L’agenda politique

Août
25
jeu
Journées d’été des Écologistes @ Université Grenoble-Alpes
Août 25 – Août 27 Jour entier

Les écologistes tiennent leur université d’été du 25 au 27 août, précédée du summer camp des jeunes écolos à Lyon, du 22 au 24 août. C’est à Grenoble, capitale verte européenne 2022, que se déroulent ces journées d’été, plus précisément à l’Université Grenoble-Alpes, où Europe-Écologie-Les-Verts (EELV) investit une partie du campus de Saint-Martin-d’Hères. Les inscriptions (payantes) sont d’ores et déjà ouvertes.

Des Journées d’été, écrit Julien Bayou en ouverture du programme, qui “interviennent dans une période troublée“. “Nous affrontons un été qui voit le dérèglement climatique se faire chaque jour plus palpable […]. Canicules, records de chaleur et méga-feux sont venus rappeler à nos concitoyen·nes la violence de ce que nous allons vivre dans les années qui viennent“, estime le secrétaire national d’EELV.

Au programme, des dédicaces, des rencontres et des concerts… Et surtout beaucoup d’ateliers. Sur des thématiques aussi diverses que le  “féminisme transinclusif “, la guerre en Ukraine, “la transition écologique depuis les quartiers populaires“, ou encore la “réinvention de la ville avec et pour les enfants“. Sans oublier des formations, sur les codes des réseaux sociaux, ou “la présence de l’écologie politique“ sur Wikipédia. Un discours de Julien Bayou est prévu ce jeudi à 20h30 et un débat intitulé “la Nupes de toutes les batailles » est prévu de 21h à 22h30.

Mais en filigrane, ces universités d’été seront aussi celles de la succession de Julien Bayou. Élu député au mois de juin, l’actuel secrétaire national d’EELV, doit en effet renoncer à ses fonctions à la direction du parti, conformément à ses statuts. Un congrès doit avoir lieu au mois de décembre pour désigner son successeur.

À l’initiative d’un groupe de réflexion baptisé “La Suite“, l’écologiste Marine Tondelier avance vers une candidature à la direction d’Europe-Ecologie-Les-Verts. Posant “le premier acte de sa candidature“ à la tête du parti, l’élue d’Hénin-Beaumont a publié une tribune dans le Journal du dimanche appelant à la “refondation“ d’EELV. Ces Journées d’été devraient lui fournir l’occasion de faire un pas supplémentaire.

Dans un texte, baptisé “Le vivant ou les cendres. De l’urgence d’un nouveau mouvement pour refonder l’écologie politique“, plus de 600 cadres et élus d’EELV ainsi que des militants non encartés appellent dans cette tribune à une refondation du parti, avec pour ambition majeure de répondre à la gravité des enjeux climatiques et sociaux. Ces signataires, dont Marine Tondelier, le philosophe Dominique Bourg, la maire de Poitiers, Léonore Moncond’huy, et le mathématicien et ex-député Cédric Villani proposent de s’appuyer sur une force politique plus large, pour que l’écologie l’emporte aux prochaines élections.

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La France Insoumise tient les “AmFis 2022” @ Palais des Congrès Sud Rhône-Alpes
Août 25 – Août 28 Jour entier

La France Insoumise (LFI) tient ses classes d’été, les “AmFis 2022“ comme l’an dernier, près de Valence, sur le site du Palais des Congrès de Châteauneuf-sur-Isère, du jeudi 25 au dimanche 28 août.

Plus d’une centaine de débats, conférences et ateliers sont prévus lors de ces 4 journées. Sans oublier les animations culturelles et les concerts prévus. Les inscriptions sont accessibles via ce lien

Les principales têtes d’affiche du mouvement seront là. Quant aux personnalités politiques présentes, deux membres du gouvernement se joindront à Olivia Grégoire, déjà annoncée, pour croiser le fer avec des figures de La France Insoumise (LFI). Le vendredi 26 août, l’ex secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, aujourd’hui chargée de l’économie sociale et solidaire, échangera avec Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, sur le thème “Etre républicain aujourd’hui“. Ce même jour, le nouveau ministre des Transports, Clément Beaune, se mesurera à l’eurodéputée Manon Aubry sur un sujet brûlant entre macronistes et insoumis : “Faut-il désobéir à l’Union européenne pour faire face aux urgences sociales et écologiques ?“. 

Le samedi 27 août, ce sera le tour d’Olivia Grégoire, ministre déléguée aux Petites et moyennes entreprises au sein du gouvernement, de croiser le fer avec Adrien Quatennens, député LFI du Nord. Au programme, le pouvoir d’achat, l’inflation, et les salaires et le rôle de l’Etat, autant de thématiques couvertes par cette question : “Que faire face à la vie chère ?“. Le débat, animé par un journaliste, devrait durer une heure et demie.

Également annoncée à Valence, la cheffe de file de la droite parisienne et ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati. L’ancienne garde des Sceaux participera à un débat sur la sécurité avec le député LFI Ugo Bernalicis, à quelques jours de la présentation par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin d’un projet de loi sur le même thème.

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Emmanuel Macron en visite en Algérie @ Alger
Août 25 – Août 27 Jour entier

Emmanuel Macron, se rend de ce jeudi 25 août au samedi 27 en Algérie. Il s’agira de son deuxième voyage dans le pays, après une visite d’une douzaine d’heures, sous la présidence Bouteflika, en décembre 2017, au début de son premier quinquennat. Le chef de l’État sera accompagné d’une délégation de presque cent personnes dont une demi-douzaine de ministres et un grand nombre de personnalités du monde économique et social. Parmi ces dernières, on notera la présence de Jean-Pierre Chevènement, de Jack Lang, qui préside l’Institut du monde arabe, et d’Arnaud Montebourg, dont la mère est native d’Oran.

Relancer la relation franco-algérienne

Une visite à l’invitation du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, destinée à relancer le partenariat entre les deux pays après plusieurs mois de crise. “Ce déplacement contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l’avenir au bénéfice des populations des deux pays, à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d’apaisement des mémoires“, a déclaré la présidence française.

Une visite tournée vers “la jeunesse et l’avenir“ selon l’Élysée. Le président français entend faire de cette deuxième visite en Algérie,  celle du “renouvellement“ de la relation afin de la  “tourner vers l’avenir“, indique la Présidence. Emmanuel Macron aura des entretiens à trois reprises avec le président Tebboune, dont un qui réunira également le ministre des Armées, Sébastien Lecornu et le chef d’état-major des armées, le général Burkhard. Il sera notamment question de la situation au Sahel et des conséquences dans la région de la guerre en Ukraine.

Paris et Alger espèrent ainsi tourner la page d’une série de malentendus et tensions qui ont culminé avec le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en octobre 2021 après des propos du président français sur le système “politico-militaire“ algérien et la nation algérienne. 

Quels enjeux ?

Ce déplacement intervient au terme d’une séquence chargée de symboles avec notamment le 60e anniversaire des Accords d’Evian (18 mars 1962), qui ont mis fin à plus de sept ans de guerre entre insurgés algériens et armée française, et de l’indépendance de l’Algérie (5 juillet 1962) après 132 ans de colonisation française. Le président français a depuis multiplié depuis les gestes mémoriels, reconnaissant la responsabilité de l’armée française dans la mort du mathématicien Maurice Audin ou de l’avocat nationaliste Ali Boumendjel, sans aller toutefois jusqu’à présenter des excuses pour la colonisation française.

Les relations se sont progressivement réchauffées depuis. Fin avril, le président algérien a félicité son homologue pour sa réélection et l’a invité à se rendre en Algérie. En juin, les deux dirigeants ont exprimé leur volonté d’“approfondir“ les liens entre les deux pays. Et dans une lettre au président Tebboune pour le 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, Emmanuel Macron a souligné sa volonté de “poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires des peuples algérien et français“.

“En choisissant Alger comme destination pour le début de son mandat, le président Macron montre que l’Algérie est en train de revenir sur la scène régionale et internationale“, relève Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève. “L’Algérie ne peut pas non plus faire l’impasse sur une bonne entente avec Paris“, estime-t-il, pointant notamment l’importance du dossier du Sahara occidental aux yeux des Algériens face à leur voisin marocain.

“Ce déplacement contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l’avenir au bénéfice des populations des deux pays, à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d’apaisement des mémoires“, a indiqué de son côté, le même jour, la présidence française.

Sécurité au Sahel, coopération économique, immigration et exportations de gaz seront au menu des discussions entre le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. Le président est aussi, bien sûr, attendu de part et d’autre de la Méditerranée sur les sujets dits “mémoriels“. Mais les questions d’actualité sont pressantes : avec la guerre en Ukraine, l’Algérie, un des plus importants producteurs de gaz au monde, est de plus en plus courtisée, alors que l’Europe cherche à diversifier ses approvisionnements et à se sevrer du gaz russe.

Les droits humains en filigrane

Une douzaine d’organisations de la diaspora algérienne, parmi lesquelles Debout l’Algérie, Action citoyenne pour l’Algérie, Groupe Algérie Droit Devant, le Collectif des Familles de disparus en Algérie ou la Coordination des Algériens du monde – ont adressé, samedi, au président français une lettre ouverte, l’exhortant à “ne pas occulter“  lors de sa visite en Algérie,  la question de la “dégradation“ des droits humains dans ce pays, et “à ne pas cautionner cette dérive despotique du régime algérien“. « Un sujet grave qui ne doit pas être oublié“, exhortent les signataires de cette tribune.

Le programme

La première journée du voyage doit être dédiée à des rencontres avec le régime algérien. Puis Emmanuel Macron s’est fait concocter, pour la suite, un programme résolument tourné “vers l’avenir, vers la jeunesse“, selon les mots de l’Elysée. Des rencontres avec de jeunes Algériens, dont des entrepreneurs et des sportifs, sont notamment prévues et devraient laisser un peu plus de place aux imprévus. Une légère prise de risque qui illustre la volonté présidentielle d’ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales et surtout de purger ce qu’un conseiller de l’Elysée qualifiait d“”incompréhensions“, mercredi.

Le chef de l’État se rendra vendredi matin, au cimetière Saint-Eugène d’Alger où reposent de très nombreux Français, chrétiens et juifs, morts avant l’indépendance du pays en 1962. Emmanuel Macron rendra hommage aux Français d’Algérie morts pour la France au côté de l’archevêque d’Alger, Mgr Jean-Paul Vesco. Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui devait l’accompagner dans cette visite, ne sera finalement pas du voyage après avoir été testé positif au Covid-19. L’entretien des cimetières européens en Algérie est une question récurrente dans les relations franco-algériennes avec près de 60 000 tombes juives, selon les chiffres du Consistoire israélite, laissées à l’abandon depuis des décennies. Un plan d’action et de coopération avait été conclu avec les autorités algériennes en 2003 avec un budget de réhabilitation de plus de 4 millions d’euros mais sa mise en œuvre dépend en grande partie des collectivités locales algériennes.

Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tabboune se retrouveront ensuite pour un déjeuner élargi avec des membres de leurs gouvernements et les chefs d’Etat-major des armées des deux pays. Les sujets de sécurité régionaux, notamment au Sahel et en Libye, seront mis sur la table. Paris espère convaincre Alger de développer son partenariat militaire avec la France, mais là encore, rien n’est simple. L’Algérie est un allié de longue date de la Russie, avec laquelle sont prévus des exercices militaires conjoints en novembre. Dans l’espoir d’encourager un changement de partenaire stratégique de l’Algérie, Macron a évoqué l’Ukraine et “l’attachement” de son pays hôte à “la souveraineté et à l’intégrité territoriale” des nations.

Le président de la République participera à une réception en l’honneur de la communauté française résidant en Algérie à la villa des Oliviers, puis il se rendra ensuite dans l’après-midi à la Grande Mosquée d’Alger, la plus importante d’Afrique, pour un moment de recueillement, où il sera accompagné du recteur de la Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz. Le chef de l’état se rendra dans la soirée à Oran.

Août
26
ven
“Campus d’été“ du parti socialiste @ Blois
Août 26 – Août 28 Jour entier

Pour la troisième année consécutive l’université d’été du Parti Socialiste (PS), se tiendra à Blois du vendredi 26 au dimanche 28 août.Les inscriptions sont accessibles via ce lien.

L’an passé, c’est Anne Hidalgo qui avait concentré les regards lors de ce campus, à l’aube d’une campagne présidentielle qui n’a pas, loin de là, rencontré ensuite le succès escompté. Depuis, notamment sous l’impulsion du premier secrétaire Olivier Faure, le mouvement s’est rapproché des Insoumis de Jean-Luc Mélenchon, au sein de la Nupes, ce qui a permis de sauver les meubles lors des législatives. Un choix dont il sera, on l’imagine, beaucoup question lors des débats et rencontres de ce week-end blésois dont le thème sera “Vers un nouveau Parti socialiste“. L’évènement sera l’occasion de travailler 3 axes : l’identité du PS, son avenir et sa place parmi les autres formations de la Nupes.

Blois 2022 _ le programme - Parti Socialiste

 

Université d’été du PCF @ Strasbourg
Août 26 – Août 28 Jour entier

Le Parti Communiste Français (PCF) prend ses quartiers à Strasbourg du 26 au 28 août pour son université d’été. Les inscriptions sont accessibles via ce lien. Analyses, propositions, projet, ateliers pratiques, découvertes, fraternité… Les ingrédients traditionnels du cocktail de ces journées d’été sont réunis pour cette édition 2022.

Quelques thèmes ont déjà été dévoilés par le parti sur son site internet : environnement, sortie du capitalocène, enjeux de la cyber-révolution… ainsi que quelques guests, comme l’ancien Défenseur des Droits Jacques Toubon. Parmi les temps forts de ces universités, l’ allocution du secrétaire général du PCF,  Fabien Roussel le 27 août en milieu de journée.

Les communistes tiendront également des journées parlementaires les 15 et 16 septembre à Moulins (Allier), sans oublier l’incontournable Fête de l’Humanité du 9 au 11 septembre, relocalisée dans l’ancienne base aérienne du Plessis-Pâté (Essonne).

Programme PCF 2022

 

Août
27
sam
Séminaire de refondation La République En Marche @ Centre des congrès Robert Schuman
Août 27 @ 10:47 am – 11:47 am

La République En Marche (LaREM) entame officiellement sa refondation. Tout ce que la Macronie compte de députés, de sénateurs, de ministres, d’élus locaux ou de référents territoriaux participe, ce samedi 27 août, à Metz (Moselle), à une “convention des cadres“. Un séminaire de travail consacré à la “refondation“ du parti présidentiel.

LaREM va en effet disparaître au profit de “Renaissance“, un parti, et non plus un mouvement, dont la création avait été annoncée début mai. Officiellement, bien qu’il y eût eu quelques moments de confusion à ce sujet, LaREM n’a pas encore opéré sa mue. Son nouveau nom, “Renaissance“, n’a pas formellement été adopté. Ses nouveaux statuts et sa “charte des valeurs“ encore moins. Et enfin, le futur numéro 1 du mouvement, le président du groupe Renew au Parlement européen, Stéphane Séjourné, n’a pas encore succédé officiellement à Stanislas Guérini.

La nouvelle formation politique réunira en son sein les partis de centre droit Agir et de centre gauche Territoires de progrès. “Ce sera une nouvelle organisation, différente d’En Marche. Le mandat qui m’a été donné, c’est de repartir d’une feuille blanche“, déclare Stéphane Séjourné, qui s’active en coulisses.

La “convention des cadres“ réunie ce samedi  doit ainsi permettre de présenter un texte qui s’apparentera à une “charte des valeurs“, et qui sera complété ou amendé à l’issue des discussions tenues à Metz. Les militants LaREM seront de leur côté amenés à se prononcer par vote électronique sur de nouveaux statuts, qui entérineront notamment une nouvelle gouvernance et organisation territoriale, entre les 15 et 18 septembre.

Une nouvelle direction collégiale

L’avènement de Renaissance doit aussi permettre à l’actuel patron de LaREM, Stanislas Guerini, devenu ministre de la fonction et de la transformation publiques, de passer la main. A la tête de la nouvelle formation politique, figureront un secrétaire général, Stéphane Séjourné, et des secrétaires généraux chargés de thématiques précises. Deux ministres seront également seront scrutés de près : Bruno Le Maire et Gérald Darmanin. Les deux ex-LR s’apprêtent en effet à faire une entrée fracassante dans la vie du parti, en y occupant des fonctions exécutives.

Cette direction sera en place pour une longue période de refondation jusqu’aux élections européennes de 2024. Après ce scrutin, un congrès pourrait être organisé pour composer un bureau national. Cette instance d’une centaine de personnes sera élue à la proportionnelle entre plusieurs listes candidates. Une étape cruciale dans laquelle tous les poids lourds de la majorité présidentielle s’engageront en vue de 2027.

Ce que réserve les nouveaux statuts ?

Les nouveaux statuts qui officiellement doivent encore être discutés ce samedi, avant d’être soumis aux instances dirigeantes puis d’être enfin adoptés par les militants, réservent quelques surprises. L’adhésion à Renaissance devrait ainsi devenir payante : une cotisation de l’ordre de 10 à 20 euros, selon une source au fait des discussions. L’intérêt ne serait pas que financier, d’après ceux qui ont soutenu l’idée : il s’agit aussi de constituer une base militante mieux encadrée et plus investie dans la vie du mouvement.

Autre changement notable : les investitures pour les élections municipales dans les communes de moins de 19.000 habitants seront décidées par les instances locales du mouvement, qui elles-mêmes devraient plus ressembler, désormais, aux fédérations des partis traditionnels, avec des cadres désignés par les militants locaux. Paris gardant toutefois la main sur toutes les villes plus peuplées, tout comme sur les candidats aux élections régionales.

Les moments forts de cette convention sont à suivre en direct sur la chaîne YouTube En Marche :

10H30 : Mot d’accueil et plénière d’ouverture

– Prise de parole de Franck Riester (ministre délégué en charge des relations avec le Parlement), Olivier Dussopt (ministre du travail) et de Stanislas Guérini (délégué général de LaREM) ;
– Prise de parole d’Aurore Bergé , députée LaREM des Yvelines, de François Patriat, sénateur de la Côte d’or et de Valérie Hayer, députée du groupe Renew, au Parlement européen.

16h30 : Plénière et discours de clôture

– Prise de parole de Stéphane Séjourné

– Prise de parole de la Première ministre, Élisabeth Borne

 

 

Août
29
lun
Elisabeth Borne face aux patrons @ Hippodrome de Lonchamp
Août 29 Jour entier

La Première ministre, Elisabeth Borne fait sa rentrée auprès des patrons.  La locataire de Matignon s’exprimera cet après-midi, à 14h40, lors de l’événement annuel du Medef, la “REF22”, pour Rencontre des Entrepreneurs de France. Plus  de 10 000 chefs d’entreprise sont attendus lundi et mardi dans le cadre de l’hippodrome de Longchamp pour débattre, notamment, du destin économique de l’Europe. Au programme de ces deux jours, plus de 150 intervenants, 30 débats et keynotes programmés dans un cadre exceptionnel.

En parallèle de son intervention, la cheffe du gouvernement a entamé hier son marathon média post-pause estivale par une interview au Parisien, avant un passage par les écrans de Quotidien demain soir puis devant les micros de France Inter jeudi matin. Le tout minutieusement intercalé autour du séminaire gouvernemental de rentrée, mercredi, qui doit structurer les grands chantiers à venir.

Le discours de la Première ministre sera “l’un des moments forts de la rentrée“ selon les services de Matignon, alors que “les Français ont conscience de l’enjeu climatique“ et que le président de la République a annoncé cette semaine “la fin de l’abondance“, préparant la population à des temps difficiles.

Il s’articulera autour de deux piliers. D’un côté, la transition écologique et énergétique, après un été enflammé entre sécheresse et feux de forêts. De l’autre, l’objectif du plein emploi. En toile de fond de cette intervention, la guerre en Ukraine et son lot d’incertitudes en matière d’approvisionnement en matières premières, notamment gazières. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky s’exprimera d’ailleurs, en visio à la mi-journée, en préambule de la réunion patronale.

Un appel à la mobilisation générale des entreprises

Après l’appel à la sobriété lancé par Emmanuel Macron aux Français dans son interview du 14 juillet, le discours tenu par Elisabeth Borne, devrait permettre de préciser un peu plus la réponse que le gouvernement entend apporter à la crise climatique et énergétique sur laquelle le chef de l’État s’est exprimé à plusieurs reprises depuis le début de l’été. La Première ministre va ainsi lancer aux patrons français, un “appel à la mobilisation générale“,  en insistant sur la “responsabilité collective“, face aux risques de pénuries de gaz cet hiver. Dans le détail, la PM devrait indiquer aux entreprises le sens qu’elle donne au mot “sobriété“ et ce qu’elle attend d’elles.

Selon le quotidien Les Echos, elle devrait demander aux entreprises de réduire leur consommation énergétique de 10 % dans les prochaines semaines. Les mesures de rationnement ne seraient nécessaires qu’en cas d’efforts insuffisants des entreprises et de coupure du gaz par la Russie.

Les entreprises ont évidemment un rôle à jouer“, assure pour sa part le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux dans une interview au Figaro publiée ce lundi. “Le plan de sobriété sur lequel on discute porte principalement sur deux sujets : la température dans les bureaux (…) et les mobilités du quotidien, en poussant les solutions de transport alternatif à la voiture individuelle“, explique-t-il. Mais, “il nous faudra plus globalement aussi repenser notre modèle de production pour le rendre plus sobre“.

De possibles mesures de rationnement

Si les entreprises respectent “le deal“ et que leur consommation baisse d’environ 10%, “on a la possibilité de s’en sortir uniquement avec ces mesures de sobriété“, résument les services de Matignon. En revanche, “si tout le monde ne s’y met pas et si les Russes coupent le gaz, on devra être plus contraignant“. Comprendre : si les deux conditions ci-dessus sont réunies, des mesures de rationnement pourraient être mises en œuvre pour passer l’hiver. Face aux patrons, il est “possible“ que la Première ministre “prononce le mot rationnement“, indiquait un conseiller hier soir.

Ce scénario du pire, même s’il n’est pas privilégié, est en effet une option en discussion entre l’Etat et les entreprises depuis cet été. Afin d’éviter un “plan de délestage“, c’est-à-dire des coupures momentanées sur une partie du réseau. D’autres dispositifs contraignants sont à l’étude : prévenir les entreprises “un mois ou deux à l’avance“ qu’il leur faudra freiner leur consommation d’énergie, avançait hier Matignon, qui évoquait également un système d’achat et de vente de “droits à consommer“ entre entreprises… Mais à ce stade, ce scénario catastrophe est encore dans les cartons.

Guerre en Ukraine et nucléaire

Les conséquences de la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement énergétique de l’Europe et la nécessité de renforcer la souveraineté européenne seront également au cœur des deux jours de débats. “Il est important qu’on s’interroge sur notre souveraineté“, a déclaré à l’AFP Patrick Martin, le président délégué du Medef. A ce titre, Elisabeth Borne devrait insister sur la nécessité de redémarrer les réacteurs nucléaires, alors que près de la moitié du parc français (32 réacteurs sur 56) est aujourd’hui à l’arrêt, pour raisons de maintenance, faisant tomber la production française à 50% de ses capacités. Petite éclaircie au milieu des cumulus, si les prix de l’électricité continuent de s’envoler, l’exécutif amortira les hausses après la fin du bouclier tarifaire en décembre, grâce à des “dispositions spécifiques“ pour “les plus fragiles“, a affirmé hier la Première ministre au Parisien.

Taxation des superprofits

Ceux qui se demandent si la cheffe du gouvernement évoquera la taxation des superprofits face aux patrons risquent en tout cas d’être fort déçus. Si la Première ministre a dit “ne pas fermer la porte” à une telle taxe pour financer la transition écologique, son discours du jour n’en fait pas mention à ce stade, selon son entourage. À l’inverse de celui de Geoffroy Roux de Bézieux, qui s’exprimera juste avant elle et qui ne manquera pas, selon l’un de ses conseillers de revenir sur le sujet… Son interview est à lire ce matin dans Le Figaro.

« Le plus grand super profiteur, c’est l’État : les recettes fiscales du 1er semestre 2022 ont augmenté de 27 milliards d’euros, grâce aux super-profits des entreprises », a indiqué ce matin à ce sujet le Patron des patrons interrogé sur France Inter.

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Rencontre des entrepreneurs de France (REF) @ Hippodrome de Lonchamp
Août 29 – Août 30 Jour entier

La Rencontre des Entrepreneurs de France (LaREF 2022) revient les 29 et 30 août avec un programme dense : plus de 150 intervenants, 30 débats et keynotes programmés dans le cadre de l’Hippodrome Longchamp. Avec un thème central : “Euro Visions“. “Nous avons enregistré plus d’inscriptions que d’habitude cette année. Les patrons veulent avoir des perspectives et cherchent des explications sur ce qui est en train de se passer en ce début de quinquennat“, pointe-t-on au Medef, qui avait comptabilisé 8000 participants l’an dernier.

Pour la première participation du nouveau gouvernement à la grand-messe des patrons, pas moins de 14 ministres devraient intervenir sur l’extrade dressée devant le champ de courses. Certains sont des habitués, comme le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, présent le 30 août, mais aussi Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Olivier Dussopt (Travail), Gabriel Attal (Comptes publics) et Gérald Darmanin (Intérieur). Plusieurs ministres y feront leur première sortie officielle auprès des patrons, notamment Roland Lescure (Industrie),Catherine Colonna (Affaires étrangères), Christophe Béchu (Transition écologique), au milieu des grands patrons, de militants écologistes, de sportifs et de chercheurs.

En parallèle des grands débats, le Medef va donner la parole à une quinzaine de patrons de licornes françaises afin de décrypter leurs réussites et les réformes indispensables pour atteindre les 100 licornes en 2030, comme le souhaite Emmanuel Macron.

Les conséquences de la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement énergétique de l’Europe et la nécessité de renforcer la souveraineté européenne seront cette année au cœur des deux jours de débats à l’hippodrome parisien de Longchamp.

Les temps forts

Discours de la Première ministre, lundi 29 août

Après l’ouverture des débats par le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, Elisabeth Borne prononcera un discours, lundi à 14h40. La sobriété énergétique devrait être au cœur du discours de la Première Ministre, annoncé par le gouvernement comme un temps fort de la rentrée politique. Il s’articulera autour de deux piliers. D’un côté, la transition écologique et énergétique, après un été enflammé entre sécheresse et feux de forêts. De l’autre, l’objectif du plein emploi.

En toile de fond de cette intervention, la guerre en Ukraine et son lot d’incertitudes en matière d’approvisionnement en matières premières, notamment gazières. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky s’exprimera, en préambule de la réunion patronale.

Débats et keynotes en présence de membres du gouvernement

L’inflation va-t-elle enterrer l’objectif de plein emploi ?“, sera le thème d’un débat mardi 30 août, à partir de 9h45, en présence notamment du ministre du Travail Olivier Dussopt et du secrétaire général du syndicat de Force Ouvrière Frédéric Souillot. Lundi 29 août, à 15h50, un débat sur “l’avenir des démocraties“ réunira parmi d’autres la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Catherine Colonna, et l’économiste américain Francis Fukuyuma, qui avait prédit, à tort, la fin de l’Histoire il y a 30 ans, après l’effondrement du bloc soviétique. Habitué de l’évènement, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire prendra quant à lui la parole mardi, à 14h30, dans le cadre d’une keynote spéciale.

Intervention du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki

Après avoir été reçu à l’Elysée par le président Emmanuel Macron, pour discuter du soutien à l’Ukraine face à la Russie et des conséquences du conflit pour les Européens, le Premier ministre de Pologne, Mateusz Morawiecki, s’adressera ce lundi, à 15h15, aux patrons français.

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Le programme complet

Programme_PLATEAU-TV_LaREF2022
Août
30
mar
Mali : le Conseil de sécurité de l’ONU se penche sur le renouvellement des sanctions @ Siège des Nations Unies
Août 30 Jour entier

Le Conseil de sécurité de l’ONU se prononcera ce mardi 30 août sur le renouvellement des sanctions contre le Mali. Adoptées en 2021 par les 15 membres du Conseil, elles comprennent notamment une interdiction de voyager et un gel des avoirs des individus et entités ciblés. Début juillet, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a pris la décision de lever ses sanctions commerciales et financières. Les colonels au pouvoir ayant cédé à certaines exigences de la Cedeao en publiant récemment une nouvelle loi électorale et un calendrier prévoyant une élection présidentielle en février 2024.

Le Mali a été le théâtre de deux coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021, liée a une grave crise sécuritaire depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste dans le nord. Présente sur le territoire avec l’opération Barkhane, la France a décidé de quitter le pays. Les derniers militaires français au Mali ont quitté le territoire le 15 août dernier, avait annoncé l’État-major.

Réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE @ Prague Congress Centre
Août 30 – Août 31 Jour entier

Prague accueillera les 30 et 31 août 2022 la réunion des ministres des affaires étrangères de l’Union Européenne (Gymnich). Au menu de ce Gymnich, l’agression russe contre l’Ukraine et ses incidences sur la sécurité des pays membres de l’UE. Dans le cadre de la discussion, les ministres européens traiteront des conséquences globales de l’invasion russe en Ukraine ainsi que de l’interdiction totale  des visas russes par tous les Etats membres de l’Union.

Dernière minute

La Russie indique ce mardi, qu’elle prendra des mesures de rétorsion si l’Union européenne décide de suspendre ses visas pour les Russes en réponse à l’offensive de Moscou en Ukraine, a mis en garde, mardi, le Kremlin. “Nous savons qu’il y a des points de vue différents parmi les Européens, nous suivrons cela de près. C’est une décision très grave qui pourrait être prise contre nos citoyens et une telle décision ne saurait rester sans réponse », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

“En répliquant, il faudra faire en sorte de servir au mieux nos intérêts et protéger les intérêts de nos citoyens. “Nous ne savons pas encore quelles mesures“ les Européens prendront, a-t-il ajouté. “Petit à petit, Bruxelles comme les capitales européennes affichent un manque total de jugement. (…) Cette irrationalité, qui frôle la folie, permet à de telles mesures [sur les visas] d’être débattues“, a lancé M. Peskov.

La République tchèque, qui occupe actuellement la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, veut en effet “ouvrir un débat“ sur l’interdiction totale des visas russes par l’ensemble des Etats membres de l’UE, a déclaré le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Lipavský, qui considère que cette interdiction “pourrait être une autre sanction très efficace contre la Russie.“ Réclamée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la mesure a déjà été soutenue par l’Estonie et la Finlande.

Mais la Commission européenne ne cache pas ses réticences face à une décision qui pénaliserait tous les ressortissants russes et insiste sur la nécessité de protéger les dissidents, les journalistes et les familles. “Les États membres disposent d’une marge importante pour la délivrance de visas pour les courts séjours et ils examinent les demandes au cas par cas sur la base de leurs mérites“, a rappelé une de ses porte-paroles. Une mesure qui ne convainc également pas le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borell, qui juge “qu’empêcher la délivrance de visas aux citoyens russes, n’est pas une bonne idée“.

Les ministres examineront également les perspectives européennes de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie (le “trio associé“) et l’avenir du Partenariat oriental. Ils discuteront en outre des liens entre l’UE et l’Afrique, où l’Union en réaction à l’agression russe fournit une aide immédiate et de longue durée. Les discussions concerneront l‘avenir de la mission EUTM Mali et des autres engagements communautaires dans la région, tout en s’orientant sur les questions liées à la lutte contre la désinformation russe et le renforcement des contacts avec les pays africains.