L’agenda politique

Oct
19
mar
Examen à l’Assemblée du projet de loi de vigilance sanitaire @ Assemblée nationale
Oct 19 – Oct 20 Jour entier

Du mardi 19 octobre en fin d’après-midi au mercredi 20 octobre dans la soirée, les députés examinent en première lecture, le projet de loi portant diverses dispositions de vigilance sanitaire.

Ce que prévoit le texte

Le texte prévoit de repousser jusqu’au 31 juillet 2022 l’échéance de la fin de la “période transitoire“ de sortie de l’état d’urgence sanitaire dans l’hexagone, initialement prévue au 15 novembre . Il permet également de recourir au passe sanitaire jusqu’à cette date, si la situation l’exige. Son usage pourrait cependant être réduit à compter du 15 novembre “si les conditions épidémiques le permettent“, a précisé  Olivier Véran. “Ce que nous devons éviter à tout prix, c’est un nouveau départ épidémique, une nouvelle vague épidémique“, a assuré le ministre de la Santé devant la commission des lois de l’Assemblée.

Le projet de loi vise aussi à lutter contre la fraude au passe sanitaire, en réprimant la transmission d’un passe. Le fait de proposer, de fabriquer et d’utiliser un faux sera, selon le texte, passible de 5 ans de prison et de 75 000 euros d’amende. Une fois votée, la loi permettra en outre à l’Assurance maladie de contrôler les certificats de contre-indication à la vaccination.

Les apports en commission

Un pass territorialisé 

Lors de son examen en commission des lois, le texte adopté vendredi 15 octobre, a été amendé. Contre l’avis du rapporteur Jean-Pierre Pont (LaREM), un amendement du député Pacôme Rupin (LaREM) restreignant le recours au passe sanitaire à partir de la mi-novembre, a été adopté. “Il est important de mettre des critères. On ne peut pas laisser une totale faculté au gouvernement d’utiliser cet outil sans un minimum de règles. Je pense qu’on peut avancer, peut-être pas sur celui-là  [son amendement adopté, ndlr], mais sur un encadrement un peu plus strict“, a déclaré M. Rupin.

Concrètement que prévoit cet amendement ? Il vise à circonscrire l’utilisation du pass sanitaire géographiquement et en fonction de l’évolution de l’épidémie de Covid-19. Ainsi, il propose que le pass soit “départementalisé“ et mis en œuvre uniquement dans les territoires où le taux d’incidence est “supérieur ou égal à 50 sur une durée continue d’au moins sept jours.“ Le maintien de cette disposition dans sa rédaction actuelle lors de son examen dans l’hémicycle, reste toutefois incertain.

Les députés ont par ailleurs avancé au 15 février 2022 la date à laquelle le gouvernement devra avoir remis un rapport sur les mesures prises en application du projet de loi. Ce document, qui devra préciser l’impact des mesures prises sur plusieurs indicateurs comme le taux de vaccination ou le taux d’incidence, pourra faire l’objet “d’un débat en commission ou en séance publique“. Un second rapport devra être remis avant le 15 mai 2022.

Pas de “blanc seing“ de l’opposition

Lors de la discussion générale, la date butoir choisie par l’exécutif a été vivement dénoncée par plusieurs députés de l’opposition de droite, comme de gauche. “Vous pensez vraiment que nous allons vous donner un blanc-seing pendant huit mois, sans aucun moyen de contrôle sur des mesures attentatoires aux libertés ?“, s’est exclamé Antoine Savignat (LR). Le député a plaidé pour la suppression de l’état d’urgence sanitaire, actuellement appliqué dans certaines zones ultramarines, et que le projet de loi rendrait également applicable jusqu’au 31 juillet 2022.

Le secrétaire général de LR Aurélien Pradié, s’est lui aussi dit jeudi être opposé à la possible prolongation du passe sanitaire au-delà du 15 novembre et au projet de loi qui le proroge jusqu’au 31 juillet 2022. “Je suis personnellement défavorable à la prolongation du passe sanitaire sur une période aussi longue“, a indiqué le député du Lot. “Je pense qu’il ne faut pas aller au-delà du 15 novembre“.

A gauche également, la députée Lamia El Aaraje (PS) a elle aussi fait part de son étonnement sur la durée de l’extension des outils prévus pour lutter contre le Covid-19, affichant son opposition au texte.

PJL Vigilance sanitaire
Oct
25
lun
Emmanuel Macron dans la Loire @ Département de la Loire
Oct 25 Jour entier

Emmanuel Macron est en visite ce lundi dans le département de la Loire. C’est la première fois que le chef de l’État se rend dans le département depuis le début de son mandat. Un déplacement qui se veut dans la continuité du plan “France 2030“, présenté le 12 octobre, un plan d’investissement de 30 milliards d’euros destiné à réindustrialiser le pays et donner une plus grande place à l’innovation.

Le programme

Dès sa descente d’avion, dans un salon de l’aéroport, Emmanuel Macron rencontrera Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Etienne et président de Saint-Etienne Métropole, pour un entretien d’une dizaine de minutes. L’occasion de remettre les choses à plat, alors que les relations sont plutôt fraiches entre les deux hommes, depuis ce jour de novembre 2017 où le président de la République avait convié les maires de France à une réception à l’Élysée, que le maire de Saint-Etienne avait qualifié de “dîner de cons“.

Direction ensuite Saint Etienne, où le chef de l’État visitera les locaux de l’entreprise Siléane spécialisée en robotique, vision et intelligence artificielle. On parlera donc “filières d’avenir“, “champions technologiques de demain“ ou encore “secteurs d’excellence“. Selon un communiqué de l’Élysée, l’entreprise “incarne ces entreprises que France 2030 a vocation à soutenir, dans des secteurs prometteurs et des filières d’avenir« . La présidence de la République dit vouloir « faire émerger les futurs champions technologiques de demain et accompagner les transitions dans nos secteurs d’excellence« . Après la visite, Emmanuel Macron échangera et déjeunera avec les salariés.

En début d’après-midi, direction Montbrison où le chef de l’État se rendra sur le site de la friche GéGé qui fait l’objet d’une reconversion d’envergure dans le cadre du dispositif mis en place par l’État, “Action cœur de ville“. L’ancienne entreprise de jouets a en effet été retenu pour bénéficier du fond de 650 millions d’euros débloqué pour 2021-2022 pour recycler des friches industriel partout en France, donner une nouvelle vie à ces sites. Un communiqué de l’Élysée fait savoir qu’“un financement de 1,5 million d’euro permettra (…) d’accueillir des logements sociaux et privés, des commerces de proximité et des espaces verts contribuant ainsi à la redynamisation du centre-ville de la commune.“

Avant de quitter la sous-préfecture de la Loire, Emmanuel Macron sera reçu en mairie de Montbrison par le maire divers droite, Christophe Bazile.

Oct
26
mar
Emmanuel Macron inaugure le musée Dreyfus à Médan @ Musée Dreyfus
Oct 26 Jour entier

Emmanuel Macron se rend ce mardi à Médan (Yvelines) pour inaugurer vers 15h30 le premier musée consacré à l’affaire Dreyfus, installé dans la demeure d’Emile Zola, défenseur du capitaine Dreyfus et père du célèbre J’accuse publié dans L’Aurore. Liés de leur vivant par une lutte sans concession pour la vérité et la justice, les deux hommes sont désormais célébrés, ensemble, dans ce lieu symbolique. L’écrivain et journaliste engagé, Emile Zola, avait acquis cette maison en bord de Seine grâce aux droits d’auteur de “L’Assommoir“, en mai 1878.

Ce lieu de mémoire, qui ouvre ses portes au public jeudi présente plus de 500 documents (objets, manuscrits, photographies, chansons, projections lumineuses, brochures, affiches, tracts, etc.) destinés à perpétuer la mémoire de l’“ affaire Dreyfus“. La création de ce musée et la restauration de la villa ont été principalement financées par l’homme d’affaires Pierre Bergé, ainsi que par la Fondation pour la mémoire de la Shoah et la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah).

L’établissement recevra principalement des scolaires pour traiter des questions de “l’antisémitisme, du racisme et de l’exclusion, du fonctionnement de la justice, du rôle des médias et des réseaux sociaux, de la place des intellectuels en démocratie“, a expliqué au Parisien Louis Gautier, président de l’association Maison Zola-Musée Dreyfus.

Un peu d’histoire

Officier français d’origine alsacienne et de confession juive, Alfred Dreyfus (1859-1935) a été la principale victime de cette affaire judiciaire, scandale majeur de la troisième République entre 1894 et 1906, Alfred Dreyfus est accusé d’espionnage en faveur de l’Allemagne et donc de trahison.

Malgré son innocence, le conseil de guerre le condamne. Le 5 janvier 1895, Alfred Dreyfus perd son titre de capitaine dans la cour d’honneur de l’école militaire, à Paris, devant 4 000 soldats et 20 000 civils. Après un procès truqué, aux nombreuses pièces falsifiées dans le dossier d’accusation, l’officier est emprisonné à perpétuité dans un bagne de l’Ile du Diable, en Guyane. Il lui faudra attendre huit ans pour être finalement innocenté.

Le vrai coupable a fait une première apparition dans l’affaire Dreyfus en 1896. En mars de cette année-là, le colonel Picquart, membre des services de renseignement, découvre que l’auteur de la lettre de l’espion à destination des services allemands est en fait le commandant Esterhazy. Le colonel prévient alors son supérieur le général Gonse, qui refuse alors de déjuger l’armée française en rouvrant l’affaire.

La chronologie de l’Affaire

Visite de la Maison Zola – Musée Dreyfus

Le Musée Dreyfus et la Maison Zola sont ouverts du mercredi au dimanche. Le billet pour visiter l’un ou l’autre de ces lieux ou des deux, est proposé sur la plateforme Cultival, accessible via le lien ci-après.

Oct
28
jeu
Vigilance sanitaire : examen au Sénat du projet de loi @ Sénat
Oct 28 – Oct 29 Jour entier

A l’issue de débats souvent électriques, l’Assemblée nationale a donné, dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 octobre, un premier feu vert au projet de loi “vigilance sanitaire“, avec la possibilité pour le gouvernement de de déclarer l’état d’urgence ou de recourir au passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022. Le texte est examiné en séance au Sénat les 28 et 29 octobre, après son passage devant la commission des lois.

Symbole de la faible adhésion des députés au projet de loi : son adoption ne s’est faite qu’avec une marge de 10 voix. Pire, l’article 2 du projet de loi qui propose de proroger jusqu’au 31 juillet le régime de gestion de la crise sanitaire et donc, d’autoriser le recours au passe jusqu’à cette date, n’a été adopté qu’avec une voix de marge : 74 députés se prononçant en sa faveur, 73 s’y opposant.

C’est dans ce contexte que le projet de loi arrive à partir de ce jeudi au Sénat. Il devrait sortir profondément modifié de son passage au Palais du Luxembourg. Déposés en séance lundi, une soixantaine d’amendements , dont 18 émanant du seul rapporteur du texte, Philippe Bas (Les Républicains), annoncent déjà la couleur.

Le sénateur de la Manche propose de modifier dès la première ligne le projet de loi, en limitant le régime de sortie de l’état d’urgence sanitaire, qui prendrait fin au 28 février 2022, et non plus au 31 juillet. Et donc, la possibilité pour le gouvernement d’imposer jusqu’à l’été un passe sanitaire. Selon lui, la date du 31 juillet est “déraisonnable“ et “pas démocratique“.

En Savoir plus

Oct
29
ven
Rencontre Biden-Macron à Rome @ Rome
Oct 29 Jour entier

Le président américain Joe Biden rencontrera son homologue français Emmanuel Macron vendredi à Rome, en marge du sommet du G20, a annoncé ce mardi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. Ce dernier n’a pas donné davantage de détails sur cette entrevue, qui aura lieu avant que ne débute le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des plus grandes puissances mondiales, qui se tiendra les 30 et 31 octobre dans la capitale italienne.

Cette rencontre intervient alors que Washington tente de relancer les relations avec Paris, mises à mal par l’abandon par l’Australie d’un contrat de sous-marins français au profit de Washington. Ce partenariat baptisé AUKUS qui a a torpillé un très gros contrat de sous-marins français passé avec les Australiens, avait suscité une rare colère de la France.

Il s’agira de la première rencontre entre les deux présidents depuis cet incident diplomatique. Depuis que Washington tente d’arrondir les angles, Joe Biden et Emmanuel Macron ont déjà échangé par deux fois au téléphone. Un premier coup de fil entre les deux hommes le 22 septembre avait permis d’amorcer une détente. Le locataire de la Maison-Blanche avait alors publiquement fait amende honorable sur la méthode. Et les deux chefs d’État avaient annoncé dans un communiqué commun, le lancement d’un “processus de consultations approfondies, pour rétablir la confiance et proposer des mesures concrètes pour atteindre des objectifs communs.“

Le président américain et son homologue français se sont entretenus une seconde fois par téléphone le 22 octobre dernier, poursuivant leurs efforts afin d’aplanir leurs différends. Les deux dirigeants “ont discuté des efforts nécessaires pour renforcer l’Europe de la défense tout en garantissant une complémentarité avec l’Otan“, a indiqué un communiqué de l’exécutif américain. A la suite de cet entretien, la Maison-Blanche a par ailleurs confirmé la venue de la vice-présidente Kamala Harris à Paris, les 11 et 12 novembre prochains, qui rencontrera le président français.

Au cours de ces conversations, Paris a présenté comme une victoire diplomatique ou du moins une concession américaine majeure le fait que Washington reconnaisse et encourage la nécessité de développer une défense européenne commune. Les Américains s’empressent toutefois d’ajouter qu’elle serait fatalement complémentaire à la stratégie de l’alliance atlantique.

Oct
30
sam
Sommet du G20 à Rome @ Centre des congrès la Nuvola
Oct 30 – Oct 31 Jour entier

Les dirigeants des 20 principales économies du monde convergent ce week-end vers Rome, pour un sommet du G20 “ambitieux et sous haute sécurité“. Ils se retrouveront au nouveau centre de convention “Nuvola“, dans le quartier romain de l’Eur.

Les participants

Des représentants de 35 pays et organisations internationales sont attendus au Centre de congrès Nuvola de Rome : la Turquie, l’Italie, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Russie, le Japon, le Canada, l’Allemagne, la France, l’Australie, le Brésil, l’Argentine, l’Inde, la Chine, l’Indonésie, le Mexique, l’Arabie saoudite, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, l’Union européenne (UE), le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Organisation mondiale du Commerce, l’Organisation mondiale du Travail, l’Organisation des Nations Unies (ONU) et le Conseil de stabilité financière (CSF). L’Espagne participera comme “pays invité“, alors que l’Italie, pays hôte, a convié à ce sommet, l’Azerbaïdjan, la République démocratique du Congo, le Rwanda, les Philippines, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et Singapour.

Le président américain, Joe Biden, son homologue français, Emmanuel Macron, le président indien Narendra Modi, ou encore, la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, ont été parmi les premiers à arriver ce vendredi, dans la capitale italienne. Sont notamment encore attendus, le sud-coréen, Moon Jae-in,  le président brésilien Jair Bolsonaro et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan dont l’arrivée à Rome est prévue samedi soir après sa participation aux célébrations du 98ème anniversaire de la République de Turquie à Istanbul. Ce sera par ailleurs le dernier G20 de la chancelière allemande Angela Merkel, flanquée de son probable successeur, le social-démocrate Olaf Scholz, ministre des Finances du gouvernement sortant.

Deux grands absents

On s’attendait à ce que ce rendez-vous, comme la COP26 qui s’ouvre dimanche à Glasgow, soient l’occasion d’avancées décisives, que ce soit sur les tensions sino-américaines qui prennent un tour dangereux dans le détroit de Taiwan, sur la course aux armements, ou encore, sur le réchauffement climatique, six ans après les Accords de Paris. Mais pour que la diplomatie fonctionne, encore faut-il que tous les protagonistes soient présents. Or il y aura deux absents de taille à ces deux sommets : le numéro un chinois Xi Jinping, et son homologue russe, le président Vladimir Poutine. Le premier qui n’a pas quitté la Chine depuis bientôt deux ans, n’interviendra que par vidéo. Le deuxième  “n’assistera pas au G20 en Italie“ et n’ira pas à Glasgow pour la conférence mondiale sur le climat, a annoncé le Kremlin. Aux prises avec une flambée de Covid, le président russe interviendra également par visioconférence.

Une rencontre Macron-Biden et Johnson, en marge du sommet

Le sommet est l’occasion pour Paris et Washington, de rétablir le dialogue après la crise des sous-marins. Les présidents français et américain se sont ainsi réunis ce vendredi en fin de journée à l’ambassade de France, dans le prestigieux palais Farnèse. Cette rencontre intervient alors que Washington tente de relancer les relations avec Paris, mises à mal par l’abandon par l’Australie d’un contrat de sous-marins français au profit de Washington. Ce partenariat baptisé AUKUS qui a a torpillé un très gros contrat de sous-marins français passé avec les Australiens, avait suscité une rare colère de la France.

Mais l’enjeu de cette rencontre pour Paris, va bien au-delà d’une simple réconciliation. Emmanuel Macron cherche notamment à obtenir la bénédiction des Américains à la création d’une véritable défense européenne, un projet cher aux Français, mais qui peine à prendre forme. Outre la défiance de certains pays de l’UE, pays de l’UE, le projet suscite aussi de la défiance aux États-Unis, où l’industrie de la défense cherche à défendre ses parts de marché sur le “Vieux continent“.

Emmanuel Macron prévoit par ailleurs de rencontrer dimanche le premier ministre britannique, Boris Johnson, alors que les sujets de discorde s’accumulent entre Paris et Londres: immigration illégale par la Manche, pacte AUKUS et conséquences du Brexit en Irlande et à propos des licences de pêche. Après l’ultimatum lancé par le gouvernement français mercredi, les tensions entre Paris et Londres autour du sujet, sont exacerbées.

L’agenda du sommet

“Personnes, Planète et Prospérité“, sont les priorités de l’agenda du G20 cette année. Au programme de ce sommet,  la pandémie de Covid-19 et la relance économique dans ce contexte, l’imposition de l’économie numérique et la situation en Afghanistan (bien que la question afghane ait fait l’objet d’un sommet à part, voici deux semaines). Le renforcement du soutien américain à la lutte antiterroriste au Sahel est également à l’ordre du jour. Mais le principal enjeu des discussions de ce sommet à la veille de la conférence mondiale sur le Climat de Glasgow, est à n’en pas douter, le changement climatique.

Une rampe de lancement pour la COP26

Le sommet est censé préparer les travaux de la COP26, organisée dans la foulée, dimanche, pendant deux semaines à Glasgow, sous l’égide du Royaume-Uni. Dans cette optique, chaque Etat doit préciser ses projets pour réduire les émissions polluantes, avec un objectif commun : aller vers la neutralité carbone en 2050. Or, dans ce domaine, la Chine, principal pollueur de la planète, est très attendue, pour préciser son programme de sortie du charbon, en plusieurs décennies. Tout comme l’Inde, qui n’a pas non plus remis son offre.

Champion du multilatéralisme, Mario Draghi, hôte de ce sommet, ne cache d’ailleurs pas vouloir une percée sur le plan des gaz à effet de serre. Le chef du gouvernement italien a plaidé début octobre pour “un engagement du G20 sur la nécessité de limiter la hausse des températures à 1,5 degré“, l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris.Il espère que les dirigeants mondiaux fixeront une échéance commune pour atteindre le zéro émissions avant même la COP26 de Glasgow. L’absence des présidents chinois et russe risque toutefois de compliquer sérieusement la recherche de compromis sur cette question.

 Le retour du multilatéralisme

Mario Draghi veut le croire: ce G20 marquera “le retour du multilatéralisme, après les années sombres d’isolationnisme et d’isolement liées à la crise sanitaire.“ Il s’agit en tout cas de la volonté affichée du chef du gouvernement italien qui a déclaré mercredi : “Nous discuterons des enjeux les plus complexes de notre temps, avec l’objectif de trouver des solutions ambitieuses et partagées“.

Le président Joe Biden s’efforcera certes de tourner la page de l’ère Trump et du repli américain dans la capitale italienne où il rencontrera dès vendredi le pape, puis M. Draghi, et enfin son homologue français, Emmanuel Macron. “Etats-Unis et Europe seront là, et seront enthousiastes et unis à la fois au G20 et à la COP26, menant l’ordre du jour“, a assuré, mercredi, Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, en prenant acte de l’absence des dirigeants russe et chinois

Du côté de Xi Jinping, on est guère pressé de se rallier au panache blanc de Biden. Du côté de Poutine c’est un peu plus subtil. Le président russe tout en montrant son mépris pour ce genre d’organisations (G20, COP26), tente de positionner son pays comme une alternative aux voies américaine et chinoise en jouant sur le multilatéralisme, la redéfinition d’un ordre international post-crise financière et la coopération économique accrue. La multiplication des initiatives russes en ce sens (renforcement de l’OCS, entrée à l’OMC, création du Forum des Pays Exportateurs de Gaz, renforcement de l’Organisation de Coopération Economique de la Mer Noire) montre cette volonté russe.

 

 

 

 

Oct
31
dim
COP 26 Glasgow @ Scottish Event Campus
Oct 31 – Nov 12 Jour entier

Repoussée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, la 26e conférences des parties sur le changement climatique, la COP 26, se réunit à Glasgow, en Écosse du 31 octobre au 12 novembre, sous présidence britannique. C’est au sein du “Scottish Event Campus“ que se tiendront les réunions et les discussions entre les différents chefs d’État et de gouvernement. Cette année, la Conférence des Parties (COP) sera présidée par Alok Sharma, ancien secrétaire d’État aux Affaires, à l’Énergie et à la Stratégie industrielle du Royaume-Uni.

Qu’est ce que la COP26 ?

Depuis 1995, les dirigeants de la planète se réunissent chaque année, ou presque, pour déterminer comment lutter collectivement contre le changement climatique. Ce mois d’octobre marque la 26e Conférence des Parties (“Conference Of the Parties“ en anglais, d’où l’acronyme COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. La COP26 doit faire le point sur les progrès réalisés dans le cadre de l’accord de Paris. Ce traité international, juridiquement contraignant sur les changements climatiques, a été adopté par 196 Parties lors de la COP 21 à Paris, le 12 décembre 2015. Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016. Pour rappel, il stipule à son article 2 qu’il convient de contenir l’élévation moyenne des températures “nettement en dessous de 2 °C“, comparé à l’ère préindustrielle, tout en poursuivant les efforts pour limiter cette hausse à moins de 1,5 °C.

Les participants

Des représentants de plus de 196 pays

Les dirigeants de 196 pays et plus de 20.000 représentants vont se retrouver en Ecosse. Sont notamment attendus sur place, le président français Emmanuel Macron, le président des Etats-Unis Joe Biden, l’Indien Narendra Modi, l’Australien Scott Morrisson, le Turc Recep Tayipp Erdogan ou encore le Canadien Justin Trudeau. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, la confirmé sa présence, tout en déclarant qu’il y aura une place pour les dirigeants de tous les gouvernements nationaux du Royaume-Unis.

La reine Elizabeth II, particulièrement attendue, a du en revanche renoncer à sa présence “sur avis médical“. Le prince Charles et la duchesse de Cornwall Camilla, ainsi que le prince William et son épouse Kate Middleton, seront en revanche présents, pour représenter la famille royale, très engagée pour l’environnement.

Du côté des institutions européennes, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et le président du Conseil Charles Michel conduiront la délégation de l’UE. Ils se trouveront aux côtés du Premier ministre slovène Janez Janša, son pays présidant actuellement le Conseil de l’UE. Le vice-président de la Commission européenne en charge du Pacte vert Frans Timmermans dirigera pour sa part l’équipe de négociation de l’Union.

Sont également attendus à Glasgow des personnalités telles que le secrétaire général des Nations Unies António Guterres ou encore la militante du climat Greta Thunberg. Des scientifiques, des ONG et des entreprises feront enfin aussi le voyage, afin de mettre en lumière leurs solutions pour le climat et de participer à des évènements en marge des négociations officielles.

Des grands absents

Les absents font aussi parler d’eux. Les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping, n’assisteront pas à cette conférence. Le Kremlin a annoncé le 20 octobre, l’absence du premier à la COP26, assurant toutefois que le dossier climatique restait une “priorité“. Le second n’a quant à lui pas quitté son pays depuis le début de l’épidémie de Covid, Le dernier décompte de l’agence Reuters indique également que le président brésilien Jair Bolsonaro, inquiété dans son pays pour sa gestion de la crise sanitaire, ne fera pas le déplacement. La Chine, la Russie et le Brésil représentent pourtant une part non-négligeable des émissions de gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique. Ces pays auront certes des diplomates sur place qui prendront part aux négociations. Reste que l’absence de leurs dirigeants est un symbole fort qui laisse à penser que cette COP26 ne marquera pas de grande avancée.

Le programme

Six ans après la signature de l’accord de Paris lors de la COP21, les dirigeants mondiaux doivent faire un point d’étape. Les parties s’étaient engagées en 2015 à limiter les émissions de gaz à effet de serre dans le but de contenir l’augmentation de la température globale sous les 2°C, de préférence à 1,5°C. En amont de la réunion, chaque signataire – dont l’Union européenne – devait transmettre à l’ONU sa contribution nationale à cet objectif mondial. Les participants vont aborder les sujets suivants : financement des actions climats ; transition énergétique ; nature et utilisation des terres ; adaptation et pertes et dommages ; science et innovation ; transports ; villes, régions et environnement bâti. Tout le programme est visible sur le site de la COP 26

Sur quoi vont porter les négociations ?

D’abord, les contributions nationales. Chaque État devait présenter, en juillet, de nouveaux engagements en faveur du climat, pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris. Or, tous ne l’ont pas fait. Les deux semaines de rencontres vont servir à persuader les derniers pays récalcitrants de faire davantage pour réduire leurs émissions.

Ensuite, le financement de la transition. Les pays riches, gros pollueurs, sont censés aider financièrement les pays pauvres face à la crise climatique. Sauf qu’il manque encore plusieurs milliards dans la tirelire. La COP 26 va permettre de se concerter pour savoir comment renflouer la caisse et arriver à la somme de 100 milliards de dollars par an. Enfin, les pays devront discuter des nouvelles règles des marchés carbone et du futur cadre de transparence. Ce dernier impose aux États de rendre compte régulièrement des mesures prises et des progrès réalisés par rapport aux engagements qu’ils se sont fixés.

Les temps forts

Deux temps forts sont attendus durant les deux semaines de la conférence. D’abord, lundi 1er novembre et mardi 2, les chefs d’État et de gouvernement évoqueront les nouveaux engagements de leur pays respectif.  Les dirigeants s’exprimeront à nouveau les 9 et 10 novembre prochains, quelques jours avant la clôture de la conférence, pour de nouveau revenir sur les mesures qu’ils comptent mettre en oeuvre pour réduire leurs émissions.

Les enjeux de la COP 26

Le dernier rapport du GIEC, publié en août, confirme que le dérèglement climatique s’aggrave et qu’il est incontestablement lié aux activités humaines.  mondiaux. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat dresse en effet un constat scientifique “sans équivoque“  du réchauffement climatique qui a atteint +1,09°C sur la période 2011-2020 par rapport à la période 1850-1900.0 A quelques jours de la COP26, le Programme des Nations unies pour l’environnement a pour sa part publié son rapport sur les émissions de gaz à effet de serre, et là encore, le constat est sans appel : “Les engagements climatiques affichés sont bien en deçà de ce qui est nécessaire pour atteindre l’objectif de l’accord de Paris sur le climat“.

Dans ce contexte, que peut la COP26 ? Quelles négociations vont se jouer ? Où en est l’accord de Paris ? Le rôle de cette COP, comme les précédentes, est de parvenir à un compromis sur les derniers points bloquants permettant la bonne application de l’Accord de Paris. Mais rien ne dit que les États vont s’entendre. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson s’est même montré plutôt pessimiste, indiquant : “ Je suis très inquiet, parce que ça peut mal se passer. Il est possible que nous n’ayons pas les accords dont nous avons besoin“.

La semaine dernière, Alok Sharma, le président de cette même conférence, a estimé qu’il serait “plus difficile“ d’obtenir un accord à Glasgow qu’à Paris, tandis que le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a jugé que les engagements actuels des États étaient “un aller simple vers le désastre“.

 

Nov
1
lun
Congrès LR : dernière ligne droite pour la chasse aux parrainages @ France
Nov 1 – Nov 4 Jour entier

Ils sont six sur la ligne de départ à devoir justifier de 250 parrainages d’élus (maires, parlementaires, conseillers départementaux ou régionaux), pour se présenter au congrès des Républicains qui doit désigner le 4 décembre le champion de la droite pour 2022 . Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Éric Ciotti, Philippe Juvin, Michel Barnier et Denis Payre ont ainsi jusqu’à ce mardi 2 novembre, 18 h, pour réunir ces précieux sésames.

Alors que Valérie Pécresse a déposé les siens le 13 octobre, dès l’ouverture de la procédure, les lieutenants de Xavier Bertrand en ont remis 427, mercredi au siège de LR. “En ajoutant les soutiens reçus depuis dimanche, nous dépassons largement les 500 signatures“, a notamment déclaré le député Pierre-Henri Dumont, proche soutien du président de la Région Hauts-de-France, ce qui représente le double du nombre exigé par le parti. L’équipe du candidat assure vouloir jouer “collectif“, en encourageant certains élus à parrainer d’autres candidats que le Nordiste. Une manière de démentir les accusations de démarche solitaire contre Bertrand et qui permet aussi, comme l’expliquait le JDD, de courtiser des possibles soutiens pour le deuxième tour. “

L’équipe de Michel Barnier va déposer 702 parrainages ce matin au siège des Républicains, bien plus que les 250 nécessaires pour participer au Congrès des Républicains. Une manière d’installer l’idée d’une dynamique autour de l’ex-commissaire européen, et de “confirmer l’engouement“ autour de Barnier, croit savoir l’un de ses conseillers. Engouement qui ne se traduit pas encore dans les intentions de vote à l’échelle nationale. “Les Français ne sont pas encore dans la présidentielle“, tempère son soutien et député François Cornut-Gentille, qui voit s’installer “progressivement une attente“ pour Michel Barnier, un candidat qui parait “neuf”“ tout en étant resté fidèle à sa famille politique.

Autour d’Eric Ciotti, on affirmé avoir réuni plus que les 250 nécessaires. Le médecin et maire de la Garenne-Colombes, Philippe Juvin a quant à lui annoncé son dépôt des parrainages sur Twitter.

Le défi paraissait hors de portée pour Denis Payre, candidat surprise de cette primaire, qui a fait part ce mardi de son échec à récolter les signatures. Invité au micro de Sud Radio, l’entrepreneur a assuré que le parti empêché de faire campagne.  “Je me suis engagé le 30 août. Ma candidature n’a pas été retenue par la direction des Républicains jusqu’au 13 octobre, et elle n’a même été officialisée à la presse que le 19 octobre, a-t-il indiqué. Pendant près de sept semaines, je n’ai pas pu faire campagne.“ Décidé à ne pas s’arrêter là, l’ancien candidat a fait savoir qu’il déposerait un recours dans la journée.

Le jeu se durcit en coulisses

Derrière les sourires de façade entre les candidats le jeu, en coulisses, se durcit. Et chacun dans la dernière ligne droite tient à montrer ses muscles. “Nous avons décidé dès le départ que nous ne nous lancerions pas dans un concours de chiffres“, revendique, au nom de Valérie Pécresse, l’eurodéputé Geoffroy Didier. “Tout ça, c’est du bluff : l’instance de contrôle de LR cessera de toute façon de compter dès qu’elle en aura 250 valides“, indique par ailleurs un proche de la candidate. De fait, après examen de la validité des parrainages, la commission de contrôle présidée par le sénateur Philippe Bas dévoilera la liste définitive des candidats le jeudi, 4 novembre. Mais, sans les noms des parrains ni leur nombre. Uniquement la liste des candidatures validées.

Premiers temps forts de la COP 26 @ Scottish Event Campus
Nov 1 – Nov 2 Jour entier

Ce dimanche, s’est ouvert officiellement à Glasgow, la 26e conférence des parties sur le changement climatique, sous présidence britannique, la COP 26. Un rendez-vous crucial, plus de deux mois après la publication du  dernier rapport alarmiste du GIEC,  et quelques jours après le rapport sur les émissions de gaz à effet de serre du Programme des Nations unies pour l’environnement qui dresse lui aussi un constat est sans appel sur l’urgence climatique. Une situation d’autant plus critique, qu’au terme de deux jours de discussion dans la capitale italienne, les dirigeants du G20 sont parvenus à un minimum de consensus pour lutter contre le réchauffement climatique.

Deux temps forts sont attendus durant les deux semaines de la conférence. Le premier cette semaine. Ce lundi 1er novembre et le mardi 2, les chefs d’État et de gouvernement évoqueront les nouveaux engagements de leur pays respectif, pour limiter à 1,5 degré le réchauffement climatique. Un engagement pris il y a six ans lors de l‘accord de Paris.

Les nouveaux objectifs des pays, déposés avant la COP26 de Glasgow, ne sont toutefois guère encourageants, réduisant “les projections d’émissions pour 2030 de 7,5%, alors que 30% seraient nécessaires pour [ne pas dépasser un réchauffement de la planète de] +2°C et 55% pour 1,5 °C“, selon le rapport, réalisé par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE)

Le président français Emmanuel Macron s’exprimera à 15h15. Prendront également la parole ce lundi (13h45-17h00), la chancelière allemande, Angela Merkel, Xavier Bettel, Premier ministre du Luxembourg, son homologue canadien Justin Trudeau, ou encore le très controversé président polonais, Matuesz Morawiecki… pour n’en citer que quelques uns. De nombreux chefs d’état sont également attendus à la tribune de la COP 26, mardi 2 novembre. Notamment : Najib Makati, Premier ministre du Liban, son homologue irlandais, Micheál Martin,  Alexander F. H. De Croo, chef du gouvernement luxembourgeois, ainsi que des chefs d’état africains : Carlos Agostinho do Rosário, ainsi que les Premiers ministres du Mozambique, Édouard Ngirente, et du Rwanda, Édouard Ngirente …

Le programme complet des interventions des chefs d’état et de gouvernement les 1er et 2 novembre est disponible Ici.

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Nov
2
mar
Jean Castex précise les détails du “contrat engagement jeune“ @ mission locale de Vitry-sur-Seine
Nov 2 Jour entier

Via un message sur Facebook, Emmanuel Macron annonce ce mardi 2 novembre, la création au 1er mars 2022 d’un “Contrat engagement jeune“, a destination des moins de 26 ans. Le principe : allouer une aide aux 16-25 ans, sans formation ou emploi,  en échange de 15 à 20 heures de formation ou d’accompagnement par semaine . “Il s’agit d’une mesure simple : de l’engagement, de l’assiduité, de la motivation et un Etat qui vous accompagne“  déclare le chef de l’État sur le réseau social.

Le Premier ministre, Jean Castex, doit préciser les détails de ce dispositif, ce mardi matin, lors d’un déplacement, en compagnie de plusieurs de ses ministres, dans les locaux de la mission locale de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).