L’agenda politique

Jan
19
mer
Emmanuel Macron présente l’agenda et les priorités de la PFUE @ Parlement européen
Jan 19 Jour entier

Emmanuel Macron doit s’exprimer ce mercredi devant le Parlement européen, pour marquer le coup d’envoi de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE). Un discours d’une vingtaine de minutes prévu vers 11h00.

Débutera ensuite une longue séquence de questions-réponses avec les députés. Emmanuel Macron répondra aux questions des chefs de groupes parlementaires et d’une vingtaine d’eurodéputés. Sont notamment inscrits sur la liste des prises de parole, l’Insoumise Manon Aubry, le représentant du RN Nicolas Bay, le LR François Xavier Bellamy et surtout le candidat Vert à la présidentielle, Yannick Jadot,  seul candidat à siéger à Strasbourg. “J’interviendrai pour rappeler son bilan et pour dénoncer l’instrumentalisation de la PFUE (présidence française) à des fins électorales“, a ainsi annoncé Manon Aubry, donnant le ton des critiques qui devraient être adressées au chef de l’Etat. Yannick Jadot qui s’exprimera au nom du Groupe des Verts/Alliance libre européenne au Parlement européen, dévoilera quant à lui un véritable contre-projet à Emmanuel Macron.

Défendre les priorités de la présidence française pour l’Europe

Emmanuel Macron présentera aux eurodéputés “sa vision pour l’Union européenne“, avec “la souveraineté européenne comme fil rouge“, mais « s’exprimera aussi au nom des 27 Etats membres », a indiqué l’Elysée. Selon les services de la Présidence, le discours du chef de l’État mettra l’accent sur les projets qui peuvent aboutir d’ici le printemps: taxe carbone aux frontières extérieures de l’UE, adoption de la loi sur les services numériques, mise en place d’un salaire minimum dans chaque pays membre. Le président plaidera aussi en faveur de chantiers qu’il souhaite voir adoptés d’ici l’été tels qu’une réforme de l’espace Schengen en vue de mieux lutter contre l’immigration illégale. Sur fond de crise entre l’Ukraine et la Russie, il devrait enfin lancer un appel en faveur du renforcement de la souveraineté européenne en matière de défense et de diplomatie, notamment à destination de l’Afrique ou de la zone indopacifique.

Mais attention, selon son entourage, Emmanuel Macron n’entend pas déclamer un discours de politique générale, qui le verrait détailler, une fois de plus, le programme de ce premier semestre 2022. Plutôt offrir, dit-on, un “discours d’orientation et de vision“. En clair, d’incarnation.

Les trois grands axes de la présidence française

Au cours d’une conférence de presse à l’Elysée jeudi 9 décembre, le président avait dévoilé les priorités de la présidence française de l’UE, dont la devise est “Relance, puissance, appartenance“. 

Une Europe souveraine

C’est le premier axe de la PFUE. “S’il fallait résumer en une phrase cette présidence : nous devons passer d’une Europe de coopération à l’intérieur de nos frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin“, a affirmé le chef de l’État. Cette pleine souveraineté européenne doit notamment se matérialiser par un meilleur contrôle des frontières internes et externes de l’UE, en particulier via une réforme de l’espace Schengen.

L’approfondissement de l’Europe de la défense, appelée à entrer “dans une phase plus opérationnelle“, participera elle aussi à la souveraineté européenne. Saluant les récentes avancées en la matière, comme la création du Fonds européen de défense, Emmanuel Macron a indiqué que le moment était venu de définir une “souveraineté stratégique européenne“. La “boussole stratégique“, livre blanc qui renouvellera les orientations des Européens en matière de défense et de sécurité pour les prochaines années, doit contribuer à cet effort.

La stabilité et la sécurité de notre voisinage“, est la troisième dimension mise en en avant le chef de l’Etat le 9 décembre. Emmanuel Macron a évoqué une relation “structurante“ entre l’Europe et l’Afrique, conduite à être revitalisée par un “New Deal“ entre les deux continents.

Un nouveau modèle européen de croissance

C’est le deuxième grand axe de la présidence française. “Il nous faut définir ensemble ce que sera l’Europe de 2030”, a déclaré Emmanuel Macron. Avec une ambition : asseoir l’Europe en termes d’innovation, de production, de créations d’emploi et affirmer la compétitivité économique du continent européen par rapport à la Chine et aux Etats-Unis. Pour ce faire, la France entend promouvoir une “souveraineté technologique“ européenne, qui implique des règles budgétaires adaptées. Le nouveau modèle économique défendu se caractérise par une Europe championne de l’ambition climatique, qui vise la neutralité climatique à l’horizon 2050 dans le cadre du Pacte vert européen.

Emmanuel Macron a fait part de son intention de faire adopter au plus vite le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, une des mesures proposées par la Commission européenne, qui vise à taxer les produits importés dans l’UE qui ne respectent pas les exigences climatiques européennes. Le président français veut également instaurer des “clauses miroir“ dans les accords commerciaux, qui imposent une réciprocité avec les partenaires de l’Europe en termes de normes écologiques, et lutter contre la déforestation importée. Le numérique est également une des composantes de  la vision portée par la France au cours de la PFUE. Paris souhaitant bâtir un réel marché unique du numérique.

Une Europe “à taille humaine“

C’est le troisième axe de la présidence française. “Je veux que nous puissions faire de cette présidence un grand moment d’humanisme européen“, a déclaré le chef de l’Etat. Un humanisme européen qui repose en partie sur la défense de l’état de droit dans les Etats membres. Des questions qui ne “ne sont pas négociables“, a martelé le président. “Elles sont existentielles, elles sont à la base de nos traités, elles sont au cœur de ce qui est la convention même des droits de l’homme, qui a précédé à notre Union, elles sont dans les textes constitutionnels de notre Union”, a t-il ajouté. Cette volonté sera notamment portée au mois de mai, par la Conférence sur l’avenir de l’Europe, visant à penser l’Union européenne de demain. “Ce doit être le début d’un élan refondateur“, avec une possibilité de “refonte des traités“ à l’issue du processus, a fait valoir Emmanuel Macron.

Jan
20
jeu
Conseil de défense sanitaire @ Palais de l'Elysée
Jan 20 Jour entier

Un nouveau Conseil de défense sanitaire se tient ce jeudi matin à l’Elysée. Seront largement évoquées, les mesures de freinage de l’épidémie encore à l’œuvre jusqu’au 23 janvier prochain : entre autres, les trois jours minimums de télétravail, les jauges dans les grands événements et la fermeture des discothèques. Peu de chances que toutes ces mesures soient levées le 24, selon les mots d’un conseiller contacté hier soir par Playbook, mais le gouvernement espère a minima pouvoir donner de la visibilité aux Français et en particulier aux secteurs concernés.

Un possible allègement des mesures de freinage de l’épidémie

Tout dépendra “d’éventuelles projections affinées sur l’hôpital”, expliquait le même conseiller. Autrement dit,  il s’agira de déterminer l’impact d’un allègement des mesures sur les projections hospitalières en tenant compte du fait que “la vague Delta est derrière nous“ et que le “paquet de mesures actuellement en vigueur diminue les contacts des Français de 20%, en gros.

Parmi les options sur la table, une solution intermédiaire semble à ce stade privilégiée par l’exécutif. Elle consisterait à donner un calendrier de levée des restrictions, notamment en ce qui concerne les jauges, l’interdiction au moins jusqu’au 24 janvier des concerts debout et la fermeture des discothèques. Emmanuel Macron veut en effet donner de la visibilité aux français et souhaite donc établir un agenda des possibles allègements. En particulier en ce qui concerne l’assouplissement des jauges et du télétravail. Mercredi, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a déjà annoncé aux partenaires sociaux que le gouvernement envisageait de prolonger “pour encore deux semaines“ la règle prévoyant trois jours minimum de télétravail par semaine.

“On devrait demander aux Français encore deux semaines d’efforts avant de lever des restrictions“ a expliqué une source proche de l’exécutif à l’AFP. “On veut donner un peu de visibilité, d’autant que les gens en ont marre. On va dire que si les conditions s’améliorent, dans une ou deux semaines on lèvera des restrictions“, ajoute une autre source.

Le report des épreuves de spécialité du baccalauréat

Le Conseil de défense doit également se prononcer quant à un report en juin des épreuves de spécialité du baccalauréat. Invité sur France Info le 14 janvier, le ministre de l’Éducation a balayé l’idée de “transformer ces épreuves de spécialités“ du baccalauréat “en contrôle continu“. “Il y a plutôt un enjeu sur la date“, a-t-il confirmé avant d’indiquer : “Nous allons voir s’il est pertinent “de repousser ces épreuves. (…) “C’est important qu’en temps ordinaire, ça se tienne au mois de mars“ mais “nous ne sommes pas dans des temps ordinaires“, a-t-il reconnu. Le scénario d’un report des épreuves tiendrait la corde, selon plusieurs sources au sein de l’exécutif.

Une remise en question de la campagne de tests

La question de la campagne massive de tests doit par ailleurs être abordée, alors que près de 1,6 millions de prélèvements (nasopharyngés PCR ou antigéniques) ont été effectués la semaine dernière. Sa pertinence est désormais remise en cause par certains experts eu égard à la circulation incontrôlable du virus, alors que la campagne massive devrait coûter “un peu plus d’un milliard et demi d’euros en janvier“, a affirmé lundi le ministre délégué aux Comptes publics, Olivier Dussopt.

Mesures sanitaires : conférence de presse de Jean Castex @ Hôtel de Matignon
Jan 20 Jour entier

Après un conseil de défense sanitaire dans la matinée, le porte-parole du gouvernement a annoncé que le Premier ministre et le ministre de la Santé tiendront une conférence de presse ce soir à 19 heures pour “donner un calendrier précis, détaillé de levée progressive des dernières mesures de restrictions dans notre pays“.

Emmanuel Macron veut en effet donner de la visibilité aux Français et souhaite leur proposer un agenda d’allègement des mesures instaurées en décembre dernier. “ Compte tenu de la situation sanitaire, du besoin de clarté exprimé par les français sur le calendrier des quelques contraintes restantes dans notre pays, nous avons pris ce matin un certain nombre de décisions en conseil de défense et de sécurité nationale“, a précisé à ce titre Gabriel Attal, à l’issue du Conseil des ministres.

Jauges, discothèques, télétravail… Des perspectives

Le porte-parole de l’exécutif a indiqué que des “perspectives“ seraient données sur la réouverture des boîtes de nuit, la fin des jauges pour les événements ou encore le calendrier d’entrée en vigueur du passe vaccinal et les conditions de son retrait.

Gabriel Attal a évoqué les discothèques “qui sont toujours fermées“ et qui “attendent des perspectives claires“. Il a aussi annoncé qu’il y aurait des “perspectives pour les acteurs de la vie culturelle ou sportive“ concernant les jauges toujours en vigueur (2 000 personnes maximum en intérieur, 5 000 personnes en extérieur). Et aussi pour les entreprises assujetties aujourd’hui à la règle prévoyant trois jours minimum de télétravail par semaine.

Épreuves du baccalauréat

Est également attendue une annonce sur un possible report de certaines épreuves du baccalauréat. “Dans les prochains jours“, les lycéens et enseignants sauront si les épreuves de spécialités du bac, prévues en mars, seront reportées ou non, a répondu  à une question qui lui était posée, le porte parole du gouvernement.

Nouvel appel à la grève jeudi, dans les écoles, collèges et lycées @ France
Jan 20 Jour entier

Plusieurs syndicats ont lancé un nouvel appel à la grève jeudi dans les écoles, collèges et lycées après le mouvement d’ampleur de jeudi dernier, pour demander “des réponses fortes“ face au “chaos“ engendré par la crise sanitaire, et des investissements massifs dans l’éducation.

Dans cet appel commun, les syndicats FSU, CGT Educ’Action, FO, Sud Éducation, ainsi que la FCPE, première organisation de parents d’élèves et les mouvements lycéens Voix Lycéenne, MNL, FIDL estiment que “les annonces faites par le Premier ministre et le ministre de l’Education nationale“ après la première mobilisation de la semaine dernière “ne sont pas suffisantes“. “Cette semaine de mobilisation doit déboucher sur une grève massive le 27 janvier dans le cadre de l’appel interprofessionnel, au côté des salariés du privé et des autres agents du public, confrontés eux aussi aux mesures d’austérité du gouvernement et du patronat“, indiquent-ils.

Sur le baccalauréat, “Jean-Michel Blanquer nous a dit que des discussions allaient s’ouvrir concernant les épreuves de spécialité prévues en mars : vu l’urgence et le calendrier, les décisions doivent être prises très rapidement“, estime Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du SNES-FSU, à franceinfo.On a aussi des interrogations sur des capteurs de CO2 : le Premier ministre et celui de l’Éducation sont restés très évasifs jeudi soir“, juge la responsable syndicale.

Sud Éducation avait déjà appelé dès vendredi à la grève le 20 janvier, tandis que le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, avait indiqué qu’il y aurait “des formes de mobilisation différentes“ dans les semaines à venir. L’appel à la mobilisation pour jeudi est cependant moins large que pour le 13 janvier, les syndicats enseignants SE-Unsa, Snalc et Sgen-CFDT n’ayant cette fois-ci pas rejoint le mouvement. D’autres modes d’action sont aussi préconisés pour jeudi, le SNUipp-FSU ayant notamment proposé aux personnels “de se mobiliser partout devant leurs écoles lors de la pause méridienne en affichant  “Mon école craque’“ et en diffusant les images de ce happening sur les réseaux sociaux“.

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Une mobilisation en baisse

Du côté du ministère, mais aussi des syndicats on s’attend à une mobilisation moindre, tant en nombre de grévistes que de manifestants. Mais d’autres actions sont également prévues pour entretenir la dynamique, parmi lesquelles des rassemblements, des opérations de tractage devant les établissements scolaires ou des happenings, pour “mettre en avant les revendications“, notamment sur le thème des vacances à Ibiza du ministre, selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées).

La manifestation parisienne ne “sera pas empêchée“

Un temps “non autorisée“, la manifestation des enseignants prévue dans la capitale “ne sera pas empêchée“ par le préfet de police de Paris. Après avoir refusé l’autorisation aux syndicats organisateurs, leur reprochant un dépôt hors délai de la déclaration, la préfecture a opéré ce mercredi un revirement. Dans un courrier adressé aux organisations syndicales, le préfet Didier Lallement écrit qu’il n’“empêchera pas“ son déroulement. Il insiste sur le fait qu’il ne l’avait “pas interdite“, mais qu’il ne pouvait délivrer “un récépissé“ sans enfreindre la loi.

Les organisations se sont données rendez-vous à 14 heures, place de la Sorbonne (5ème arrondissement) selon la FCPE. Le cortège prendra ensuite la direction de Sèvres-Babylone, pour rejoindre le ministère de l’Éducation nationale, rue de Grenelle (6ème arrondissement)

Parlement européen : vote sur la nouvelle réglementation sur les services numériques @ Parlement européen
Jan 20 Jour entier

Réuni en session plénière à Strasbourg, le Parlement européen procédera ce jeudi à un vote sur la législation sur les services numériques. Ce ‘“Digital Services Act’“ (DSA) vise à obliger les géants du numérique, Google, Facebook et Amazon notamment, à s’attaquer aux contenus illicites en ligne (incitation à la haine, désinformation…) et à contrôler les biens vendus sur leurs plateformes (contrefaçons, produits dangereux…).“

On a finalisé cette discussion hier soir au Parlement européen. Ça va être voté avec une très large majorité aujourd’hui. C’est une évolution absolument majeure qui s’est passée hier au Parlement européen et qui va être maintenant finalisé“, s’est réjoui sur RTL ce jeudi Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur.

Cette mesure s’accompagne d’un versant économique : la législation sur les marchés numériques, intitulé “Digital Markets Act‘“ (DMA) pour, cette fois-ci, réprimer leurs pratiques anticoncurrentielles. La France, qui assure pour six mois la présidence tournante de l’Union européenne, espère réussir à finaliser avant l’été ces deux lois présentées en décembre 2020 par la Commission européenne. Emmanuel Macron en a fait une de ses priorités, avec l’objectif de les faire entrer en vigueur au 1er janvier 2023.

Jan
21
ven
Passe vaccinal : le Conseil constitutionnel rend sa décision @ Conseil constitutionnel
Jan 21 Jour entier

Le Conseil constitutionnel doit rendre ce vendredi sa décision sur la loi d’urgence sanitaire instaurant le passe vaccinal, votée en lecture définitive dimanche 16 janvier. Les sages de la rue Montpensier ont été saisis par 60 députés de tous bords emmenés par le groupe La France insoumise du Palais Bourbon, ainsi que par une soixantaine de sénateurs socialistes.

Le périmètre des deux saisines est toutefois différent. Dans le cas de la première, les requérants sont opposés au pass vaccinal. Dans le cas de la seconde, ils estiment  qu’un “certain nombre de garde-fous“ doivent y être apportés pour “l’encadrer scrupuleusement“. Dénonçant un pas supplémentaire dans une “logique libérale, anti-sociale et anti-démocratique“, la CGT a elle aussi adressé un argumentaire anti-pass vaccinal au Conseil constitutionnel, selon un communiqué de la confédération.

Une entrée en vigueur prévue pour la fin de la semaine

En cas de feu vert du Conseil constitutionnel ce vendredi, la loi “renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire“, dont sa mesure phare, le passe vaccinal, pourra être promulguée dans la foulée et entrer en vigueur le lendemain ou le surlendemain. Invité de CNews, mardi matin, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a évoqué une entrée en vigueur “probablement d’ici la fin de la semaine“, à l’issue de la décision du Conseil constitutionnel.

Ukraine : Américains et Russes se rencontrent à Genève @ Genève
Jan 21 Jour entier

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, se rencontrent ce vendredi à Genève (Suisse) pour tenter de parvenir à une désescalade dans la tension qui règne à la frontière ukrainienne depuis plusieurs semaines. Le chef de la diplomatie américaine n’a pas indiqué s’il comptait répondre point par point aux exigences formulées par la partie russe. A savoir des garanties sur une non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan ou sur un abandon des activités militaires occidentales dans les pays riverains de la Russie ou de sa zone d’influence.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déclaré, mardi 18 janvier, attendre des réponses des Occidentaux quant aux exigences de Moscou sur le non-élargissement de l’Otan avant de reprendre des négociations sur cette crise géopolitique qui menace de dégénérer en conflit en Ukraine.

Cette rencontre se déroulera dans le contexte d’une plus forte tension que les jours précédents compte tenu de nouveaux exercices militaires russes à la frontière entre la Biélorussie et l’Ukraine et de l’annonce de manœuvres navales russes imminentes.

Antony Blinken a largement consulté jeudi les alliés des Etats-Unis, afin de présenter à Moscou un front “plus uni que jamais“. La rencontre, tenue jeudi à Berlin entre le secrétariat d’État américain et ses homologues français, allemand et britannique, a toutefois exposé des discordances d’analyse entre Washington et l’UE. Soucieux d’afficher leur unité, les Quatre ont appelé Moscou à “la désescalade“ et à choisir “la voie politique du dialogue“. Mais de part et d’autre de l’Atlantique, le message envoyé à Moscou reste brouillé.

Mercredi soir, lors d’une conférence de presse à Washington, le président Biden avait semblé se résigner à une intervention militaire russe en Ukraine. Interrogé sur les intentions de Vladimir Poutine, le président américain, semant le trouble, a indiqué “Je pense qu’il va entrer. Il doit faire quelque chose.“ La confusion s’est installée après une autre remarque : “ Cela dépend de ce qu’il fait. C’est une chose s’il s’agit d’une incursion mineure…“

Jan
24
lun
Emmanuel Macron dans la Creuse et en Haute-Vienne @ Département de la Creuse
Jan 24 – Jan 25 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu ce lundi dans la Creuse, pour la première étape d’un déplacement de deux jours sur le thème de l’accès à l’emploi, aux soins et aux services en milieu rural, qui l’emmènera ce mardi en Haute-Vienne. Il s’agit d’une nouvelle étape du tour de France présidentiel démarré l’été dernier à Saint-Cirq-Lapopie, dans le Lot, qui sera bien sûr l’occasion pour le chef de l’État de rayer la Creuse de la liste des départements dressée cet été par l’Elysée comme n’ayant pas été visités par le chef de l’Etat depuis le début de son quinquennat.

Ce déplacement se fera en force avec pas moins de 5 ministres pour accompagner le Président : Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Olivier Véran, ministre des Solidarités et la Santé, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Amélie De Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, et enfin Joël Giraud, secrétaire d’État chargé de la Ruralité.

Lundi 24 janvier : visite en Creuse

La visite se fera en deux temps. Le premier est consacré le matin aux jeunes et au milieu associatif, au sein du lycée agricole de Ahun, avec des échanges programmés avec des lycéens.

L’après-midi tournera autour de la désertification médicale, un enjeu majeur pour le département de la Creuse, l’un des départements les plus touchés en France. Avec seulement 90 médecins généralistes pour 117.000 habitants, le territoire cherche des solutions pour attirer des praticiens.

Un crochet par la Maison de Santé pluridisciplinaire de Bourganeuf dans l’après-midi,  permettra au président de “cocher la case de la question de la santé en ruralité, sujet qui est monté fort chez tous les candidats“.  Suivra un échange sur l’offre de soin en milieu rural, autour de l’enjeu du développement de l’accès et du renforcement des soins de proximité. La journée se clôturera par 00la remise de la Grande-Croix de la Légion d’honneur à l’ancien ministre creusois André Chandernagor qui fête cette année ses 100 ans

Mardi 25 janvier : déplacement en Haute Vienne

En Haute-Vienne, Emmanuel Macron doit visiter une maison France Services et un espace de co-working à Saint-Léonard-de-Noblat. Il se rendra ensuite à 13 heures à Oradour-sur-Glane pour pour un dépôt de gerbe et une remise de médaille à Robert Hébras, dernier survivant du massacre perpétué par la division SS Das Reich le .

Mais ce déplacement suscite déjà la polémique. Pour Guillaume Guérin, président des Républicains dans le 87, c’est clair : “C’est le candidat Macron qui se rend en Haute-Vienne“ tonne celui qui est aussi orateur de Valérie Pécresse dans sa campagne. Il argumente : “nous sommes à 76 jours de l’élection présidentielle, et le président multiplie les visites, qui coûte d’ailleurs des centaines de milliers d’euros au contribuable.“

“Il faut bien que le Président ait conscience qu’il n’y a pas qu’Oradour-sur-Glane en Haute-Vienne“, ajoute l’élu . Il y a aussi un projet d’autoroute concédée entre Limoges-Poitiers, et nous n’avons pas beaucoup d’engagement de l’Etat pour l’instant sur cette A 147. Il y a également le dossier St Just le Martel, avec cette décision unilatérale d’implanter le centre européen du dessin de presse à Paris, plaide t-il.

Même position du côté du président du département, Jean-Claude Leblois, pour qui Emmanuel Macron doit se positionner entre candidat et président. Quant aux thèmes de sa visite , en particulier la ruralité : “cela ressemble à une session de rattrapage qui sent bon la campagne électorale. On ne doit pas espérer des annonces“, tonne l’élu qui souligne : “A deux mois de la présidentielle, s’il y a des annonces, c’est qu’on prend conscience d’un certain nombre de choses. Or, les problèmes existent déjà“. 

 

Entrée en vigueur du passe vaccinal @ France
Jan 24 Jour entier

A partir de ce lundi 24 janvier, le passe vaccinal entre en vigueur. Dès aujourd’hui, un test négatif ne suffira plus aux non-vaccinés âgés d’au moins 16 ans dans de nombreux lieux publics. Le nouveau sésame sera ainsi obligatoire pour accéder aux bars, aux restaurants, aux cinémas, aux théâtres, aux salles de sport et aux transports interrégionaux. En revanche, il ne sera pas exigé pour entrer à l’hôpital ou dans un Ehpad. Les meetings politiques ne sont eux non plus pas plus concernés par le nouveau passe.

Sauf exceptions, les français qui ne peuvent justifier d’un schéma vaccinal complet, se verront donc refuser l’accès à ces lieux. Quant aux enfants, les moins de 12 ans ne sont pas concernés par la mesure. Le passe vaccinal sera exigé à partir de 16 ans, âge auquel les jeunes peuvent se faire vacciner sans l’accord de leurs parents. Dans les lieux concernés (activités de loisirs, restaurants et bars, foires ou transports publics interrégionaux), un passe sanitaire suffira pour les adolescents de 12 à 15 ans inclus.

En Savoir Plus

Jan
25
mar
Emmanuel Macron reçu par Olaf Scholz à Berlin @ Chancellerie fédérale allemande
Jan 25 Jour entier

Le président français Emmanuel Macron se rendra mardi 25 janvier à Berlin pour une entrevue avec le chancelier Olaf Scholz. Il s’agit de la première visite du chef d’Etat français chez son voisin allemand depuis la prise de fonction d’Olaf Scholz début décembre, successeur d’Angela Merkel. Le chancelier social-démocrate avait le 10 décembre effectué son premier voyage à l’étranger en se rendant à Paris le 10 décembre, respectant une longue tradition d’après-guerre.

Les deux dirigeants avaient à cette occasion affiché leurs “convergences“ de vues sur l’Europe et leur volonté de “travailler ensemble“ face aux grands défis internationaux.

Au programme de cette rencontre, un échange en tête-à-tête pendant plus d’une heure, avant un dîner des deux dirigeants, dans un format plus large. Des échanges “sur le début de la présidence française de l’UE seront au cœur de la rencontre. La présidence allemande du G7 et l’actualité internationale seront également abordées“, a déclaré Christiane Hoffmann, porte-parole du gouvernement allemand. “Les relations franco-allemandes seront également à l’ordre du jour“, a-t-elle ajouté.

Vers une réponse commune sur la crise en Ukraine ?

Alors que la tension n’a jamais été aussi élevée face à la Russie qui menace d’envahir l’Ukraine, le dossier ukrainien sera au coeur des échanges entre le chancelier allemand et le président français. Et Emmanuel Macron a des objectifs bien précis. D’abord, essayer de convaincre le chancelier allemand Scholz de suivre sa position afin d’“être certain que l’on a la même analyse, notamment si la situation s’aggrave“, confie-t-on du côté de l’Elysée. Sauf que le successeur d’Angela Merkel est a la tête d’une coalition très divisée face à la Russie, entre les anti-russes et ceux qui invoquent la dépendance énergétique de l’Allemagne à la Russie.

Le deuxième objectif du chef de l’Etat est de montrer le leadership de la présidence française de l’Union européenne et plus largement de l’Europe, qui parle d’une seule voix et cherche la désescalade sans naïveté, avec une question : que fait-on vraiment si la Russie envahit l’Ukraine ? Enfin, Emmanuel Macron va devoir tenter de replacer l’Europe au cœur de la crise ukrainienne, pour essayer de mettre fin au duel Biden-Poutine.