L’agenda politique

Mai
4
mar
Projet de loi « Climat-résilience » : vote solennel à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Mai 4 Jour entier

Après trois semaines de débats dans l’hémicycle, les députés ont achevé, samedi 17 avril, l’examen en première lecture du projet de loi de loi Climat ou plus précisément, “portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.“ Le texte est voté en première lecture, ce mardi 4 mai, à 17 heures, avant son examen par les sénateurs, au mois de juin.

Parmi les mesures phares : la création d’un délit d’écocide, l’élargissement de l’interdiction de la mise en location des “passoires thermiques“, la fin de certaines de lignes intérieures en cas d’alternative en train de moins de 2h30, ou encore l’expérimentation d’un “éco-score“et l’interdiction de l’implantation des très grandes surfaces…

Un texte qui divise

Les trois semaines de débats  7.000 amendements déposés n’ont pas permis d’aboutir à un consensus politique. Côté gouvernement, la ministre Barbara Pompili a salué “une loi qui va toucher la vie quotidienne de tous nos concitoyens“ : ce texte “est une chance, celle d’avoir un héritage dont nous pourrons toutes et tous être fiers“, lançait-elle le 29 mars dernier. Mais l’opposition de gauche, ainsi que les associations écologistes, dénoncent des demi-mesures et parlent de “rendez-vous manqué du quinquennat Macron“. Malgré “quelques avancées“, des ONG comme Greenpeace et le Réseau action climat dénoncent un “formidable gâchis“ et du “climato-cynisme“, avec un “projet de loi pour faire semblant d’agir“.

Des opposants qui ne désarment pas

Les opposants au texte ne désarment pas : une mobilisation est prévue dès ce mardi, au moment du vote, aux abords de l’Assemblée nationale, et une grande marche pour le climat est organisée dimanche dans plusieurs villes de France “pour dénoncer le manque d’ambition du gouvernement qui refuse de faire face à l’urgence écologique“. Le 28 mars, à la veille de l’arrivée du projet de loi à l’Assemblée nationale, entre 44.000 (selon le ministère de l’Intérieur) et 110.000 personnes (selon les organisateurs) avaient battu le pavé.

Réunion de crise chez les LR pour statuer sur le cas Muselier @ Siège Les Républicains
Mai 4 Jour entier

L’annonce samedi au JDD, par le Premier ministre, Jean Castex, du retrait de la liste LaREM en région PACA, au profit du sortant LR, Renaud Muselier, a fait l’effet d’un tsunami.

L

La décision a déclenché les foudres du parti qui a convoqué ce mardi, un conseil stratégique qui s’annonce très tendu. Le président sortant de la région PACA vient plaider sa cause au siège de LR, après que son patron, Christian Jacob, a annoncé qu’il ne bénéficierait pas de l’investiture de LR. “Après l’annonce des petites manœuvres électorales en PACA par Monsieur Castex, Renaud Muselier, conformément aux règles des Républicains qui imposent qu’il n’y ait aucun accord de 1er tour avec LaREM, ne pourra pas bénéficier de l’investiture LR“, a indiqué le patron de la droite gaulliste.

Muso“, comme le surnomment ses amis du parti, le fera à l’occasion de deux réunions : d’abord ce matin celle du “comité stratégique“, en présence des principaux poids lourds du parti, puis, à 18h30, celle de la Commission nationale d’investiture (CNI). D’après l’Opinion,  Christian Jacob aurait déjà en tête de donner une conférence de presse en début d’après-midi. Le délai de réflexion sera en tout cas de courte durée, puisque les listes doivent être déposées au plus tard le 17 mai prochain.

La secrétaire d’Etat Sophie Cluzel sera-t-elle présente sur la liste?

Un peu plus de 24 heures après que le Premier ministre ait déclenché le psychodrame en annonçant lui-même le retrait de la liste LaREM au profit de la sienne, le président sortant de la région PACA a déjà tenté de calmer le jeu. Il a déclaré, devant un bouquet de caméras, que contrairement à ce qu’avançait le Premier ministre, ses listes n’accueilleraient aucun “détenteur de mandat national“. C’est-à-dire : aucun ministre, député, sénateur ou député européen. Ce qui pose la question de la présence sur les listes de la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel.

Du côté de Matignon, on se gardait de réagir, hier soir, à la déclaration de Renaud Muselier. Autour de Castex, on n’ignore pourtant rien de la rumeur d’une éventuelle démission de Sophie Cluzel qui circulait déjà. L’entourage de la secrétaire d’Etat, quant à lui, a bien tenté de faire valoir qu’elle “est de la société civile“, comme le rapporte Le Figaro ce matin. L’argument n’a étonnamment pas fait mouche. Du côté des parlementaires eux aussi visés, le député LaREM Saïd Ahamada dit franchement son incompréhension, toujours dans Le Figaro : “Un accord c’est une addition, pas une soustraction. Si Renaud Muselier choisit de se couper des seules personnes qui, chez les marcheurs, ont une surface politique, il fait gagner le RN“, plaide t-il.

Les propos du président sortant pourrait toutefois poser problème aujourd’hui. Car en “excluant“, selon ses mots, d’avoir des parlementaires sur ses listes, le président sortant de la région PACA pensait aussi aux Républicains, ainsi qu’il l’a confirmé hier soir à Playbook. Et donc, par exemple, au sénateur Philippe Tabarot ou aux députés Eric Diard et Julien Aubert. 

Deux questions cruciales

Si la plupart des cadres du parti, à l’exception notable des maires de Toulouse Jean-Luc Moudenc et de Nice Christian Estrosi, refusent l’idée d’une liste commune avec la majorité présidentielle, ils devront trouver les réponses à deux questions cruciales : faut-il exclure Renaud Muselier? Et faut-il présenter une liste LR “officielle“ en région Paca?

L’exclusion de Muselier de LR

Selon Franceinfo, plusieurs cadres du parti réclament l’exclusion du président sortant, mais aussi de Christian Estrosi, qui n’a jamais caché, depuis le début du quinquennat, être un élu “Macron-compatible“, même s’il n’a jamais franchi la ligne rouge. “Je ne souhaite pas ça»“ a assuré dimanche sur Radio J le président des députés LR, Damien Abad : “On a déjà vécu ça au moment des “Constructifs” (ex-LR soutiens d’Emmanuel Macron au début du quinquennat), on en a porté le fardeau longtemps“.

De son côté, le député Éric Ciotti a jugé lundi sur Europe 1 que l’élu de Marseille “s’est placé naturellement hors de (sa) famille politique“. Selon lui, il a fait un “choix qui va conduire vraisemblablement à l’élection de Thierry Mariani“, le candidat du Rassemblement national en Paca, ex-membre des Républicains et ancien ministre de Nicolas Sarkozy.

Une liste LR en PACA

La possibilité d’une liste LR autonome face à Renaud Muselier, qui a perdu l’investiture, sera au centre des deux réunions  prévues ce mardi au siège de LR. Reste que cette option est rendue incertaine par l’approche du 17 mai, date limite de dépôt des candidatures avant le scrutin de juin. L’hypothèse d’une nouvelle liste est toutefois soutenue par le président de la CNI et député LR des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, par le maire LR de Cannes, David Lisnard, ainsi que par les patrons des sénateurs et des eurodéputés LR, Bruno Retailleau et François-Xavier Bellamy.

Si les noms d’Eric Ciotti, patron de la commission d’investiture de LR, ou de Julien Aubert, député du Vaucluse, circulent pour mener cette nouvelle liste, le parti doit s’assurer d’avoir suffisamment de troupes pour mener la bataille. Combien d’élus vont-ils accepter de quitter la liste du Renaud Muselier, aujourd’hui favori dans les sondages, par loyauté pour leur parti? Sans oublier un aspect autrement plus politique : l’affrontement entre deux listes de droite modérée ne va-t-il pas profiter in fine à la liste d’extrême droite menée par l’ancien LR Thierry Mariani?

 

Mai
5
mer
Célébration du bicentenaire de la mort de Napoléon @ Institut de France
Mai 5 Jour entier

Après des semaines de doutes sur un sujet à haut potentiel polémique, la nouvelle est tombée  : Emmanuel Macron tiendra bien un discours ce mercredi 5 mai à l’Institut de France à l’occasion des commémorations du bicentenaire de la mort de Napoléon, avant d’aller déposer une gerbe sur sa tombe aux Invalides.

Une commémoration qui fait débat

On doit à Napoléon Bonaparte le Conseil d’État, la Cour des comptes, les préfets ou encore les départements. Mais l’empereur est aussi un personnage controversé. En 1802, il rétablit l’esclavage dans les colonies. Dès lors, pour certains, impossible de commémorer sa mémoire en 2021. “Si monsieur Emmanuel Macron persiste à vouloir célébrer le bicentenaire de la mort de Napoléon le 5 mai, il ne sera plus digne de célébrer l’abolition de l’esclavage le 10. On ne peut pas célébrer une chose et son contraire“, souligne à ce titre Louis-Georges Tin, président d’honneur du Conseil représentatif des associations noires.

Séparer l’empereur de l’Empire

Le président prendra soin d’expliquer son choix dans son discours, selon le Figaro, qui précise que Nicolas Sarkozy parlera lui aussi en introduction. “L’exercice consistera à ne surtout pas entrer dans une lecture anachronique de l’Histoire, car ce genre de démarche conduit toujours à faire porter au passé le poids des débats contemporains“, a justifié l’Elysée. “Il n’y aura pas de lecture anachronique de l’histoire. Toutes les contradictions de Napoléon seront considérées. La ligne c’est ni repentance, ni déni“, a précisé un membre de l’entourage du président de la République.

Par exemple, évoquer le rétablissement de l’esclavage de Napoléon c’est dire aussi que la République l’a aboli deux fois. Mais Napoléon a consolidé l’héritage révolutionnaire en posant les fondations d’un État moderne qui est toujours le nôtre : Cour de cassation, Conseil d’État, Code civil, pénal, préfets, grandes écoles...“,  a précisé cette même source. L’un des aspects les plus controversés de l’histoire napoléonienne, le rétablissement de l’esclavage en 1802, huit ans après son abolition, sera ainsi bien mentionné : “De l’Empire, on s’est séparé du pire ; de l’Empereur, on a embelli le meilleur“, résume la Présidence.

Le programme

Au programme des prises de parole à l’Institut de France à partir de 16h30 : une introduction, prononcée par l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, puis deux interventions d’historiens, dont Jean Tulard, membre de l’Académie des sciences morales et politiques.

A 17 h00, Emmanuel Macron prendra la parole pour son discours qui devrait durer une demi-heure. Le chef de l’état expliquera notamment les raisons qui l’ont conduit à faire ce choix, en dépit des polémiques alimentées par une partie de la gauche politique qui lui demandait de renoncer à cette date. Après une arrivée à 17 h 45, une cérémonie débutera aux Invalides à 18 h00. Le président de la république déposera une gerbe auprès du tombeau de l’empereur. À son arrivée,  il sera accueilli par Geneviève Darrieussecq, des hauts gradés militaires, ainsi que Jean-Christophe Napoléon Bonaparte, prétendant au trône impérial — et banquier d’investissement à Londres d’après son profil LinkedIn.

Une commémoration, mais pas de célébration à l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale commémorera elle aussi Napoléon Bonaparte, 200 ans après la mort de l’Empereur, le 5 mai 1821 sur l’île de Sainte-Hélène. En rappelant ses indéniables apports pour la France, sans omettre les zones d’ombre et la complexité du personnage.

 

Inventaire du baromètre des résultats de l’action publique @ Palais de l'Elysée
Mai 5 Jour entier

Dans le huis clos du Conseil des ministres ce mercredi matin, Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, fera l’inventaire, à la demande du président de la République, de son baromètre des résultats de l’action publique lancé le 13 janvier dernier. La plateforme à l’intitulé légèrement ronflant est censée servir, d’une part, à valoriser l’action du gouvernement depuis 2017, de l’autre, à suivre la mise en place des réformes décidées par l’exécutif dans son département ou sa région.

A partir de vendredi, les données concernant 36 des 80 “politiques prioritaires“ identifiées par le gouvernement seront en ligne. Il n’y en avait que 25 jusqu’à présent. Il s’agit essentiellement d’engagements concrets et quantifiables pris par Emmanuel Macron en 2017 ou au cours de son mandat, comme le développement de l’apprentissage, la réduction de la mortalité sur les routes ou encore le verdissement du parc automobile. Objectif  : “mettre un peu la pression“,  dixit un conseiller gouvernemental, sur les ministres en charge des dossiers comme sur ceux en charge d’appliquer les réformes, c’est-à-dire les préfets et élus locaux.

La ministre de la Transformation et de la Fonction publique qui fera vendredi son quinzième déplacement de SAV de l’action présidentielle, juge elle-même l’exercice “concluant“ et fourmille d’exemples sur la façon dont il permet d’identifier d’éventuels blocages administratifs ou liés au “portage par des élus locaux”“ d’une mesure. Atrement dit à la mauvaise volonté de certains. A l’en croire, l’effet comparatif entre régions et départements permet notamment de “mettre de la tension“, quand des mesures sont mal ou trop peu mises en œuvre.

Ce baromètre pourrait aussi servir d’outil de base au président lorsqu’il entamera en juin son tour de France, ou plutôt sa “grande concertation“, selon ses termes. Car “le président veut montrer ce qu’il s’est passé et ce qu’on doit débloquer, simplifier“. D’après ses conseillers, Emmanuel Macron ne souhaite surtout pas faire une campagne où, comme ses deux prédécesseurs, il aurait l’air de se lancer dans une “reconquête du pouvoir“. D’où l’idée de continuer à réformer le plus tard possible — jusqu’au “dernier quart d’heure”, selon ses mots — à coups de décrets quand cela est faisable, et de ne pas se contenter de “faire des propositions sur papier glacé, deux mois avant l’élection“, expliquait hier l’un d’entre eux.

La stratégie envisagée par les têtes pensantes de la macronie pour la présidentielle se résume en deux mots : “continuité“ et “accélération“. Avec l’idée de présenter encore deux réformes d’ampleur d’ici à la fin du mois de juillet, quoiqu’il en coûte à l’agenda parlementaire déjà très embouteillé. Pour tuer l‘“idée que le COVID a tout figé“.

Mai
6
jeu
Inauguration du premier “vaccinodrome“ parisien @ Parc des expositions
Mai 6 Jour entier

Au lendemain de son ouverture, Emmanuel Macron inaugure ce jeudi le premier vaccinodrome parisien situé dans le 15e arrondissement de la capitale. Le chef de l’Etat est attendu en milieu de matinée au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, où se tiennent les grands salons comme celui de l’Agriculture. Il sera accompagné des ministres de la Santé, Olivier Véran,  et de l’Intérieur Gérald Darmanin. Paris rejoint ainsi le cercle fermé des villes avec vaccinodrome.

MISE A JOUR 06.05.21- 12h00

La France accélère sa campagne vaccinale. En visite dans le nouveau centre de vaccination parisien, Emmanuel Macron a annoncé que toutes les personnes de plus de 50 ans pourront prendre rendez-vous pour se faire vacciner contre le Covid-19 dès lundi plutôt que le 15 mai (date initialement prévue).

A partir du mercredi 12 mai, tous les majeurs pourront par ailleurs prendre rendez-vous via Doctolib si des doses de vaccin sont disponibles près de chez eux la veille pour le lendemain, a annoncé le chef de l’état. « Vous pourrez regarder les doses disponibles quel que soit votre âge“, a annoncé le président de la République. “ S’il y a à l’endroit où vous êtes, des doses de vaccins disponibles le lendemain, et donc des rendez-vous qui ne sont pas pris, ils seront ouverts sans limite d’âge“, a-t-il précisé.

2000 doses par jour dès la semaine prochaine

Le centre de vaccination installé dans l’un de ses bâtiments du parc des expositions, sera géré par la brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris. “Il permettra d’accueillir 20 lignes de vaccination et de réaliser jusqu’à 2.000 injections par jour“, selon l’Elysée. Il viendra compléter compléter le dispositif déjà existant dans la capitale. Quelque 24 centres de vaccination y sont d’ores et déjà ouverts et trois, dits éphémères, tournent dans les arrondissements populaires, pour aller à la rencontre des publics qui ne sont pas à l’aise avec la prise de rendez-vous sur Doctolib notamment.

Des doses supplémentaires Pfizer et  Moderna

Dans un premier temps, le centre de vaccination s’attendait à disposer d’une large gamme de vaccins : “du Pfizer, du Moderna, de l’AstraZeneca et peut-être du Janssen“, selon les informations données courant avril au Parisien par Anne Souyris, l’adjointe à la santé d’Anne Hidalgo, auprès du Parisien courant avril. Au final, seuls les deux vaccins à ARN Messager, Pfizer et Moderna, sont proposés pour le moment sur Doctolib. Dans tous les cas, les doses disponibles dans ce vaccinodrome ne seront pas retirées aux autres centres parisiens. Il s’agira bien de doses vaccinales supplémentaires qui seront affectées par l’Etat à la capitale. Pour l’heure, il n’est pas encore possible de s’inscrire pour un rendez-vous, y compris via Doctolib.

Le gouvernement s’est fixé comme objectif d’atteindre la barre des 20 millions de premières doses injectées au 15 mai, puis des 30 millions un mois plus tard. Ce mardi, 16,4 millions de premières doses et 6,9 millions de secondes doses avaient été totalisées. Depuis le début de la vaccination jusqu’au 3 mai, 570 162 premières doses ont été injectées dans la capitale. 245 748 personnes ont été complètement vaccinées avec deux doses.

 La campagne sera officiellement ouverte à tous les plus de 50 ans le 15 mai, et à tous les adultes le 15 juin. Pour cela, la France attend plus de flacons des quatre vaccins autorisés en mai (4,5 millions de doses par semaine) et en juin (6,9 millions hebdomadaires).

Mai
7
ven
Sommet social européen de Porto @ Centre des congrès Alfândega do Porto.
Mai 7 – Mai 8 Jour entier

Le Premier ministre portugais, M. Costa, et la présidente de la Commission européenne, Mme von der Leyen, ont invité les chefs d’État ou de gouvernement de l’UE, les institutions européennes, les partenaires sociaux et d’autres acteurs clés à un sommet social qui se tient à Porto les 7 et 8 mai 2021. Ce sommet sera le point culminant de la présidence portugaise du Conseil de l’UE, avec lequel elle a l’intention de marquer l’agenda européen pour les dix prochaines années. Emmanuel Macron fera acte de présence. La Chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte ont préféré ne pas faire le déplacement et participeront au sommet, en visioconférence.

Un moment historique pour les droits sociaux européens“, selon la présidente de la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS), Maria João Rodrigues,

Un sommet pour concrétiser les engagements pris à Göteborg

Ce sommet s’inspire du plan d’action de la Commission européenne pour la mise en place du socle européen des droits sociaux. Un plan qui sera revu en 2025, et propose un ensemble d’initiatives. Il établit trois objectifs principaux au niveau européen à l’horizon 2030 :

  • Un taux d’emploi d’au moins 78 % dans l’Union européenne ;
  • la participation chaque année d’au moins 60 % des adultes, à des activités de formation ;
  • la diminution du nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale d’au moins 15 millions, dont 5 millions d’enfants.

D’après la secrétaire d’état portugaise aux affaires européennes, Ana Paula Zacarias , l’objectif premier de ce sommet sera de transformer les principes en actes, et ce, en étoffant les engagements approuvés à Göteborg, lors du sommet social pour des emplois et une croissance équitables .“Les institutions européennes ont déjà formulé leurs promesses [en matière de droits sociaux]“. “Nous voulons désormais que les États membres en fassent de même, mais pas seulement. Nous voulons aussi que les sociétés, les syndicats et la société civile s’y engagent“, a déclaré le 6 avril Mme Zacarias.

Le socle européen des droits sociaux, qui a été approuvé en 2017 à Göteborg (Suède), vise à répondre aux inquiétudes en matière sociale. Le programme se retrouve en grande partie entre les mains des États membres, alors que l’UE coordonne et garantit l’accomplissement des objectifs pour une Europe équitable.

Parmi les sujets sur la table, les conditions de travail des travailleurs des plateformes, l’accès à des salaires minimums adéquats, l’égalité salariale et le volet social des plans de relance.

salaire minimum européen : un sujet qui divise

A Porto, les chefs d’Etat et de gouvernement adopteront une déclaration sur plusieurs grandes priorités : salaire minimum, droit à la formation, conditions de travail décentes, égalité femmes-hommes. Mais aussi sur le capitalisme responsable, un sujet sur lequel Emmanuel Macron compte insister. Il recouvre notamment le devoir de vigilance des entreprises et la prise en compte de leur performance extra-financière.  Afin de préparer ce rendez-vous, le président français, entouré du Premier ministre, Jean Castex, de la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et du secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, a convié le 29 avril les numéros un patronaux et syndicaux, en amont du sommet.

Mais, la bataille sans doute la plus difficile concernera le salaire minimum européen. Le plan d’action présenté par la Commission début mars, propose notamment d’enclencher un travail en vue de la définition d’un tel revenu minimum. Une formule trompeuse puisqu’il s’agirait juste de poser un cadre permettant à chaque pays de définir son propre salaire minimum. Reste à voir jusqu’où iront les Vingt-Sept dans leurs engagements, car le sujet divise. Le patronat français est pour. “Oui, un niveau de salaire minimum, cela va dans le sens de la convergence“, déclare t-on au Medef. Un quitus que l’on ne retrouve pas au niveau européen où moins deux groupes de pays s’inquiètent de voir l’Union européenne s’ingérer dans ce domaine.

Le programme

Le premier jour du sommet à Porto, les partenaires sociaux devraient s’entretenir avec les chefs d’État et de gouvernement, les députés européens et les experts. L’objectif : esquisser un document de compromis qui devrait ensuite être transféré au président du Conseil européen Charles Michel. Le lendemain, les chefs d’État et de gouvernement devraient se rencontrer pour signer un accord semblable.“Nous œuvrons pour rendre ces deux documents compatibles et complémentaires“, a indiqué Mme Zacarias. “Nous coopérons avec la Commission européenne sur le premier document, tandis que le deuxième sera rédigé par le président du Conseil européen […] et fera l’objet de discussions jusqu’à ce que sa forme définitive soit approuvée.“

Le sommet social sera organisé autour de deux événements. Le 7 mai 2021, une conférence de haut niveau, axée sur le plan d’action pour la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux. Cette conférence s’articulera autour de deux séances plénières et trois séances de travail parallèles (séminaires de travail en groupe) sur le travail et l’emploi, les qualifications et l’innovation, le bien-être et la protection sociale. Elle sera suivie le lendemain, samedi 8 mai, d’une réunion informelle des chefs d’État ou de gouvernement.

 

 

 

Mai
8
sam
Cérémonies du 76e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945 @ Place de l'Etoile
Mai 8 Jour entier

La pandémie de Covid bouscule cette année encore la célébration en France du 76ème anniversaire de la victoire du 8 mai 1945. Pour la deuxième année consécutive, les commémorations se tiendront en petit comité, en raison de l’épidémie de coronavirus qui frappe encore durement le pays.

“Un peu d’histoire“

Le 7 mai 1945, à Reims, puis le 8 mai à Berlin, les représentants du IIIe Reich actent la capitulation sans condition d’une Allemagne désormais vaincue et occupée par les forces alliées. Elle entérine la victoire militaire des alliés en Europe et la défaite politique du nazisme. La loi du 7 mai 1946, pose le principe de la commémoration de la victoire. Ce sont les lois du 20 mars 1953 et du 2 octobre 1981 qui feront du 8 mai un jour férié. Depuis cette date, cette journée est célébrée dans toutes les communes. On en fête cette année le 76ème anniversaire.

Une cérémonie en format restreint

Cette année encore, les cérémonies officielles auront lieu dans un format “restreint“ et sans public en raison de la crise sanitaire. A Paris, la célébration présidée par Emmanuel Macron, sous l’arc de Triomphe, se fera en présence “d’un nombre restreint d’autorités civiles et militaires“. Comme l’indique le communiqué publié par le Ministère des Armées, “cette cérémonie ne sera pas ouverte au public mais sera retransmise en direct à la télévision“.

Par ailleurs, “dans l’ensemble des départements métropolitains, ainsi que dans les territoires ultramarins, les Préfets et Hauts-Commissaires organiseront une cérémonie au monument aux morts de la commune chef-lieu dans un format restreint et en respectant strictement les mesures de distanciation“, indique le ministère des Armées. Ces cérémonies ne seront elles non plus, pas ouvertes au public.

Enfin, “dans les communes, les maires pourront organiser en format restreint et en respectant strictement les mesures de distanciation, un dépôt de gerbes au monument aux morts“. Là encore, cette cérémonie ne sera pas ouverte au public. Certaines communes retransmettront en direct leur cérémonie sur leur page Facebook. C’est le cas notamment à Fontainebleau, à Poissy en région parisienne, ou encore, à Cenon dans la région de Bordeaux.

La cérémonie parisienne

De retour du sommet social européen à Porto (Portugal), Emmanuel Macron présidera les commémorations autour du 76e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945, en petit comité. Le public ne pourra pas y assister mais les événements seront retransmis en direct à la télévision sur les chaînes nationales et la plupart des chaînes d’infos. Des éditions spéciales sont ainsi programmées, à partir de 17h40 sur France 2 et sur franceinfo, dès 17h30 sur BFMTV, notamment.

Le programme

Accompagné du Premier ministre, Jean Castex,  de la ministre des Armées, Florence Parly, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, et en présence des plus hautes autorités militaires, Emmanuel Macron se rendra d’abord, à 18 heures, devant la statue du général de Gaulle, place Clemenceau, avant de remonter l’avenue des Champs-Elysées pour déposer une gerbe devant la tombe du Soldat inconnu sur la place de l’Etoile. Suivront le ravivage de la flamme, une minute de silence, une Marseillaise et un salut aux autorités politiques et militaires, précise l’Elysée. Les anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy seront à nouveau présents aux côtés d’Emmanuel Macron.

Mai
9
dim
Les socialistes célèbrent les 40 ans de l’élection de François Mitterrand @ Château de la Verrerie
Mai 9 Jour entier

Il y aura quarante ans ce lundi 10 mai, les français élisaient François Mitterrand, à la présidence de la République Française. Avec un jour d’avance sur le calendrier, la “grande famille socialiste“ se  rend ce dimanche au Creusot (Saône-et-Loire), à l’invitation du maire PS de la ville David Marti, pour fêter cet anniversaire. Seront présents, l’ancien chef de l’Etat François Hollande, qui tiendra le discours inaugural de la manifestation, les anciens Premiers ministres, Lionel Jospin et Bernard Cazeneuve, mais aussi des proches de François Mitterrand, dont sa fille Mazarine Pingeot, des anciens ministres (Pierre Joxe, Jean Glavany…) ou encore la maire de Paris Anne Hidalgo.

Ce temps de recueillement se prolongera le 23 mai prochain avec une exposition place de la Bastille et un rassemblement en ce lieu symbolique de la famille de François Mitterrand.

Le programme des tables rondes

Au programme de ce déplacement,  une exposition de photographies et surtout des tables rondes :

11h30 – Table ronde n°1 : François Mitterrand, le récit d’une vie et d’une élection. Intervenants : Bernard Cazeneuve, Jean Glavany, Anne Hidalgo, Lionel Jospin, Pierre Joxe, Anne Lauvergeon, Béatrice Marre, Gilbert Mitterrand.

14h15 – Table ronde n°2 : François Mitterrand, l’Europe comme horizon. Intervenants : André Billardon, Philippe Buisson, Olivier Faure (à confirmer),Johanna Rolland, Cédric Van Styvendael.

15h30 – Table ronde n°3 : Les grandes réformes sociales, économiques et industrielles. Intervenants : Jean Auroux, Jean-François Debat, Camille Dufour, Michel-Antoine Rognard.

16h45 Table ronde n°4 : Les grandes réformes de société. Intervenants : Benoît Arrivé, François Rebsamen, Jean-Pierre Sueur, Jean-Marc Vayssouze-Faure.

 

Nouvelle marche pour le Climat @ France
Mai 9 Jour entier

Tandis que la Loi Climat a été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 4 mai, et que le Sénat va s’emparer du texte en juin, ses opposants ne désarment pas. A l’appel du collectif “Plus jamais ça“, près de 700 organisations, dont Agir pour le Climat, Alternatiba, Attac ou encore Extinction Rebellion… se sont réunies pour organiser une nouvelle Marche pour le Climat, baptisée “la Marche d’après“.

“Une mobilisation de déception“

Les ONG avaient déjà appelé à marcher pour le Climat le  28 mars pour réclamer une loi plus ambitieuse. Cette fois, c’est une mobilisation de déception face à un texte qui n’a repris que 10% des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) . Et ce, alors que l’on apprend ce matin à la lecture du JDD, qu’Emmanuel Macron enterre le référendum sur l’inscription de l’objectif écologique dans la Constitution. C’était pourtant l’une des promesses faites en décembre dernier aux 150 citoyens, membres de cette convention.

Avec ces marches pour le Climat, les différentes associations, ONG ou syndicats mobilisés souhaitent envoyer un signal fort au gouvernement. “Si Emmanuel Macron avance à rebours de l’Histoire, nous sommes déjà en train de construire l’après“, écrivent-ils dans leur appel.

“Nous n’avons plus le temps d’attendre du Président de la République qu’il mette en adéquation ses actes avec ses paroles, comme si le dérèglement du climat n’avait pas d’impact sur le vivant ou sur le risque d’augmentation de la fréquence des pandémies. Les mesures proposées par les 150 de la CCC auraient permis que la lutte contre le dérèglement climatique soit socialement juste, sans que personne ne soit mis de côté“, ajoutent-ils. Et de conclure : “Pourtant, l’urgence n’a jamais été aussi criante dans un monde ravagé par la Covid-19 et sous la menace du dérèglement climatique dont l’intensité s’accroît un peu plus chaque jour à mesure que le gouvernement garde le silence“.

Quelques 131 évènements

À ce jour, pas moins de 131 événements devraient se tenir dans toute la France. Dans de grandes villes comme Paris, Grenoble ou Marseille. Mais aussi dans des petites communes comme Sarlat-la-Canéda (Dordogne), Ploërmel (Morbihan) ou encore Virieu-le-Grand (Ain). Si dans la plupart des ces manifestations débuteront à 14 heures, dans certaines communes, elles auront lieu le matin, à 10h30 ou 11h00.

Voir en plein écran

La manifestation parisienne

A Paris la manifestation partira à 14 heures de la place de la République, en direction de la place de la Bastille. Selon la mairie de Paris Centre, le défilé empruntera le boulevard Saint-Martin, le boulevard de Sébastopol, le quai de l’Hôtel de Ville puis le boulevard Henri IV.

Les principaux rendez-vous en régions

  • Marseille : rendez-vous devant le Palais Longchamp à 14h30 (page Facebook)
  • Lyon : rendez-vous Place Bellecour à 14h (page Facebook)
  • Toulouse : rendez-vous en haut des allées Jean-Jaurès à 14h (page Facebook)
  • Nice : rendez-vous sur le parvis du Théâtre de verdure à 14h (page Facebook)
  • Nantes : rendez-vous miroir d’eau à 14h (page Facebook)
  • Montpellier : rendez-vous au Peyrou à 14h (page Facebook)
  • Strasbourg : rendez-vous Place d’Austerlitz à 14h (page Facebook)
  • Bordeaux : rendez-vous place de la Victoire à 14h (page Facebook)
  • Lille : rendez-vous place de la République à 14h30 (page Facebook)
  • Rennes : rendez-vous au Mail François Mitterrand à 14h (page Facebook)
  • Reims : rendez-vous Porte de Mars à 14h (page Facebook)
  • Saint-Etienne : rendez-vous au Parvis de la gare de Chateaucreux à 14h (page Facebook)
  • Le Havre : rendez-vous à l’Hôtel de Ville à 14h (page Facebook)
  • Toulon : rendez-vous Place de l’Opéra à 10h30 (page Facebook)
  • Grenoble : rendez-vous Place de Verdun à 14h (page Facebook)

Tous les évènements peuvent être retrouvés sur le site Marche Climat.

Mai
10
lun
Anniversaire du 10 mai 1981 @ Palais de l'Elysée
Mai 10 Jour entier

Ce 10 mai 2021 marque les 40 ans de l’élection de François Mitterrand. L’image reste dans la mémoire de ceux qui l’ont vécue en direct le soir du dimanche 10 mai 1981, tant elle constitue un moment clé de l’histoire du pays : des lignes pixélisées qui se forment et laissent apparaître sur les écrans le visage de François Mitterrand. À 64 ans, après un long parcours politique, le socialiste devenait le premier président de gauche de la Ve République.

Ce 40ème anniversaire jette toutefois une lumière crue sur la gauche, à qui il manque de tout : d’union, de stratégie d’ensemble et de nouveaux concepts. Faible et divisée, elle peine à convaincre, à séduire. “La gauche est divisée, atomisée, percluse de querelles de chefs, ce qui la rend sans ressort pour la conquête du pouvoir. Alors que ceci serait ô combien nécessaire à la France d’aujourd’hui“, constate dépité l’ancien numéro 1 socialiste, Jean Christophe Cambadélis, dans un entretien au JDD.

Un rendez-vous au Creusot, dimanche 9 mai

Avec un jour d’avance sur le calendrier, la “grande famille socialiste“ s’est déplacé ce dimanche au Creusot (Saône-et-Loire), pour fêter cet anniversaire. Etaient présents, l’ancien chef de l’Etat François Hollande, les anciens Premiers ministres, Lionel Jospin et Bernard Cazeneuve, mais aussi des proches de François Mitterrand, dont sa fille Mazarine Pingeot, des anciens ministres ou encore, la maire de Paris Anne Hidalgo. Une célébration qui a révélé les tensions au PS.

François Hollande, y a prononcé un discours devant Bernard Cazeneuve, Lionel Jospin, Anne Hidalgo ou encore Pierre Joxe. L’ancien président a, comme à son habitude, aussi lâché quelques mots aux journalistes venus en nombre. “La gauche ne peut pas gagner sans une candidature socialiste forte“, a-t-il notamment glissé, rapporte Libé. Une allusion claire à la stratégie présidentielle discutée de Faure, qui, pour l’heure, consiste à s’effacer derrière les écologistes, après s’être effacé derrière le fondateur de Place publique, Raphaël Glucksmann, aux dernières élections européennes. Le prédécesseur d’Emmanuel Macron réitère d’ailleurs ce matin dans les colonnes du Parisien une punchline déjà casée hier au Creusot : “Mitterrand avait compris que ce n’est pas l’union qui fait la force, mais la force qui fait l’union“.

L’occasion pour toutes ces personnalités d’appeler au sursaut et à l’unité. La condition pour « qu’il y ait de nouveaux 10 mai », a plaidé François Hollande

Aucune célébration de l’Elysée

Depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron a célébré en 2019 le 50e anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Georges Pompidou, avant de célébrer l’année de Gaulle, en 2020. Il a également fait l’éloge de deux de ses prédécesseurs, Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing, à l’occasion de leurs décès en 2019 et 2020. Contrairement à ce qu’il avait envisagé en lançant l’année Mitterrand, en 2021, le chef de l’Etat ne célébrera pas ce lundi 10 mai, les quarante ans de l’élection de l’ancien président. Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on se justifie en disant vouloir laisser cette commémoration aux socialistes. “Le moment de l’élection de François Mitterrand, celui où le Parti socialiste, et à travers lui la gauche, arrive au pouvoir après un long cheminement dans l’opposition, appartient aux socialistes. C’est leur histoire, le legs dont ils sont dépositaires“, affirme un conseiller.

Le chef de l’Etat se contentera donc de recevoir les anciens collaborateurs élyséens de François Mitterrand, après le week-end de l’Ascension, comme il l’avait fait il y a deux ans avec les ex-conseillers de Jacques Chirac après la mort de ce dernier. “Emmanuel Macron recevra prochainement les anciens collaborateurs de François Mitterrand à l’Elysée pour marquer le 40e anniversaire de l’élection du premier président socialiste de la Ve République“, a indiqué ce vendredi l’Elysée. Ce “moment de convivialité“ se déroulera après le week-end de l’Ascension, soit quelques jours après l’anniversaire, lundi, du 10 mai 1981, a précisé la présidence, sans donner la liste des personnes conviées.

Une centaine de noms figurent sur la liste. Pourraient ainsi se rendre à l’Elysée : Régis Debray, Hubert Védrine, Erik Orsenna, mais aussi… François Hollande et Ségolène Royal, qui ont travaillé au cabinet de François Mitterrand comme conseillers techniques.

Ce qui est prévu ce lundi 10 mai

Olivier Faure inaugurera aujourd’hui à 14h00 l’exposition “10 mai 1981“ autour de la Colonne de Juillet, place de la Bastille, épicentre du 10 mai 1981. Certains y feront un saut depuis Sciences Po où se tiendra une journée d’étude présidée par Gaëtan Gorce, en présence notamment de Jean-Pierre Chevènement, Laurent Fabius, Hubert Védrine… Mais le premier secrétaire du PS se sera à coup sûr plus fait remarquer par son absence ce dimanche au Creusot, en Saône-et-Loire.

Officiellement, l’actuel patron du PS, a fait le choix de participer à une Marche pour le Climat à Paris. En réalité, il souhaitait pouvoir prendre la parole au Creusot. Mais seul François Hollande avait été invité par les organisateurs à prononcer un discours.

Le Premier secrétaire du parti socialiste organise également dans la soirée, sa propre commémoration du 10 mai 1981. Un évènement de dernière minute. Ce lundi soir au siège du PS, à Ivry-sur-Seine, de nombreuses figures viendront participer à une soirée diffusée sur internet, sur le thème: “81-21: Réveillons l’espoir!“. Une soirée consacrée “non pas tant à François Mitterrand lui-même“, explique-t-on au PS, qu’à la façon avec laquelle nous pourrions susciter un jour, à nouveau, cet espoir ressenti le 10 mai 81 place de la Bastille et partout en France.“ Le réalisateur Serge Moati, un proche de François Mitterrand, animera la soirée en compagnie, entre autres, de la jeune militante écologiste Camille Étienne.