L’agenda politique

Mai
20
ven
Élisabeth Borne dévoile son gouvernement @ Hôtel de Matignon
Mai 20 Jour entier

La composition du nouveau gouvernement dirigé par Elisabeth Borne sera annoncée ce vendredi après-midi et le premier conseil des ministres se tiendra lundi, a annoncé l’Elysée. La nouvelle équipe gouvernementale sera ainsi constituée quatre jours après la nomination comme première ministre, de l’ancienne ministre du travail, qui avait revendiqué jeudi de prendre le temps de fédérer “la meilleure équipe“. “Évidemment on n’est pas en train de traîner. Je peux vous assurer qu’on y travaille très étroitement“ a déclaré jeudi la cheffe du gouvernement, à l’occasion d’un premier déplacement, aux Mureaux, dans les Yvelines.

Également interpellé sur le sujet, Emmanuel Macron a pour sa part souligné hier que la formation d’un gouvernement nécessitait “du temps, des échanges de fond […] donc autant de temps qu’utile et nécessaire“.

Le nouveau gouvernement se réunira lundi, près d’un mois après la réélection du chef de l’Etat, le 24 avril, et à trois semaines du premier tour des législatives des 12 et 19 juin. D’ici à lundi se dérouleront les cérémonies de passation de pouvoir dans les ministères entre les sortants et les nouveaux arrivants.

Pour composer son équipe, Elisabeth Borne s’est rendue à plusieurs reprises à l’Elysée, a consulté ses prédécesseurs, Edouard Philippe et Bernard Cazeneuve (ex-PS), ainsi que des responsables politiques et les partenaires sociaux. Le nouveau gouvernement devrait être assez resserré, avec une quinzaine de ministres selon certains membres de la majorité. Il devrait ensuite s’élargir après les législatives les 12 et 19 juin, notamment avec des secrétaires d’Etat, selon les résultats du scrutin.

Mai
23
lun
Premier Conseil des ministres du gouvernement Borne @ Palais de l'Elysée
Mai 23 Jour entier

Près d’un mois après la réélection d’Emmanuel Macron, , le nouveau gouvernement se réunit au grand complet ce lundi à 10 heures. Ce premier conseil des ministres sera l’occasion d’un premier tour de piste pour les nouveaux entrants d’un gouvernement Borne qui compte toutefois en son sein une majorité de membres de l’équipe sortante (14 sur un total de 27 membres).

L’ordre du jour, qui n’avait pas encore été envoyé aux journalistes hier soir, a été esquissé par la cheffe du gouvernement dans la matinée, dans une interview au JDD. Elle y égrène ainsi quatre chantiers prioritaires : l’école, la santé, la transition écologique et au premier chef, le pouvoir d’achat.

“Le premier texte examiné par la nouvelle Assemblée nationale sera sur le pouvoir d’achat“ a d’ailleurs confirmé la nouvelle Première ministre, invitée au soir de sa nomination sur TF1. Elisabeth Borne y a égrené les différentes mesures prévues par ce futur texte, qui prendra la forme d’une loi rectificative du budget 2022 : prolongation du bouclier tarifaire, chèque alimentation, relèvement du point d’indice des fonctionnaires, suppression de la redevance audiovisuelle.

Le sujet sera d’ailleurs au centre des agapes, ce midi, à Matignon. Selon les infos glanées par Playbook, Elisabeth Borne invite à sa table le locataire renouvelé de Bercy, Bruno Le Maire, son nouveau voisin des Comptes publics, Gabriel Attal ainsi que le ministre du Travail, Olivier Dussopt pour plancher sur le paquet de mesures que l’exécutif souhaite faire voter, sitôt les législatives passées.

À l’issue de ce déjeuner, Bruno Le Maire réunira à Bercy les principales organisations patronales pour faire “un point d’étape“ et voir si les uns et les autres ont des propositions à faire pour faire face à l’inflation, à côté des grandes lignes déjà connues : prolongation du bouclier tarifaire et de la remise sur les prix des carburants, création d’un chèque alimentation, revalorisation des minima sociaux ou encore suppression de la redevance audiovisuelle.

Mai
27
ven
Élisabeth Borne fixe la feuille de route de ses ministres @ Hôtel de Matignon
Mai 27 Jour entier

A partir de 8 h 30 ce vendredi matin, Elisabeth Borne réunit le gouvernement à Matignon pour “définir les feuilles de route des différents ministres et partager la méthode gouvernementale“, ont annoncé mercredi ses services. Objectif : “être au travail “. En dépit de la période de réserve avant les législatives et du pont de l’Ascension, la première ministre entend avancer sur les quatre priorités du gouvernement, que sont l’éducation, la santé, l’écologie, et “l’urgence“ du pouvoir d’achat, fixées lundi par le président de la république lors du premier conseil des ministres.

C’est la méthode Borne: rapidité, efficacité et résultats“, résume Matignon qui précise que ce type de réunion a vocation “à être renouvelée pour avoir un suivi régulier de l’action du Gouvernement et surtout, pour obtenir des résultats concrets et rapides pour les Français“.

L’occasion aussi pour la première ministre, de reprendre la main. Cette réunion intervient alors que les accusations de viol visant le nouveau ministre de la Solidarité Damien Abad ont plombé les débuts du gouvernement Borne, deux jours après sa nomination.

La nouvelle équipe a semblé aussi fluctuer sur l’arrivée du paquet de mesures pour faire face à l’inflation, alors que le sujet du pouvoir d’achat est au coeur des élections législatives des 12 et 19 juin. Le gouvernement, par la voix de sa porte-parole Olivia Grégoire, a en effet avancé l’idée lundi d’un “premier projet de loi (…) adopté en Conseil des ministres avant les élections législatives“. Un calendrier sur lequel l’exécutif a du rétropédaler et apporter des précisions. Ce seront finalement deux projets de loi – l’un portant sur les mesures, l’autre sur leur financement – qui seront présentés après les législatives.

Pas d’annonces précises

Mais, période de réserve oblige, “il n’y aura pas de montant précis“ dévoilé, selon une source gouvernementale, mais seulement “la philosophie, les modalités“ des mesures. Élisabeth Borne a déjà reçu en bilatérales tous les partenaires sociaux, dont le patron de la CFDT Laurent Berger mardi, alors que les syndicats sont vent debout contre la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron. “On va temporiser. Parce qu’il y la nouvelle méthode de concertation, je ne suis pas sûr que ça se fasse tout de suite“ a glissé mercredi un ministre.

Mai
30
lun
Guerre en Ukraine : Catherine Colonna à Kiev @ Kiev, Boutcha
Mai 30 Jour entier

Récemment nommée à la tête du quai d’Orsay, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est ce lundi 30 mai 2022 à Kiev (Ukraine). A l’occasion de cette visite, elle sera reçue par le président Volodymyr Zelensky et rencontrera son homologue ukrainien, Dmytro Kouleba. Il s’agit du premier déplacement d’un représentant français de haut rang en Ukraine depuis le début de l’attaque russe le 24 février.

Par ce déplacement, la ministre souhaite témoigner de la solidarité de la France à l’égard du peuple ukrainien et de sa pleine détermination à renforcer son appui à l’Ukraine face à l’agression russe, aussi bien sur les plans humanitaire et financier qu’en matière de fourniture d’équipements de défense“, déclare le ministère des affaires étrangères dans un communiqué.“En Ukraine, pour marquer le soutien de la France au peuple ukrainien« , écrit pour ce part la ministre, ce lundi matin sur Twitter.

La cheffe de la diplomatie française doit se rendre à Boutcha pour une visite de “la ville martyr“ en fin de matinée. Catherine Colonna remettra du matériel de sécurité civile (camions de pompiers et ambulances)  “offertes par la France aux autorités ukrainiennes“. Puis elle retournera à Kiev dans l’après-midi.  La ministre profitera de cette visite pour saluer le personnel de l’ambassade de France à Kiev “dont l’engagement exemplaire a permis à la France de rester aux côtés du peuple ukrainien et de nos ressortissants en Ukraine depuis le début de la guerre“, spécifie le Quai d’Orsay.

Législatives : la Nupes lance son parlement de campagne @ Virtuel
Mai 30 Jour entier

A moins de deux semaines du premier tour des élections législatives, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) lance ce lundi son parlement. Un organe qui se veut une “boîte à outils “ à disposition des candidats de l’alliance de gauche.

L’ancienne porte-parole d’Attac, Aurélie Trouvé, en sera la présidente, épaulée par les insoumis Manon Aubry et Eric Coquerel, de Corinne Narassiguin (PS), d’Éliane Assassi (PCF) et de Marie Toussaint (EELV) et Sophie Taillé-Polian (Génération.s) pour le pôle écologiste. Une fonction que l’intéressée a déjà occupée durant la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Mais à la différence de l’échéance présidentielle, “le travail sur le programme est déjà réalisé, l’objectif est désormais d’être pleinement en campagne“, note la vice-présidente socialiste.

Suivre en direct le lancement du parlement Nupes

Ce lundi 30 mai, rendez-vous à 19h pour la présentation en direct du Parlement de la Nouvelle Union Populaire écologique et sociale (NUPES) avec Jean-Luc Mélenchon.

Législatives 2022 : début de la campagne officielle @ France
Mai 30 Jour entier

Ce lundi 30 mai marque le début de la campagne officielle des élections des législatives. Quelque 6293 candidats  dont le dossier a été validé par le ministère  de l’Intérieur, ont douze jours avant le week-end du premier tour des scrutins pour tenter de convaincre les électeurs de les choisir comme député dans l’une des 577 circonscriptions représentées à l’Assemblée nationale, dont onze réservées aux Français établis à l’étranger. Parmi eux, 55,8 % sont des hommes (3.514) et 44,2 % sont des femmes (2.779). Une proportion féminine en légère hausse :  en 2017, on comptait un peu plus de 42 % de femmes en lice.

Cette période “officielle“ s’achèvera le vendredi 10 juin à 23h59 avant l’entrée en vigueur d’une période de réserve pour tous les acteurs médiatiques ou politiques.

Une baisse de 20% des candidats

Le nombre total de candidats est en baisse de 20 % par rapport au scrutin de 2017, où 7.882 prétendants s’étaient présentés. Un recul qui s’explique par l’accord national conclu à gauche entre LFI, EELV, PS, PCF, rassemblés derrière la bannière de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), sans oublier l’accord conclu au sein de la majorité présidentielle entre Renaissance (ex-LREM), le Modem et Horizons, rassemblés sous l’étiquette Ensemble !

Parmi ces candidats, pas moins de 14 ministres, dont la première d’entre eux Elisabeth Borne, dans le Calvados, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, dans le Nord, le nouveau ministre des comptes publics, Gabriel Attal dans la 10ème circonscription des Hauts de Seine, ou encore sa consoeur, Amelie de Montchalin, candidate à sa réélection sur la 6e circonscription de l’Essonne, pour n’en citer que quelques uns. Des candidatures non sans risques : en cas d’échec, les ministres concernés devront en effet démissionner du gouvernement.

L’ouverture de la campagne officielle permet à la fois le déclenchement de l’affichage électoral et l’ouverture du temps de parole audiovisuel pour les formations politiques.

Affichages de campagne

Les moyens classiques de propagande

Concrètement, l’ouverture de la campagne officielle permet à chaque candidat de disposer des panneaux d’affichage mis en place par les mairies. Tout affichage électoral est interdit en dehors. Les affiches imprimées sur papier blanc ou celles comprenant une combinaison des couleurs bleu, blanc, rouge sont prohibées. Comme pour l’élection présidentielle, les emplacements d’affichage sont attribués après tirage au sort (cet ordre est également retenu pour la disposition des bulletins de vote le jour de l’élection).

Assez logiquement, l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par voie de presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle est interdite. Par ailleurs, il est interdit de faire la promotion – de manière publicitaire – du bilan d’un élu se représentant à l’élection ou qui en soutient un autre.

Ces réserves faites, les candidats peuvent également organiser comme ils le souhaitent des réunions publiques. Ils peuvent aussi faire envoyer aux électeurs leur profession de foi, dont le coût d’impression est remboursé par l’Etat, par la commission de propagande du ministère de l’Intérieur. Elles sont ensuite être rendues publiques sur le site Internet du ministère.

Sur ces dépenses, l’État remboursera aux candidats l’ensemble des frais engagés (tracts officiels, affiches sur panneaux électoraux et bulletins), ainsi qu’un forfait égal à 47,5% du plafond de dépenses à chaque candidat ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés au premier tour. Le plafond légal est fixé à 38.000 euros, auxquels s’ajoutent 0,15 euro par habitant de la circonscription.

La campagne de communication audiovisuelle

La campagne officielle va se dérouler sur les antennes publiques de télévision et de radio du 30 mai au 10 juin pour le premier tour. Chaque parti représenté par un groupe à l’Assemblée ou chaque parti présentant au moins 75 candidats peut bénéficier de ce temps d’antenne. La décision de l’Arcom, l’autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, qui fixe la durée et le nombre des émissions a été publiée au Journal officiel du 26 mai 2022.

L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique accorde ainsi à chaque formation politique à laquelle au moins soixante-quinze candidats se disent rattachés, un créneau de télévision de sept minutes avant le premier tour de scrutin. Les partis politiques représentés par un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale disposent, tous ensemble, d’un total de deux heures d’émission pour le premier tour (1 heure pour le second). Les temps d’antenne sont ensuite répartis en deux parts égales entre la majorité parlementaire et l’opposition. Puis, le temps d’antenne de chaque parti politique est déterminé par accord des présidents des groupes parlementaires.

 Contrairement à l’élection présidentielle, il n’y a pas d’égalité du temps de parole durant la campagne électorale des législatives. L’Arcom exige simplement que les personnalités politiques candidates ou leur soutien aient un “accès équitable à l’antenne“ des chaînes de télévision ou des stations de radio. Concrètement, lorsqu’il sera question d’un candidat dans une circonscription donnée, chaque média aura l’obligation de présenter à l’écran l’ensemble de ses adversaires.

 

 

Ukraine : sommet extraordinaire à Bruxelles @ Bruxelles
Mai 30 – Mai 31 Jour entier

Les Vingt-Sept se retrouvent à Bruxelles, ce lundi à partir de 16 heures, et mardi, pour un sommet extraordinaire consacré à l’Ukraine. Officiellement, il s’agit de trouver des déclinaisons concrètes à ce que l’Elysée appelle “l’agenda de Versailles“, c’est-à-dire aux grands objectifs fixés en mars lors du sommet organisé par le président français, Emmanuel Macron. Selon l‘ordre du jour officiel, la question de la défense européenne, notamment l’augmentation des investissements militaires européens, mais aussi l’approvisionnement de l’Europe en énergies alternatives au gaz et au pétrole russes, seront au coeur de la réunion. Les leaders européens débattront aussi des prêts pour aider l’Ukraine à se reconstruire, ainsi que de la sécurité alimentaire.

MISE A JOUR 31/05/2022

Un embargo partiel sur le pétrole russe

Lundi soir juste avant minuit, les 27 pays membres de l’Union européenne (UE) ont approuvé  un embargo partiel sur le pétrole russe. Cet embargo embargo frappera les livraisons maritimes d’ici la fin de l’année, soit plus  des “deux tiers“ des importations depuis la Russie. Afin de contourner le veto de Budapest qui bloquait depuis plusieurs semaines le 6e paquet de sanctions de l’UE,  les vingt-sept ont décidé d’exempter pour le moment, les importations de pétrole russe par l’oléoduc de Droujba.

Un accord sur le sixième paquet de sanctions

Les vingt-sept sont parvenus à un accord sur leur sixième paquet de sanctions à l’encontre de la Russie, Ce nouveau train de sanctions comprend notamment la séparation de Sberbank, la plus grande banque de consommation de Russie, du système de paiement international SWIFT. Elles visent également le patriarche Kirill, chef de l’Église orthodoxe russe et proche allié de Poutine, qui a accordé un saint imprimatur à la guerre, ainsi que des responsables militaires russes responsables d’atrocités à Bucha et dans d’autres villes occupées par forces russes.

Une enveloppe de 9 milliards pour l’Ukraine

Les dirigeants européens ont également approuvé l’octroi de 9 milliards d’euros au gouvernement ukrainien pour couvrir ses besoins immédiats en liquidités afin de faire fonctionner son économie. Le sommet de deux jours doit aussi aborder ce mardi la transition énergétique du continent pour se passer du gaz russe, et la crise alimentaire liée à la guerre en Ukraine qui menace en particulier le continent africain. Cette aide se fera sous forme de prêts ultra-préférentiels pour adresser aux marchés le signal que l’Ukraine reste solvable. D’autres partenaires internationaux apporteront d’autres enveloppes, les Etats-Unis ayant déjà promis 7,5 milliards de dollars.

L’Ukraine et les pays occidentaux accusent Moscou de bloquer les ports ukrainiens de la mer Noire, ce que réfutent les responsables russes. Le président Ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré, hier soir, que la Russie empêchait ainsi l’exportation de 22 millions de tonnes de céréales ukrainiennes. Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a déclaré, hier, à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d’un entretien téléphonique, que la Russie était prête à travailler avec la Turquie à la libre circulation des marchandises en mer Noire, dont “l’exportation des céréales provenant des ports ukrainiens“, selon un communiqué du Kremlin.

————————————————————————————————————————————————————————————————–

Le sujet le plus brûlant, lui, ne figure pas officiellement au programme : il s’agit du sixième train de sanctions contre la Russie. Voilà presque un mois maintenant qu’est connu le plan de la Commission européenne pour bloquer, entre autres, les importations de pétrole russe.  Reste que le paquet n’a pas encore été approuvé en raison des demandes d’exceptions, en particulier de la part de la Hongrie. Et ce malgré les efforts des ambassadeurs des pays membres qui, ce week-end, ont encore tenté de trouver un compromis de dernière minute. Lequel prévoit notamment une exemption temporaire pour les livraisons de gaz et de pétrole via les pipelines qui approvisionnent la Hongrie. Une réunion de la dernière chance est prévue ce matin avant l’arrivée des chefs d’Etat.

Budapest a jusqu’alors rejeté la proposition d’une dérogation de deux années qui lui a été offerte, et a réclamé au moins quatre ans et près de 800 millions d’euros en financements européens pour adapter ses raffineries. Dans un contexte où le plan de relance post-Covid de Budapest reste bloqué par Bruxelles en raison de manquements à l’Etat de droit en Hongrie, il paraîtrait difficile de lui accorder des fonds européens. La Slovaquie et la République tchèque, également approvisionnées par l’oléoduc Droujba, ont accepté quant à elles des dérogations respectives de deux ans et un an et demi, selon des sources diplomatiques.

Le sujet “n’a pas vocation à être discuté au Conseil européen“, assurait a semaine dernière à PlayBook, un conseiller de l’Elysée, conscient des faibles chances pour qu’un accord soit trouvé aujourd’hui ou demain. Le même évoquait toutefois la possibilité que, en l’absence de deal, les chefs d’Etat aient à “se saisir“ du dossier. Il n’excluait d’ailleurs pas qu’Emmanuel Macron puisse à nouveau jouer les médiateurs et parler avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, comme il l’a déjà fait il y a 3 semaines, pour le moment sans succès.

Volodymyr Zelensky s’adressera aux vingt-sept, par visioconférence depuis Kiev, au début du sommet européen,  A l’occasion de cette réunion, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, prononcera également un discours devant les dirigeants de l’UE. Son allocution sera suivie par une conférence de presse prévue à 17h00.

Ukraine : Volodymyr Zelensky s’adresse aux vingt-sept @ Virtuel
Mai 30 Jour entier

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’adressera ce lundi aux dirigeants des vingt-sept réunis à Bruxelles pour un sommet extraordinaire consacré à son pays. “Le président Zelensky nous rejoindra par visioconférence au début de notre discussion sur la situation en Ukraine“, a annoncé vendredi le président du Conseil européen, Charles Michel, dans sa lettre d’invitation aux chefs d’état et de gouvernement. “Notre préoccupation la plus immédiate est d’aider l’Ukraine, avec nos partenaires internationaux, sur ses besoins de liquidité“, a ajouté Charles Michel, ajoutant que les leaders européens discuteront également du “soutien à la reconstruction“ du pays.

Cette adresse du président ukrainien intervient au lendemain de sa visite très médiatisée, dimanche à Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, dans le nord-est du pays. Une sortie inédite depuis l’invasion russe de fin février. “Nous défendrons notre terre jusqu’au bout. Ils n’ont aucune chance“, a déclaré Zelensky, allant à la rencontre de militaires sur le terrain, en gilet pare-balles et treillis, et visitant les décombres de bâtiments détruits à Kharkiv.

De nouvelles sanctions contre Moscou

Bien que le sujet ne figure pas à l’ordre du jour du sommet extraordinaire qui se tient lundi et mardi à Bruxelles, les vingt-sept vont discuter lors de cette réunion, d’un nouveau paquet de sanctions contre Moscou. Outre l’embargo pétrolier, ce dernier vise l’exclusion de banques russes du système financier international Swift, une aide à l’Ukraine allant jusqu’à 9 milliards d’euros en 2022.

A la veille du sommet de l’UE, les représentants des Vingt-Sept ont examiné, hier, une nouvelle proposition qui exempterait temporairement un oléoduc-clé pour la Hongrie d’un embargo progressif de l’Union européenne sur le pétrole russe, afin de tenter de lever le blocage sur leur sixième paquet de sanctions contre Moscou. Ces nouvelles sanctions sont, pour l’instant, bloquées par la Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer et dépendant du pétrole acheminé de Russie par l’oléoduc Droujba, qui lui fournit 65 % de sa consommation.

 

Juin
1
mer
Fiasco du stade de France : Darmanin et Oudéa-Castéra sommés de s’expliquer @ Sénat
Juin 1 Jour entier

Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra sont entendus aujourd’hui à 17 heures par les sénateurs de la commission des lois et la commission culturelle, au palais du Luxembourg. Les ministres de l’Intérieur et des Sports devront s’expliquer sur les incidents graves survenus en marge de la finale de la Ligue des Champions, samedi dernier, au stade de France. Les causes de ces débordements continuent d’alimenter la machine à questions, tandis que les oppositions cherchent des responsables.

“Le président de la République n’a même pas eu besoin de rappeler qu’il soutenait totalement son ministre de l’Intérieur“, après les incidents du stade de France, a assuré ce mercredi la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire . “Gérald Darmanin est un ministre de l’Intérieur qui a toute la confiance du président de la République.“

“Une fraude massive, industrielle et organisée de faux billets“ pour Darmanin

Le fiasco de la finale entre Liverpool et le Real Madrid serait dû à “une fraude massive, industrielle et organisée de faux billets“ selon Gérald Darmanin. “30 000 à 40 000 supporteurs anglais se sont retrouvés au Stade de France, soit sans billets, soit avec des billets falsifiés“, a déclaré le ministre de l’Intérieur, défendant l’organisation mise en place aux abords du stade. Les sénateurs restent perplexes face à ces explications : si 40 000 supporters anglais se sont retrouvés bloqués aux portes du Stade de France, où sont-ils passés ? Pourquoi ni les autres supporters, ni les journalistes présents sur place ne semblent avoir rien remarqué ?

Les chiffres de la RATP, ne semblent pas non plus prouver la présence sur place d’une foule aussi nombreuse à l’aller comme au retour. La Fédération Française de Football, sans contredire le gouvernement sur le nombre total de personnes sans billets, évalue le nombre de faux billets présentés à 2 800. “Quelle est la réalité ? Un problème à grande échelle ou juste marginal ?“ faisait mine de s’interroger le sénateur LR de l’Isère Michel Savin au téléphone avec Playbook hier. Il subodore plutôt “un problème d’organisation et de gestion des flux de supporters“. Au risque de jeter le bébé avec l’eau du bain, l’opposition sénatoriale s’interroge plus largement sur la capacité de la France à organiser et sécuriser les prochaines grandes compétitions sportives prévues à l’agenda tricolore : la Coupe du monde de rugby l’an prochain et les JO dans deux ans.

Un décompte et des méthodes qui provoquent la colère Outre-Manche

Outre-Manche aussi, on s’interroge sur le décompte des ministres français, jugé “mathématiquement impossible“, mais aussi sur les méthodes de la police : fans aspergés de gaz lacrymogène, dont des femmes, des enfants et des personnes handicapées, supporters éjectés des terrasses de cafés par des CRS en armures. “L’image de la France a été complètement écornée, on parle d’humiliation. C’est catastrophique“, s’alarmait le même Michel Savin hier : “Il faut en tirer toutes les leçons. C’est la responsabilité de la Première ministre de gérer son équipe“.

Lundi soir, sur TF1, où il aurait aussi été prié de se rendre pour corriger le tir, Gérald Darmanin a concédé du bout des lèvres que certaines techniques policières étaient “difficiles à voir à la télévision“. Insuffisant, selon le même pilier de la majorité : “Il n’a pas assez rectifié. Parfois il faut assumer de dire ‘j’ai merdé’“.

Législatives : premier meeting parisien de la Nupes @ salle Olympe de Gouges
Juin 1 Jour entier

Suivre en direct le meeting de la NUPES