L’agenda politique

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COP 26 Glasgow @ Scottish Event Campus
Oct 31 – Nov 12 Jour entier

Repoussée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, la 26e conférences des parties sur le changement climatique, la COP 26, se réunit à Glasgow, en Écosse du 31 octobre au 12 novembre, sous présidence britannique. C’est au sein du “Scottish Event Campus“ que se tiendront les réunions et les discussions entre les différents chefs d’État et de gouvernement. Cette année, la Conférence des Parties (COP) sera présidée par Alok Sharma, ancien secrétaire d’État aux Affaires, à l’Énergie et à la Stratégie industrielle du Royaume-Uni.

Qu’est ce que la COP26 ?

Depuis 1995, les dirigeants de la planète se réunissent chaque année, ou presque, pour déterminer comment lutter collectivement contre le changement climatique. Ce mois d’octobre marque la 26e Conférence des Parties (“Conference Of the Parties“ en anglais, d’où l’acronyme COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. La COP26 doit faire le point sur les progrès réalisés dans le cadre de l’accord de Paris. Ce traité international, juridiquement contraignant sur les changements climatiques, a été adopté par 196 Parties lors de la COP 21 à Paris, le 12 décembre 2015. Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016. Pour rappel, il stipule à son article 2 qu’il convient de contenir l’élévation moyenne des températures “nettement en dessous de 2 °C“, comparé à l’ère préindustrielle, tout en poursuivant les efforts pour limiter cette hausse à moins de 1,5 °C.

Les participants

Des représentants de plus de 196 pays

Les dirigeants de 196 pays et plus de 20.000 représentants vont se retrouver en Ecosse. Sont notamment attendus sur place, le président français Emmanuel Macron, le président des Etats-Unis Joe Biden, l’Indien Narendra Modi, l’Australien Scott Morrisson, le Turc Recep Tayipp Erdogan ou encore le Canadien Justin Trudeau. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, la confirmé sa présence, tout en déclarant qu’il y aura une place pour les dirigeants de tous les gouvernements nationaux du Royaume-Unis.

La reine Elizabeth II, particulièrement attendue, a du en revanche renoncer à sa présence “sur avis médical“. Le prince Charles et la duchesse de Cornwall Camilla, ainsi que le prince William et son épouse Kate Middleton, seront en revanche présents, pour représenter la famille royale, très engagée pour l’environnement.

Du côté des institutions européennes, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et le président du Conseil Charles Michel conduiront la délégation de l’UE. Ils se trouveront aux côtés du Premier ministre slovène Janez Janša, son pays présidant actuellement le Conseil de l’UE. Le vice-président de la Commission européenne en charge du Pacte vert Frans Timmermans dirigera pour sa part l’équipe de négociation de l’Union.

Sont également attendus à Glasgow des personnalités telles que le secrétaire général des Nations Unies António Guterres ou encore la militante du climat Greta Thunberg. Des scientifiques, des ONG et des entreprises feront enfin aussi le voyage, afin de mettre en lumière leurs solutions pour le climat et de participer à des évènements en marge des négociations officielles.

Des grands absents

Les absents font aussi parler d’eux. Les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping, n’assisteront pas à cette conférence. Le Kremlin a annoncé le 20 octobre, l’absence du premier à la COP26, assurant toutefois que le dossier climatique restait une “priorité“. Le second n’a quant à lui pas quitté son pays depuis le début de l’épidémie de Covid, Le dernier décompte de l’agence Reuters indique également que le président brésilien Jair Bolsonaro, inquiété dans son pays pour sa gestion de la crise sanitaire, ne fera pas le déplacement. La Chine, la Russie et le Brésil représentent pourtant une part non-négligeable des émissions de gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique. Ces pays auront certes des diplomates sur place qui prendront part aux négociations. Reste que l’absence de leurs dirigeants est un symbole fort qui laisse à penser que cette COP26 ne marquera pas de grande avancée.

Le programme

Six ans après la signature de l’accord de Paris lors de la COP21, les dirigeants mondiaux doivent faire un point d’étape. Les parties s’étaient engagées en 2015 à limiter les émissions de gaz à effet de serre dans le but de contenir l’augmentation de la température globale sous les 2°C, de préférence à 1,5°C. En amont de la réunion, chaque signataire – dont l’Union européenne – devait transmettre à l’ONU sa contribution nationale à cet objectif mondial. Les participants vont aborder les sujets suivants : financement des actions climats ; transition énergétique ; nature et utilisation des terres ; adaptation et pertes et dommages ; science et innovation ; transports ; villes, régions et environnement bâti. Tout le programme est visible sur le site de la COP 26

Sur quoi vont porter les négociations ?

D’abord, les contributions nationales. Chaque État devait présenter, en juillet, de nouveaux engagements en faveur du climat, pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris. Or, tous ne l’ont pas fait. Les deux semaines de rencontres vont servir à persuader les derniers pays récalcitrants de faire davantage pour réduire leurs émissions.

Ensuite, le financement de la transition. Les pays riches, gros pollueurs, sont censés aider financièrement les pays pauvres face à la crise climatique. Sauf qu’il manque encore plusieurs milliards dans la tirelire. La COP 26 va permettre de se concerter pour savoir comment renflouer la caisse et arriver à la somme de 100 milliards de dollars par an. Enfin, les pays devront discuter des nouvelles règles des marchés carbone et du futur cadre de transparence. Ce dernier impose aux États de rendre compte régulièrement des mesures prises et des progrès réalisés par rapport aux engagements qu’ils se sont fixés.

Les temps forts

Deux temps forts sont attendus durant les deux semaines de la conférence. D’abord, lundi 1er novembre et mardi 2, les chefs d’État et de gouvernement évoqueront les nouveaux engagements de leur pays respectif.  Les dirigeants s’exprimeront à nouveau les 9 et 10 novembre prochains, quelques jours avant la clôture de la conférence, pour de nouveau revenir sur les mesures qu’ils comptent mettre en oeuvre pour réduire leurs émissions.

Les enjeux de la COP 26

Le dernier rapport du GIEC, publié en août, confirme que le dérèglement climatique s’aggrave et qu’il est incontestablement lié aux activités humaines.  mondiaux. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat dresse en effet un constat scientifique “sans équivoque“  du réchauffement climatique qui a atteint +1,09°C sur la période 2011-2020 par rapport à la période 1850-1900.0 A quelques jours de la COP26, le Programme des Nations unies pour l’environnement a pour sa part publié son rapport sur les émissions de gaz à effet de serre, et là encore, le constat est sans appel : “Les engagements climatiques affichés sont bien en deçà de ce qui est nécessaire pour atteindre l’objectif de l’accord de Paris sur le climat“.

Dans ce contexte, que peut la COP26 ? Quelles négociations vont se jouer ? Où en est l’accord de Paris ? Le rôle de cette COP, comme les précédentes, est de parvenir à un compromis sur les derniers points bloquants permettant la bonne application de l’Accord de Paris. Mais rien ne dit que les États vont s’entendre. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson s’est même montré plutôt pessimiste, indiquant : “ Je suis très inquiet, parce que ça peut mal se passer. Il est possible que nous n’ayons pas les accords dont nous avons besoin“.

La semaine dernière, Alok Sharma, le président de cette même conférence, a estimé qu’il serait “plus difficile“ d’obtenir un accord à Glasgow qu’à Paris, tandis que le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a jugé que les engagements actuels des États étaient “un aller simple vers le désastre“.

 

Nov
8
lun
Le port du masque à l’école obligatoire dans 39 départements français @ France
Nov 8 Jour entier

Après que la mesure ait été levée progressivement en octobre dans 79 départements, le port du masque dans les écoles primaires redevient obligatoire dès ce lundi 8 novembre, dans 39 départements de l’hexagone. Une mesure annoncée mercredi 3 novembre par le porte-parole du gouvernement, en raison du regain de l’épidémie. Le masque va être à nouveau rendu obligatoire pour les écoliers “dans les départements où le taux d’incidence s’est malheureusement restabilisé au-dessus de 50 pour 100.000 habitants“. “Cela concerne pour lundi prochain 39 départements où il n’était plus obligatoire pour les enfants“, a indiqué Gabriel Attal à l’issue du Conseil des ministres.

La reprise épidémique se confirme en France, avec un taux d’incidence en augmentation pour la troisième semaine consécutive. Plus de 60 départements métropolitains et ultra-marins sont ainsi désormais au-dessus du seuil d’alerte ( 50/100.000 habitants). Selon les dernières statistiques de Santé publique France, l’indicateur continue de progresser au niveau national, avec 58,7 nouveaux cas positifs à la Covid-19 pour 100.000 habitants sur sept jours glissants, entre le 23 et le 29 octobre. A 19h00 ce dimanche soir le taux d’incidence corrigé progressait encore s’élevant à 72,3.

Les départements concernés

Communiquée mercredi soir sur le site du ministère de l’Education nationale, la liste des départements concernés a été officialisé par un décret du 3 novembre, publiée jeudi au Journal Officiel. La mesure s’applique ainsi à partir de ce lundi 8 novembre, jour de rentrée scolaire, dans 39 territoires auxquels il faut ajouter la Réunion : l’Ain, les Hautes-Alpes, les Ardennes, l’Aveyron, le Cher, la Corrèze, la Haute-Corse, les Côtes-d’Armor, la Creuse, la Drôme, l’Eure-et-Loir, le Gers, l’Ille-et-Vilaine, l’Indre-et-Loire, l’Isère, le Loir-et-Cher, la Haute-Loire, la Loire-Atlantique, le Lot, le Lot-et-Garonne, le Maine-et-Loire, le Morbihan, la Moselle, le Nord, l’Oise, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Orientales, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Sarthe, la Savoie, la Seine-et-Marne, les Deux-Sèvres, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Var, la Vendée et la Vienne.

Au total  (si l’on ajoute les départements où la mesure n’avait jamais disparue), le masque va donc être imposé à l’école dans 57 départements de l’Hexagone et quatre départements d’Outre-mer (Réunion, Guadeloupe, Martinique, Guyane).

Une généralisation du port du masque à l’école ?

Il faut s’attendre à un retour du port du masque à l’école primaire dans l’ensemble des départements français“, a estimé samedi matin sur franceinfo le chef du service réanimation de l’hôpital Lariboisière, à Paris, Bruno Mégarbane. Sachant que la stratégie adoptée par l’exécutif est de rétablir le port du masque à l’école dans les départements qui dépassent le seuil d’alerte, son retour partout en France n’est qu’une question de temps, a t-il estimé. Une mesure qui pourrait être annoncée mardi soir par le président Emmanuel Macron, à l’occasion de son adresse aux français.

 

Présidentielle 2022 : 1er débat entre les 5 candidats à l’investiture des Républicains
Nov 8 Jour entier

À partir de ce lundi 8 novembre, les cinq candidats à l’investiture des Républicains pour l’élection présidentielle, vont entrer dans le vif de la campagne. Après les déclarations d’intention et la course aux parrainages, l’heure est désormais au grand oral. Ou plutôt, aux grands oraux. Quatre débats, un par semaine d’ici au vote des militants réunis en congrès début décembre, sont en effet prévus pour départager les 5 concurrents qui ont réunis les 250 parrainages  :  Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti et Philippe Juvin.

Une première confrontation sur LCI

Le tout premier de ces débats est à suivre ce lundi sur LCI ce lundi à partir de 20h45 . Organisé en partenariat avec Le Figaro et RTL, il sera animée par les deux journalistes vedettes de la chaîne d’info en continu, Ruth Elkrief et David Pujadas. Quatre grands sujets seront abordés tour à tour par les cinq candidats à l’investiture du parti : le pouvoir d’achat, l’immigration, la sécurité et l’international. Chaque thème sera abordé pendant vingt minutes. Chaque candidat aura donc quatre minute pour s’exprimer.

L’occasion pour chacun de présenter ses propositions et d’essayer de faire pencher la balance en sa faveur. Un tirage au sort a été effectué pour déterminer l’ordre de parole des candidats sur chaque question. Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti ouvrira le bal, suivi de l’entrepreneur Philippe Juvin. L’ex négociateur de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier prendra la suite, avant que la présidente de l’Ile-de-France, Valérie Pécresse, ne s’exprime. Xavier Bertrand donné favori clôturera les échanges.

Les échanges entre les cinq concurrents seront scrutés de très près par les militants LR autorisés à voter qui n’auraient pas encore fait leur choix. Alors que certains membres du parti avaient des réticences à organiser de tels débats de peur de voir apparaître des dissensions entre les candidats, les militants LR sont eux plutôt confiants.

Suivre le débat en direct

 

 

 

Nov
9
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51ème anniversaire du général de Gaulle : un hommage très politique @ Colombey-les-deux-Eglises
Nov 9 Jour entier

Ce sera la grosse affluence ce mardi, sur la tombe de Charles de Gaulle. A l’occasion du 51e anniversaire de la mort du général, de nombreux de nombreux politiques de tous bords, candidats à la présidentielle, se presseront à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne). Une manière de se poser en “gardien du temple“.

Une valeur cardinale

A cinq mois du scrutin, l’évènement est immanquable. Il a toujours été de bon ton de se réclamer de Charles de Gaulle. Mais cette année l’évènement prend une couleur différente, avec le surgissement dans la sphère politique d’Éric Zemmour. Pas encore candidat, mais déjà en campagne, le polémiste a fait du général sa référence cardinale. Or, pas question pour les autres candidats de laisser passer cette “appropriation“ de l’histoire.

“Il y a un cortège particulier“ de personnalités politiques qui rendent hommage au général de Gaulle mardi 9 novembre à l’occasion du 51e anniversaire de sa mort, a souligné l’historien Pierre Manenti sur franceinfo, déplorant “que certains d’entre eux sont par leurs projets, leurs personnes et leurs propos aux antipodes de ce qu’était le général de Gaulle et le gaullisme“.

Le président de la République, Emmanuel Macron, ne fera pas le déplacement. Mais son Premier ministre Jean Castex est attendu vers 9h30 à la mairie, avant un dépôt de gerbe et une minute de silence au cimetière où est enterré le général. Mais le chef du gouvernement sera loin d’être seul à se recueillir sur la tombe de Charles-De-Gaulle.

Un défilé de politiques

Le président du parti Les Républicains, Christian Jacob fera le déplacement flanqué des cinq prétendants à la désignation du parti : Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse. Le président des Patriotes, Florian Philippot, et celui de Debout la France, Nicolas-Dupont-Aignan, en seront aussi, comme chaque année. “À la veille de la présidentielle, tout le monde vient (à Colombey). “L’année d’après, je suis tout seul“, ironise le candidat souverainiste. Le porte-parole du Rassemblement national et président du groupe RN au conseil régional de Grand Est Laurent Jacobelli est également annoncé. Quant à Eric Zemmour, dont la venue supposée avait nourri les rumeurs, il ne sera finalement pas présent.

Même si elle s’y rend chaque année en qualité de maire de Paris, Anne Hidalgo sera présente ce mardi avec l’idée que cela constitue une manière de lutter “en creux contre Zemmour“ en remettant “l’histoire à sa place et le rôle que les étrangers y ont joué“ , précise son entourage. “Lorsque j’entends Éric Zemmour se réclamer (de de Gaulle) et affirmer qu’il reconstruit le RPR, je ne ris plus. C’est l’indignation qui me submerge“, écrit quant à lui l’ex-LR Christian Estrosi, maire de Nice.

Marine Le Pen dans le Calvados

Alors que les candidats à la présidentielle se bousculent à Colombey-les-Deux-Églises, Marine Le Pen, candidate du RN, a choisi Courseulles-sur-Mer où elle a déposé une gerbe devant la Croix de Lorraine.

La présidente du Rassemblement National a ensuite pris la direction de Bayeux, où elle a prononcé un discours place De-Gaulle, 51 ans après la mort du général. C’est en effet à Bayeux que le 14 juin 1944, puis le 16 juin 1946, Charles de Gaulle a prononcé deux célèbres discours. Le premier alors que les combats de la libération faisaient rage sur le sol normand et le second où il exposait ses conceptions politiques, bases de la future Ve République.

Allocution du président Emmanuel Macron @ Palais de l'Elysée
Nov 9 Jour entier

Emmanuel Macron s’adressera aux Français ce mardi 9 novembre à 20 heures, dans la foulée d’un Conseil de défense sanitaire le matin. Une prise de parole qui sera calquée sur la forme, sur le modèle de l’allocution solennelle du 12 juillet, où le chef de l’État avait notamment annoncé l’extension du passe sanitaire. Selon les précisions vendredi du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, le chef de l’Etat lors de de cette intervention,  doit “faire un point sur la situation sanitaire (…), la reprise économique, et les réformes qui sont conduites dans le pays.“

La troisième dose en question

Alors que la reprise de l’épidémie de Covid-19 se confirme en France, l’exécutif cherche à accélérer encore la campagne de vaccination, et surtout celle du rappel pour les personnes fragiles et les plus de 65 ans. Sans attendre, le porte-parole du gouvernement a mis en garde la population, vendredi, en visite dans une pharmacie du 9e arrondissement de Paris. La hausse est à “ce stade légère mais certaine“, a prévenu Gabriel Attal, chiffres à l’appui : “Le taux d’incidence national est au-dessus de 60 cas pour 100.000 habitants, le seuil d’alerte est à 50“, a t-il précisé.

Or, la dose de rappel qui divise les français, peine à convaincre. Deux mois après son ouverture aux plus de 65 ans et aux plus fragiles, seuls 3,1 millions y ont recouru, sur 7,7 millions de bénéficiaires potentiels, a rappelé le Premier ministre, Jean Castex.

Faut-il rendre la vaccination obligatoire pour cette catégorie de population ? Conditionner la validité du passe sanitaire à une troisième dose ? Annoncer un plan pour une troisième dose pour tous, comme en Israël  ? Emmanuel Macron va devoir trancher entre plusieurs options lors de son allocution ce mardi. “La discussion est clairement sur la table, il y aura un Conseil de défense mardi matin et le président de la République en tirera les conséquences“, a souligné vendredi sur BFMTV le député LaREM Sylvain Maillard.

Une dose de rappel pour tous ?

La première des options serait de rendre obligatoire la troisième dose. L’exécutif scrute d’ailleurs de près la situation en Allemagne, où le gouvernement a annoncé vendredi la généralisation de la dose de rappel face à la reprise de l’épidémie. Pour l’épidémiologiste Dominique Costagliola, “cette troisième dose pour l’ensemble de la population est [toutefois] sans urgence“. “Le problème, ce sont les gens qui ne sont pas du tout vaccinés“, a t-elle indiqué samedi au micro de France Inter.

Conditionner le passe à une 3ème dose ?

Pour inciter les personnes les plus vulnérables à recourir à une troisième dose, la dose de rappel pourrait-elle devenir une condition de validité du passe sanitaire ? L’idée loin d’être exclue, est étudiée depuis plusieurs semaines au sommet de l’État. Cette possibilité fait  son chemin dans la majorité. “Si l’on considère qu’il faut une troisième dose pour continuer à être protégé, alors il faut réadapter le passe“, soutient ainsi le député LaREM, Thomas Mesnier, médecin urgentiste. En déplacement vendredi à Montpellier, le Premier ministre, Jean Castex, a déclaré à l’AFP que l’exécutif réfléchissait à cette piste “sans doute plus qu’à la piste de la vaccination obligatoire pour les plus de 65 ans“, promettant une “réponse bientôt“.

Opter pour la coercition en intégrant la dose supplémentaire au passe sanitaire “poserait un vrai problème politique“, note toutefois un ténor de la majorité : “Si le rappel est nécessaire tous les six mois, et qu’il est la condition du passe sanitaire, ça veut dire qu’on entre dans la logique d’un passe permanent.“ Imposer cette mécanique aux personnes atteintes de comorbidités pourrait par ailleurs écorner le secret médical“, relève par ailleurs une source gouvernementale.

Généraliser le port du masque à l’école ?

La reprise épidémique se confirme en France, avec un taux d’incidence en augmentation pour la troisième semaine consécutive. Plus de 60 départements métropolitains et ultra-marins sont ainsi désormais au-dessus du seuil d’alerte ( 50/100.000 habitants). Selon les dernières statistiques de Santé publique France, l’indicateur continue de progresser au niveau national, avec 58,7 nouveaux cas positifs à la Covid-19 pour 100.000 habitants sur sept jours glissants, entre le 23 et le 29 octobre. A 19h00 ce dimanche soir le taux d’incidence corrigé progressait encore s’élevant à 72,3.

Il faut s’attendre à un retour du port du masque à l’école primaire dans l’ensemble des départements français“, a estimé samedi matin sur franceinfo le chef du service réanimation de l’hôpital Lariboisière, à Paris, Bruno Mégarbane. “Sachant que la stratégie adoptée par l’exécutif est de rétablir le port du masque à l’école dans les départements qui dépassent le seuil d’alerte, son retour partout en France n’est qu’une question de temps“, a t-il estimé. Une mesure qui pourrait être annoncée mardi soir par le président Emmanuel Macron.

Mais au-delà du front sanitaire, Emmanuel Macron devra aussi répondre à une autre question, essentielle pour la fin de son mandat. Avec ces mesures, le président de la République considère-t-il que l’épidémie est désormais “sous contrôle“? Une condition essentielle, dont le président avait fait lui même un marqueur, pour pouvoir reprendre le cours normal des réformes, lors de son allocution du 12 juillet.

Réforme et relance économique

Mettre un terme au feuilleton de la réforme des retraites ?

Le porte-parole de l’exécutif l’a rappelé : il sera aussi question lors de cette adresse aux français de reprise économique. Et sur ce plan, tout va pour le mieux : la croissance est attendue à plus de 6 % en 2021, et le taux de chômage est au plus bas. “ La France peut approcher du plein-emploi“, veut-on croire au sein de l’exécutif. Mais aussi de réformes, à commencer par celle des retraites  sur laquelle Emmanuel Macron compte revenir dans son allocution. Une question sur laquelle le chef de l’État ne cesse d’entretenir le doute depuis le début de la pandémie. Mais pour reprendre le cours normal des réformes, le chef de l’État va devoir répondre à une question essentielle : considère-t-il que l’épidémie est désormais “sous contrôle“, alors que le doute subsiste sur l’ampleur de la cinquième vague? Une condition posée il y a 4 mois par le président de la République  dans son allocution du 12 juillet : “Je ne lancerai pas cette réforme tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée“ avait-il assuré lors de son allocution du 12 juillet.

Des “surprises“ annoncées

Il y aura des surprises“, prévient un interlocuteur du président. Notamment sur la “valeur travail“, thème clé sur lequel le chef de l’État veut insister en capitalisant sur l’efficacité attendue de la réforme de l’assurance-chômage. Selon un ministre, le président pourrait ainsi faire des annonces “contre l’assistanat en allant plus loin sur l’assurance-chômage“. Le locataire de l’Élysée devrait également indiquer ses intentions en cette fin de quinquennat.

Mais cette adresse aux français, la neuvième du genre, c’est aussi et surtout une fenêtre pour Emmanuel Macron, alors que ses concurrents se déploient tous azimuts. Après la percée Zemmour de la rentrée, c’est désormais au tour des Républicains d’entrer en piste à l’occasion de leur congrès. En prenant la parole au lendemain du premier débat de la primaire des Républicains, le chef de l’État sait qu’il peut empêcher la droite de se construire une dynamique.  L’occasion de rappeler à ses adversaires qu’il reste le locataire de l’Elysée. Et qu’il est bien décidé à le rester cinq ans de plus.

 

 

 

Kamala Harris à Paris @ Paris
Nov 9 – Nov 13 Jour entier

La vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris,, sera du mardi 9 au samedi 13 novembre à Paris, où elle sera reçue par le président français Emmanuel Macron. Cette longue visite de cinq jours vise à “démontrer vraiment la force de notre alliance“, a déclaré à des journalistes l’une des responsables en détaillant le programme. Elle s’inscrit dans un intense ballet diplomatique qui a vu le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken et le conseiller de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, se succéder en octobre en France pour tourner la page de la crise des sous-marins australiens.

Le programme de la visite

Mardi 9 novembre, la dirigeante démocrate visitera l’Institut Pasteur pour “rencontrer des scientifiques américains et français“ travaillant sur le Covid-19. Un clin d’oeil à sa mère “qui était elle-même scientifique et réalisa des recherches sur le cancer du sein avec des chercheurs de l’Institut dans les années 1980“, a expliqué une responsable américaine.

Mercredi 10 novembre, la vice-présidente américaine rencontrera Emmanuel Macron. Elle sera reçue au palais de l’Elysée, pour discuter notamment de la sécurité européenne, de l’Indo-Pacifique, de la santé au niveau mondial. Kamala Harris et le chef de l’État “discuteront de l’importance de la relation transatlantique pour la paix et la sécurité dans le monde et ils insisteront sur l’importance de notre partenariat pour les défis planétaires comme le Covid-19 et la crise climatique, en passant par les questions du Sahel et de l’Indo-Pacifique“, a précisé l’exécutif américain. Madame Harris se rendra ce même jour avec son époux, Doug Emhoff, au cimetière militaire américain de Suresnes, symbole aux yeux de la Maison Blanche, des “valeurs communes“ des deux pays alliés.

Jeudi 11 novembre, qui est aussi une fête fédérale en hommage aux anciens combattants aux Etats-Unis, elle participera en compagnie du président français aux cérémonies de commémoration de l’armistice de 1918 mettant fin à la Première Guerre mondiale. La numéro deux américaine sera également ce 11 novembre, l’invitée d’honneur de la quatrième édition du Forum de Paris sur la Paix qui se tient à Paris du 11 au 13 novembre. Elle y sera présente aux côtés d’Emmanuel Macron ainsi que des dizaines de chefs d’État et d’organisation internationale, lors de la Cérémonie officielle du Forum le 11 novembre prochain.

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Vendredi 12 novembre, la vice présidente représentera les Etats-Unis à la conférence internationale sur la Libye, “pour apporter notre soutien aux Libyens au moment où ils vont vers des élections nationale et mettent l’accent sur l’importance du retrait des forces étrangères et des combattants mercenaires“, a déclaré un haut responsable américain.

 

 

Nov
10
mer
Dernier hommage national à Hubert Germain @ Arc de Triomphe-Mont Valérien
Nov 10 – Nov 11 Jour entier

Après une cérémonie militaire aux Invalides présidée par Emmanuel Macron, le 15 octobre dernier, la mémoire d’Hubert Germain est de nouveau célébrée. A l’occasion de son inhumation, une série d’hommages est rendue au dernier Compagnon de la Libération, ce mercredi et jeudi 11 novembre, jour de commémoration du 103e anniversaire de l’Armistice de 1918. Une cérémonie nationale en sa mémoire sous l’Arc de Triomphe est organisée ce jeudi à partir de 10h15. Elle sera suivie d’une inhumation au Mont-Valérien dans l’après-midi, lors d’un hommage plus intimiste.

Décédé le 12 octobre 2021 à l’âge de 101 ans, Hubert Germain était le dernier des 1 037 Compagnons de la Libération. Ancien lieutenant de la Légion étrangère et ancien ministre de Georges Pompidou (1972-1974), ce gaulliste de la première heure  avait été Grand Croix de la Légion d’honneur pour son engagement aux côtés des Forces Françaises Libres, pour lesquelles il a combattu notamment lors de la bataille de Bir Hakeim et a débarqué sur les plages de Provence en 1944.

L’Ordre de la Libération a précisé dans un communiqué que la cérémonie de transfert du corps d’Hubert Germain du 11 novembre 2021 s’inspire, dans son organisation et dans son déroulé, de celle des 10 et 11 novembre 1945 voulues par le général de Gaulle.  Le 10 novembre de cette année-là, les corps de quinze hommes et femmes, plus tard rejoints par un seizième, “morts pour la France“ durant la guerre qui venait de se terminer, avaient été déposés sous le dôme des Invalides. Le lendemain, après une halte sous l’Arc de Triomphe, durant laquelle le général de Gaulle prononça un discours, les cercueils repartirent pour le Mont-Valérien.

L’hommage au dernier compagnon de la Libération se déroulera ainsi sur deux journées et en trois séquences.

Dernier moment de recueillement

Le public est invité depuis ce mercredi matin et jusqu’à 19 heures, à se recueillir une dernière fois devant la dépouille de ce héros de la résistance, qui repose sous la coupole dorée de l’Hôtel des Invalides aux côtés de Napoléon et des maréchaux Foch et Lyautey. Il sera veillé par des soldats, marins et aviateurs des unités “Compagnon de la Libération“.  “Les Français qui le souhaitent pourront ainsi venir se recueillir et lui rendre hommage, ainsi qu’à travers lui à ses 1037 Compagnons constituant, selon les mots du général de Gaulle, cette chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l’histoire de France“, indique l’Ordre de la Libération dans son communiqué.

Une cérémonie à l’Arc de Triomphe

Dans la matinée du jeudi 11 novembre, la dépouille d’Hubert Germain sera conduite de l’hôtel des Invalides à l’Arc de Triomphe sur un char AMX-10, sans tourelle, baptisé “Bir Hakeim“, qui sera escorté par la garde républicaine à cheval. Selon la volonté d’Hubert Germain, le convoi funèbre fera une halte au pied des Champs-Élysées, pour un moment de recueillement devant la statue du général de Gaulle. Arrivé à l’Arc de Triomphe, le cercueil du dernier Compagnon et ultime chancelier d’honneur, sera placé face à la tombe du Soldat inconnu, pour la cérémonie d’hommage de la Nation présidée par Emmanuel Macron.

L’inhumation au Mont Valérien

Le convoi se dirigera alors vers le Mont-Valérien, principal lieu d’exécution des résistants durant la Seconde Guerre mondiale, où Emmanuel Macron l’accueillera à 14 h 30. L’après-midi, la cérémonie d’inhumation “plus intime“, aura lieu en présence de la famille d’Hubert Germain, des personnels de l’Ordre de la Libération, des 23 Compagnons collectifs – cinq villes et dix-huit unités militaires qui ont le titre de Compagnon —, des membres du conseil de l’Ordre, du conseil scientifique, des familles de Compagnons, ainsi que de scolaires de la ville de Suresnes qui abrite le mémorial de la France combattante. Le Président entrera seul dans la crypte avec Hubert Germain, afin de saluer une ultime fois le dernier Compagnon de la Libération.

Hubert Germain avait demandé à Emmanuel Macron que sur son cercueil soit déposée une croix de Lorraine façonnée dans le bois de la charpente de Notre dame. Cela se fera lors de l’inhumation dans la crypte du Mont-Valérien

Suivre en direct la cérémonie du 11 novembre

Les grandes chaines consacrent une édition spéciale à l’évènement. TF1 proposera ainsi une édition spéciale en direct à partir de 10h15, présentée par Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau. Sur le plateau, les deux journalistes seront entourés de plusieurs invités, parmi lesquels l’historien Fabrice d’Almeida, et l’écrivaine Caroline Pigozzi, journaliste à Paris Match, qui a rencontré Hubert Germain. Les envoyés spéciaux de TF1 et LCI seront déployés dans la capitale tout au long du parcours et également en région, dans le Larzac, avec la 13ème DBLE (demi-brigade de la Légion étrangère), où a servi Hubert Germain.

France 2 proposera elle aussi une édition spéciale en direct en deux temps : le matin dès 10h15, avec la commémoration de l’armistice et l’hommage à Hubert Germain sous l’arc de Triomphe et l’après-midi, la cérémonie en direct du Mont-Valérien.  Cette émission sera présentée par Julian Bugier, avec Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique et Pierre Servent, spécialiste des questions de défense et de stratégie. Ils recevront en plateau : Aurélie Luneau, historienne, Jean-Yves Le Naour, historien et Vladimir Trouplin, conservateur du Musée de l’Ordre de la Libération.

La cérémonie sera enfin retransmise en direct sur le site de l’Elysée ainsi que sur le compte Facebook de la présidence.

Nov
11
jeu
4ème édition du Forum de Paris sur la Paix
Nov 11 – Nov 13 Jour entier

Pour la quatrième année consécutive, le Forum de Paris sur la Paix lancé en 2018 à l’initiative du président français, Emmanuel Macron, se déroulera du 11 au 13 novembre à la grande halle de la Villette. Le Forum réunit plusieurs centaines d’intervenants du monde entier issus de nombreux secteurs : gouvernements locaux et nationaux, organisations internationales, ONG, grandes entreprises, organismes philanthropiques, universités ou médias. Cette quatrième édition sur le thème “Réduire les fractures et se préparer au monde post-Covid“ s’attachera selon les organisateurs  “à stimuler une reprise plus solide et plus inclusive en s’attaquant aux fractures qui minent la gouvernance mondiale, en proposant des initiatives pour mieux gérer les biens communs mondiaux et en mettant en avant de nouveaux principes d’action pour le monde post-Covid“.

Les participants

Comme chaque année, de nombreux chefs d’État sont attendus aux côtés d’Emmanuel Macron. L’événement accueillera aussi les interventions de représentants d’organisations internationales, comme le directeur général de l’OMS Tedros Ghebreyesus, ou encore la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva. Côté Union Européenne, le président du Conseil, Charles Michel et la présidente de la commission, Ursula von der Leyen, feront le déplacement. Outre la présence de nombreux militants de la société civile internationale, le Forum accueillera également des célébrités comme l’acteur oscarisé et envoyé spécial de l’UNESCO Forest Whitaker, ainsi que des dirigeants de grandes multinationales tels que Brad Smith (Microsoft) et Ajay Banga (Mastercard).

Kamala Harris, invitée d’honneur de la 4ème édition

La vice présidente des États-Unis, Kamala Harris, sera l’invitée d’honneur de cette quatrième édition. “Le choix du Forum de Paris sur la Paix comme première visite en Europe est le signe d’une attention renouvelée des États-Unis pour le système multilatéral, mis à mal par quatre ans d’administration Trump, et pour la coordination avec les autres acteurs de la communauté internationale“, a expliqué le fondateur et directeur général du Forum, Justin Vaïsse.  Kamala Harris sera présente aux côtés du président Emmanuel Macron, lors de la Cérémonie officielle du Forum,  le jeudi 11 novembre.

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Les priorités

Cette 4e édition du Forum de Paris sur la Paix s’attachera à stimuler une reprise plus solide et plus inclusive en s’attaquant aux fractures qui minent la gouvernance mondiale, en proposant des initiatives pour mieux gérer les biens communs mondiaux et en mettant en avant de nouveaux principes d’action pour le monde post-Covid.

 

Combler le déficit d’action en matière de santé et de relance économique

Le Forum se concentrera sur l’amélioration de la gouvernance mondiale de la santé, y compris la préparation aux pandémies et l’approche “Une seule santé“. Il stimulera également les efforts de redressement, en s’attaquant notamment aux restrictions imposées aux sociétés civiles et aux droits des femmes pendant la pandémie.

Combler le déficit d’ambition concernant les biens communs mondiaux

Le Forum complétera également les efforts de la COP26 sur le climat en présentant de nouvelles initiatives, notamment sur la gouvernance des risques climatiques. Il abordera également la biodiversité et les océans. Il traitera la gouvernance de l’espace numérique, avec l’intensification des travaux sur la cybersécurité (appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace), l’éthique de l’IA et l’initiative “Digital Bill of Rights“.  Le Forum lancera également une initiative majeure sur la soutenabilité de l’espace.

Combler le fossé Nord-Sud

Le Forum de Paris sur la Paix a consacré sa Réunion de printemps du 17 mai au fossé Nord-Sud concernant les vaccins, la dette et le climat. Il poursuivra ce travail en abordant la vaccination pour tous, le redressement financier et la coopération Sud-Sud et triangulaire.

Combler le fossé de l’inclusion

Dans le prolongement du Forum Génération Égalité, les droits des femmes figureront en bonne place dans cette 4ème édition. En plus d’aborder la lutte contre les effets pernicieux de la pandémie sur l’égalité des sexes, le Forum se penchera sur le fossé qui se creuse entre les élites et le grand public.

80 projets sélectionnés

Cette année, le forum accueillera 80 projets s’attaquant aux problématiques au cœur de la 4e édition. Certains d’entre eux seront présents à la Grande Halle de La Villette, tous bénéficieront d’un espace dédié sur la plateforme numérique et d’une présentation dans la programmation de l’événement.

Une édition hybride

Un accès exclusif à l’intégralité du programme de l’événement ainsi qu’aux personnalités qui y participeront sera offert en ligne cette année. Plus qu’un simple aperçu du Forum à Paris, la plateforme numérique dédiée offrira aux participants des quatre coins du monde les mêmes possibilités de networking et d’échange. En outre, les participants depuis la plateforme digitale auront la possibilité de créer leur propre session et de prendre également la parole. Les invitations sont à demander sur le site du Forum de Paris sur la Paix.

Nov
12
ven
Conférence internationale sur la Libye @ Paris
Nov 12 Jour entier

La France accueillera le 12 novembre une conférence internationale sur la Libye“, a annoncé le 18 octobre dernier le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. A un mois d’élections générales prévues le 24 décembre, censées mettre fin à une décennie de conflit dans ce pays, cette conférence co-parrainée par l’Allemagne et l’Italie, vise à s’assurer du maintien des échéances électorales de la fin décembre dans le pays.

La question du retrait des militaires et mercenaires étrangers combattant dans le pays sera aussi sur la table. Pour tenter de la régler et pour exercer une pression maximale sur les autorités libyennes, les principaux pays impliqués dans la crise ont été conviés. Outre la France, l’Italie, l’Allemagne et l’ONU, qui président l’événement, seront présents les Etats-Unis en la personne de Kamala Harris mais aussi la Russie et l’Egypte, soutiens du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est du pays. La Turquie, alliée du camp adverse installé à Tripoli, devrait aussi participer même si le président Erdogan avait menacé la semaine dernière d’un boycott.

Une des inconnues est la participation du Gouvernement d’unité nationale (GNU), le gouvernement transitoire chargé, en mars 2021, de diriger la Libye dans l’attente d’élections. Citant une source élyséenne, l’Agence France-Presse indique ainsi que le Premier ministre, Abdel Hamid Dbeibah, n’a pas encore confirmé sa venue. Le président du Conseil présidentiel, Mohamed Al-Menfi, est en revanche attendu à Paris. “Nous avons envoyé l’invitation aux deux. […] Nous sommes en discussion avec les deux. Pour l’instant il n’y a pas de problème“, a insisté l’Élysée.

Nov
15
lun
Biélorussie : Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE @ Bâtiment Europa
Nov 15 Jour entier

Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se réunit en urgence ce lundi à Bruxelles, pour s’accorder sur la réponse diplomatique à apporter aux menaces de Minsk. La question Biélorusse sera au coeur de cette réunion.

La situation ne cesse de se dégrader à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, vers laquelle le régime d’Alexandre Loukachenko pousse des milliers de migrants qu’il fait acheminer du Moyen-Orient, dans le seul but d’organiser une “attaque hybride“ contre l’UE. L’inquiétude se cristallise notamment sur le sort de plus de 2.000 personnes bloquées dans un camp de fortune côté biélorusse. Une situation provoquant une impasse dans les relations entre l’UE et les États-Unis d’un côté et la Biélorussie soutenue par la Russie, son alliée, de l’autre. Alors que l’UE a déjà dévoilé son intention de prendre des sanctions, le président biélorusse a menacé de fermer ou resserrer les vannes du gazoduc qui traverse la Biélorussie et livre du gaz naturel aux Européens.

Face à cette situation, les vingt-sept sont déterminés à répondre aux menaces de Minsk, prendre des mesures de rétorsion contre Minsk.  L’Allemagne s’est dite notamment “favorable à de nouvelles sanctions de l’Union européenne contre la Biélorussie“, a déclaré mercredi 10 novembre le ministre des Affaires étrangères allemand. Heiko Maas, accusant le président Loukachenko, d’exploiter “sans scrupules“ les migrants en les envoyant à la frontière avec la Pologne.

Un élargissement des sanctions

Nous allons donner le feu vert à un élargissement du cadre juridique de nos sanctions contre la ­Biélorussie pour qu’on puisse l’appliquer à tous ceux qui participent au trafic de migrants vers ce pays, par exemple les compagnies aériennes ou les agences de voyages impliquées, en interdisant à leurs dirigeants de voyager et en gelant leurs actifs en Europe« , a annoncé au Journal Du Dimanche (JDD), le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Joseph Borrell.

Des mesures “sans espoir“ et “contre-productives“, a réagi dimanche, le ministre bélarusse des Affaires étrangères Vladimir Makei lors d’un appel téléphonique avec le chef de la diplomatie européenne. La Biélorussie rejette en bloc les accusations de l’UE et l’accuse à son tour. “Si quelqu’un pense que Loukachenko ou les Bélarusses reculeront, alors cela n’arrivera pas“, a déclaré le président du Bélarusse, parlant de lui-même à la troisième personne, dans une interview publiée samedi.

Une sanction immédiate pour des responsables de l’administration de Loukachenko

A ces mesures de rétorsion, Bruxelles entend ajouter une sanction immédiate “dès lundi“ pour “une trentaine de responsables de l’administration de Loukachenko qui sont impliqués dans cette crise“, a indiqué au JDD Joseph Borrell. “Loukachenko s’est trompé. Il croyait qu’en ripostant de cette façon, il allait nous tordre le bras et faire annuler les sanctions. C’est tout le contraire qui se produit“, a ajouté le chef de la diplomatie européenne.