L’agenda politique

Mai
10
lun
Anniversaire du 10 mai 1981 @ Palais de l'Elysée
Mai 10 Jour entier

Ce 10 mai 2021 marque les 40 ans de l’élection de François Mitterrand. L’image reste dans la mémoire de ceux qui l’ont vécue en direct le soir du dimanche 10 mai 1981, tant elle constitue un moment clé de l’histoire du pays : des lignes pixélisées qui se forment et laissent apparaître sur les écrans le visage de François Mitterrand. À 64 ans, après un long parcours politique, le socialiste devenait le premier président de gauche de la Ve République.

Ce 40ème anniversaire jette toutefois une lumière crue sur la gauche, à qui il manque de tout : d’union, de stratégie d’ensemble et de nouveaux concepts. Faible et divisée, elle peine à convaincre, à séduire. “La gauche est divisée, atomisée, percluse de querelles de chefs, ce qui la rend sans ressort pour la conquête du pouvoir. Alors que ceci serait ô combien nécessaire à la France d’aujourd’hui“, constate dépité l’ancien numéro 1 socialiste, Jean Christophe Cambadélis, dans un entretien au JDD.

Un rendez-vous au Creusot, dimanche 9 mai

Avec un jour d’avance sur le calendrier, la “grande famille socialiste“ s’est déplacé ce dimanche au Creusot (Saône-et-Loire), pour fêter cet anniversaire. Etaient présents, l’ancien chef de l’Etat François Hollande, les anciens Premiers ministres, Lionel Jospin et Bernard Cazeneuve, mais aussi des proches de François Mitterrand, dont sa fille Mazarine Pingeot, des anciens ministres ou encore, la maire de Paris Anne Hidalgo. Une célébration qui a révélé les tensions au PS.

François Hollande, y a prononcé un discours devant Bernard Cazeneuve, Lionel Jospin, Anne Hidalgo ou encore Pierre Joxe. L’ancien président a, comme à son habitude, aussi lâché quelques mots aux journalistes venus en nombre. “La gauche ne peut pas gagner sans une candidature socialiste forte“, a-t-il notamment glissé, rapporte Libé. Une allusion claire à la stratégie présidentielle discutée de Faure, qui, pour l’heure, consiste à s’effacer derrière les écologistes, après s’être effacé derrière le fondateur de Place publique, Raphaël Glucksmann, aux dernières élections européennes. Le prédécesseur d’Emmanuel Macron réitère d’ailleurs ce matin dans les colonnes du Parisien une punchline déjà casée hier au Creusot : “Mitterrand avait compris que ce n’est pas l’union qui fait la force, mais la force qui fait l’union“.

L’occasion pour toutes ces personnalités d’appeler au sursaut et à l’unité. La condition pour « qu’il y ait de nouveaux 10 mai », a plaidé François Hollande

Aucune célébration de l’Elysée

Depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron a célébré en 2019 le 50e anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Georges Pompidou, avant de célébrer l’année de Gaulle, en 2020. Il a également fait l’éloge de deux de ses prédécesseurs, Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing, à l’occasion de leurs décès en 2019 et 2020. Contrairement à ce qu’il avait envisagé en lançant l’année Mitterrand, en 2021, le chef de l’Etat ne célébrera pas ce lundi 10 mai, les quarante ans de l’élection de l’ancien président. Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on se justifie en disant vouloir laisser cette commémoration aux socialistes. “Le moment de l’élection de François Mitterrand, celui où le Parti socialiste, et à travers lui la gauche, arrive au pouvoir après un long cheminement dans l’opposition, appartient aux socialistes. C’est leur histoire, le legs dont ils sont dépositaires“, affirme un conseiller.

Le chef de l’Etat se contentera donc de recevoir les anciens collaborateurs élyséens de François Mitterrand, après le week-end de l’Ascension, comme il l’avait fait il y a deux ans avec les ex-conseillers de Jacques Chirac après la mort de ce dernier. “Emmanuel Macron recevra prochainement les anciens collaborateurs de François Mitterrand à l’Elysée pour marquer le 40e anniversaire de l’élection du premier président socialiste de la Ve République“, a indiqué ce vendredi l’Elysée. Ce “moment de convivialité“ se déroulera après le week-end de l’Ascension, soit quelques jours après l’anniversaire, lundi, du 10 mai 1981, a précisé la présidence, sans donner la liste des personnes conviées.

Une centaine de noms figurent sur la liste. Pourraient ainsi se rendre à l’Elysée : Régis Debray, Hubert Védrine, Erik Orsenna, mais aussi… François Hollande et Ségolène Royal, qui ont travaillé au cabinet de François Mitterrand comme conseillers techniques.

Ce qui est prévu ce lundi 10 mai

Olivier Faure inaugurera aujourd’hui à 14h00 l’exposition “10 mai 1981“ autour de la Colonne de Juillet, place de la Bastille, épicentre du 10 mai 1981. Certains y feront un saut depuis Sciences Po où se tiendra une journée d’étude présidée par Gaëtan Gorce, en présence notamment de Jean-Pierre Chevènement, Laurent Fabius, Hubert Védrine… Mais le premier secrétaire du PS se sera à coup sûr plus fait remarquer par son absence ce dimanche au Creusot, en Saône-et-Loire.

Officiellement, l’actuel patron du PS, a fait le choix de participer à une Marche pour le Climat à Paris. En réalité, il souhaitait pouvoir prendre la parole au Creusot. Mais seul François Hollande avait été invité par les organisateurs à prononcer un discours.

Le Premier secrétaire du parti socialiste organise également dans la soirée, sa propre commémoration du 10 mai 1981. Un évènement de dernière minute. Ce lundi soir au siège du PS, à Ivry-sur-Seine, de nombreuses figures viendront participer à une soirée diffusée sur internet, sur le thème: “81-21: Réveillons l’espoir!“. Une soirée consacrée “non pas tant à François Mitterrand lui-même“, explique-t-on au PS, qu’à la façon avec laquelle nous pourrions susciter un jour, à nouveau, cet espoir ressenti le 10 mai 81 place de la Bastille et partout en France.“ Le réalisateur Serge Moati, un proche de François Mitterrand, animera la soirée en compagnie, entre autres, de la jeune militante écologiste Camille Étienne.

 

 

Commémoration de l’abolition de l’esclavage @ Jardins du Luxembourg
Mai 10 Jour entier

Ce lundi 10 mai dans l’après-midi, Emmanuel Macron et Gérard Larcher se rendront dans les Jardins du Luxembourg, en plein coeur de Paris, pour se recueillir devant le monument célébrant l’abolition de l’esclavage. Le chef de l’état sera notamment accompagné de cinq ministres : Gérald Darmanin (Intérieur), Éric Dupond-Moretti (Justice), Jean-Michel Blanquer (Education), Roselyne Bachelot (Culture) et Elisabeth Moreno (Egalité entre les femmes et les hommes et Diversité).

Depuis 2006, cette date est considérée comme “La journée nationale de commémoration des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition“. Choisie par le président Jacques Chirac, sur proposition du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE), cette date symbolique fait référence à la date d’adoption par le sénat du texte définitif de la loi Taubira du 21 mai 2001.

La cérémonie débutera avec la lecture de trois extraits du travail des élèves des classes lauréates du concours national de la Flamme de l’Egalité, qui portait sur le thème de l’esclavage. Un extrait du discours prononcé par la députée Christiane Taubira devant l’Assemblée nationale en 1999, sera ensuite lu par la comédienne guyanaise Yasmina Ho You Fat. Puis, les lauréats du concours “Voix des Outre-mer“ interpréteront un chant traditionnel guadeloupéen, “Elwa ou ka vwayajé“. Un dépôt de gerbes aura ensuite lieu, avant une minute de silence puis la Marseillaise.

La cérémonie sera retransmise en direct sur Public Sénat à partir de 15 h 45, qui s’associe pour l’occasion avec France Télévisions et son pôle Outre-mer. Les journalistes Oriane Mancini (Public Sénat) et Kessi Weishaupt (France Télévisions) seront en plateau dès 14 h 45 et recevront des invités pour échanger autour de cette cérémonie et du temps mémoriel.

 

 

Examen du projet de loi constitutionnelle au Sénat @ Palais du Luxembourg
Mai 10 – Mai 11 Jour entier

Ce lundi 10 mai, à partir de 17h30, les sénateurs ont rendez-vous en séance pour entamer l’examen du “projet de loi constitutionnelle complétant l’article 1er de la Constitution et relatif à la préservation de l’environnement, déjà adopté par l’Assemblée nationale.

Si la position de la droite, majoritaire au Palais du Luxembourg, est déjà connue, les sénateurs LR ne s’en sont pas moins gratté la tête pour savoir comment réagir à ce qu’ils considèrent comme un piège tendu par Emmanuel Macron. Pour mémoire, 14 décembre dernier, le président de la République expliquait devant les membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), son intention d’en passer par un référendum pour “introduire les notions de biodiversité, d’environnement, de lutte contre le réchauffement climatique“, dans l’article 1er de la Constitution.

La majorité présidentielle et la droite, majoritaire au Sénat, n’ont en fait jamais réussi à se mettre d’accord. Le texte qui doit  ajouter “la préservation de l’environnement“ à l’article 1 de la Constitution devait être adopté en des termes identiques par l’Assemblée Nationale et le Sénat. Faute d’accord, les tractations ont abouti à une impasse. Sans faire la moindre concession des deux côtés.

Pas d’adoption du texte en l’état, pour la droite sénatoriale

Pour soumettre ce texte au vote des Français, les deux chambres du Parlement doivent en effet l’adopter dans des termes identiques. La version de l’Assemblée, parfaitement fidèle au souhait de la CCC et adoptée le 16 mars dernier, indique que “La République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique.“ Or, la droite sénatoriale, elle, a prévenu depuis des mois qu’elle n’adopterait pas le texte en l’état. En cause, notamment, l’utilisation du verbe “garantir“, jugé trop contraignant pour les entreprises et les collectivités. Le chef de file des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, voit même dans ce texte les symptômes du “virus de la décroissance“ et une forme “d’écologie punitive“.

Forts d’un avis du Conseil d’Etat rendu au mois de janvier et qui semble justifier leur raisonnement — “En prévoyant que la France ‘garantit’ la préservation de la biodiversité et de l’environnement, le projet imposerait aux pouvoirs publics une quasi-obligation de résultat“, lit-on dans cet avis, les sénateurs ont ainsi retouché le texte lors de son passage en Commission des lois, la semaine dernière. “La République préserve l’environnement ainsi que la diversité biologique et agit contre le dérèglement climatique, dans les conditions prévues par la Charte de l’environnement de 2004”, peut-on lire dans cette dernière version.

Un nouvel épisode ce week-end

L’abandon du référendum

Nouvel épisode ce dimanche dans le JDD qui a titré à sa Une “Macron enterre le référendum“. A l’appui de cette affirmation qui a donné des sueurs froides aux barons Républicains, ce propos rapporté d’un “poids lourd“ de la macronie : “On n’y arrivera pas“. “Chacun campe sur ses positions, dont acte. Il faut passer à autre chose.

La droite est, sans surprise, pointée du doigt par l’Elysée comme responsable de l’échec de la réforme. En laissant entendre au JDD que le référendum sur l’article Premier de la Constitution pourrait être abandonné, l’exécutif a allumé une mèche parmi les sénateurs de droite, échauffés de se voir accusés de “torpiller“ le projet de loi, comme l’a redit hier soir sur France 3, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Réponse du président du Sénat Gérard Larcher, ce matin dans les colonnes du Figaro : “Je suis très étonné par cette annonce car elle ne reflète pas l’échange que j’ai eu avec le président de la République, jeudi“, indique t-il dans une allusion à son récent déjeuner avec Emmanuel Macron et le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand. Froissé par ce qui est par ailleurs vécu au Palais du Luxembourg comme une énième mauvaise manière faite au Parlement, Larcher ajoute, faussement naïf : “Je ne peux d’ailleurs pas croire que le président ait pris une telle décision alors que le débat n’a pas encore commencé au Sénat.

Le démenti de l’Elysée

Dans la matinée, ce dimanche, l’Elysée a réagi pour assurer que la modification de la Constitution “n’est en rien enterrée“. « “La modification de l’article 1er de la Constitution pour y inscrire la garantie de la préservation de l’environnement et de la biodiversité n’est en rien enterrée. La bataille n’est pas finie : comme elle l’est depuis le début du quinquennat, la cause écologique demeure l’une des priorités du président de la République“, a assuré la présidence.

Une position réaffirmée en cours de journée par le président Emmanuel Macron, à l’occasion de l’ouverture de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. “Il n’y aura pas d’abandon, ce texte va vivre sa vie parlementaire qui seule permet d’aller au référendum si les sénateurs et les députés s’accordent“ a confirmé le chef de l’état depuis Bruxelles.

 

 

 

Projet de loi sur la sortie de la crise sanitaire : examen en 1ère lecture à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Mai 10 Jour entier

Le gouvernement soumet ce lundi en 1ère lecture aux députés, son projet de loi de sortie de la crise sanitaire. L’idée est de mettre en musique les mesures et le calendrier du déconfinement annoncés par le chef de l’Etat fin avril.

La perspective d’un retour progressif à une vie plus normale doit nous amener à revoir nos outils juridiques et à les adapter à une situation qui, à compter du mois de juin prochain, ne sera plus celle de l’état d’urgence sanitaire, mais devra nous permettre de répondre à ce que j’appellerais un devoir de vigilance sanitaire“, avait indiqué Jean Castex le 28 avril dernier, lors de l’adoption du texte par le Conseil des ministres. Toutefois, le ministre de la Santé, Olivier Véran, met en garde : le texte “n’est pas un point de bascule, il ne marque pas une rupture nette entre les contraintes liées à l’épidémie et le retour de la vie d’avant“.

C’est la deuxième fois en un an que le gouvernement présente un régime transitoire de sortie de l’état de l’urgence. Au début de l’été 2020, députés et sénateurs avaient voté un texte dont les bases sont similaires à celui qui sera examiné dans l’hémicycle du Palais Bourbon, puis au Sénat le 18 mai.

Des pouvoirs exorbitants pendant 5 mois

Dans les faits, les onze articles qui composent le texte après son passage en commission, vont continuer de conférer au gouvernement du 2 juin au 31 octobre, des pouvoirs de police sanitaire jugés exorbitants par les oppositions et certains défenseurs des libertés publiques. L’exécutif garde en effet la plupart des pouvoirs déjà prévus par ce régime exceptionnel. Concrètement, pendant cinq mois, le Premier ministre aura la compétence de prendre des mesures “par décret […] dans l’intérêt de la santé publique et aux seules fins de lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19“ précise l’avant-projet de loi.

Un état d’urgence “Canada dry“

Après son passage en commission des Lois à l’Assemblée, le gouvernement s’est donné les moyens de maintenir des couvre-feux et a musclé son projet de “pass sanitaire“. C’est “un peu comme le Canada dry, ça s’apparente à une sortie qui n’en est pas une“, commente à ce titre le député LR Philippe Gosselin. Dans les faits, l’exécutif conserve ainsi la possibilité de prendre des mesures de couvre-feu jusqu’au 30 juin 2021 inclus, au sein d’une plage horaire comprise entre 21 heures et 6 heures maximum. Le Premier ministre garde également la possibilité d’imposer, en cas de reprise épidémique, des confinements locaux dans des territoires qui peuvent rassembler jusqu’à 10% de la population française.

Le “pass sanitaire“ musclé

Après son passage en commission des Lois à l’Assemblée, le gouvernement a également musclé son projet de  “pass sanitaire“. L’outil d’abord réservé aux déplacements vers ou depuis l’étranger pourrait également subordonner à trois conditions l’accès à des grands rassemblements ou lieux réunissant plus de 1.000 personnes. Pour participer à un festival par exemple, un mélomane pourrait devoir présenter le résultat négatif d’un dépistage virologique, un justificatif de vaccination ou attestant de son rétablissement à la suite d’une contamination. En commission, les députés ont voulu également encadrer davantage la mesure en excluant explicitement les activités du quotidien: restaurants, cinémas, théâtre, etc. “C’est une ligne rouge“, confirme le rapporteur LREM du texte, le député et médecin Jean-Pierre Pont.

Malgré les assurances gouvernementales, le dispositif fait tiquer jusque dans les rangs de la majorité. “Ça ressemble à une discrimination, pour moi, c’est un précédent“, a mis en avant le député de Paris, Pacôme Rupin. “Le texte n’est pas clair“, a grincé le Modem Philippe Latombe. “On ne fait pas de distinguo entre rassemblements intérieurs ou extérieurs“, a souligné le LR Philippe Gosselin. “Et quid des pèlerinages?“ «Il n’y aura pas de limite dans la discrimination», a prédit le LFI Eric Coquerel pour qui tel ou tel restaurateur voudra exiger le “pass sanitaire“, pour subordonner l’accès à son établissement.

L’examen en séance ce lundi devrait donc permettre d’affiner encore la mesure, notamment sur les lieux et les rassemblements concernés. “1000 personnes sur cinq hectares, ce n’est pas la même chose que 1000 personnes sur 500 m2“ fait valoir Jean-Pierre Pont.

 

Mai
11
mar
Cérémonie d’hommage au policier tué à Avignon @ Avignon
Mai 11 Jour entier

 

Après l’hommage des siens, celui de la Nation. Le Premier ministre Jean Castex présidera mardi 11 mai à 15H00, à Avignon, une cérémonie nationale d’hommage à Éric Masson, le policier tué dans cette ville alors qu’il intervenait sur un point de trafic de stupéfiants, a annoncé Matignon, sans plus de détails. Dimanche 9 mai, plusieurs milliers de personnes, dont un grand nombre de policiers et leurs familles, se sont rassemblés devant l’hôtel de police d’Avignon en hommage au brigadier de 36 ans.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin participera à la cérémonie, a-t-on précisé. “J’ai voulu venir dans un commissariat pour soutenir les policiers et gendarmes qui assurent la protection des Français. (…) C’est ma façon à moi de soutenir“ les policiers, a-t-il déclaré à la presse, en marge d’une visite au commissariat de Cergy-Pontoise.

Journée de mobilisation des personnels de réanimation @ France
Mai 11 Jour entier

La CGT-Santé appelle mardi 11 mai à une journée de grève nationale des services de réanimations et soins intensifs, et plus largement de tout l’hôpital. Le préavis, publié mardi 4 mai sur le site internet de la CGT-Santé, couvre comme d’habitude l’ensemble des agents des hôpitaux publics et privés, mais vise spécifiquement “les personnels des services de réanimation et de soins intensifs“.

A noter que cette journée de mobilisation sera suivie de deux autres mouvements sociaux dans le secteur public de la santé : les infirmiers anesthésistes le 17 mai, et à l’appel de la CGT pour le secteur public, et de  la CGT-Chimie pour le privé, les techniciens des laboratoires de biologie médicale 18 mai.

 “Cette journée est la conséquence de l’absence de réponse du gouvernement face aux difficultés rencontrées lors des différentes vagues de la crise sanitaire », affirme la CGT dans un tract. La liste des revendications du syndicat inclut l’attribution d’une “bonification indiciaire“,“des effectifs suffisants et sous statut pérenne“, ou encore “une vraie reconnaissance de la pénibilité“ de ces métiers, mise en exergue par le Covid-19.

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Mai
14
ven
La Nouvelle-Zélande et la France co-président le sommet des leaders de l’Appel de Christchurch. @ Virtuel
Mai 14 – Mai 15 Jour entier

La Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, et le président français, Emmanuel Macron, coprésident ce vendredi à 20h30 (le 15 mai à 8h30, heure néo-zélandaise), un sommet virtuel réunissant les soutiens de l’Appel de Christchurch contre les contenus terroristes et extrémistes violents en ligne.

Ce sommet intervient deux ans après, jour pour jour, l’appel à l’action de Christchurch lancé le 15 mai 2019 à Paris, à la suite d’un déchaînement meurtrier sur les mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch en mars 2019, qui avait fait 51 victimes.

L’Élysée a indiqué que ce deuxième sommet serait d’abord l’occasion de dresser le bilan du chemin parcouru et des “progrès substantiels“ : la refonte de la gouvernance du Global Internet Forum to Counter Terrorism (GIFCT), qui est devenue une organisation à but non-lucratif, pour plus indépendance vis-à-vis de ses entreprises fondatrices (Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube) et la mise en place des protocoles de crise.

Nous attendons des soutiens de l’Appel qu’ils redoublent d’efforts et qu’ils conviennent des axes prioritaires de travail pour l’année à venir. Le rapport inaugural de consultation des soutiens de l’Appel de Christchurch pose les bases de ce travail“, a déclaré  pour sa part Jacinda Ardern“Parmi les priorités sur lesquelles nous devons progresser, je souhaite que nous renforcions notre capacité collective à gérer les crises liées à la publication de contenus terroristes et extrémistes violents en ligne“, a ajouté la Première ministre de la Nouvelle Zélande.

l’Appel de Christchurch compte sur Biden pour s’étoffer

Premier apport notable depuis 2019, le nombre d’acteurs engagés dans la lutte contre les contenus violents et terroristes en ligne a considérablement augmenté. Une cinquantaine d’Etats ont adhéré à l’appel (contre neuf à l’origine), tout comme la Commission européenne, l’Unesco, le Conseil de l’Europe, dix entreprises du numérique et 47 représentants de la société civile. L’arrivée le 7 mai dernier des Etats-Unis au sein de l’appel de Christchurch, deux ans après le refus de Donald Trump de s’y associer a été particulièrement bien accueillie. “C’est symboliquement fort. Nous comptons sur cette adhésion pour contribuer utilement à la pression mise sur les plateformes“, glisse une source à l’Elysée.

 

Berceaux de plateformes populaires comme Telegram, TikTok, WeChat ou VKontakte, deux pays majeurs dans l’économie du numérique manquent toutefois à l’appel : la Russie et la Chine.

Des avancées attendues

Ce deuxième sommet devrait être l’occasion de faire le point sur ce que l’Élysée qualifie de “progrès substantiels“ réalisés dans la lutte contre le terrorisme en ligne. En deux ans, d’importantes législations nationales et collectives ont été adoptées pour obtenir la coopération des fournisseurs d’accès à Internet et des réseaux sociaux. En France et en Europe, il a été ainsi décidé que tout contenu à caractère terroriste ou d’appel à la haine devrait être retiré dans un délai de moins d’une heure suivant sa mise en ligne. Ces avancées comprennent également la transformation du Forum Internet mondial de lutte contre le terrorisme (GIFCT) en une organisation à but non lucratif pour assurer une plus grande indépendance vis-à-vis de ses sociétés fondatrices Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube, ainsi que la mise en œuvre de protocoles de crise.

Les signataires de l’Appel veulent toutefois aller encore plus loin, notamment dans la prévention de l’élaboration d’algorithmes qui facilitent la viralité de tels contenus.

 “Parmi les priorités sur lesquelles nous devons progresser, je souhaite que nous renforcions notre capacité collective à gérer les crises liées à la publication de contenus terroristes et extrémistes violents en ligne“, a déclaré la Première ministre néozélandaise. “Je souhaite une amélioration de notre compréhension commune des algorithmes qui peuvent porter préjudice ou radicaliser des personnes et les inciter à perpétrer des actes terroristes ou extrémistes violents. Des interventions positives sont nécessaires pour traiter ce sujet“, a t-elle ajouté.

 

 

Mai
17
lun
Conférence internationale de soutien au Soudan @ Grand palais éphémère
Mai 17 Jour entier

A la veille d’un sommet sur les économies africaines organisé dans la capitale, une conférence internationale d’appui à la transition au Soudan se tient ce lundi 17 mai à Paris.

A l’initiative du président Emmanuel Macron, ce forum international réunira plus de 20 chefs d’Etat et ministres de haut rang, dont 15 dirigeants africains, mais aussi des représentants, de pays européens, américains, d’organisations internationales ainsi que des patrons d’entreprises françaises.

Paris a été l’une des premières capitales à soutenir le processus de transition du Soudan. Maintenant que le pays africain n’est plus sur la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme et que la situation sanitaire le permet, la France réunit les principaux pays qui soutiennent cette transition, comme le Rwanda, l’Egypte, l’Éthiopie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie, ainsi que les principaux bailleurs impliqués dans le dossier de la dette multilatérale soudanaise comme le Fonds monétaire international et la Banque africaine de développement.

L’objectif officiel de cette Conférence internationale d’appui à la transition soudanaise, tel qu’énoncé par le premier ministre de transition soudanais Abdallah Hamdok dans un entretien accordé à l’AFP publié le 13 mai, est de régler les arriérés de la dette soudanaise avec ses bailleurs, ou du moins, la rééchelonner. Le dirigeant s’y attèle depuis son intronisation il y a deux ans, au lendemain de la révolution ayant contribué à renverser la dictature d’Omar el-Béchir. La France va aider le Soudan, lourdement endetté et engagé dans une transition démocratique, à solder son arriéré de dette avec le FMI en lui prêtant 1,5 milliard de dollars, a annoncé lundi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

 

Mouvement de grève des infirmier(e)s anesthésistes @ France
Mai 17 Jour entier

Le Syndicat national des infirmier anesthésistes (Snia) et la CGT appellent lundi 17 mai à une journée de grève nationale des Infirmier(e)s, Anesthésistes, Diplômés d’Etat (IADE).  L’appel concerne toute la filière (IADE, EIA, cadres et cadres supérieurs IADE et sages-femmes anesthésistes) du secteur public et privé.

Le 17 mai, les professionnels se mobiliseront donc pour obtenir “une reconnaissance législative, réglementaire et financière de leur profession à hauteur de leur niveau de formation, d’autonomie de pratique et de responsabilité professionnelle“, fait savoir la CGT. “Au regard des annonces du Ségur de la santé, nous revendiquons un bornage indiciaire conforme à la profession bac +5 Master avec répercussion sur le secteur privé non lucratif“, précise de son côté le Snia.

Les professionnels réclament par ailleurs le “respect du cadre réglementaire accordant des compétences exclusives et une priorisation pour la composition des équipages SMUR“, la « refonte du corps des IADE de la FPH pour y intégrer son encadrement spécifique issu de la profession“ et “la reconnaissance dans tous les secteurs de la pénibilité professionnelle.“ Enfin, ils militent pour l’octroi du complément de traitement indiciaire aux étudiants infirmiers anesthésistes en formation professionnelle et pour la reconnaissance de toutes les compétences décrites dans leurs référentiels.

17 mai greve infirmiers anesthesistes

Des rassemblements dans toute la France

Des rassemblements sont prévus un peu partout dans le pays. A Paris, le Snia donne rendez-vous à 13 heures, Place Albert Cohen, dans le 15 arrondissement.

Des évènements sont également prévus à  Rennes, Nantes, Caen, Nice Marseille, Bordeaux, Lyon, Toulouse, pour ne citer que quelques villes.

La carte des lieux de rassemblements 

 

Nouvelle étape du déconfinement au Royaume-Uni @ Grande Bretagne
Mai 17 Jour entier

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a donné lundi 10 mai son feu vert à une troisième étape du déconfinement à partir du 17 mai en Angleterre, où les pubs seront notamment à nouveau autorisés à servir des consommations en intérieur.

Le dirigeant conservateur avait présenté en février dernier un plan en quatre étapes de levée des restrictions mises en place pour lutter contre l’épidémie de COVID-19. La dernière étape, celle de la levée de toutes les restrictions sociales, a été fixée au 21 juin. “Ce déconfinement représente une étape très importante sur la voie d’un retour à la normale et je suis convaincu que nous pourrons aller plus loin“, a déclaré Boris Johnson, tout en invitant la population à continuer de respecter les gestes barrière et les mesures de distanciation sociale.

Ce qui change

A compter de ce lundi, les rassemblements en intérieur sont à nouveau autorisés pour les familles et amis proches dans une limite de six personnes ou deux foyers familiaux distincts. Pour la première fois depuis des mois, les pubs, cafés et restaurants vont pouvoir également accueillir des clients en intérieur. Pourront aussi reprendre leurs activités :

  • les musées, cinémas et théâtres ;
  • les salles de sports en suivant un protocole sanitaire ;
  • les hôtels, auberges et chambres d’hôtes ;
  • quelques grands événements, y compris des conférences, des spectacles de théâtre et de concerts et des événements sportifs .
  • les événements contrôlés en salle jusqu’à 1000 personnes ou 50% de la capacité d’un site, selon la plus faible des deux, seront autorisés, de même que les événements en plein air d’une capacité de 50% ou de 4000 personnes, selon la plus faible des deux.
  • À cette étape, les mariages, les réceptions, les funérailles et les événements commémoratifs, pourront se dérouler avec jusqu’à 30 participants.

Le Royaume-Uni qui est confronté à la propagation du variant indien prendra une décision le 14 juin sur l’opportunité d’enclencher la dernière étape de son déconfinement, a annoncé ce dimanche le ministre de la Santé Matt Hancock. La dernière des quatre étapes du plan de déconfinement britannique est programmée pour le 21 juin et prévoit la levée des mesures de distanciation sociale.