L’agenda politique

Oct
31
dim
COP 26 Glasgow @ Scottish Event Campus
Oct 31 – Nov 12 Jour entier

Repoussée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, la 26e conférences des parties sur le changement climatique, la COP 26, se réunit à Glasgow, en Écosse du 31 octobre au 12 novembre, sous présidence britannique. C’est au sein du “Scottish Event Campus“ que se tiendront les réunions et les discussions entre les différents chefs d’État et de gouvernement. Cette année, la Conférence des Parties (COP) sera présidée par Alok Sharma, ancien secrétaire d’État aux Affaires, à l’Énergie et à la Stratégie industrielle du Royaume-Uni.

Qu’est ce que la COP26 ?

Depuis 1995, les dirigeants de la planète se réunissent chaque année, ou presque, pour déterminer comment lutter collectivement contre le changement climatique. Ce mois d’octobre marque la 26e Conférence des Parties (“Conference Of the Parties“ en anglais, d’où l’acronyme COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. La COP26 doit faire le point sur les progrès réalisés dans le cadre de l’accord de Paris. Ce traité international, juridiquement contraignant sur les changements climatiques, a été adopté par 196 Parties lors de la COP 21 à Paris, le 12 décembre 2015. Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016. Pour rappel, il stipule à son article 2 qu’il convient de contenir l’élévation moyenne des températures “nettement en dessous de 2 °C“, comparé à l’ère préindustrielle, tout en poursuivant les efforts pour limiter cette hausse à moins de 1,5 °C.

Les participants

Des représentants de plus de 196 pays

Les dirigeants de 196 pays et plus de 20.000 représentants vont se retrouver en Ecosse. Sont notamment attendus sur place, le président français Emmanuel Macron, le président des Etats-Unis Joe Biden, l’Indien Narendra Modi, l’Australien Scott Morrisson, le Turc Recep Tayipp Erdogan ou encore le Canadien Justin Trudeau. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, la confirmé sa présence, tout en déclarant qu’il y aura une place pour les dirigeants de tous les gouvernements nationaux du Royaume-Unis.

La reine Elizabeth II, particulièrement attendue, a du en revanche renoncer à sa présence “sur avis médical“. Le prince Charles et la duchesse de Cornwall Camilla, ainsi que le prince William et son épouse Kate Middleton, seront en revanche présents, pour représenter la famille royale, très engagée pour l’environnement.

Du côté des institutions européennes, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et le président du Conseil Charles Michel conduiront la délégation de l’UE. Ils se trouveront aux côtés du Premier ministre slovène Janez Janša, son pays présidant actuellement le Conseil de l’UE. Le vice-président de la Commission européenne en charge du Pacte vert Frans Timmermans dirigera pour sa part l’équipe de négociation de l’Union.

Sont également attendus à Glasgow des personnalités telles que le secrétaire général des Nations Unies António Guterres ou encore la militante du climat Greta Thunberg. Des scientifiques, des ONG et des entreprises feront enfin aussi le voyage, afin de mettre en lumière leurs solutions pour le climat et de participer à des évènements en marge des négociations officielles.

Des grands absents

Les absents font aussi parler d’eux. Les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping, n’assisteront pas à cette conférence. Le Kremlin a annoncé le 20 octobre, l’absence du premier à la COP26, assurant toutefois que le dossier climatique restait une “priorité“. Le second n’a quant à lui pas quitté son pays depuis le début de l’épidémie de Covid, Le dernier décompte de l’agence Reuters indique également que le président brésilien Jair Bolsonaro, inquiété dans son pays pour sa gestion de la crise sanitaire, ne fera pas le déplacement. La Chine, la Russie et le Brésil représentent pourtant une part non-négligeable des émissions de gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique. Ces pays auront certes des diplomates sur place qui prendront part aux négociations. Reste que l’absence de leurs dirigeants est un symbole fort qui laisse à penser que cette COP26 ne marquera pas de grande avancée.

Le programme

Six ans après la signature de l’accord de Paris lors de la COP21, les dirigeants mondiaux doivent faire un point d’étape. Les parties s’étaient engagées en 2015 à limiter les émissions de gaz à effet de serre dans le but de contenir l’augmentation de la température globale sous les 2°C, de préférence à 1,5°C. En amont de la réunion, chaque signataire – dont l’Union européenne – devait transmettre à l’ONU sa contribution nationale à cet objectif mondial. Les participants vont aborder les sujets suivants : financement des actions climats ; transition énergétique ; nature et utilisation des terres ; adaptation et pertes et dommages ; science et innovation ; transports ; villes, régions et environnement bâti. Tout le programme est visible sur le site de la COP 26

Sur quoi vont porter les négociations ?

D’abord, les contributions nationales. Chaque État devait présenter, en juillet, de nouveaux engagements en faveur du climat, pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris. Or, tous ne l’ont pas fait. Les deux semaines de rencontres vont servir à persuader les derniers pays récalcitrants de faire davantage pour réduire leurs émissions.

Ensuite, le financement de la transition. Les pays riches, gros pollueurs, sont censés aider financièrement les pays pauvres face à la crise climatique. Sauf qu’il manque encore plusieurs milliards dans la tirelire. La COP 26 va permettre de se concerter pour savoir comment renflouer la caisse et arriver à la somme de 100 milliards de dollars par an. Enfin, les pays devront discuter des nouvelles règles des marchés carbone et du futur cadre de transparence. Ce dernier impose aux États de rendre compte régulièrement des mesures prises et des progrès réalisés par rapport aux engagements qu’ils se sont fixés.

Les temps forts

Deux temps forts sont attendus durant les deux semaines de la conférence. D’abord, lundi 1er novembre et mardi 2, les chefs d’État et de gouvernement évoqueront les nouveaux engagements de leur pays respectif.  Les dirigeants s’exprimeront à nouveau les 9 et 10 novembre prochains, quelques jours avant la clôture de la conférence, pour de nouveau revenir sur les mesures qu’ils comptent mettre en oeuvre pour réduire leurs émissions.

Les enjeux de la COP 26

Le dernier rapport du GIEC, publié en août, confirme que le dérèglement climatique s’aggrave et qu’il est incontestablement lié aux activités humaines.  mondiaux. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat dresse en effet un constat scientifique “sans équivoque“  du réchauffement climatique qui a atteint +1,09°C sur la période 2011-2020 par rapport à la période 1850-1900.0 A quelques jours de la COP26, le Programme des Nations unies pour l’environnement a pour sa part publié son rapport sur les émissions de gaz à effet de serre, et là encore, le constat est sans appel : “Les engagements climatiques affichés sont bien en deçà de ce qui est nécessaire pour atteindre l’objectif de l’accord de Paris sur le climat“.

Dans ce contexte, que peut la COP26 ? Quelles négociations vont se jouer ? Où en est l’accord de Paris ? Le rôle de cette COP, comme les précédentes, est de parvenir à un compromis sur les derniers points bloquants permettant la bonne application de l’Accord de Paris. Mais rien ne dit que les États vont s’entendre. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson s’est même montré plutôt pessimiste, indiquant : “ Je suis très inquiet, parce que ça peut mal se passer. Il est possible que nous n’ayons pas les accords dont nous avons besoin“.

La semaine dernière, Alok Sharma, le président de cette même conférence, a estimé qu’il serait “plus difficile“ d’obtenir un accord à Glasgow qu’à Paris, tandis que le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a jugé que les engagements actuels des États étaient “un aller simple vers le désastre“.

 

Nov
1
lun
Congrès LR : dernière ligne droite pour la chasse aux parrainages @ France
Nov 1 – Nov 4 Jour entier

Ils sont six sur la ligne de départ à devoir justifier de 250 parrainages d’élus (maires, parlementaires, conseillers départementaux ou régionaux), pour se présenter au congrès des Républicains qui doit désigner le 4 décembre le champion de la droite pour 2022 . Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Éric Ciotti, Philippe Juvin, Michel Barnier et Denis Payre ont ainsi jusqu’à ce mardi 2 novembre, 18 h, pour réunir ces précieux sésames.

Alors que Valérie Pécresse a déposé les siens le 13 octobre, dès l’ouverture de la procédure, les lieutenants de Xavier Bertrand en ont remis 427, mercredi au siège de LR. “En ajoutant les soutiens reçus depuis dimanche, nous dépassons largement les 500 signatures“, a notamment déclaré le député Pierre-Henri Dumont, proche soutien du président de la Région Hauts-de-France, ce qui représente le double du nombre exigé par le parti. L’équipe du candidat assure vouloir jouer “collectif“, en encourageant certains élus à parrainer d’autres candidats que le Nordiste. Une manière de démentir les accusations de démarche solitaire contre Bertrand et qui permet aussi, comme l’expliquait le JDD, de courtiser des possibles soutiens pour le deuxième tour. “

L’équipe de Michel Barnier va déposer 702 parrainages ce matin au siège des Républicains, bien plus que les 250 nécessaires pour participer au Congrès des Républicains. Une manière d’installer l’idée d’une dynamique autour de l’ex-commissaire européen, et de “confirmer l’engouement“ autour de Barnier, croit savoir l’un de ses conseillers. Engouement qui ne se traduit pas encore dans les intentions de vote à l’échelle nationale. “Les Français ne sont pas encore dans la présidentielle“, tempère son soutien et député François Cornut-Gentille, qui voit s’installer “progressivement une attente“ pour Michel Barnier, un candidat qui parait “neuf”“ tout en étant resté fidèle à sa famille politique.

Autour d’Eric Ciotti, on affirmé avoir réuni plus que les 250 nécessaires. Le médecin et maire de la Garenne-Colombes, Philippe Juvin a quant à lui annoncé son dépôt des parrainages sur Twitter.

Le défi paraissait hors de portée pour Denis Payre, candidat surprise de cette primaire, qui a fait part ce mardi de son échec à récolter les signatures. Invité au micro de Sud Radio, l’entrepreneur a assuré que le parti empêché de faire campagne.  “Je me suis engagé le 30 août. Ma candidature n’a pas été retenue par la direction des Républicains jusqu’au 13 octobre, et elle n’a même été officialisée à la presse que le 19 octobre, a-t-il indiqué. Pendant près de sept semaines, je n’ai pas pu faire campagne.“ Décidé à ne pas s’arrêter là, l’ancien candidat a fait savoir qu’il déposerait un recours dans la journée.

Le jeu se durcit en coulisses

Derrière les sourires de façade entre les candidats le jeu, en coulisses, se durcit. Et chacun dans la dernière ligne droite tient à montrer ses muscles. “Nous avons décidé dès le départ que nous ne nous lancerions pas dans un concours de chiffres“, revendique, au nom de Valérie Pécresse, l’eurodéputé Geoffroy Didier. “Tout ça, c’est du bluff : l’instance de contrôle de LR cessera de toute façon de compter dès qu’elle en aura 250 valides“, indique par ailleurs un proche de la candidate. De fait, après examen de la validité des parrainages, la commission de contrôle présidée par le sénateur Philippe Bas dévoilera la liste définitive des candidats le jeudi, 4 novembre. Mais, sans les noms des parrains ni leur nombre. Uniquement la liste des candidatures validées.

Premiers temps forts de la COP 26 @ Scottish Event Campus
Nov 1 – Nov 2 Jour entier

Ce dimanche, s’est ouvert officiellement à Glasgow, la 26e conférence des parties sur le changement climatique, sous présidence britannique, la COP 26. Un rendez-vous crucial, plus de deux mois après la publication du  dernier rapport alarmiste du GIEC,  et quelques jours après le rapport sur les émissions de gaz à effet de serre du Programme des Nations unies pour l’environnement qui dresse lui aussi un constat est sans appel sur l’urgence climatique. Une situation d’autant plus critique, qu’au terme de deux jours de discussion dans la capitale italienne, les dirigeants du G20 sont parvenus à un minimum de consensus pour lutter contre le réchauffement climatique.

Deux temps forts sont attendus durant les deux semaines de la conférence. Le premier cette semaine. Ce lundi 1er novembre et le mardi 2, les chefs d’État et de gouvernement évoqueront les nouveaux engagements de leur pays respectif, pour limiter à 1,5 degré le réchauffement climatique. Un engagement pris il y a six ans lors de l‘accord de Paris.

Les nouveaux objectifs des pays, déposés avant la COP26 de Glasgow, ne sont toutefois guère encourageants, réduisant “les projections d’émissions pour 2030 de 7,5%, alors que 30% seraient nécessaires pour [ne pas dépasser un réchauffement de la planète de] +2°C et 55% pour 1,5 °C“, selon le rapport, réalisé par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE)

Le président français Emmanuel Macron s’exprimera à 15h15. Prendront également la parole ce lundi (13h45-17h00), la chancelière allemande, Angela Merkel, Xavier Bettel, Premier ministre du Luxembourg, son homologue canadien Justin Trudeau, ou encore le très controversé président polonais, Matuesz Morawiecki… pour n’en citer que quelques uns. De nombreux chefs d’état sont également attendus à la tribune de la COP 26, mardi 2 novembre. Notamment : Najib Makati, Premier ministre du Liban, son homologue irlandais, Micheál Martin,  Alexander F. H. De Croo, chef du gouvernement luxembourgeois, ainsi que des chefs d’état africains : Carlos Agostinho do Rosário, ainsi que les Premiers ministres du Mozambique, Édouard Ngirente, et du Rwanda, Édouard Ngirente …

Le programme complet des interventions des chefs d’état et de gouvernement les 1er et 2 novembre est disponible Ici.

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Nov
2
mar
Jean Castex précise les détails du “contrat engagement jeune“ @ mission locale de Vitry-sur-Seine
Nov 2 Jour entier

Via un message sur Facebook, Emmanuel Macron annonce ce mardi 2 novembre, la création au 1er mars 2022 d’un “Contrat engagement jeune“, a destination des moins de 26 ans. Le principe : allouer une aide aux 16-25 ans, sans formation ou emploi,  en échange de 15 à 20 heures de formation ou d’accompagnement par semaine . “Il s’agit d’une mesure simple : de l’engagement, de l’assiduité, de la motivation et un Etat qui vous accompagne“  déclare le chef de l’État sur le réseau social.

Le Premier ministre, Jean Castex, doit préciser les détails de ce dispositif, ce mardi matin, lors d’un déplacement, en compagnie de plusieurs de ses ministres, dans les locaux de la mission locale de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Projet de vigilance sanitaire : réunion d’une CMP et probable nouvel examen du texte @ Assemblée nationale
Nov 2 – Nov 5 Jour entier

Après le vote en première lecture par l’Assemblée et le Sénat, du projet de loi de vigilance sanitaire, députés et sénateurs se retrouvent ce mardi 2 novembre en début d’après-midi, en commission mixte paritaire (CMP) pour tenter de trouver un compromis sur ce texte. Un compromis pour le moins illusoire, tant les versions du texte adopté, sont dissemblables. La querelle politique se cristallise d’abord sur la date de l’extension de l’utilisation du pass sanitaire. La version des sénateurs ramène celle-ci au 28 février, contre celle du 31 juillet voulue par le gouvernement.

Les sénateurs ont par ailleurs choisi de rétablir la territorialisation de la mesure. Selon la version du texte adoptée par le Sénat, le passe sanitaire ne pourrait être utilisé que dans les seuls départements où le taux de vaccination est “inférieur à 80% de la population éligible“ et où le taux d’incidence du Covid-19 est “élevé“. Une territorialisation dont ne veut ni le gouvernement, ni la majorité de l’Assemblée.

Le Sénat souhaite enfin revenir sur la mesure qui donne aux directeurs d’établissement scolaires l’accès au statut vaccinal des élèves. Bruno Retailleau, le patron des Républicains au Sénat, revient à la charge dans Le Parisien ce matin pour défendre ces modifications.

Le franchissement par la haute assemblée de trois des lignes rouges voulues par l’exécutif, ne devrait pas permettre un consensus. L’échec programmé de la commission mixte paritaire, ouvrira la voie à un nouvel examen du texte, mercredi par l’Assemblée puis jeudi au Sénat, avant un ultime vote vendredi, au Palais Bourbon.

 

 

New York élit son nouveau maire @ New York
Nov 2 Jour entier

Qui pour devenir le prochain maire de New York ? Les new-yorkais vont choisir ce mardi un nouveau maire pour la première fois en huit ans, alors que la ville fait face à des inquiétudes concernant une augmentation des crimes violents et une reprise économique après la pandémie de Covid-19. Après une longue et controversée course à la mairie de la plus grande ville du pays, les électeurs vont devoir trancher entre deux candidats offrant une vision très différente sur la façon de gouverner la ville, après huit années de l’administration de Blasio.

Les candidats

Le grand favori : le démocrate Eric Adams

Donné grand favori dans une ville où les Républicains sont minoritaires, Eric Adams , vainqueur de la primaire démocrate le 22 juin dernier, devrait être en toute logique élu ce soir, maire de la mégapole américaine. Cet Afro-Américain et ancien capitaine à la retraite du département de police de New York, est un col bleu new-yorkais avec des liens étroits avec la ville. Un incontournable de la scène politique new-yorkaise depuis des décennies, se faisant de nombreux amis et ennemis en cours de route. Faisant pression pour des réformes à l’intérieur du système, il a mené une campagne étroitement axée sur les questions de sécurité publique.

J’ai grandi pauvre à Brooklyn & Queens. Je portais un gilet pare-balles pour protéger mes voisins. J’ai servi ma communauté en tant que sénateur de l’État et président de l’arrondissement de Brooklyn. Et je suis honoré d’être le candidat démocrate au poste de maire de la ville que j’ai toujours appelée chez moi“, indique le candidat sur son compte Twitter.

Démocrate “modéré“, le profil de l’ancien policier séduit jusqu’au New York Post, journal classé à droite, selon le New York Times. Il plaît aussi aux quartiers populaires et aux électeurs de couleur des classes moyennes en dehors de Manhattan, qui lui ont apporté leur soutien lors de la primaire démocrate. Pour autant Eric Adams rassure les milieux d’affaires en direction desquels le candidat a fait des ouvertures explicites, affirmant aux dirigeants de grandes entreprises, qu’ils ont eux aussi un rôle important à jouer dans la relance économique de la ville. S’il est élu, Eric Adams deviendra le deuxième maire noir de l’histoire de New York, après David Dinkins (1990-1993). Une consécration pour cet enfant des quartiers pauvres, entraîné dans des histoires de gang à 14 ans, passé par la prison pour mineurs avant de sortir de la délinquance.

Le challenger :  le Républicain Curtis Sliwa

Face à Eric Adams, Curtis Sliwa. À 67 ans, l’homme est loin d’être un inconnu dans la ville où il a fondé en 1979 les Guardian Angels, ce groupe de citoyens justiciers reconnaissables par leur béret rouge, et qui, dans une mégapole alors balafrée par la violence et la petite criminalité, s’étaient imposés comme les défenseurs de la sécurité pour les New-Yorkais du métro-boulot-dodo. Sa première surprise, il l’a d’ailleurs créée en juin dernier en remportant la primaire républicaine contre l’homme d’affaires et défenseur des chauffeurs de taxi Fernando Mateo, qui avait pourtant investi deux millions de dollars dans sa campagne.

Mais le candidat est également connu pour ses excentricités. Son histoire est une chronologie émaillée d’histoires incroyables que le candidat a pour la plupart fabriquées pour son propre profit – comme lorsqu’il a simulé son propre enlèvement par la police des transports en commun, ou inventé un viol dans un train à Brooklyn. Et puis, il y a des épisodes qui ressemblent à de la fiction mais qui sont réels, comme lorsqu’il a été abattu et presque tué par des associés réputés du chef de la mafia John Gotti Jr. Le fondateur et leader des Guardian Angels, a également reconnu que six des premiers exploits de son groupe dans la lutte contre le crime étaient en fait falsifiés et que des activités du groupe étaient des coups publicitaires.

Leurs programmes

L’Afro-Américain Eric Adams, centriste du parti démocrate, se place comme un défenseur des classes moyennes et populaires, en pointe contre les discriminations raciales. L’ex-policier a aussi promis d’être intraitable contre la criminalité, dont les indicateurs sont passés au rouge en 2020, avant une accalmie cette année. Curtis Sliwa s’est également fortement concentré sur la sécurité publique et la lutte contre l’itinérance, alors que le nombre de fusillades a bondi de plus de 70 % en un an, selon le New York Police department (NYPD). Il dit aussi vouloir venir en aide aux plus démunis et rompre le développement de la ville dictée par les grosses fortunes.

Les modalités du vote

Les bureaux de vote à New York sont ouverts aujourd’hui dans les cinq arrondissements de New York, de 6 heures à 21 heures. Quelque 5,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes, alors que 0près de 170 000 personnes ont déjà voté de manière anticipée, du 23 au 31 octobre. Outre la désignation de leur maire, les électeurs new-yorkais voteront également sur cinq amendements potentiels à la Constitution de l’État .Ces derniers portent sur des mesures mesures visant à faciliter le vote. Elles portent sur un redécoupage législatif, des modifications des lois électorales, la politique environnementale et les tribunaux civils de la ville de New York.

 

 

Nov
3
mer
L’Adieu de Merkel à la France @ Beaune
Nov 3 Jour entier

Auf wiedersehen  La chancelière allemande, Angela Merkel, clôt sa tournée d’adieu par la France. Pour cette dernière visite officielle dans l’hexagone, Emmanuel Macron a mis les petits plats dans les grands. L’Elysée veut offrir à la chancelière un moment “agréable“ dans une ville “très belle avec une profondeur historique“. C’est à Beaune (Côte-d’Or), haut lieu viticole de Bourgogne, que sera reçue Me Merkel pour sa dernière visite protocolaire. Un lieu important pour la relation franco-allemande, puisque François Mitterrand y avait rencontré Helmut Kohl en 1993. Emmanuel Macron lui remettra les insignes de la grand-croix de la Légion d’honneur, signe de la solidité de l’amitié franco-allemande.

Dans l’entourage du président français, on explique s’être inspiré des goûts de la chancelière pour monter le programme “sur mesure“. “Angela Merkel adore le vin, le chocolat et le fromage“, assure sa biographe française Marion Van Renterghem dans l’Opinion. Ce n’est pas très original, mais plutôt pratique pour organiser des visites. Au programme de la visite, un concert de piano d’Alexandre Kantorow pour la chancelière, réputée très mélomane. Les deux couples visiteront les hospices de Beaune, et rencontreront des acteurs locaux. Direction ensuite le château du Clos de Vougeot, classé au patrimoine de l’UNESCO.

Ce qui est prévu par les services de l’Elysée

Dans le détail, Angela Merkel et son époux Joachim Sauer sont attendus vers 17h15 à Beaune, où ils seront accueillis par le président de la République Emmanuel Macron et son épouse Brigitte. Après avoir découvert le centre historique, ils visiteront les célèbres hospices de Beaune, joyau architectural du XVème siècle, dont le  château du clos de Vougeot, bâtiment construit par les moines de Cîteaux en 1098. Cette visite sera suivie à 18h50, par un récital du pianiste Alexandre Kantorow. Se tiendra ensuite vers 20h30, le diner officiel offert par le Président de la République et Brigitte Macron en l’honneur de la Chancelière de la République fédérale d’Allemagne.

Une relation pas toujours facile

Selon un conseiller de l’exécutif, si Merkel et Macron n’ont pas toujours eu “les mêmes intérêts“, ni “la même approche“. Le discours très ambitieux du président français sur l’Europe pendant des élections outre-Rhin en 2017 avait notamment été accueilli un peu froidement par la chancelière allemande. Depuis lors, les deux dirigeants ont “trouvé des convergences“, notamment sur la mutualisation des dettes dans le plan de relance européenne. Et ce même s’il s’agissait a priori d’un “one shot” pour Merkel, indique Paul Maurice, chercheur spécialisé sur les relations franco-allemande à lInstitut Français des Relations Internationales (IFRI).

En mai 2020, Emmanuel Macron a ainsi convaincu la chancelière de la nécessité d’un plan de relance européen de 750 milliards d’euros, largement financé par des emprunts européens mutualisés, tout ce que Berlin refusait jusqu’ici. Les deux ont ensuite œuvré ensemble pour arracher un accord historique sur ce plan. Face au Covid, les deux dirigeants ont su également resserrer leurs liens pour conclure une alliance capable d’entraîner le reste de l’Europe.

A chaque désaccord, “ils se sont toujours soutenus l’un l’autre et n’ont jamais profité de leurs difficultés respectives. Quand nous avons fait une tribune en mars 2020 appelant à des emprunts mutualisés avec huit autres pays, nous l’avions prévenue et nous avons veillé à ne pas employer les mots qui fâchent en Allemagne, comme coronabonds ou eurobonds. Sur le fond, je crois qu’elle partage le diagnostic français sur la nécessité d’une souveraineté européenne“ rapporte  Clément Beaune, le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes.

Nov
8
lun
Le port du masque à l’école obligatoire dans 39 départements français @ France
Nov 8 Jour entier

Après que la mesure ait été levée progressivement en octobre dans 79 départements, le port du masque dans les écoles primaires redevient obligatoire dès ce lundi 8 novembre, dans 39 départements de l’hexagone. Une mesure annoncée mercredi 3 novembre par le porte-parole du gouvernement, en raison du regain de l’épidémie. Le masque va être à nouveau rendu obligatoire pour les écoliers “dans les départements où le taux d’incidence s’est malheureusement restabilisé au-dessus de 50 pour 100.000 habitants“. “Cela concerne pour lundi prochain 39 départements où il n’était plus obligatoire pour les enfants“, a indiqué Gabriel Attal à l’issue du Conseil des ministres.

La reprise épidémique se confirme en France, avec un taux d’incidence en augmentation pour la troisième semaine consécutive. Plus de 60 départements métropolitains et ultra-marins sont ainsi désormais au-dessus du seuil d’alerte ( 50/100.000 habitants). Selon les dernières statistiques de Santé publique France, l’indicateur continue de progresser au niveau national, avec 58,7 nouveaux cas positifs à la Covid-19 pour 100.000 habitants sur sept jours glissants, entre le 23 et le 29 octobre. A 19h00 ce dimanche soir le taux d’incidence corrigé progressait encore s’élevant à 72,3.

Les départements concernés

Communiquée mercredi soir sur le site du ministère de l’Education nationale, la liste des départements concernés a été officialisé par un décret du 3 novembre, publiée jeudi au Journal Officiel. La mesure s’applique ainsi à partir de ce lundi 8 novembre, jour de rentrée scolaire, dans 39 territoires auxquels il faut ajouter la Réunion : l’Ain, les Hautes-Alpes, les Ardennes, l’Aveyron, le Cher, la Corrèze, la Haute-Corse, les Côtes-d’Armor, la Creuse, la Drôme, l’Eure-et-Loir, le Gers, l’Ille-et-Vilaine, l’Indre-et-Loire, l’Isère, le Loir-et-Cher, la Haute-Loire, la Loire-Atlantique, le Lot, le Lot-et-Garonne, le Maine-et-Loire, le Morbihan, la Moselle, le Nord, l’Oise, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Orientales, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Sarthe, la Savoie, la Seine-et-Marne, les Deux-Sèvres, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Var, la Vendée et la Vienne.

Au total  (si l’on ajoute les départements où la mesure n’avait jamais disparue), le masque va donc être imposé à l’école dans 57 départements de l’Hexagone et quatre départements d’Outre-mer (Réunion, Guadeloupe, Martinique, Guyane).

Une généralisation du port du masque à l’école ?

Il faut s’attendre à un retour du port du masque à l’école primaire dans l’ensemble des départements français“, a estimé samedi matin sur franceinfo le chef du service réanimation de l’hôpital Lariboisière, à Paris, Bruno Mégarbane. Sachant que la stratégie adoptée par l’exécutif est de rétablir le port du masque à l’école dans les départements qui dépassent le seuil d’alerte, son retour partout en France n’est qu’une question de temps, a t-il estimé. Une mesure qui pourrait être annoncée mardi soir par le président Emmanuel Macron, à l’occasion de son adresse aux français.

 

Présidentielle 2022 : 1er débat entre les 5 candidats à l’investiture des Républicains
Nov 8 Jour entier

À partir de ce lundi 8 novembre, les cinq candidats à l’investiture des Républicains pour l’élection présidentielle, vont entrer dans le vif de la campagne. Après les déclarations d’intention et la course aux parrainages, l’heure est désormais au grand oral. Ou plutôt, aux grands oraux. Quatre débats, un par semaine d’ici au vote des militants réunis en congrès début décembre, sont en effet prévus pour départager les 5 concurrents qui ont réunis les 250 parrainages  :  Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti et Philippe Juvin.

Une première confrontation sur LCI

Le tout premier de ces débats est à suivre ce lundi sur LCI ce lundi à partir de 20h45 . Organisé en partenariat avec Le Figaro et RTL, il sera animée par les deux journalistes vedettes de la chaîne d’info en continu, Ruth Elkrief et David Pujadas. Quatre grands sujets seront abordés tour à tour par les cinq candidats à l’investiture du parti : le pouvoir d’achat, l’immigration, la sécurité et l’international. Chaque thème sera abordé pendant vingt minutes. Chaque candidat aura donc quatre minute pour s’exprimer.

L’occasion pour chacun de présenter ses propositions et d’essayer de faire pencher la balance en sa faveur. Un tirage au sort a été effectué pour déterminer l’ordre de parole des candidats sur chaque question. Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti ouvrira le bal, suivi de l’entrepreneur Philippe Juvin. L’ex négociateur de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier prendra la suite, avant que la présidente de l’Ile-de-France, Valérie Pécresse, ne s’exprime. Xavier Bertrand donné favori clôturera les échanges.

Les échanges entre les cinq concurrents seront scrutés de très près par les militants LR autorisés à voter qui n’auraient pas encore fait leur choix. Alors que certains membres du parti avaient des réticences à organiser de tels débats de peur de voir apparaître des dissensions entre les candidats, les militants LR sont eux plutôt confiants.

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Nov
9
mar
51ème anniversaire du général de Gaulle : un hommage très politique @ Colombey-les-deux-Eglises
Nov 9 Jour entier

Ce sera la grosse affluence ce mardi, sur la tombe de Charles de Gaulle. A l’occasion du 51e anniversaire de la mort du général, de nombreux de nombreux politiques de tous bords, candidats à la présidentielle, se presseront à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne). Une manière de se poser en “gardien du temple“.

Une valeur cardinale

A cinq mois du scrutin, l’évènement est immanquable. Il a toujours été de bon ton de se réclamer de Charles de Gaulle. Mais cette année l’évènement prend une couleur différente, avec le surgissement dans la sphère politique d’Éric Zemmour. Pas encore candidat, mais déjà en campagne, le polémiste a fait du général sa référence cardinale. Or, pas question pour les autres candidats de laisser passer cette “appropriation“ de l’histoire.

“Il y a un cortège particulier“ de personnalités politiques qui rendent hommage au général de Gaulle mardi 9 novembre à l’occasion du 51e anniversaire de sa mort, a souligné l’historien Pierre Manenti sur franceinfo, déplorant “que certains d’entre eux sont par leurs projets, leurs personnes et leurs propos aux antipodes de ce qu’était le général de Gaulle et le gaullisme“.

Le président de la République, Emmanuel Macron, ne fera pas le déplacement. Mais son Premier ministre Jean Castex est attendu vers 9h30 à la mairie, avant un dépôt de gerbe et une minute de silence au cimetière où est enterré le général. Mais le chef du gouvernement sera loin d’être seul à se recueillir sur la tombe de Charles-De-Gaulle.

Un défilé de politiques

Le président du parti Les Républicains, Christian Jacob fera le déplacement flanqué des cinq prétendants à la désignation du parti : Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse. Le président des Patriotes, Florian Philippot, et celui de Debout la France, Nicolas-Dupont-Aignan, en seront aussi, comme chaque année. “À la veille de la présidentielle, tout le monde vient (à Colombey). “L’année d’après, je suis tout seul“, ironise le candidat souverainiste. Le porte-parole du Rassemblement national et président du groupe RN au conseil régional de Grand Est Laurent Jacobelli est également annoncé. Quant à Eric Zemmour, dont la venue supposée avait nourri les rumeurs, il ne sera finalement pas présent.

Même si elle s’y rend chaque année en qualité de maire de Paris, Anne Hidalgo sera présente ce mardi avec l’idée que cela constitue une manière de lutter “en creux contre Zemmour“ en remettant “l’histoire à sa place et le rôle que les étrangers y ont joué“ , précise son entourage. “Lorsque j’entends Éric Zemmour se réclamer (de de Gaulle) et affirmer qu’il reconstruit le RPR, je ne ris plus. C’est l’indignation qui me submerge“, écrit quant à lui l’ex-LR Christian Estrosi, maire de Nice.

Marine Le Pen dans le Calvados

Alors que les candidats à la présidentielle se bousculent à Colombey-les-Deux-Églises, Marine Le Pen, candidate du RN, a choisi Courseulles-sur-Mer où elle a déposé une gerbe devant la Croix de Lorraine.

La présidente du Rassemblement National a ensuite pris la direction de Bayeux, où elle a prononcé un discours place De-Gaulle, 51 ans après la mort du général. C’est en effet à Bayeux que le 14 juin 1944, puis le 16 juin 1946, Charles de Gaulle a prononcé deux célèbres discours. Le premier alors que les combats de la libération faisaient rage sur le sol normand et le second où il exposait ses conceptions politiques, bases de la future Ve République.