L’agenda politique

Juil
25
lun
Jeux olympiques de 2024 : Emmanuel Macron fait un point d’étape @ Palais de l'Elysée
Juil 25 Jour entier

Interrogé sur France 2 en marge de l’étape du Tour de France à Hautacam (Hautes-Pyrénées), Emmanuel Macron  a annoncé jeudi qu’il tiendrait ce lundi matin “une réunion de chantier avec les services de l’Etat“, pour faire un point d’étape sur l’organisation de Paris 2024, estimant que la France se trouvait “au bon niveau“ de préparation. “On a beaucoup d’enjeux“, a rappelé le chef de l’Etat,  citant “ l’accès aux événements, la billetterie, des enjeux de préparation de nos sportifs, de bonnes conditions pour l’ensemble des délégations, de sécurité, d’organisation et de finalisation des travaux“. 

Seront présents autour de la table, la Première ministre Élisabeth Borne, ainsi qu’une dizaine de ministres et secrétaires d’État. Parmi eux : Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances mais aussi le nouveau préfet de police de Paris Laurent Nunez, le préfet d’Île-de-France Marc Guillaume, le délégué interministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques Michel Cadot. “Paris 2024“ sera représenté lors de ce rendez-vous par son président, Tony Estanguet. Tous seront réunis pour évoquer ce “dossier important“ qui “va mobiliser de manière assez exceptionnelle l’ensemble des services publics“, explique-t-on à l’Elysée.

Deux thèmes à l’ordre du jour

À l’ordre du jour de cette rencontre, deux grands thèmes : la livraison des JO (sécurité, transport, hébergement…) ainsi que l’engagement des Français autour de ce projet et de son héritage (enjeux autour du sport, environnement, handicap…). Dans un premier temps cette réunion est interne à l’État. Vendredi, dans un communiqué commun, Anne Hidalgo, maire de Paris et Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, ont “déploré“ de ne pas y avoir été invitées. Un point d’étape sera organisé à la rentrée avec les autres parties prenantes de ce dossier.

“Le président de la République a indiqué qu’il tiendrait à la rentrée un point d’étape avec les élus’“. “Même si un tel fonctionnement en deux temps est rarement source d’efficacité, il prend enfin acte que rien ne pourra se faire sans les collectivités territoriales, dont Paris, signataire du contrat de Ville Hôte, et la Région Île-de-France“, écrivent les deux élues. Et d’ajouter : La clef de la réussite des grands évènements sportifs internationaux, c’est la coordination entre toutes les parties prenantes, dont les collectivités sont un maillon essentiel“, avant de conclure :  “Pour l’organisation des Jeux comme pour le reste, l’État a tout à gagner à faire preuve de considération à l’égard des villes, des métropoles, des départements et des régions. “

La sécurité, sujet majeur

Des doutes sur la capacité de la France à organiser de grands événements ont émergé après le fiasco de la finale de la Ligue des champions au Stade de France, qui a viré au chaos en mai dernier. Après ce raté, la sécurité sera l’un des thèmes majeurs abordés lors de ce rendez-vous. Dans un rapport confidentiel de 76 pages, révélé par le Canard enchaîné et dont l’AFP a pris connaissance, la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme sur la préparation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, insistant sur la nécessité “d’anticiper une mobilisation générale et massive des moyens matériels et humains pour assurer la sécurité des Jeux“. Une version définitive de ce rapport est attendue pour la fin de l’année.

D’ci là, l’exécutif a promis de rectifier le tir. Du côté de la Place Beauvau, on explique “que la préparation des Jeux olympiques constitue la priorité du ministre pour les mois à venir, ainsi que celle du préfet de police.“ Le ministre de l’intérieur a ainsi encore demandé jeudi au nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nunez, de veiller à la mobilisation générale de “toutes les ressources“ de l’institution.

Reste toutefois une question : comment sécuriser les 6 km de quais de Seine le long desquels sont attendues plus de 600 000 personnes, assurer la sécurisation du ciel ou encore pallier le manque d’agents de sécurité privée ? Cette cérémonie représente un défi “que nous sommes en mesure de relever“, affirme-t-on au ministère de l’Intérieur. Le coup d’envoi du dispositif de sécurité de cette cérémonie d’ouverture sera donné une fois le projet artistique de l’organisateur connu. L’Elysée le répète : “Il n’y a pas dans notre esprit d’éléments qui, à l’heure où nous parlons, rendraient nécessaire d’imaginer un scénario dans lequel cette cérémonie serait organisée dans un autre lieu.“

“La pleine mobilisation des français »

L’autre grand thème abordé lors de cette réunion sera “la pleine mobilisation de l’ensemble des Français“, souligne-t-on à l’Élysée. Pour ce faire, un point sera fait sur la politique de billetterie, avec une grille tarifaire qui sera dévoilée en fin d’après midi par Paris 2024, et la façon d’impliquer tous les territoires. “Le président veut rendre fiers les Français avec les cérémonies sur la Seine et place de Concorde (pour les Jeux Paralympiques) et aussi les résultats de nos sportifs“, indique les services de la Présidence. “Nous voulons que ces Jeux soient utiles à tous les Français.“

Aucune grande annonce n’est attendue à l’issue de cette réunion. Emmanuel Macron souhaite en revanche afficher “une vision très claire des moyens“ dont l’Etat et l’organisation auront besoins dans les mois à venir. Dans la soirée, l’organisation de Paris 2024 devrait dévoiler sa grille tarifaire et son slogan.

 

Poursuite de l’examen du budget rectificatif 2022 à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Juil 25 Jour entier

Les débats sur le projet de loi de finances rectificative pour 2022 permettant le financement des mesures contre l’inflation ont commencé vendredi après-midi dans l’Hémicycle. Après avoir siégé samedi toute la journée pour permettre l’avancement du texte,  les députés en reprennent l’examen ce lundi à 17 heures.

Les mesures phares déjà adoptées

Le relèvement du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires

L’Assemblée nationale a adopté vendredi 22 juillet en première lecture du texte, un amendement pour la création d’un article additionnel avant l’article premier du projet de loi de finances rectificative (PLFR). Ce dernier prévoit le relèvement du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires de 5 000 à 7 500 euros. Une mesure défendue par Les Républicains et reprise par le camp présidentiel, dans une main tendue à la droite, adoptée par 180 voix contre 53. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a défendu la mesure en arguant que cela “apporte un soutien très concret à ceux qui travaillent“, tandis que le député de la majorité Karl Olive s’est félicité d’un “contrat gagnant-gagnant“ entre employeurs et salariés.

La Suppression de la redevance audiovisuelle

Après des heures de débats houleux sur ce sujet sensible, les députés ont voté, samedi 23 juillet au matin, un amendement prévoyant la suppression de la contribution à l’audiovisuel public (CAP) prévue à l’article ​premier de la loi de Finances rectificative, remplacée par une fraction de la TVA, ​après un avis favorable du gouvernement.

L’augmentation de la remise sur le prix de l’essence

Face à la détermination des oppositions, qui proposaient un blocage des prix à la pompe, le ministre de l’Economie a accepté de renoncer à l’indemnité ciblée et d’augmenter la ristourne consentie par l’Etat. il s’agit d’augmenter la remise de 18 à 30 centimes d’euros par litre en septembre et octobre, puis à 10 centimes en novembre et décembre, et de reporter le dispositif d’indemnité, que la droite qualifiait “d’usine à gaz“.

Le doublement du plafond de l’aide carburant versée par les employeurs 

L’Assemblée nationale a voté vendredi 22 juillet un amendement visant à doubler le montant de l’aide défiscalisée que peuvent verser les entreprises aux salariés pour couvrir leurs frais de carburant, relevant le plafond de 200 à 400 euros. Le montant est triplé pour les outre-mer; il porté de 200 à 600 euros, par un sous-amendement de députés du groupe d’opposition Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT).

120 millions d’euros aux départements pour compenser la hausse du RSA

Malgré l’opposition des députés Renaissance, l’Assemblée nationale a décidé, samedi 23 juillet, dans la soirée, d’allouer 120 millions d’euros aux départements qui versent le RSA en 2022, pour compenser intégralement la hausse de 4 % de cette prestation programmée par l’Etat. Un amendement en ce sens au projet de budget rectifié pour 2022 a été adopté par 125 voix contre 98, par la conjonction des votes favorables de la gauche, du RN, de LR mais aussi – pour la première fois – des députés du groupe Horizons, allié de la majorité.

 

Pouvoir d’achat : le projet de loi arrive au Sénat @ Sénat
Juil 25 – Juil 30 Jour entier

Après un peu plus de quatre jours et quelque de 1100 amendements déposés, dont seulement une poignée – autour de 80 – ont été finalement adoptés, les députés ont voté dans la nuit du 21 juillet, le projet de loi “portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat“, par 341 voix pour, 21 abstentions et 116 voix contre. Cette première étape franchie, le Sénat doit maintenant commencer l’examen du texte, en commissions (des finances, des affaires sociales et des affaires économiques), dès lundi, puis en séance à partir du jeudi 28 juillet.

Contrairement à l’examen du projet de loi sanitaire, qui avait été marqué par un coup de théâtre, les groupes oppositions n’ont pas réussi, malgré leurs efforts, à forcer l’exécutif à revoir sa copie en profondeur.

Ce que contient la version du texte transmise au Sénat

Revalorisation des retraites et des prestations sociales

Malgré les demandes répétées de la Nupes, aucun mécanisme d’augmentation salariale n’a été adopté. Les députés ont toutefois voté la revalorisation de 4%, des pensions de retraite et des prestations sociales comme le RSA, l’Allocation Adultes Handicapées (AAH) et l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (Aspa), avec effet rétroactif au 1er juillet 2022  Un niveau toutefois inférieur à l’inflation annuelle prévue par l’Insee (5,9 %). Dans le prolongement de cette mesure, les députés ont voté à l’unanimité, mercredi, la déconjugalisation de l’allocation adultes handicapés, une mesure réclamée de toutes parts mais que l’exécutif avait refusée lors de la précédente législature.

Augmentation du point d’indice des agents publics

Après 5 ans de gel, les 5,7 millions d’agents publics obtiendront dès le 1er juillet une augmentation de 3,5 % de la valeur du point d’indice, qui sert de base à leur rémunération.

Baisse des cotisations sociales pour les travailleurs indépendants

Les 2,25 millions de travailleurs indépendants qui exercent en France doivent bénéficier d’une baisse pérenne de leurs cotisations sociales. Cette baisse devrait atteindre environ 550 € par an, pour un revenu au smic. Les indépendants touchant un revenu inférieur ou égal au smic n’auront ainsi plus de cotisations à régler.

Limitation de la hausse des loyers

L’Assemblée nationale a décidé de revaloriser les APL, de 3,5 %, tout en encadrant la hausse des loyers. Les députés ont en effet approuvé le principe d’un “bouclier loyer“ qui consiste à plafonner la variation de l’indice de référence des loyers (IRL) à 3,5% de juillet 2022 à juin 2023. Une manière là aussi de limiter l’impact de la forte inflation sur les hausses de loyer. Par un amendement soutenu par la majorité, les députés ont en outre adopté un bouclier renforcé pour les Outre-mer, afin d’y limiter les hausses de loyers à 2,5% maximum. Un amendement introduisant une modulation pour la Corse a été aussi voté, afin de prendre en compte les spécificités du territoire. La hausse pourra y être limitée jusqu’à 1,5 % sur un an.

Élargissement de la prime Macron et intéressement

Trois ans après son entrée en vigueur, la “prime Macron“  va être élargie. Son montant est ainsi triplé. Les employeurs qui le souhaitent pourront ainsi verser jusqu’au 31 décembre 2023 une prime exceptionnelle d’un montant maximal de 3 000 euros, et même 6 000 euros en cas de mise en place de mécanismes d’intéressement aux résultats. Le tout, exonéré d’impôt sur le revenu et de cotisations et contributions sociales, pour les salariés dont le revenu équivaut à moins de trois fois la valeur du Smic. À cette prime exceptionnelle, s’ajoute une prime pérenne pour les salariés du privé pouvant atteindre jusqu’à 3000 euros, dégrevée de cotisations sociales, mais soumise à l’impôt sur le revenu.

Le dispositif d’intéressement aux résultats est par ailleurs assoupli.  L’article 3 voté par les députés permet ainsi un dispositif d’intéressement sur “décision unilatérale“ des chefs des petites entreprises, en l’absence d’institutions représentatives du personnel ou en cas d’échec des négociations, quand l’entreprise n’est pas couverte par un accord de branche agréé prévoyant un dispositif d’intéressement. Le texte propose aussi plus globalement d’allonger la durée des accords d’intéressement de trois à cinq ans.

“Souveraineté énergétique“ de la France

Afin de faire face aux risques de pénurie, en particulier de gaz, liées à la guerre en Ukraine, le texte voté comporte plusieurs mesures. Il permet ainsi de relever les plafonds d’émissions de gaz à effet de serre, en cas de “menace sur la sécurité d’approvisionnement en électricité“, à la condition de compenser les émissions. Des dérogations et simplifications administratives ont, par ailleurs, été adoptées pour accélérer la mise en service, en septembre 2023, d’un terminal méthanier flottant dans le port du Havre, afin de diversifier les sources d’approvisionnement en gaz. L’article 12 du texte, qui permet de réquisitionner des centrales à gaz ou de suspendre leur activité a également été adopté. Sa durée d’application ne pourra excéder cinq ans. Un amendement présenté par la députée écologiste Delphine Batho proposant un embargo immédiat sur le gaz russe, a en revanche été rejeté.

Sur un tout autre sujet, mais toujours en rapport avec le conflit ukrainien, un amendement défendu par le secrétaire national d’Europe Écologie Les Verts (EELV), Julien Bayou, a aussi autorisé l’usage d’huile de friture en guise de carburant, une pratique courante, mais jusqu’alors illégale. Le but : répondre aux problèmes du moment sur les prix du carburant et la “souveraineté énergétique“ de la France, mise à mal par la dépendance aux fossiles russes.

Protection du consommateur et résiliation de contrats en ligne

Les députés ont voté à l’unanimité la facilitation des procédures de résiliation en ligne de contrats souscrits par les consommateurs. Contre l’avis du gouvernement et de la commission, l’Assemblée a adopté deux amendements des groupes LFI et LR, qui élargissent aux contrats conclus hors-ligne (et donc plus seulement par voie électronique), l’option obligatoire de résiliation simplifiée.

Les démarches de résiliation en ligne aux contrats d’assurance ont aussi été simplifiées. Les sanctions pénales encourues en cas de pratique commerciale trompeuse ou abusive dès lors qu’elle est suivie de la conclusion d’un contrat ont aussi été renforcées, malgré le scepticisme affiché par la gauche et une partie de la droite. Des amendements de la droite comme de la gauche ont aussi limité les frais de résiliation pour les personnes en situation de surendettement.

 

Projet de loi sanitaire : vote de la version commune arrêtée en CMP @ Assemblée nationale- Sénat
Juil 25 – Juil 26 Jour entier


Les députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire (CMP) ont trouvé jeudi 21 juillet un accord sur une version commune du projet de loi sanitaire qui prolonge certaines mesures de gestion de la crise sanitaire, dont l’arrêt était initialement prévu à la fin du mois. Cette version définitive doit maintenant passer une nouvelle fois devant les deux chambres, pour un vote sans nouvel examen, prévu lundi 25 juillet à 16 heures à l’Assemblée, puis dans la foulée, mardi 26 juillet, à 14h30, au Sénat.

Une version très proche de celle du Sénat

La version arrêté en CMP par les députés et sénateurs reprend globalement celle adoptée mercredi 20 juillet au Sénat. Les grandes orientations proposées par la commission des Lois , ont ainsi été retenues, comme l’a expliqué au micro de Public Sénat, le rapporteur LR du texte, Philippe Bas: “Nous avons trouvé un accord sur des bases claires et cohérentes“. D’abord, l’abrogation du passe vaccinal, du passe sanitaire et de toute mesure d’exception et retour au droit d’avant le covid. Deuxièmement, possibilité exceptionnelle que, si un variant dangereux apparaissait à l’étranger, on protège nos frontières en demandant un test pour venir en France ; et troisièmement, créer un chemin vers la réintégration des personnels au moment où il n’y aura plus de raisons médicales d’imposer une obligation vaccinale contre le covid. “

Ce que contient la version définitive

Le texte issu de la CMP comporte en effet deux mesures absentes de la version adoptée par l’Assemblée nationale : la possibilité laissée au gouvernement de rétablir un contrôle de test virologique à l’entrée sur le territoire national (avec une disposition spécifique aux outre-mer) et celle de réintégrer les soignants non vaccinés si la Haute Autorité de santé (HAS) y donnait son accord.

Un possible rétablissement des contrôles aux frontières

Le gouvernement a salué le retour des contrôles de test, une mesure centrale pour l’exécutif qui avait été rejetée par les élus du Rassemblement national, de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et d’une partie des Républicains à l’Assemblée nationale. Cette nouvelle mesure se décline en deux dispositifs distincts.

En cas d’apparition d’un nouveau variant du SARS-CoV-2 particulièrement dangereux, le premier prévoit de rétablir possiblement aux frontières extérieures de la France, l’obligation d’un test PCR négatif pour les voyageurs âgés de plus de 12 ans. Un article-clé qui avait été supprimé par les députés de l’opposition. Philippe Bas a intitulé ce dispositif “certificat sanitaire de voyage“, pour le différencier du passe sanitaire. Activé par décret par l’exécutif, ce premier dispositif pourrait durer un mois, un vote du Parlement étant nécessaire en cas de souhait de prolongation.

Un second dispositif , similaire au premier, pourrait s’appliquer pour les voyages vers les collectivités ultramarines “en cas de risque de saturation“  de leur système de santé.

Une possible réintégration des soignants non-vaccinés ?

Un autre changement notable a été apporté à la version initiale du projet de loi. Il ouvre la voie à la réintégration des soignants non-vaccinés, qui avaient été suspendus. Leurs retours seraient possibles si l’obligation vaccinale n’est plus justifiée médicalement.  “Nous créons un chemin vers la réintégration“, a expliqué au Sénat Philippe Bas, pour qui “la décision doit être médicale, elle le sera“. Depuis l’adoption de la version commune du texte en CMP, le gouvernement, suivant l’avis de la Haute Autorité de Santé, s’est toutefois prononcée vendredi contre la réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid-19. Le ministre de la Santé a ainsi annoncé que l’exécutif s’opposerait à la réintégration de ceux qui refusent de se faire vacciner contre le Covid-19. “On suit l’avis des scientifiques, et il est négatif », a ainsi déclaré François Braun.

Le maintien des outils de suivi et de Contact Covid

Le maintien des bases de données SI-Dep jusqu’au 30 juin 2023 (pour les résultats des tests virologiques) et Contact Covid, jusqu’au 31 janvier 2023, validé par les députés et sénateurs en première lecture, a aussi été confirmé dans la version définitive du texte arrêtée en CMP. La conservation de ces informations par l’Etat permet en particulier de faciliter les voyages en Europe lorsque le pays de destination demande une preuve de vaccination ou de rétablissement du Covid-19.

Tournée africaine d’Emmanuel Macron @ Cameroun, Bénin, Guinée-Bissau
Juil 25 – Juil 28 Jour entier

Emmanuel Macron, s’envole lundi pour une tournée sur le continent africain. Une tournée en Afrique subsaharienne qui l’emmènera d’abord au Cameroun lundi et mardi puis au Bénin et en Guinée-Bissau les jours suivants, pour un retour jeudi. Le chef de l’État sera accompagné lors de ce déplacement des ministres des Affaires étrangères et des Armées, Catherine Colonna et Sébastien Lecornu, du ministre délégué au Commerce extérieur Olivier Becht ainsi que de la secrétaire d’État chargée du Développement, Chrysoula Zacharopoulou.

C’est une première pour le président français qui ne s’était encore jamais rendu dans l’un de ces trois pays. Privilégiant au cours de son premier mandat les visites dans les pays du Sahel et les pays non-francophones d’Afrique comme le Nigéria, l’Éthiopie ou l’Afrique du Sud, il a ainsi délaissé ceux de l’ancien précarré français en Afrique centrale dont le Gabon ou le Cameroun qui, parallèlement, ont développé leurs relations politiques et économiques avec d’autres puissances comme la Chine, la Russie ou l’Allemagne. L’Élysée dit aujourd’hui vouloir “garder le fil du renouvellement de la relation de la France avec ses partenaires africains.“

Crise alimentaire et questions sécuritaires

Ce déplacement en Afrique du président de la République, le premier depuis la réélection en avril, aura notamment pour thèmes la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine, les enjeux de production agricole et les questions sécuritaires, selon la présidence. L’Élysée veut d’abord mettre en avant l’initiative Farm. Lancée fin mars avec l’Union européenne, le G7 et l’Union africaine, elle a pour objectif de doper la production agricole dans un contexte mondial d’insécurité alimentaire.

Mais, avec cette visite, la première hors d’Europe depuis sa réélection en avril, le président entend “adresser un signal de priorité politique accordée au continent africain“, affirme l’Élysée. Cette tournée intervient alors qu’Emmanuel Macron a annoncé la semaine dernière sa volonté de “repenser d’ici l’automne l’ensemble“ des dispositifs militaires de la France “sur le continent africain“, alors que la force anti-djihadiste Barkhane boucle son départ du Mali.

Agriculture et lutte anti-djihadiste à Yaoundé (Cameroun)

La première étape de ce déplacement sera le Cameroun, première économie d’Afrique centrale. il s’agira de la première visite d’un président français depuis 2015. Le dernier à s’être rendu au Cameroun était François Hollande, il y a sept ans. Emmanuel Macron s’entretiendra le 25 juillet avec son homologue, le président Paul Biya, 89 ans dont 40 passés à la tête du pays. Une table ronde est également prévue à Yaoundé afin de permettre à de jeunes Camerounais ayant participé au sommet Afrique-France à Montpellier d’interagir directement avec le président français.

Au menu des discussions,  l’initiative Farm qui entend faire du Cameroun un exemple, avec la perspective d’investissements français dans l’agriculture camerounaise, d’après l’Élysée. Les enjeux de lutte antidjihadiste dans le nord du Cameroun seront également abordés. “Dans la lutte contre Boko Haram, contre la criminalité transfrontalière, la France se tient fermement aux côtés du Cameroun“ , explique la présidence camerounaise dans un communiqué présentant le déplacement d’Emmanuel Macron à Yaoundé. “De cette visite du Président Macron, le Cameroun est en droit d’attendre un appui pour la reconstruction du Nord Ouest, du Sud-Ouest, et de l’Extrême Nord et au renforcement du processus de décentralisation“, indique ce document.

Sur le passé, l’Élysée ne dit pas s’il y aura des annonces, mais Emmanuel Macron emmène avec lui l’historien Achille Mbembe et l’artiste Blick Bassy, dont l’album 1958 rend hommage à Ruben Um Nyobé, figure de la lutte pour l’indépendance dont se revendiquent des militants upécistes.

Lutte contre le terrorisme à Cotonou (Bénin)

Emmanuel Macron poursuivra son déplacement au Bénin où il est attendu à Cotonou, dans la matinée de mercredi. A midi, il aura un tête-à-tête avec le chef de l’Etat béninois Patrice Talon. Au terme de l’entretien, le président français visitera l’exposition Art du Bénin. Une conférence de presse est prévue juste après la visite. Dans l’après-midi, le chef de l’État se rendra au lycée français Montaigne de Cotonou. A Sémè City, il échangera avec des étudiants béninois.

Comme il l’a fait mardi à Yaoundé, le président français va sans doute tenter de rassurer son homologue béninois en promettant que la France ne lâchera pas “la sécurité du continent africain“.  Un engagement d’autant plus vital pour le pays, que cette dernière ne cesse de se dégrader au Bénin. Les groupes terroristes basés Burkina Faso, pays frontalier confronté à la violence de mouvements affiliés à l’Etat islamique ou à Al-Qaïda, gagnent du terrain dans le nord du Bénin. Une vingtaine d’attaques ont déjà eu lieu depuis huit mois.

Cette étape béninoise sera aussi marquée par la question des restitutions des biens culturels et celle du glissement vers les pays côtiers de la menace terroriste qui touche le nord du pays confronté à une multiplication d’attaques meurtrières. Cotonou souhaite un appui français en matière de soutien aérien, de renseignement et d’équipements, selon l’Élysée. Le site du journal béninois La Nouvelle Tribune indique que les cas des opposants Reckya Madougou et Joël Aivo, en détention depuis 2021, seront évoqués durant la visite officielle. De même, la délégation française devrait visiter les 26 trésors royaux d’Abomey restitués par la France.

Soutien réitéré à la Guinée-Bissau

Jeudi, Emmanuel Macron achèvera sa tournée en Guinée-Bissau, petit pays ouest-africain abonné aux crises politiques. Il doit y rencontrer son homologue Umaro Sissoco Embalo, qui est, à 49 ans, le plus jeune dirigeant de la région, choisi pour prendre la tête de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Au cours de ce déplacement, “les enjeux de gouvernance et l’État de droit seront traités à chaque étape, sans injonction médiatique mais sous forme d’échanges directs avec ses homologues“, souligne la présidence française. L’un des dossier au menu des deux hommes sera la situation au Sahel.

Juil
26
mar
Réduction des approvisionnements en gaz : conseil européen extraordinaire @ Bruxelles
Juil 26 Jour entier

L’Union européenne doit se préparer au pire des scénarios : une rupture des approvisionnements en gaz cet hiver. Face à la menace d’une suspension des livraisons russes, la Commission européenne a présenté mercredi 20 juillet un plan d’urgence, le paquet “Économiser du gaz pour un hiver en toute sécurité“. Bruxelles demande ainsi que chaque pays fasse  “tout son possible“ pour réduire en huit mois – entre août 2022 et mars 2023 – sa consommation nationale de gaz d’au moins 15% par rapport à la moyenne des 5 dernières années sur la même période. Les Etats devront détailler d’ici fin septembre leur feuille de route pour y parvenir.

Ce plan doit maintenant être examiné ce mardi 26 juillet par les ministres européens de l’Energie. La décision qui sera prise à l’issue de ce conseil est d’autant plus cruciale que la Russie continue à souffler le chaud et le froid. Après avoir relancé ses livraisons jeudi dernier via son gazoduc Nord Stream 1, Gazprom a annoncé officiellement lundi qu’il réduira dès ce mercredi à 33 millions de m3 quotidiens son flux quotidien, soit environ 20% des capacités du gazoduc, contre environ 40% actuellement.

L’opposition de certains pays

Ce plan de réduction de la consommation de gaz de 15%  au sein de l’Union Européenne (UE) se heurte toutefois à la résistance des gouvernements, ce qui remet en question son approbation. Au moins 12 des 27 états membres de l’UE ont ainsi fait part de leurs inquiétudes lors d’une réunion des diplomates nationaux de l’Union, le 21 juillet.  Après l’Espagne et le Portugal, la Grèce à son tour s’est déclarée formellement opposée à la proposition de la Commission. Le ministre grec de l’Energie Kostas Skrekas a affirmé le 21 juillet dans un entretien à une radio locale, que la Grèce rejoignait ainsi le groupe d’États-membres opposés à la proposition de Bruxelles. “Nous désapprouvons non seulement le caractère obligatoire de cette mesure, mais aussi le niveau même de réduction préconisé par Bruxelles“, a ajouté M. Skrekas.

Le principal point de friction est de savoir si l’UE doit avoir le pouvoir de rendre les objectifs contraignants. Le Danemark, la France, l’Irlande, l’Italie, Malte, les Pays-Bas, la Pologne et le Portugal figurent parmi les États qui ont déclaré que Bruxelles ne devrait pas pouvoir le faire sans donner d’abord la parole aux pays – et éventuellement un droit de veto.

Juil
28
jeu
Bilan de la PFUE 2022 : déclaration du gouvernement @ Assemblée nationale
Juil 28 Jour entier

Jeudi 28 juillet à 9h, une déclaration du Gouvernement suivie d’un débat sur le bilan de la Présidence française de l’Union européenne (PFUE), se tiendra à l’Assemblée nationale.

Du 1er janvier au 30 juin 2022, la France a présidé le Conseil de l’Union européenne. Cette présidence a été marquée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Afin de construire une réponse européenne, plusieurs sommets, réunions ministérielles formelles et informelles, ont été organisés en France, à Bruxelles et à Luxembourg. Le Président de la République, Emmanuel Macron a notamment rassemblé les chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union européenne à Versailles les 10 et 11 mars lors d’un sommet qui a permis d’adopter des sanctions à l’encontre de la Russie et de se coordonner, en Européens, sur une réponse commune.

Dans ce contexte de crise, la PFUE a œuvré pour atteindre des objectifs ambitieux afin d’assurer les transitions écologique et numérique, protéger et adapter le modèle social français, permettre la relance économique, répondre aux enjeux de défense ou encore réaffirmer les intérêts et l’importance des valeurs européennes Avec plus de 400 événements organisés en France et plus de 2 000 réunions de responsables européens, la présidence française a permis, dans un contexte exceptionnel de guerre en Ukraine, des avancées concrètes avec 130 textes adoptés sur des sujets politiques prioritaires pour une Europe plus souveraine, plus sociale, plus verte et plus proche des citoyens.

La France a passé le relais le 1er juillet à la République tchèque, qui prend la présidence du Conseil de l’UE pour les six prochains mois.

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Mohammed Ben Salman à l’Elysée @ Elysée
Juil 28 Jour entier

De retour ce jeudi de sa tournée africaine, Emmanuel Macron enchaîne sur une nouvelle séquence diplomatique. Le président français reçoit ce jeudi soir à l’Elysée, le  prince saoudien Mohammed Ben Salman, huit mois après son déplacement à Djedda.

 Le prince héritier saoudien, dénommé aussi par l’acronyme  ”MBS ”, effectue sa première visite en Europe depuis le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi au consulat saoudien en Turquie en 2018. Les renseignements américains, tout comme les Nations Unies, estiment qu’il est responsable de l’assassinat du journaliste, figure de l’opposition contre le régime saoudien. A l’époque, Joe Biden avait déclaré que le prince héritier serait mis au ban du de la communauté internationale et traité en tant que  ”paria ”. Mais dans la guerre en Ukraine est passée par là, et le prince fait son retour sur la scène internationale — symbolisé par le check poing contre poing entre MBS et Biden lui-même, lors de sa visite en Arabie Saoudite.

Face à une crise de l’énergie causée en grande partie par les tensions entre Russie et pays occidentaux, les dirigeants de l’Ouest ont  ”changé de braquet ” et sont désormais plus amènes avec les régimes autoritaires des états pétrolifères ou riches en gaz du Moyen-Orient. Depuis la semaine dernière, Emmanuel Macron a d’ailleurs enchainé les rencontres, d’abord avec le président des Émirats arabes unis Mohammed ben Zayed Al Nahyane, puis avec le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. Une série de rencontres qui a fait bondir les défenseurs des droits de l’homme hier sur Twitter comme ailleurs.

L’exécutif se sait ici en terrain miné. Un ministre interrogé par Politico hier anticipait que les oppositions, dont la Nupes, allaient  ”se jeter là-dessus ”, pour attaquer le gouvernement. D’où la discrétion autour de la visite et une organisation minimale : pas de conférence de presse prévue et pas de dîner d’État, juste un dîner de travail pour le prince héritier.

L’Arabie Saoudite étant le premier exportateur mondial de brut, les discussions autour de la table tourneront bien sûr autour du pétrole. Les Occidentaux espèrent convaincre l’Arabie Saoudite et d’autres d’augmenter leur production, pour compenser l’embargo européen qui frappe le pétrole russe. Le président français espère être au centre de ces négociations-là et tirer profit de ses bonnes relations avec les Emirats arabes unis, mais aussi de sa décision d’être le premier dirigeant européen à rendre visite à MBS décembre dernier.

Pour l’instant les Saoudiens résistent aux pressions, et refusent d’augmenter leur production, étant très attachés à l’accord de l’OPEP+ avec la Russie qui détermine les niveaux de production mondiaux. Et selon une interview de François-Aïssa Touazi, du Medef international, dans l’Opinion, L’Arabie Saoudite rencontre aussi des problèmes de maintenance des infrastructures et d’investissement à cause de la pandémie de COVID. Mais Jean-René Cazeneuve, député et président de la commission des finances à l’Assemblée Nationale, espère bien que Ben Salmane sera sensible aux arguments de Macron parce que “l’économie ralenti au niveau mondial” face à la flambée des prix. MBS “n’a pas intérêt à ce qu’on rentre dans une récession mondiale”, ce qui entraînera une chute de demande de pétrole, dit-il.

Août
2
mar
Comptes publics : les députés débattent du programme de stabilité @ Assemblée nationale
Août 2 Jour entier

 

Le gouvernement fait ce mardi 2 août, à 17 heures, une déclaration à l’Assemblée nationale sur son projet de programme de stabilité 2022-2027. Bien que n’étant soumise à aucun vote, cette déclaration sera toutefois débattue par les députés dans la foulée de l’allocution, comme le prévoit l’article 50-1 de la Constitution.

Dans ce document-clé, l’exécutif établit une trajectoire des finances publiques. Concrètement, ce programme de stabilité, ou PSTAB, élaboré par le Trésor à Bercy, est une feuille de route budgétaire qui actualise tous les ans les prévisions de croissance. Présenté en Conseil des ministres le 29 juillet, le  PSTAB 2022-2027 expose les prévisions de croissance et la trajectoire de finances publiques que le Gouvernement s’est fixées à horizon 2027. Et cette année, la discussion promet d’être animée. Rompant avec le “quoi qu’il en coûte“ des années Covid, le programme promet “un retour à la maîtrise des finances publiques afin d’assurer la soutenabilité de la dette publique“  sur la période 2022-2027, ce qui pourrait bien faire tiquer les oppositions, union de la gauche et Rassemblement national en tête.

Une feuille de route qui présente des faiblesses selon le HCFP

La trajectoire présentée par le gouvernement traduit l’objectif de retour à des comptes publics normalisés une fois la crise sanitaire passée : le déficit public reviendrait sous le seuil de 3 % à l’horizon 2027 et le poids de la dette publique dans le PIB commencerait à décroître à compter de 2026. Une copie qui “présente de nombreuses faiblesses“ selon l’avis du Haut Conseil des Finances publiques, publié au JO du 30 juillet. Depuis vendredi, l’Insee évalue à 2,5 % l’acquis de croissance pour 2022.

 

Cette feuille de route promet donc des discussions animées dans l’hémicycle, entre la droite qui juge que le gouvernement creuse la dette et les Insoumis qui, pendant les législatives, avaient affirmé qu’Emmanuel Macron cachait un projet d’austérité avec ce texte. Les députés pourraient aussi porter les craintes des collectivités locales, invitées par le programme de stabilité à modérer la hausse de leurs dépenses.

Une feuille de route remise à Bruxelles

Après avoir été débattu dans l’hémicycle ce mardi, le PSTAB sera envoyé à Bruxelles. La Commission européenne dressera alors une évaluation de la feuille de route budgétaire de la France pour la période 2022-2027, puis transmettra ses recommandations, adoptées par le Conseil de l’Union européenne. À noter que le rapport devait initialement être présenté en avril, avant d’être repoussé en août, après la présidentielle.

 

Août
25
jeu
Journées d’été des Écologistes @ Université Grenoble-Alpes
Août 25 – Août 27 Jour entier

Les écologistes tiennent leur université d’été du 25 au 27 août, précédée du summer camp des jeunes écolos à Lyon, du 22 au 24 août. C’est à Grenoble, capitale verte européenne 2022, que se déroulent ces journées d’été, plus précisément à l’Université Grenoble-Alpes, où Europe-Écologie-Les-Verts (EELV) investit une partie du campus de Saint-Martin-d’Hères. Les inscriptions (payantes) sont d’ores et déjà ouvertes.

Des Journées d’été, écrit Julien Bayou en ouverture du programme, qui “interviennent dans une période troublée“. “Nous affrontons un été qui voit le dérèglement climatique se faire chaque jour plus palpable […]. Canicules, records de chaleur et méga-feux sont venus rappeler à nos concitoyen·nes la violence de ce que nous allons vivre dans les années qui viennent“, estime le secrétaire national d’EELV.

Au programme, des dédicaces, des rencontres et des concerts… Et surtout beaucoup d’ateliers. Sur des thématiques aussi diverses que le  “féminisme transinclusif “, la guerre en Ukraine, “la transition écologique depuis les quartiers populaires“, ou encore la “réinvention de la ville avec et pour les enfants“. Sans oublier des formations, sur les codes des réseaux sociaux, ou “la présence de l’écologie politique“ sur Wikipédia. Un discours de Julien Bayou est prévu ce jeudi à 20h30 et un débat intitulé “la Nupes de toutes les batailles » est prévu de 21h à 22h30.

Mais en filigrane, ces universités d’été seront aussi celles de la succession de Julien Bayou. Élu député au mois de juin, l’actuel secrétaire national d’EELV, doit en effet renoncer à ses fonctions à la direction du parti, conformément à ses statuts. Un congrès doit avoir lieu au mois de décembre pour désigner son successeur.

À l’initiative d’un groupe de réflexion baptisé “La Suite“, l’écologiste Marine Tondelier avance vers une candidature à la direction d’Europe-Ecologie-Les-Verts. Posant “le premier acte de sa candidature“ à la tête du parti, l’élue d’Hénin-Beaumont a publié une tribune dans le Journal du dimanche appelant à la “refondation“ d’EELV. Ces Journées d’été devraient lui fournir l’occasion de faire un pas supplémentaire.

Dans un texte, baptisé “Le vivant ou les cendres. De l’urgence d’un nouveau mouvement pour refonder l’écologie politique“, plus de 600 cadres et élus d’EELV ainsi que des militants non encartés appellent dans cette tribune à une refondation du parti, avec pour ambition majeure de répondre à la gravité des enjeux climatiques et sociaux. Ces signataires, dont Marine Tondelier, le philosophe Dominique Bourg, la maire de Poitiers, Léonore Moncond’huy, et le mathématicien et ex-député Cédric Villani proposent de s’appuyer sur une force politique plus large, pour que l’écologie l’emporte aux prochaines élections.

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