ Institut de France
Mai 5 Jour entier

Après des semaines de doutes sur un sujet à haut potentiel polémique, la nouvelle est tombée  : Emmanuel Macron tiendra bien un discours ce mercredi 5 mai à l’Institut de France à l’occasion des commémorations du bicentenaire de la mort de Napoléon, avant d’aller déposer une gerbe sur sa tombe aux Invalides.

Une commémoration qui fait débat

On doit à Napoléon Bonaparte le Conseil d’État, la Cour des comptes, les préfets ou encore les départements. Mais l’empereur est aussi un personnage controversé. En 1802, il rétablit l’esclavage dans les colonies. Dès lors, pour certains, impossible de commémorer sa mémoire en 2021. “Si monsieur Emmanuel Macron persiste à vouloir célébrer le bicentenaire de la mort de Napoléon le 5 mai, il ne sera plus digne de célébrer l’abolition de l’esclavage le 10. On ne peut pas célébrer une chose et son contraire“, souligne à ce titre Louis-Georges Tin, président d’honneur du Conseil représentatif des associations noires.

Séparer l’empereur de l’Empire

Le président prendra soin d’expliquer son choix dans son discours, selon le Figaro, qui précise que Nicolas Sarkozy parlera lui aussi en introduction. “L’exercice consistera à ne surtout pas entrer dans une lecture anachronique de l’Histoire, car ce genre de démarche conduit toujours à faire porter au passé le poids des débats contemporains“, a justifié l’Elysée. “Il n’y aura pas de lecture anachronique de l’histoire. Toutes les contradictions de Napoléon seront considérées. La ligne c’est ni repentance, ni déni“, a précisé un membre de l’entourage du président de la République.

Par exemple, évoquer le rétablissement de l’esclavage de Napoléon c’est dire aussi que la République l’a aboli deux fois. Mais Napoléon a consolidé l’héritage révolutionnaire en posant les fondations d’un État moderne qui est toujours le nôtre : Cour de cassation, Conseil d’État, Code civil, pénal, préfets, grandes écoles...“,  a précisé cette même source. L’un des aspects les plus controversés de l’histoire napoléonienne, le rétablissement de l’esclavage en 1802, huit ans après son abolition, sera ainsi bien mentionné : “De l’Empire, on s’est séparé du pire ; de l’Empereur, on a embelli le meilleur“, résume la Présidence.

Le programme

Au programme des prises de parole à l’Institut de France à partir de 16h30 : une introduction, prononcée par l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, puis deux interventions d’historiens, dont Jean Tulard, membre de l’Académie des sciences morales et politiques.

A 17 h00, Emmanuel Macron prendra la parole pour son discours qui devrait durer une demi-heure. Le chef de l’état expliquera notamment les raisons qui l’ont conduit à faire ce choix, en dépit des polémiques alimentées par une partie de la gauche politique qui lui demandait de renoncer à cette date. Après une arrivée à 17 h 45, une cérémonie débutera aux Invalides à 18 h00. Le président de la république déposera une gerbe auprès du tombeau de l’empereur. À son arrivée,  il sera accueilli par Geneviève Darrieussecq, des hauts gradés militaires, ainsi que Jean-Christophe Napoléon Bonaparte, prétendant au trône impérial — et banquier d’investissement à Londres d’après son profil LinkedIn.

Une commémoration, mais pas de célébration à l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale commémorera elle aussi Napoléon Bonaparte, 200 ans après la mort de l’Empereur, le 5 mai 1821 sur l’île de Sainte-Hélène. En rappelant ses indéniables apports pour la France, sans omettre les zones d’ombre et la complexité du personnage.

 

Inventaire du baromètre des résultats de l’action publique @ Palais de l'Elysée
Mai 5 Jour entier

Dans le huis clos du Conseil des ministres ce mercredi matin, Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, fera l’inventaire, à la demande du président de la République, de son baromètre des résultats de l’action publique lancé le 13 janvier dernier. La plateforme à l’intitulé légèrement ronflant est censée servir, d’une part, à valoriser l’action du gouvernement depuis 2017, de l’autre, à suivre la mise en place des réformes décidées par l’exécutif dans son département ou sa région.

A partir de vendredi, les données concernant 36 des 80 “politiques prioritaires“ identifiées par le gouvernement seront en ligne. Il n’y en avait que 25 jusqu’à présent. Il s’agit essentiellement d’engagements concrets et quantifiables pris par Emmanuel Macron en 2017 ou au cours de son mandat, comme le développement de l’apprentissage, la réduction de la mortalité sur les routes ou encore le verdissement du parc automobile. Objectif  : “mettre un peu la pression“,  dixit un conseiller gouvernemental, sur les ministres en charge des dossiers comme sur ceux en charge d’appliquer les réformes, c’est-à-dire les préfets et élus locaux.

La ministre de la Transformation et de la Fonction publique qui fera vendredi son quinzième déplacement de SAV de l’action présidentielle, juge elle-même l’exercice “concluant“ et fourmille d’exemples sur la façon dont il permet d’identifier d’éventuels blocages administratifs ou liés au “portage par des élus locaux”“ d’une mesure. Atrement dit à la mauvaise volonté de certains. A l’en croire, l’effet comparatif entre régions et départements permet notamment de “mettre de la tension“, quand des mesures sont mal ou trop peu mises en œuvre.

Ce baromètre pourrait aussi servir d’outil de base au président lorsqu’il entamera en juin son tour de France, ou plutôt sa “grande concertation“, selon ses termes. Car “le président veut montrer ce qu’il s’est passé et ce qu’on doit débloquer, simplifier“. D’après ses conseillers, Emmanuel Macron ne souhaite surtout pas faire une campagne où, comme ses deux prédécesseurs, il aurait l’air de se lancer dans une “reconquête du pouvoir“. D’où l’idée de continuer à réformer le plus tard possible — jusqu’au “dernier quart d’heure”, selon ses mots — à coups de décrets quand cela est faisable, et de ne pas se contenter de “faire des propositions sur papier glacé, deux mois avant l’élection“, expliquait hier l’un d’entre eux.

La stratégie envisagée par les têtes pensantes de la macronie pour la présidentielle se résume en deux mots : “continuité“ et “accélération“. Avec l’idée de présenter encore deux réformes d’ampleur d’ici à la fin du mois de juillet, quoiqu’il en coûte à l’agenda parlementaire déjà très embouteillé. Pour tuer l‘“idée que le COVID a tout figé“.

Mai
6
jeu
Inauguration du premier “vaccinodrome“ parisien @ Parc des expositions
Mai 6 Jour entier

Au lendemain de son ouverture, Emmanuel Macron inaugure ce jeudi le premier vaccinodrome parisien situé dans le 15e arrondissement de la capitale. Le chef de l’Etat est attendu en milieu de matinée au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, où se tiennent les grands salons comme celui de l’Agriculture. Il sera accompagné des ministres de la Santé, Olivier Véran,  et de l’Intérieur Gérald Darmanin. Paris rejoint ainsi le cercle fermé des villes avec vaccinodrome.

MISE A JOUR 06.05.21- 12h00

La France accélère sa campagne vaccinale. En visite dans le nouveau centre de vaccination parisien, Emmanuel Macron a annoncé que toutes les personnes de plus de 50 ans pourront prendre rendez-vous pour se faire vacciner contre le Covid-19 dès lundi plutôt que le 15 mai (date initialement prévue).

A partir du mercredi 12 mai, tous les majeurs pourront par ailleurs prendre rendez-vous via Doctolib si des doses de vaccin sont disponibles près de chez eux la veille pour le lendemain, a annoncé le chef de l’état. « Vous pourrez regarder les doses disponibles quel que soit votre âge“, a annoncé le président de la République. “ S’il y a à l’endroit où vous êtes, des doses de vaccins disponibles le lendemain, et donc des rendez-vous qui ne sont pas pris, ils seront ouverts sans limite d’âge“, a-t-il précisé.

2000 doses par jour dès la semaine prochaine

Le centre de vaccination installé dans l’un de ses bâtiments du parc des expositions, sera géré par la brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris. “Il permettra d’accueillir 20 lignes de vaccination et de réaliser jusqu’à 2.000 injections par jour“, selon l’Elysée. Il viendra compléter compléter le dispositif déjà existant dans la capitale. Quelque 24 centres de vaccination y sont d’ores et déjà ouverts et trois, dits éphémères, tournent dans les arrondissements populaires, pour aller à la rencontre des publics qui ne sont pas à l’aise avec la prise de rendez-vous sur Doctolib notamment.

Des doses supplémentaires Pfizer et  Moderna

Dans un premier temps, le centre de vaccination s’attendait à disposer d’une large gamme de vaccins : “du Pfizer, du Moderna, de l’AstraZeneca et peut-être du Janssen“, selon les informations données courant avril au Parisien par Anne Souyris, l’adjointe à la santé d’Anne Hidalgo, auprès du Parisien courant avril. Au final, seuls les deux vaccins à ARN Messager, Pfizer et Moderna, sont proposés pour le moment sur Doctolib. Dans tous les cas, les doses disponibles dans ce vaccinodrome ne seront pas retirées aux autres centres parisiens. Il s’agira bien de doses vaccinales supplémentaires qui seront affectées par l’Etat à la capitale. Pour l’heure, il n’est pas encore possible de s’inscrire pour un rendez-vous, y compris via Doctolib.

Le gouvernement s’est fixé comme objectif d’atteindre la barre des 20 millions de premières doses injectées au 15 mai, puis des 30 millions un mois plus tard. Ce mardi, 16,4 millions de premières doses et 6,9 millions de secondes doses avaient été totalisées. Depuis le début de la vaccination jusqu’au 3 mai, 570 162 premières doses ont été injectées dans la capitale. 245 748 personnes ont été complètement vaccinées avec deux doses.

 La campagne sera officiellement ouverte à tous les plus de 50 ans le 15 mai, et à tous les adultes le 15 juin. Pour cela, la France attend plus de flacons des quatre vaccins autorisés en mai (4,5 millions de doses par semaine) et en juin (6,9 millions hebdomadaires).

Mai
7
ven
Sommet social européen de Porto @ Centre des congrès Alfândega do Porto.
Mai 7 – Mai 8 Jour entier

Le Premier ministre portugais, M. Costa, et la présidente de la Commission européenne, Mme von der Leyen, ont invité les chefs d’État ou de gouvernement de l’UE, les institutions européennes, les partenaires sociaux et d’autres acteurs clés à un sommet social qui se tient à Porto les 7 et 8 mai 2021. Ce sommet sera le point culminant de la présidence portugaise du Conseil de l’UE, avec lequel elle a l’intention de marquer l’agenda européen pour les dix prochaines années. Emmanuel Macron fera acte de présence. La Chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte ont préféré ne pas faire le déplacement et participeront au sommet, en visioconférence.

Un moment historique pour les droits sociaux européens“, selon la présidente de la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS), Maria João Rodrigues,

Un sommet pour concrétiser les engagements pris à Göteborg

Ce sommet s’inspire du plan d’action de la Commission européenne pour la mise en place du socle européen des droits sociaux. Un plan qui sera revu en 2025, et propose un ensemble d’initiatives. Il établit trois objectifs principaux au niveau européen à l’horizon 2030 :

  • Un taux d’emploi d’au moins 78 % dans l’Union européenne ;
  • la participation chaque année d’au moins 60 % des adultes, à des activités de formation ;
  • la diminution du nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale d’au moins 15 millions, dont 5 millions d’enfants.

D’après la secrétaire d’état portugaise aux affaires européennes, Ana Paula Zacarias , l’objectif premier de ce sommet sera de transformer les principes en actes, et ce, en étoffant les engagements approuvés à Göteborg, lors du sommet social pour des emplois et une croissance équitables .“Les institutions européennes ont déjà formulé leurs promesses [en matière de droits sociaux]“. “Nous voulons désormais que les États membres en fassent de même, mais pas seulement. Nous voulons aussi que les sociétés, les syndicats et la société civile s’y engagent“, a déclaré le 6 avril Mme Zacarias.

Le socle européen des droits sociaux, qui a été approuvé en 2017 à Göteborg (Suède), vise à répondre aux inquiétudes en matière sociale. Le programme se retrouve en grande partie entre les mains des États membres, alors que l’UE coordonne et garantit l’accomplissement des objectifs pour une Europe équitable.

Parmi les sujets sur la table, les conditions de travail des travailleurs des plateformes, l’accès à des salaires minimums adéquats, l’égalité salariale et le volet social des plans de relance.

salaire minimum européen : un sujet qui divise

A Porto, les chefs d’Etat et de gouvernement adopteront une déclaration sur plusieurs grandes priorités : salaire minimum, droit à la formation, conditions de travail décentes, égalité femmes-hommes. Mais aussi sur le capitalisme responsable, un sujet sur lequel Emmanuel Macron compte insister. Il recouvre notamment le devoir de vigilance des entreprises et la prise en compte de leur performance extra-financière.  Afin de préparer ce rendez-vous, le président français, entouré du Premier ministre, Jean Castex, de la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et du secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, a convié le 29 avril les numéros un patronaux et syndicaux, en amont du sommet.

Mais, la bataille sans doute la plus difficile concernera le salaire minimum européen. Le plan d’action présenté par la Commission début mars, propose notamment d’enclencher un travail en vue de la définition d’un tel revenu minimum. Une formule trompeuse puisqu’il s’agirait juste de poser un cadre permettant à chaque pays de définir son propre salaire minimum. Reste à voir jusqu’où iront les Vingt-Sept dans leurs engagements, car le sujet divise. Le patronat français est pour. “Oui, un niveau de salaire minimum, cela va dans le sens de la convergence“, déclare t-on au Medef. Un quitus que l’on ne retrouve pas au niveau européen où moins deux groupes de pays s’inquiètent de voir l’Union européenne s’ingérer dans ce domaine.

Le programme

Le premier jour du sommet à Porto, les partenaires sociaux devraient s’entretenir avec les chefs d’État et de gouvernement, les députés européens et les experts. L’objectif : esquisser un document de compromis qui devrait ensuite être transféré au président du Conseil européen Charles Michel. Le lendemain, les chefs d’État et de gouvernement devraient se rencontrer pour signer un accord semblable.“Nous œuvrons pour rendre ces deux documents compatibles et complémentaires“, a indiqué Mme Zacarias. “Nous coopérons avec la Commission européenne sur le premier document, tandis que le deuxième sera rédigé par le président du Conseil européen […] et fera l’objet de discussions jusqu’à ce que sa forme définitive soit approuvée.“

Le sommet social sera organisé autour de deux événements. Le 7 mai 2021, une conférence de haut niveau, axée sur le plan d’action pour la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux. Cette conférence s’articulera autour de deux séances plénières et trois séances de travail parallèles (séminaires de travail en groupe) sur le travail et l’emploi, les qualifications et l’innovation, le bien-être et la protection sociale. Elle sera suivie le lendemain, samedi 8 mai, d’une réunion informelle des chefs d’État ou de gouvernement.