L’agenda politique

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21
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Examen à l’Assemblée du projet de loi relatif à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure @ Assemblée nationale
Sep 21 – Sep 23 Jour entier

Ce mardi 21 septembre à partir de 17 heures, l’Assemblée nationale commence l’examen du projet de loi relatif à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure. Ce texte vise notamment à limiter l’irresponsabilité pénale en cas de consommation de stupéfiants. Une volonté d’Emmanuel Macron après la décision de la Cour de cassation, en avril 2021, de déclarer irresponsable l’homme accusé du meurtre de la sexagénaire juive Sarah Halimi. Le texte inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée n’a toutefois pas de lien avec la proposition de loi adoptée en mai au Sénat, le gouvernement préférant reprendre les choses à zéro.

En avril dernier, la Cour de cassation avait confirmé que Kobili Traoré, l’homme qui avait sauvagement assassiné cette retraitée de confession juive en avril 2017 à Paris, ne serait pas jugé,  soufrant au moment des faits d’une “bouffée délirante aiguë“.

Les mesures

La sortie de l’article L 122-1 des auteurs ayant volontairement consommé des drogues

La véritable réforme de ce texte est posée à l’article 2. Le ministère a décidé de ne pas toucher à l’article 122-1 du Code pénal qui prévoit : “N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes“. Le projet de loi prévoit en revanche d’exclure du champ d’application de cet article  les personnes qui auraient “volontairement consommé des substances psychoactives dans le dessein de commettre“ une infraction. “Cela vise des personnes qui, alors qu’elles ont un projet criminel, consommeraient des substances pour se couper de la réalité“, détaille-t-on place Vendôme

Concrètement, cette infraction punirait ceux qui consomment volontairement de l’alcool ou de la drogue “en ayant connaissance du fait que cette consommation est susceptible de la conduire à commettre des atteintes à la vie ou à l’intégrité d’autrui“. Comme le rapportait Le Monde,  le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, veut réformer “avec d’infinies précautions“ le code pénal. S’en suit donc un texte complexe pour faire “la distinction entre l’individu atteint d’une pathologie psychiatrique lourde, invalidante, qu’il ne sera jamais question de juger, et celui qui doit sa folie à la consommation volontaire de psychotropes“, selon les mots du Garde des Sceaux. Reste que le texte présenté par le ministre ne convainc personne : ni les associations de victimes, ni les experts psychiatres.

Les autres dispositions

Plus généralement, le projet de loi examiné à partir de ce mardi comprend 20 articles relevant à la fois des domaines de compétences des ministères de la Justice et de l’Intérieur. Les trois premiers articles sont ceux qui entendent apporter une réponse à la polémique née après l’affaire Sarah Halimi, et réforment les dispositions du code pénal relatives à l’irresponsabilité pénale en cas de trouble mental résultant d’une intoxication volontaire de drogue ou d’alcool. Les articles suivants visent principalement à rendre plus efficace l’action des forces de sécurité intérieure, à mieux les protéger et à réduire les risques encourus par ces dernières au cours de leurs interventions.

76e session de l’assemblée générale de l’ONU : débat général @ Nations Unies
Sep 21 – Sep 27 Jour entier

Le débat général de la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) se déroulera à New York du mardi 21 septembre, au lundi 27 septembre 2021. Les travaux de cette session porteront sur le thème : “Miser sur l’espoir pour renforcer la résilience afin de se relever du Covid-19, reconstruire durablement, répondre aux besoins de la planète, respecter les droits des personnes et revitaliser l’Organisation des Nations unies“.

Après l’AGNU virtuelle de l’année dernière pour cause de pandémie, une petite centaine de dirigeants devraient être physiquement présents dans l’enceinte des Nations unies à Manhattan, au bord de l’East River.  L’Américain Joe Biden, le Brésilien Jair Bolsonaro, le Turc Recep Tayyip Erdogan, l’Allemand Frank-Walter Steinmeier, le Britannique Boris Johnson, l’Israélien Naftali Bennett et le Vénézuélien Nicolas Maduro ou encore le sénégalais, Macky Sall, font partie des personnalités ayant annoncé leur venue. Le président Français ne fera quant à lui pas le déplacement. Contrairement à d’autres dirigeants ayant choisi la vidéo pour s’exprimer, Emmanuel Macron a choisi de laisser son chef de la diplomatie parler au nom de la France.

Des conditions sanitaires strictes ont été établies: masque et distanciation, sept personnes maximum par délégation sur le site de l’ONU, quatre dans l’amphithéâtre de l’Assemblée générale et des bilatérales réduites au maximum. Ce qui a immédiatement suscité l’irritation de certains pays: la Russie a dénonçant notamment une mesure “clairement discriminatoire“ et le président brésilien Jair Bolsonaro a affirmé qu’il viendrait même s’il n’est pas vacciné.

Quels thématiques ?

Les thèmes de cette 76ème session seront nombreux : de l’Afghanistan au Covid-19, en passant par la Libye, le nucléaire iranien, l’environnement, les droits de l’homme ou l’avancée des travaux de l’Alliance pour le multilatéralisme, lancée par Paris et Berlin il y a deux ans. Lors de son ouverture, mercredi 15 septembre, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a rappelé que le monde était marqué par “de grands défis et des divisions, par des conflits et le changement climatique, par la hausse de la pauvreté, de l’exclusion et des inégalités, et par une pandémie qui continue de menacer la vie, les moyens de subsistance et l’avenir des populations“.

Pandémie et Réchauffement climatique

La lutte contre le réchauffement climatique et contre la pandémie de Covid-19, objets de deux sommets respectivement lundi et mercredi, seront au coeur des échanges, comme les dossiers iranien et libyen. “Nous allons dans la mauvaise direction dans tous les domaines. C’est absolument inacceptable qu’il y ait des pays où 80% de la population sont vaccinés et des pays où 2% de la population sont vaccinés“, dénonce Antonio Guterres.

Afghanistan, Birmanie, Guinée

Retombé aux mains des talibans, l’Afghanistan occupera également une part prépondérante dans les discussions de cette 76e session. Des spéculations se poursuivent pour savoir qui parlera au nom du pays, mais aussi de la Birmanie, dirigée par une junte militaire non reconnue par la communauté internationale, ou de la Guinée, théâtre d’un récent coup d’Etat. Ces trois pays sont inscrits en fin de débat, le 27 septembre, mais l’option de la chaise vide pourrait l’emporter.

Crise franco-américaine

La crise de la France avec l’Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni risque également de faire de l’ombre, cette semaine, aux sujets débattus lors de la 76e session de l’ONU.

Ordre jour 76e session ONU

 

Sep
22
mer
Le pass sanitaire au menu du conseil de défense @ Palais de l'Elysée
Sep 22 Jour entier

Alors que l’épidémie de Covid-19 recule en France, un Conseil de défense se penchera mercredi sur la possibilité d’adapter à l’échelle locale le passe sanitaire, en fonction de l’évolution de la situation dans chaque territoire, a indiqué dimanche Gabriel Attal. Le porte-parole du gouvernement a confirmé qu’une “réflexion“ était en cours au sein de l’exécutif sur cet outil de lutte contre l’épidémie. Un conseil de défense devrait se tenir “prochainement […], probablement mercredi prochain“, sur cette question, a t-il précisé.

Mettant en avant un taux d’incidence “très faible“ dans une trentaine de départements, avec moins de 50 cas pour 100.000 habitants, le porte-parole s’est interrogé sur la possibilité d’adapter les restrictions en fonction de cet indicateur. “Il y a une réflexion sur la manière dont on peut adapter les règles à la situation locale“, a t-il indiqué.  Alors que l’application du pass sanitaire doit officiellement prendre fin le 15 novembre prochain, et face au net recul de l’épidémie en France, l’exécutif envisagerait donc de renouer avec une approche territoriale dans la lutte contre le Covid-19. Une manière de lâcher du lest, sans pour autant lever toutes les restrictions. “Je préfère qu’on garde le pass sanitaire plutôt que de devoir reconfiner“, a expliqué M. Attal.

“L’idée est que nous devons être capables de dire que la mesure n’est plus indispensable dans certains territoires“, a indiqué ce mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Présentation du budget 2022 @ Ministère de l'Economie
Sep 22 Jour entier

 

Le gouvernement présente ce mercredi 22 septembre en conseil des ministres sa mouture du projet de loi de finances (PLF) pour 2022. Ce budget prévisionnel repose sur une prévision de croissance de 6 % pour 2021 et de 4 % pour 2022, soit une des reprises économiques les plus fortes de la zone euro, après certes une des récessions les plus massives en Europe (-8 % en 2020).

Ce dernier budget prévisionnel du quinquennat devrait être particulièrement scruté par les milieux économiques et financiers. Après avoir dit “il n’y a pas d’argent magique” et tenté de rester rigoureux sur le plan budgétaire, la crise sanitaire a fait voler en éclat la rigueur budgétaire défendu par le gouvernement depuis 2017.

Alors que la campagne pour l’élection présidentielle s’accélère, le chef de l’état a ouvert en grand les vannes de la dépense publique. Multipliant les annonces depuis le 4 septembre lors de ses différents déplacements :  500 millions d’euros pour les forces de l’ordre (Beauvau de la sécurité), 300 millions pour les travailleurs indépendants, 50 millions pour la pêche et 600 millions pour l’agriculture, sans parler du plan d’investissements à venir et d’une hypothétique indemnisation des harkis. Une première addition qui s’élève déjà à 1,450 milliards d’euros.

En Savoir Plus

 

Primaire écologiste : Yannick Jadot et Sandrine Rousseau débattent sur LCI @ Studios LCI
Sep 22 Jour entier

Écologie “responsable“ ou écologie “radicale“? Pour éclairer leur choix, les électeurs de la primaire d’Europe Écologie-les Verts pourront suivre en direct ce mercredi soir à 20h45, sur la chaîne LCI, le seul débat de l’entre-deux tours animé par Ruth Elkrief. Qualifiés dimanche 19 septembre pour le second tour de la primaire écologiste, les deux candidats en lice à l’élection présidentielle de 2022 s’affronteront du 25 au 28 septembre, lors d’un second tour.

Yannick Jadot, eurodéputé, tête de liste EELV aux élections européennes de 2019, est arrivé dimanche en tête avec 27,7 % des 106 000 voix exprimées, suivi par Sandrine Rousseau, économiste et ancienne porte-parole d’EELV, qui a recueilli 25,14 % des suffrages.

 

Deux nuances de Vert

Comme lors du précédent débat, le 8 septembre sur LCI, les candidats seront notamment interrogés sur leur vision de l’écologie de demain.  L’eurodéputé Europe Ecologie Les Verts ( EELV), défend une “écologie des solutions“, souvent désigné sur le terme “d’Écologie de gouvernement“. Homme politique aguerri, il défend une approche pragmatique mêlant une écologie modérée et une économie libérale.

Il indique sur son site de campagne six propositions qui structureront un futur programme présidentiel. En premier lieu, le candidat aspire à “tenir la promesse républicaine“ en renforçant les services publics, l’égalité homme-femme, en ayant recours à la proportionnelle ou en créant une École nationale des Services publics. Dans son programme, il propose également d’investir 20 milliards d’euros par an pour la transition écologique et pour transformer notamment les secteurs d’activité les plus polluants, de sortir progressivement de l’élevage industriel, de revaloriser le RSA et d’instaurer un revenu citoyen.

Chantre de l’écoféminisme, l’économiste Sandrine Rousseau se distingue par une radicalité assumée et revendiquée. Depuis le début de la campagne, elle n’hésite pas à mettre en avant des prises de position souvent clivantes. “L’écologie, c’est pas des hommes blancs à vélo“, a t-elle ainsi déclaré cet été. Partisane d’une “radicalité environnementale“, Sandrine Rousseau défend la sortie du nucléaire et la production d’une énergie d’origine 100% renouvelable d’ici à 2050, une fiscalité carbone “juste“ ainsi qu’une augmentation “régulée“ des prix du pétrole et du gaz.

Suivre le débat en direct

Le débat est à suivre en direct à partir de 20h45 sur la chaine 26.

Sep
23
jeu
Présidentielle 2022 : Jean Luc Mélenchon face à Eric Zemmour sur BFMTV @ Studios BFMTV
Sep 23 Jour entier

Les deux en avaient exprimé le désir. BFMTV l’a concrétisé. La première chaîne d’information en continu propose ce jeudi 23 septembre, à 20h45 un débat inédit entre Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise (LFI) à l’élection présidentielle, et le polémiste Éric Zemmour, qui maintient le doute sur sa candidature, tout en faisant la promotion de son dernier livre “La France n’a pas dit son dernier mot“Rendez-vous ce jeudi 23 septembre à 20H45 sur BFMTV pour un débat contre Éric Zemmour“, a annoncé le leader de LFI sur son compte Twitter dimanche 19 septembre.

Les jeunes Insoumis ont déjà revu à leur sauce cette rencontre, en transformant leur leader en Grand Schtroumpf et Zemmour en Gargamel sur leurs publications pour les réseaux sociaux.

Des années d’estime républicaine partagée

La relation entre les deux politiques a longtemps été faite de respect mutuel et d’affinités intellectuelles. Le lien d’estime, sinon d’amitié, entre les deux hommes, est notoire pour ceux qui gravitent dans l’environnement de ces souverainistes des deux bords, passionnés d’histoire et amoureux de la langue française. Leurs liens s’étaient renforcés lors du non commun au référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen avant de se distendre lors du quinquennat suivant.

Mais c’est peu dire que l’idée d’un tel débat sème le trouble au sein des militants du mouvement de gauche radicale. Les réactions des Insoumis se multiplient sur les réseaux sociaux ainsi que les échanges sur la chaîne Discord du mouvement.  “Je comprends l’idée et en même temps c’est lui [Eric Zemmour, NDLR] offrir une visibilité supplémentaire, il n’a pas besoin de ça en ce moment“ estime l’un d’eux, alors que le polémiste multiplie les meetings pour la promotion de son livre et pourrait se déclarer candidat à la présidentielle. D’autres, plus tranchés, estiment qu’on “ne débat pas face à l’extrême droite“. “Un débat avec Zemmour dans le climat actuel ? Forcément que ça parlera d’immigration“, craint un militant sur Discord.

Quels thématiques ?

Les deux protagonistes seront tour à tour questionnés par les journalistes Aurélie Casse et Maxime Switek. Ils débattront des grands sujets d’actualité qui sont au cœur de la campagne présidentielle: sécurité, économie, santé, écologie, immigration, société… Le débat sera organisé autour de trois grandes questions : “La France en danger“, “La fracture sociale“ et “La France dans le Monde“. Une cellule de fact-checking menée par la journaliste Céline Pitelet sera déployée en direct par les équipes de BFMTV à l’antenne et sur le site et l’application de la chaîne afin d’examiner les chiffres et les informations énoncés par les débatteurs, a annoncé la chaîne.

Suivre le débat en direct

Cette soirée spéciale est à suivre en direct sur l’application et le site de BFMTV.

Présidentielle 2022 : Valérie Pécresse invitée de “Elysée 2022“ sur France 2 @ Studios France télévision
Sep 23 Jour entier

 “Je suis prête à être la première femme présidente de la République“ a déclaré en juillet dernier la présidente du conseil régional d’Ile-de-France et candidate à la présidentielle de 2022, Valérie Pécresse. “Quelles seront les grandes mesures de son programme“ ? Quelles sont ses ambitions pour la France ? “Sera t-elle la femme qui réussira à rassembler et relever la Droite ?…“ Ce jeudi 23 septembre en direct sur France 2, à partir de 20h35, celle que l’on donne comme favorite d’une possible primaire de la Droite, sera l’invitée du nouveau grand rendez-vous politique mensuel de France Télévisions, “Elysée 2022“. Elle répondra aux questions des journalistes Léa Salamé et Thomas Sotto.

Il n’aura  pas échappé aux fans de débats politiques que la rencontre sur BFMTV entre le leader des Insoumis, Jean Luc Mélenchon et le polémiste Eric Zemmour aura lieu le même soir que le lancement de la nouvelle émission politique de France 2. Hasard du calendrier ? Coïncidence malheureuse ? Non, à en croire le Canard enchaîné et le Figaro, qui tous deux rapportent que l’Insoumis en chef aurait volontairement choisi cette date, après avoir manqué l’occasion d’en être l’invité, pour avoir refusé de se soumettre au format proposé par la chaîne.

Face à Darmanin

Après l’interview place au grand débat avec un contradicteur politique. Pour ce premier numéro de l’émission, Valérie Pécresse affrontera le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Immigration, séparatisme, insécurité… seront autant de thèmes de confrontation.

Plusieurs autres temps forts viendront rythmer ce nouveau rendez-vous politique :

  • “paroles de Français“ avec le journaliste Francis Letellier, reportage en immersion à la rencontre des Français en région ;
  • une séquence où des primo-votants auront l’opportunité de questionner l’invité sur les thématiques qui les intéressent ;
  • le face-à-face avec un invité mystère, issu de la société civile ;
  • les questions économiques abordées avec Alexandra Bensaid ;
  • ainsi qu’une rubrique “fact-checking“ avec Jean-Baptiste Marteau.

Le “debrief

En deuxième partie de soirée, place au “débrief“, présenté par Léa Salamé et Thomas Sotto, avec la journaliste politique de la chaîne, Nathalie Saint-Cricq, ; Jean-Michel Aphatie, éditorialiste politique ; Hervé Gattegno, directeur général des rédactions du JDD et de Paris Match ; Fatiha Agag-Boudjahlat, enseignante et essayiste ; David Djaïz, essayiste et professeur à Sciences-Po et Tugdual Denis, directeur adjoint de la rédaction de Valeurs actuelles.

 

 

Sep
25
sam
Deuxième tour de la primaire écologiste @ Virtuel
Sep 25 – Sep 28 Jour entier

 

L’eurodéputé, Yannick Jadot, et l’économiste, Sandrine Rousseau, se sont qualifiés ce dimanche au terme du premier tour de la primaire écologiste. Les deux candidats s’affronteront lors d’un deuxième tour organisé du samedi 25 au mardi 28 septembre.

Avec quelque 106 000 votants, entre 23 000 et 29 000 voix pour chacun des quatre premiers candidats, ce premier tour s’est joué à quelques milliers de clics. Les scores de quatre candidats sont en effet relativement serrés.  L’eurodéputé Yannick Jadot sort en tête, avec 27,70% des voix, suivi de près par Sandrine Rousseau, avec 25,14 % des voix. La députée des Deux-Sèvres, Delphine Batho, chantre de la décroissance et candidate “100% laïque“ revendiquée, est arrivée troisième avec 22,32 % des voix, mais échoue à se qualifier au second tour, suivie par le maire de Grenoble, Éric Piolle, avec 22,29 % et l’entrepreneur Jean-Marc Governatori avec 2,35 %.

Un deuxième tour très ouvert

L’élection reste donc grande ouverte. Quand on lui parle de second tour, Julien Bayou évoque la “part de l’ange“, ces électeurs qui se seront perdus en chemin entre les deux tours.  “Les gens iront où ils voudront“, résume, pour sa part, David Cormand, ancien secrétaire national et soutien de M. Piolle.

L’ex-ministre et présidente de Génération écologie, Delphine Batho, a très tôt dégainé dans la soirée de dimanche un communiqué de presse dans lequel elle exclut clairement d’apporter son soutien à l’un des deux finalistes. “Je ne donnerai pas de consigne de vote“ écrit-elle. Et d’ajouter : “Nous faisons confiance à la maturité des électeurs et des électrices de la décroissance pour faire les bons choix“. Même son de cloche de la part d’Eric Piolle, qui se refuse lui aussi a donner quelque consigne de vote. “Cette primaire leur appartient, je les laisse à ce choix“, a t-il indiqué. “L’écologie sort grandie de ces débats“, a déclaré le maire de Grenoble, qui a insisté sur le besoin d’une écologie qui “s’ouvre aux aspirations des Français“, en particulier de “la jeunesse et des milieux populaires“.

 

Un clivage politique net

Les deux qualifiés pour le second tour de la primaire se sont succédé dimanche à la tribune, affichant leur volonté de rassemblement mais aussi leurs différences de lignes. D’un côté, Yannick Jadot, qui incarne une approche “pragmatique“ et “réaliste“ de l’écologie, a souligné la nécessité de faire le choix d’une “écologie de gouvernement“.  “On ne peut pas s’offrir un quinquennat de plus d’Emmanuel Macron“, a t-il indiqué, saluant “la résilience face aux attaques incessantes de certains responsables politiques“, de son adversaire.

De l’autre, l’écoféministe, Sandrine Rousseau, qui défend une “radicalité environnementale“. “Le temps des petits pas et de l’accompagnement n’est plus le moment“. “C’est une victoire d’être au second tour, c’est une victoire d’être dans un mouchoir de poche avec Yannick Jadot, et je vous promets d’autres surprises“ a-t-elle déclaré dimanche au micro de BFMTV, parlant de “victoire au second tour“.

C’est donc un choix très clair entre deux options. D’un côté, l’approche d’une écologie dite “pragmatique“, et de l’autre une jugée plus “radicale“. Dans le camp de Yannick Jadot, on reste toutefois confiant pour la suite, car si Sandrine Rousseau est présentée comme une écologiste radicale, l’eurodéputé compte sur son profil de rassembleur.

Le point fort de Yannick, c’est de parler au plus grand nombre, de rassembler, et c’est cela qu’il doit mettre en avant cette semaine“, déclare ainsi à BFMTV Matthieu Orphelin, député Europe Ecologie Les Verts (EELV) et soutien de Yannick Jadot. Selon le député européen Damien Careme, “Ça va être la stature d’homme présidentiable qui va jouer maintenant parce qu’il faut rassembler, rassembler dans la famille écologiste pour être le vainqueur de cette primaire des écologistes“.

Manifestations contre le Pass sanitaire @ Paris
Sep 25 Jour entier

Pour le onzième samedi consécutif, les opposants au pass sanitaire se mobilisent. La journée de ce samedi sera une nouvelle fois marquée par de nombreux rassemblements en France pour protester contre l’application de la mesure.

Quatre manifestations à Paris

Quatre cortèges traverseront les rues de la capitale ce samedi 25 septembre.

Gare de Lyon-  basilique du Sacré-Coeur (Gilets Jaunes)

Une première manifestation organisée à l’initiative des “Gilets Jaunes“  partira de la Gare de Lyon (12e), en direction de la basilique du Sacré-Coeur (18e). Rendez-vous est donné à midi, pour un départ du cortège à 14 heures : boulevard Diderot > place de la Nation > boulevard de Ménilmontant > avenue de la République > place de la République > boulevard de Magenta > rue Lafayette > boulevard de Rochechouart > boulevard de Clichy > rue Caulaincourt > rue des Abbesses > rue d’Orsel. Une attention particulière sera portée à ce rassemblement par les forces de l’ordre, qui craignent des départs en cortège sauvage.

Place de Barcelone – place Vauban (Les Patriotes)

Une nouvelle fois, le président des Patriotes, Florian Philippot, donne rendez-vous ce samedi à ses partisans. “Enormément de pays sont en lutte ou se libèrent ! Nous Français soyons au rendez-vous de l’Histoire ! “Rester chez soi, c’est faire un cadeau à Macron et aux covidistes ! “, indique le candidat à la Présidentielle sur son compte Twitter. Ce deuxième cortège parisien s’élancera à 14 heures place de Barcelone dans le 16e arrondissement, pour rejoindre la place Vauban, dans le 7e arrondissement.

Deux autres manifestations

Deux autres manifestations sont prévues dans la capitale. L’“Union Citoyenne Pour La Liberté“  donne rendez-vous à 12h00 pour un départ à 13h00 de la place Pierre-Laroque (7e), en direction de la place Denfert-Rochereau (14e). Le deuxième cortège s’élancera à 13 heures depuis la place de la Bourse, dans le 2e arrondissement) pour se terminer devant l’hôpital de La Pitié Salpêtrière dans le 13e arrondissement.

De nombreux rassemblements en province

Comme chaque semaine, de nombreuses manifestations sont également programmées en régions. Ce sera bien sur le cas dans les grandes villes françaises, notamment à Marseille (14h, Vieux Port), à Nantes (14h croisée des Trams), à Bordeaux (14h pl. de la Bourse), à Nice (14h pl. Garibaldi), à Toulouse (14h métro jean Jaurès), à Lille (13h30 -théâtre Sébastopol) ou encore à Lyon (14h Métro Brotteaux). Les agglomérations de moindre importance seront également mobilisées : Grenoble (14h30 – préfecture), Royan (15h – place Charles de Gaulle) ou encore Chambéry (14h palais de justice), pour n’en citer que quelques unes.

Des périmètres d’interdiction de manifester

A Nice, où maire de la ville Christian avait demandé cette semaine l’interdiction des rassemblements anti pass qui “prennent en otage des Niçoises et des Niçois ainsi que les commerçants“ selon l’élu , le préfet des Alpes Maritimes, Bernard Gonzalez, a pris un arrêté ce vendredi, interdisant les manifestations et rassemblements dans certaines zones du centre de la ville. Les manifestations et rassemblements sont ainsi interdites ce samedi 25 septembre sur la voie publique entre l’avenue Jean-Médecin et le cours Saleya.

A Montpellier où un rassemblement est organisé à partir de 14h, place de la Comédie, la préfecture de l’Hérault a décidé une nouvelle fois, d’interdire, par arrêté, les manifestations dans le centre-ville, entre 10 heures et 20 heures, en dehors d’un itinéraire déterminé : Place de la Comédie → Rue de Maguelone → Rue de la République → Boulevard du Jeu de Paume → Boulevard Ledru Rollin → Rue François Franque / Rue la Blottière → Boulevard Henri IV → Boulevard Pasteur → Boulevard Louis Blanc → Boulevard Sarrail → Esplanade Charles de Gaulle.

À Toulouse, les manifestants ne pourront de nouveau pas arpenter les rues de l’hypercentre. La préfecture de Haute-Garonne a annoncé ce vendredi soir “l’interdiction d’accès à l’hypercentre de Toulouse à tout rassemblement revendicatif non déclaré le 25 septembre 2021“. Les manifestations ce samedi sont ainsi interdites dans un périmètre délimité par les voies suivantes du centre-ville  : – Rond point du Boulingrin, – allées Jules Guesdes, – allées Paul Feuga, – pont Saint-Michel, – allées Charles de Fitte, – pont des Catalans, – avenue Paul Séjourné, – boulevard Lascrosses, – boulevard d’Arcole, – boulevard de Strasbourg, – boulevard Lazare Carnot, – allée Forain François Verdier, – Rond point du Boulingrin.

La liste des manifestations en France, samedi 25 septembre 2021

 

Présidentielle 2022 : les adhérents de LR votent sur la méthode de sélection de leur candidat @ Virtuel
Sep 25 Jour entier

A sept mois de l’élection présidentielle, la Droite n’a toujours pas désigné son candidat, ni tranché sur la méthode de désignation de ce dernier.Lors d’un congrès dématérialisé ce samedi 25 septembre, les Républicains vont proposer à leurs 79 000 adhérents de se prononcer sur l’organisation ou non d’une primaire pour désigner leur champion à l’Elysée en 2022. Deux options seront soumises au vote électronique des membres de LR. L’une consiste à organiser une primaire ouverte à eux comme aux simples sympathisants de droite ; l’autre, à faire voter début décembre un congrès du parti réservé, lui, aux seuls encartés.

Les adhérents seront appelés à choisir entre “deux méthodes de désignation“ : une primaire ou un congrès pour désigner le candidat, a expliqué Christian Jacob, le patron des Républicains, dans un message aux militants. “Soit on est dans un système ouvert aux militants, aux adhérents à jour de cotisation et sympathisants qui se reconnaissent dans les valeurs de la droite et du centre“, a-t-il ensuite expliqué. Soit, “’c’est un congrès des militants à jour de cotisation qui désigneront le candidat“.

Cette méthode du congrès est celle  “qui a prévalu dans le passé“, rappelle le numéro 3 du parti, le député du Lot Aurélien Pradié. Plusieurs prétendants pourront se présenter, mais “l’hypothèse la plus probable est qu’ils se seront mis d’accord entre eux“ d’ici là, ajoute-t-il, espérant voir se dégager “un candidat évident“. Une fois cette épineuse question réglée se posera instantanément la suivante : que faire avec Xavier Bertrand, pour l’instant en tête des sondages à droite, qui maintient depuis son entrée dans la course au mois de mars, qu’il ne passera pas par la case primaire ?

Leonetti plaide plaide en faveur d’une consultation semi-ouverte

Chargé par le parti de trouver une méthode de rassemblement pour départager les prétendants à l’investiture du parti, Jean Leonetti a remis ce lundi au président du Sénat, Gérard Larcher, et à Christian Jacob, président des Républicains, les conclusions de ses travaux sur le mode de départage des candidats. Le maire d’Antibes qui pointe les inconvénients d’un congrès, plaide clairement pour l’organisation d’une primaire semi-ouverte. Dans soin rapport, il vante une procédure “plus ouverte, plus moderne, plus dynamique et plus démocratique“  et qui selon lui, permettrait “d’augmenter la base militante“ et de “créer un élan populaire“. Mais le “Monsieur Primaire“ de LR conditionne la participation de cette base électorale à la signature d’une charte posant quatre conditions : l’adhésion aux valeurs de la famille politique, l’affirmation d’une volonté d’alternance du pouvoir en place et de soutien au candidat désigné, l’acceptation d’être identifié dans une base mobilisable pour la campagne électorale et une participation de deux euros.

La deuxième option mentionnée dans le rapport est la consultation des seuls adhérents. Celle-ci avait le vent en poupe ces derniers temps dans les couloirs de la droite. Cette idée présente “l’avantage de la simplicité“ admet Jean Leonetti, tout en qualifiant l’option d’“alternative par défaut“.