Un mois après celle des républicains qui a officiellement désigné Donald Trump comme candidat du parti pour le scrutin du 5 novembre, la convention du parti démocrate visant à investir officiellement Kamala Harris s’ouvre ce lundi 19 août, à Chicago. Un bastion démocrate qui a accueilli la dernière convention de nomination en 1996, lorsque le président Bill Clinton, se présentait à sa réélection. Pendant quatre jours, au moins 50.000 personnes – délégués, bénévoles, partisans – sont attendues dans la troisième ville d’Amérique. Si le coeur de la convention se tient au United Center, l’antre de l’équipe de basket, les Bulls de Chicago, cette démonstration d’unité derrière Kamala Harris sera également le théâtre de plusieurs événements toute la semaine à divers endroits de la ville.
Harris a le “vent en poupe“
La vice-présidente arrive à la convention nationale de son parti en surfant sur une vague d’enthousiasme. Elle a largement dépassé Donald Trump en matière de collecte de fonds le mois dernier et continue de récolter des dizaines de millions de dollars. Selon des sondages récents, elle devance l’ex-président dans quatre des six États clés. Elle serait en tête en Arizona, au Michigan, en Pennsylvanie et au Wisconsin, et à égalité avec Trump en Georgie, qui mène, pour sa part, au Nevada.
Election 2024 Swing State Polls: Harris Closes Gap In 4 New States—Arizona, Georgia, Nevada, N. Carolina #HarrisWalz2024 #YesWeKam via @forbes https://t.co/HAmbpUm1ev
— Lesley Abravanel 🪩 (@lesleyabravanel) August 17, 2024
Quel programme ?
Lundi 19 août : les adieux de Joe Biden
Des dizaines de figures du parti démocrate vont s’exprimer pendant ces quatre jours de convention, dont le premier aura pour thème “Pour le peuple“. L’actuel président Joe Biden est attendu sur scène lundi soir. L’ex-candidat prononcera ce qui sera à la fois le premier grand discours de la convention et une sorte de message d’adieu, après un demi-siècle de politique. “Dans une ville où il était censé reprendre le flambeau du parti démocrate pour la dernière fois, lors d’une convention où il était censé consolider son héritage politique“, rappelle le New York Times, “le président Biden a plutôt transmis le flambeau du leadership, essuyant des larmes alors que la foule se levait pour une ovation soutenue et scandait “Thank you, Joe“
Dans un discours de 52 minutes l’actuel locataire de la Maison Blanche a défendu longuement son bilan et passé le flambeau à sa vice présidente. “J’ai donné mon cœur et mon âme à notre nation, et j’ai été béni un million de fois en retour“, a déclaré Joe Biden, affirmant que Mme Harris était la personne la mieux placée pour diriger le pays maintenant qu’il n’est plus dans la course. “Elle est dure. Elle a de l’expérience. Et elle a une intégrité énorme“, a affirmé M. Biden. “Choisir Mme Harris comme vice-présidente, a été la meilleure décision que j’ai prise de toute ma carrière“, a t-il ajouté.
🇺🇸🗣“America, I Gave My Best to You“
Dans un discours de 52 minutes au soir du 1er jour de la convention démocrate, Joe Biden a défendu son bilan et passé le flambeau à #KamalaHarris, déclarant : “Elle est dure. Elle a de l'expérience. Et elle a une intégrité énorme“.
Choisir… pic.twitter.com/VEgvM6xpq6— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 20, 2024
Offrant la première image forte de la grand-messe démocrate, Kamala Harris est ensuite montée sur scène sur le rythme endiablé de “Freedom“ de Beyoncé, pour remercier M. Biden pour sa “vie au service de notre nation“. “Battons-nous pour les idéaux qui nous sont chers, et n’oublions jamais : quand nous nous battons, nous gagnons“, a déclaré la vice-présidente aux délégués.
Democratic Convention erupts into cheers for Vice President Kamala Harris pic.twitter.com/94KB236X4F
— Kamala HQ (@KamalaHQ) August 20, 2024
L’autre temps fort de la soirée a été l’intervention d’Hillary Clinton, qui fut candidate à la présidentielle de 2016, qui elle aussi, “passe enfin le flambeau“. Huit ans après avoir échoué à briser le “plafond de verre le plus haut et le plus dur“ de la politique, Hillary Clinton a exhorté son parti à faire de Kamala Harris la première femme présidente du pays.
Huit ans après avoir échoué à briser le "plafond de verre le plus haut et le plus dur" de la politique, Hillary Clinton a exhorté son parti à faire de Kamala Harris la première femme présidente du pays lors du premier jour de la convention démocrate. "Eh bien, mes amis, l’avenir… pic.twitter.com/yryAFgF4Gk
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 20, 2024
Mardi 20 août : Barack Obama en vedette
Mardi 20 août, le parti et la ville hôte de la convention, Chicago, entendront l’un de leurs fils préférés, l’ancien président Barack Obama, dont le discours aura pour thème “Une vision audacieuse pour l’avenir“. Michelle Obama, l’ancienne première dame et une puissance de Chicago à part entière, s’exprimera également, ainsi que le gouverneur de l’Illinois, J.B. Pritzker. Le mari de Kamala Harris, Doug Emhoff, s’adressera également aux délégués.
Convention démocrate 🇺🇸 : prenant la parole l'un après l'autre pendant une heure, les Obama ont marqué la deuxième journée de la convention nationale démocrate, lors de laquelle Kamala Harris a été officiellement investie.
Rappelant aux démocrates une époque révolue d'espoir et… pic.twitter.com/1hdbE6x6cN— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 21, 2024
Lors de son discours à la convention démocrate, Michelle Obama a déclaré que Kamala Harris était » l’une des personnes les plus qualifiées pour briguer la présidence. » L’ancienne première dame américaine, l’une des personnalités les plus populaires du Parti démocrate, a prononcé mardi soir l’une des critiques les plus virulentes de la Convention nationale démocrate à l’encontre de l’ancien président Donald J. Trump.
Etats-Unis 🇺🇸 : Lors de son discours à la convention démocrate, Michelle Obama a déclaré que Kamala Harris était " l’une des personnes les plus qualifiées pour briguer la présidence." La transcription complète de son discours ici https://t.co/Ni9kiITzbm#DNCConvention2024… pic.twitter.com/lribojV09x
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 21, 2024
Michelle Obama delivered an emphatic takedown of Donald Trump on Tuesday night and turned one of his most controversial campaign lines against him: "Who’s going to tell him that the job he’s currently seeking might just be one of those ‘Black jobs’?" https://t.co/TDMoCIyz1J pic.twitter.com/BydrLS6uru
— The New York Times (@nytimes) August 21, 2024
Mercredi 21 août : au tour de Bill Clinton et de Nancy Pelosi
Mercredi 21 août, la convention aura pour thème “Un combat pour la liberté“. Le 42ᵉ président des États-Unis, le démocrate Bill Clinton, s’adressera au public à Chicago pour ce troisième jour de la convention. L’ancienne présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, montera elle aussi sur scène, avant Tim Walz, le gouverneur du Minnesota choisi par Kamala Harris pour devenir son colistier. Il acceptera ainsi officiellement sa nomination à la vice-présidence. Les délégués pourront également entendre le leader de la majorité au Sénat, Chuck Schumer et le secrétaire aux transports Pete Buttigieg.
États-unis : C'était une soirée de gala pour les anciens présidents et les futurs présidents, et les débuts en prime time du colistier de Kamala Harris, le gouverneur Tim Walz. Bill Clinton, Oprah Winfrey, Tim Walz… Les temps forts du 3e jour de la convention du parti… pic.twitter.com/HDqVt1MEmx
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 22, 2024
Jeudi 22 août : Kamala Harris ponctue la convention
La soirée la plus importante de la convention aura lieu ce jeudi, lorsque la vice-présidente Harris montera sur scène. Elle acceptera alors officiellement la nomination présidentielle et prononcera son discours lors de la dernière soirée de la convention. Le premier des trois thèmes du discours, selon les responsables de la campagne, est de raconter l’histoire de sa propre vie. Mme Harris devrait décrire son éducation dans la classe moyenne, en la présentant comme lui permettant de mieux comprendre les besoins et les difficultés de la classe moyenne d’aujourd’hui.Elle devrait également parler aux électeurs de sa carrière avant la vice-présidence : ses débuts en tant que procureure avant de devenir procureure générale de Californie.
Le deuxième objectif est de présenter la course comme une confrontation entre l’avenir et le passé, en contrastant sa promesse de protéger les libertés et d’ouvrir un nouveau chapitre pour les Etats-Unis, avec des avertissements plus sombres concernant l’agenda de Donald Trump. Le troisième objectif est de faire appel au patriotisme . Le parti a distribué des pancartes “USA“ aux délégués tout au long de la semaine, et Mme Harris devrait se présenter comme la présidente de tous les Américains.
Les Écologistes et les Insoumis donnent ce jeudi le “top départ“ des universités d’été 2024, en ordre dispersé mais avec Lucie Castets comme trait d’union.
Ile Balzac à Tours pour les Verts, du 22 au 24 août
Les Écologistes qui fêtent cette année leurs quarantièmes retrouvailles estivales, poseront leurs tipis et yourtes pendant trois jours sur l’île Balzac de Tours. Pour éviter la polémique de l’an passé née de leur invitation au rappeur Médine, les verts ont choisi cette année une programmation plus consensuelle : l’humoriste Thomas VDB et l’actrice Judith Godrèche, notamment.
Journées d’été des Écologistes à Tours : les personnalités politiques et les people annoncés ⤵️https://t.co/7Q1nuSu600
— La Nouvelle République (@lanouvellerep_) August 21, 2024
Côté politique, de nombreuses personnalités du parti et du Nouveau Front populaire, rejoindront la secrétaire nationale du parti Ecologiste, d’ici la fin de la semaine. Parmi les élus ou représentants écologistes, on peut citer Cyrielle Chatelain (présidente du groupe écologiste et social à l’Assemblée nationale), Guillaume Gontard (président du groupe écologiste, solidarité et territoires au Sénat), Sandrine Rousseau (députée) et Benoît Biteau (député). Une des attractions sera la présence de l’ancien insoumis François Ruffin, qui a acté pendant les élections législatives sa rupture avec La France insoumise et siège dorénavant à l’Assemblée nationale avec les députés écologistes. Les autres partis de gauche du Nouveau Front populaire seront notamment représentés par Olivier Faure (premier secrétaire du Parti socialiste) et Aurélie Trouvé (députée La France insoumise de Seine-Saint-Denis).
Nous aurons le plaisir d’accueillir @Francois_Ruffin, aux #JDE2024 !
Prenez vos places ! 👉 https://t.co/ymEcomlD69
🌻 Les Journées d'été des Écologistes, c'est ouvert à tout le monde.
🗓️Les 22, 23 et 24 août 2024
📍 À la ville écologiste de Tours au Parc de l’île Balzac pic.twitter.com/WUXy2nMyQF— Les Écologistes – EELV (@EELV) August 18, 2024
Marine Tondelier doit tenir un meeting à 18H00 ce jeudi avec Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire, pour Matignon, et des représentants de chaque parti du NFP, l’alliance de gauche étant soucieuse de montrer son unité après des mois de querelles entre ses différents membres, et alors que des premières fissures apparaissent autour d’une possible demande de destitution du président de la République, Emmanuel Macron.
Les Insoumis dans la Drôme du 22 au 25 août
Les Amfis, rendez-vous incontournable de La France Insoumise, reviennent une nouvelle année à Châteauneuf-sur-Isère, du jeudi 22 au dimanche 25 août. Le rendez-vous près de Valence marquera la fin d’une année intense pour les insoumis, et le début d’une nouvelle marquée par l’urgence de faire céder Emmanuel Macron, ayant reconnu sa défaite aux élections législatives mais se refusant encore à nommer Lucie Castets à Matignon. En tête d’affiche, la venue de la candidate au poste de Premier ministre du NFP qui participera à l’un des grands entretiens prévus tout au long des quatre jours des universités d’été. Parmi les autres personnalités invités : Assa Traoré, Cédric Herrou, Olivier Besançenot, Ada Colau, Marie-Amandine Stévenin, Didier Éribon ou encore Johann Chapoutot. Jean-Luc Mélenchon délivrera cet après-midi à Châteauneuf-sur-Isère sa leçon de rentrée, sur la créolisation. Mais le temps fort de ces Amfis 2024, sera la prise de parole du lider maximo à suivre vendredi à 17h30.
Lucie Castets : un tour de France des universités d’été
Lucie Castets, désignée le 23 juillet par le NFP pour Matignon, est au coeur de toutes les attentions des universités d’été de la gauche. Arrivée jeudi midi sous les vivats des Ecologistes à Tours, aux cris de “Castets à Matignon, Castets doit gouverner“, elle sera présente aux universités d’été des quatre partis de l’alliance de gauche.
Nous accueillons @CastetsLucie sur le site des #JDE2024 !
Avec les @Jeunes_Ecolos pic.twitter.com/vB7W2pmfrS
— Journées d'été des écologistes (@Journeesdete) August 22, 2024
La haute fonctionnaire de 37 ans débutera ainsi ce jeudi son tour de France, lors d’un meeting à 18 h 00 en présence de Marine Tondelier et des représentants de chaque parti du Nouveau Front populaire. Elle prononcera aussi un discours vendredi chez les communistes à Montpellier et samedi chez les Insoumis. Un tour de France de la gauche qui s’achèvera le weekend suivant à Blois avec les socialistes. Un rythme effréné afin de rencontrer les militants et les élus de chaque parti, alors qu’une rencontre à l’Élysée se déroulera, vendredi 23 août, à laquelle assistera la candidate du NFP pour Matignon. Le président Emmanuel Macron y convie les différents chefs de partis et de groupes parlementaires pour des consultations, en vue d’enfin nommer un gouvernement, plus d’un mois après la démission de celui de Gabriel Attal.
Lucie Castets sera présente à chacune des universités d’été des partis du NFP
➡️ https://t.co/y91LVX04Ei pic.twitter.com/fBvmtdjjHO
— L'Humanité (@humanite_fr) August 22, 2024
Les présidents de groupes parlementaires et les chefs de partis représentés au Parlement sont conviés à “une série d’échanges“ le 23 août, a annoncé le 16 août dernier, l’Élysée.“ Dans le détail, les représentants du camp présidentiel (Renaissance, Horizons, MoDem, Parti radical), de l’UDI, des Républicains (LR) et du groupe centriste Liot seront reçus à partir de 10h30 ce vendredi. Dans un second temps, lundi 26 août, ce sera le tour des dirigeants du Rassemblement National (RN), Marine Le Pen et Jordan Bardella et dans la foulée, du patron de LR Éric Ciotti et de son micro-parti “Les Républicains à droite“, a indiqué l’Élysée.
Après l’objectif de rechercher une “majorité la plus large et la plus stable“ fixé par Emmanuel Macron en juillet, ces consultations ont pour but “de savoir dans quelles conditions les forces politiques peuvent atteindre cet objectif“. “La décision de nomination du ou de la première ministre sera prise en considération de ces deux critères-là», a expliqué l’Élysée jeudi. “La nomination d’un Premier ministre interviendra dans le prolongement de ces consultations et de leurs conclusions“, a également fait savoir dans un communiqué la présidence, espérant “avancer vers la constitution d’une majorité la plus large et la plus stable possible au service du pays.“
Nomination d'un nouveau Premier ministre : Macron va discuter avec les chefs de parti vendredi prochain https://t.co/iPvWW0G9O2
— La Tribune (@LaTribune) August 16, 2024
Lucie Castets à Matignon ?
La gauche unie au sein du Nouveau Front populaire (NFP), se prévalant du plus gros contingent avec 193 députés, met la pression sur le président pour nommer à Matignon la haute fonctionnaire Lucie Castets. Le NFP (Parti socialiste, La France insoumise, Les Ecologistes et Parti communiste français), convié en premier par le président de la République en raison de son arrivée en tête aux législatives, se rendra groupé à cette invitation et accompagné de Lucie Castets a annoncé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard. Emmanuel Macron s’est dit, prêt à la recevoir. “Le président ne s’y oppose évidemment pas si c’est une demande collective et que les forces politiques du NFP jugent que c’est utile pour que l’échange soit constructif“, a indiqué un membre de son entourage.
Près de 2 mois après sa défaite aux législatives, le président de la République veut échanger avec les forces politiques le vendredi 23 août.
Le NFP ira ensemble pour demander la nomination de @CastetsLucie comme Première ministre d’un gouvernement du Nouveau Front Populaire.
— Manuel Bompard (@mbompard) August 16, 2024
Une option écartée par Emmanuel Macron
La piste Castets a cependant été balayée dès le 23 juillet par Emmanuel Macron, pour qui “la question n’est pas un nom. La question, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée“. Malgré cette fin de non-recevoir, le NFP a envoyé la semaine passée des signaux d’ouverture sur son programme pour tenter d’élargir son socle de soutiens afin d’envoyer sa représentante à Matignon. Lundi 12 août, la haute fonctionnaire de 37 ans a adressé un courrier aux parlementaires non-RN pour expliquer notamment que sa famille politique entendait “convaincre au-delà des rangs du NFP pour construire des majorités parlementaires“.
Dans une interview à “Libération“, tout en exposant sa volonté de trouver des consensus sur plusieurs sujets, notamment sur des questions de fiscalité, elle estime que “l’immobilisme a duré trop longtemps“, plus d’un mois après la démission du gouvernement de Gabriel Attal. Dans une lettre publiée ce jeudi 22 août, la candidate du Nouveau Front populaire à Matignon et les représentants de l’union de la gauche ont affirmé une fois de plus leur capacité à gouverner.
À la veille de sa rencontre avec Emmanuel Macron, plus que jamais déterminée à accéder à Matignon, Mme Castets a adressé aux Français une lettre cosignée avec les représentants du Nouveau Front populaire, pour dénoncer “l’inaction du président de la République“ qualifiée par elle de “grave et délétère“. Un message adressé selon ce courrier, “aux électeurs qui se sont mobilisés massivement“ autour du NFP, et à ceux “qui n’ont pas voté pour nous, comme à ceux qui n’ont pas voté du tout“.
NFP : ce que contient la lettre de Lucie Castets aux Français
À la veille de sa rencontre avec Emmanuel Macron, la candidate à Matignon affirme que « l’inaction du président de la République est grave et délétère »
➡️ https://t.co/Ek8l0X3BHk pic.twitter.com/QfhyYGhuvv— L'Humanité (@humanite_fr) August 22, 2024
Qualifiée de “coup de force“ par le RN
La cheffe de file des députés Rassemblement national Marine Le Pen a fustigé la venue de Lucie Castets, candidate de la gauche pour Matignon, aux consultations du 23 août à l’Élysée, dénonçant “un coup de force“. “A quel titre Lucie Castets prétend participer à la réunion de vendredi à l’Élysée concernant les chefs de parti et les présidents des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat ?“ s’interroge sur X la leader historique du RN, au sujet de la haute-fonctionnaire.
La cheffe de file des députés Rassemblement national @MLP_officiel a fustigé la venue de Lucie Castets, candidate de la gauche pour Matignon, aux consultations du 23 août à l'Élysée, dénonçant "un coup de force" https://t.co/AGJ2oPkPio pic.twitter.com/AojUI3brPv
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 19, 2024
Qui prend des airs de mission impossible
Pour autant, plus les jours filent, plus les responsables du Nouveau Front populaire (NFP) savent que la nomination de Lucie Castets comme première ministre prend des airs de mission impossible. “Tout le monde sait que c’est mort, mais nous nous devons de maintenir la pression sur Emmanuel Macron puisque nous sommes arrivés en tête“ explique une parlementaire socialiste. “Il faut se rendre compte du déni de démocratie que cela représente. Les Français ont voté pour un changement de cap et ils vont se retrouver avec la même politique ? “, embraie un responsable écologiste. En attendant, Lucie Castets ne ménage pas ses efforts pour apparaître comme la plus légitime des “premières ministrables“. “Je ne sais pas à quoi Emmanuel Macron joue… J’ai hâte que la cohabitation commence“, a-t-elle affirmé au journal La Marseillaise .
La contre-offensive de LFI
Les noms de Bernard Cazeneuve, Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand ont été notamment mentionnés ces derniers jours. Des options loin de satisfaire les membres de La France Insoumise. Ceux-ci invoquent donc l’article 68 de la Constitution, qui permet au Parlement de destituer le président pour “manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat.“ Dans un texte publié dans La Tribune Dimanche, LFI menace d’engager une procédure de destitution contre Emmanuel Macron, accusé de “coup de force institutionnel contre la démocratie“ pour son refus “de prendre acte“ du résultat des élections législatives de juillet. “Nous donnons à cette tribune un rôle concret d’avertissement solennel“, écrivent les cosignataires, dont font partie le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le coordinateur du parti Manuel Bompard ou encore la patronne des députés LFI Mathilde Panot. Emmanuel Macron “doit savoir que seront utilisés tous les moyens constitutionnels de le démettre plutôt que nous soumettre à son mauvais coup contre la règle de base de la démocratie : en France, le seul maître est le vote populaire“, insistent-ils.
« Démettre le président plutôt que nous soumettre » (par Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot et Manuel Bompard)
Dans une tribune publiée en exclusivité, les dirigeants du mouvement Les Insoumis annoncent qu'ils déposeront une demande de destitution du président s'il ne nomme pas… pic.twitter.com/9xbTbEOO5a
— La Tribune Dimanche (@TribuneDimanche) August 17, 2024
Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a immédiatement écarté l’hypothèse d’un soutien du PS à la menace d’une procédure de destitution d’Emmanuel Macron, brandie par La France insoumise, estimant dimanche préférer la “censure“, si le président refusait de nommer un Premier ministre issu de la gauche.
Cette tribune n’est signée que par les dirigeants de LFI. Elle n’engage que leur mouvement. La réponse à une nomination d’un PM qui ne serait pas conforme à la tradition républicaine, est la censure. https://t.co/1hq3x4K9kR
— Olivier Faure (@faureolivier) August 18, 2024
Concrètement, la mise en œuvre de l’article 68 de la Constitution n’a aucune chance d’aboutir, au regard des équilibres politiques actuels. Au-delà de la faisabilité de la procédure, ce sont surtout les conséquences politiques de la démarche que socialistes, écologistes et communistes (PCF) craignent, à quelques jours d’un rendez-vous crucial avec Emmanuel Macron, en compagnie de Lucie Castets.
La gauche se déchire après la menace brandie par LFI d’une procédure de destitution d’Emmanuel Macron https://t.co/olfHefmkFq
— Le Monde (@lemondefr) August 19, 2024
Ils sont donnés favoris pour Matignon
Plusieurs profils, plus ou moins expérimentés, semblent être dans la course à Matignon. Ces dernières semaines, Emmanuel Macron a laissé circuler les rumeurs avec gourmandise. Les noms de Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ont notamment été cités.
Ceux de Jean-Louis Borloo et Michel Barnier ont aussi été évoqués. Un nouveau nom a émergé cette semaine celui de Karim Bouamrane, maire socialiste de Saint-Ouen.
Nouveau Premier Ministre : Bernard Cazeneuve, Lucie Castets, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse… Qui sont les favoris pour Matignon ? https://t.co/cLRoVnOljo
— CNEWS (@CNEWS) August 20, 2024
Les Insoumis ont ouvert un nouveau front hier en accusant le PS d’être prêt à soutenir l’hypothèse Bernard Cazeneuve à Matignon. Selon Le Monde, le sujet a été évoqué lors d’une réunion de groupe des députés PS vendredi dernier, sans susciter d’opposition. D’après le député Arthur Delaporte, Cazeneuve bénéficie, certes, “de l’estime de certains socialistes“, mais “cristallise les tensions chez d’autres, à gauche“. “Ce n’est pas une solution qui est possible pour les écologistes”, a tranché sur Franceinfo la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, citant “La gestion catastrophique du dossier de Sivens”“et “la mort de Rémi Fraisse“ en 2014. Lucie Castets a elle aussi rejeté l’hypothèse : “Je ne vois pas sur quel mandat Bernard Cazeneuve pourrait gouverner“, a t-elle déclaré. Si l’ancien Premier ministre de François Hollande correspond davantage à la fiche de poste que Xavier Bertrand, il n’est pas demandeur. L’intéressé déclare d’ailleurs ne pas avoir été directement sollicité par Emmanuel Macron.
Si au jeu des pronostics pour Matignon, le nom de Karim Bouamrane, très critique de La France insoumise, est l’un des plus cités du moment, le maire socialiste de Saint-Ouen assure ne pas avoir eu de contacts avec l’Elysée, tout en rappelant rappelle qu’il a toujours été sur une ligne de “main tendue“ avec «“toutes les forces politiques“ de sa ville.
Choix du premier ministre : la « hype » soudaine de Karim Bouamrane – via @lemondefr https://t.co/3SEH4QGY7L
— Claude Bartolone (@claudebartolone) August 21, 2024
À ce stade, personne ne peut prétendre tenir sérieusement la corde. “Il sait que le profil [de Premier ministre] qu’il cherche n’existe pas et qu’il va falloir le fabriquer“, exposait à Playbook un ministre (démissionnaire) ayant échangé avec le chef de l’Etat. Autrement dit, quel qu’il soit, le Premier ministre ne pourra résoudre à lui seul l’équation politique née des législatives. Il lui faudra un gouvernement qui lui garantisse une majorité à l’Assemblée. Or, la construction de cet équilibre ne se fera pas en un claquement de doigts. Emmanuel Macron devrait donc nommer les membres du gouvernement après les Jeux paralympiques (qui se terminent le 8 septembre), assurait cette même source.
Le 25 août 1944, la capitale était libérée de l’Occupant nazi par les forces alliées, mettant fin à quatre années d’occupation allemande. Pour commémorer ce quatre-vingt anniversaire, de la libération de Paris, de nombreux évènements ont été organisés tout au long de la semaine. Mais le point d’orgue de ces célébrations sera ce dimanche 25 août, où de multiples commémorations sont prévues.
Cérémonies commémoratives et parade militaire
Comme chaque année, une messe “à l’intention du général de Gaulle, du maréchal Leclerc, de tous les résistants, victimes civiles et militaires de la guerre de 1939-1945, ainsi que pour la paix“, se fera à 10 heures à l’église Saint-Germain l’Auxerrois dans le Ier arrondissement de la capitale. A la même heure, se tiendra une autre cérémonie à l’Arbre de la libération, place de la bataille de Stalingrad (19e arrondissement). Elle sera suivie à 10h30, d’une cérémonie commémorative devant la plaque rendant hommage au départ des déportés, qui se tiendra gare de l’Est (5e arrondissement).
A midi, le drapeau français sera hissé sur la tour Eiffel par la brigade des sapeurs-pompiers de Paris et une gerbe sera déposée au cimetière parisien de Pantin, en hommage à José Manuel Baron Carreño, résistant communiste et républicain espagnol. La reddition allemande sera ensuite célébrée à 14h30 devant l’ancienne gare Montparnasse, place du 18 juin 1940 et un hommage sera rendu à la 2e division blindée devant le monument du général Leclerc (14e arrondissement).
À 16h15, une parade militaire s’élancera de la porte d’Orléans jusqu’à la place Denfert-Rochereau (XIVe arrondissement). Sur cette même place s’ouvrira à 17h15, la cérémonie de commémoration officielle, en présence du président de la République, Emmanuel Macron, et de la mairie de Paris, Anne Hidalgo.
La flamme olympique, acteur de la cérémonie
Trois jours avant le début des jeux paralympiques, le 28 août, la flamme prendra part aux cérémonies commémoratives des 80 ans de la Libération de Paris en intégrant la cérémonie officielle Place Denfert-Rochereau. Elle sera portée “par un relais collectif composé d’un représentant de chacune des cinq communes qui ont été distinguées par le général de Gaulle comme Compagnons de la Libération [Paris, Nantes, Grenoble, l’Ile-de-Sein et Vassieux-en-Vercors], précise le site des JO.
Après un premier survol de Paris ce vendredi en fin de matinée, cinq aéronefs de la Patrouille de France passeront de nouveau dans le ciel de la capitale entre 19 heures et 19h15, à l’issue de la cérémonie d’hommage officielle.À 19h30 les cloches des églises parisiennes sonneront pour marquer la fin des commémorations.
Suivre la cérémonie
A l’occasion des 80 ans de la libération de Paris, les équipes de France Télévisions feront vivre aux téléspectateurs, la reconstitution de l’entrée de la 2e Division blindée sous les ordres du général Leclerc Porte d’Orléans, et la cérémonie sur la place Denfert-Rochereau. Dès 15.50, france 2 (France 3 Paris Île-de-France, et franceinfo canal 27) proposera une émission spéciale en direct, présentée par Jean-Baptiste Marteau avec Stéphane Bern, Frédérique Neau Dufour, historienne spécialiste de la Seconde Guerre mondiale.
Après les Jeux Olympiques, place aux Jeux Paralympiques ! Organisés pour la première fois en France, ils débuteront le mercredi 28 août. Mais, dès le 25 août, débutera le relais de la Flamme paralympique. A partir de cette date, 12 flammes circuleront en même temps partout en France. Elles symbolisent les 12 jours des premiers Jeux Paralympiques. Elles seront ensuite réunies dans la vasque paralympique à Paris, le 28 août. Pendant 4 jours, du 25 au 28 août 2024, quelques 1 000 Eclaireurs porteront la Flamme Paralympique dans une cinquantaine de villes, réparties dans toutes les régions de l’Hexagone.
Allumée aujourd'hui et demain déjà en France, la Flamme Paralympique entame son Relais de 4 jours. Découvrez son parcours ! 📍
🔥 On vous attend nombreux sur les routes pour venir l'acclamer et lui donner encore plus de force dans son chemin qui la mènera à Paris mercredi 28… pic.twitter.com/AYpEWkKIS5
— Paris 2024 (@Paris2024) August 24, 2024
Du 25 au 28 août, 12 Flammes sillonneront la France
La Flamme Paralympique sera allumée le 24 août en Grande-Bretagne, à Stoke Mandeville, ville historique des Jeux Paralympiques. Dès le lendemain, sa traversée vers la France marquera le début d’un relais mythique : 24 athlètes anglais entameront symboliquement la traversée du tunnel sous la Manche, avant d’être rejoints à mi-chemin entre le Royaume-Uni et la France par 24 athlètes français pour procéder à la passation de la Flamme.
The #Paralympic👩🏽🦽Flame begins its journey on August 25, starting from Stoke Mandeville, the birthplace of the #ParalympicGames, initiated by Dr. Ludwig Guttmann in 1948. After crossing the Channel, the flame 🔥 will spread across #France 🇫🇷, symbolizing inclusion 🤝 and heritage. pic.twitter.com/BM9pc5Y2b2
— France in Fiji (@ambafrancefj) August 23, 2024
A sa sortie du tunnel sous la Manche à Calais, la flamme sera accueillie, par Tony Estanguet et Marie-Amélie Le Fur, Présidente du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) et se démultipliera en 12 Flammes aux pourtours de l’Hexagone. Ces 12 Flammes symbolisent les 12 journées de fête et d’émotions uniques des Jeux Paralympiques.
Exception à la règle, une treizième Flamme s’allumera exceptionnellement dans Paris lors de la première journée de Relais le 25 août. La Flamme prendra part aux cérémonies commémoratives des 80 ans de la Libération de Paris en intégrant la cérémonie officielle Place Denfert-Rochereau (Paris 14e), avec 5 porteurs représentant chacun les 5 communes compagnon de la libération. La Flamme clôturera cette première journée en beauté sur la grande scène du festival Rock en Seine à partir de 21h30 pour une séquence inédite mélangeant musique et sport dans le cadre de l’Olympiade Culturelle. Du 25 au 28 août ces 12 flammes se déploieront au quatre coins de l’hexagone :
- Calais (Pas-de-Calais) → Arras → Amiens (Somme) → Chambly (Oise)
- Valenciennes (Nord) → Laon (Aisne)
- Amnéville (Moselle) → Châlons-en-Champagne (Marne)
- Strasbourg (Collectivité européenne d’Alsace) → Troyes (Aube)
- Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) → Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or)
- Antibes Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes) → Lyon (Rhône)
- Montpellier (Hérault) → Vichy (Allier)
- Lourdes (Hautes-Pyrénées) → Limoges (Haute-Vienne)
- Roche-sur-Yon (Vendée) → Blois (Loir-et-Cher)
- Lorient (Morbihan) → Chartes (Eure-et-Loir)
- Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) → Deauville (Calvados)
- Rouen (Seine-Maritime) → Louviers (Eure)
27 août : arrivée en Ile-de-France
Le 27 août, les douze flammes traverseront l’Ile de France à travers six départements autour de Paris :
- la Seine-Saint-Denis (Montfermeil, Clichy-Sous-Bois, Livry-Gargan, Sevran ) ;
- le Val-de-Marne (Sucy-en-Brie, Valenton) ;
- les Hauts-de-Seine (Épinay-sur-Seine, Villetaneuse, Domaine National de Saint-Cloud, Garches , Vaucresson) ;
- la Seine-et-Marne (Trilport, CNSD de Fontainebleau) ;
- le Val d’Oise (Louvres, La Roche-Guyon, Cergy) ;
- et les Yvelines (Saint-Quentin-en-Yvelines, Houdan).
28 août : la flamme dans Paris intra muros
Les 12 flammes réunis traverseront enfin mercredi 28 août, tous les arrondissements de la capitale ainsi que Vincennes, pour rejoindre 24 lieux emblématiques de la ville.
#JeuxParalympiques Après s’être déployées dans toute la France, les 12 flammes Paralympiques arrivent à Paris ce mercredi à quelques heures de la cérémonie d’ouverture. Elles traverseront chacun des 20 arrondissements. Quels itinéraires, où les voir ? Quels relayeurs ?… pic.twitter.com/LOhy4Lvvek
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 28, 2024
Les consultations en vue de la nomination d’un nouveau Premier ministre se poursuivent à l’Élysée ce lundi 26 août. Après les représentants du Nouveau Front Populaire (NFP) et de la majorité présidentielle vendredi, Emmanuel Macron reçoit aujourd’hui Marine Le Pen et Jordan Bardella, leur allié Eric Ciotti, et les présidents des chambres parlementaires Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher.
Troisième force de l’Assemblée nationale avec 126 députés – 142 avec ses alliés proches d’Eric Ciotti – contre 89 dans la précédente législature, le Rassemblement National entretient le flou autour de ses intentions. Ayant déjà annoncé qu’il ne fera pas partie de la prochaine coalition gouvernementale, sa cheffe historique, Marine Le Pen, ne voit donc pas l’intérêt de cette entrevue.“ Il n’y a pas beaucoup à espérer de cette rencontre“, prévient d’emblée le porte-parole et député du RN Julien Odoul. “Emmanuel Macron fait ces consultations pour la forme. C’est de la com, point final. Nous sommes respectueux des institutions et des invitations, donc nous y allons. Mais nous sommes lucides sur la suite : le blocage va perdurer, le président de la République est coincé“, ajoute t-il.
LE DIRECT
20h27 : La France insoumise annonce le dépôt d’une motion de destitution contre Emmanuel Macron
Le coordinateur national de La France insoumise, Manuel Bompard, annonce dans un communiqué qu’une motion de destitution à l’encontre du chef de l’Etat “sera présentée par les députés insoumis au bureau de l’Assemblée nationale conformément à l’article 68 de la Constitution“, pour s’opposer à “un abus de pouvoir“.
Le patron des communistes Fabien Roussel, après avoir dénoncé un “enfumage“, après le refus d’Emmanuel Macron de nommer le NFP à Matignon, appelle à “une grande mobilisation populaire.“ « Je lance un appel. Dans les jours prochains, il va falloir qu’on se mobilise devant les préfectures, dans les centres villes. Il va falloir qu’il y ait une grande mobilisation populaire“, a déclaré le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), assurant qu’il ne se rendrait pas à l’Elysée pour de nouvelles consultations.
Fabien Roussel (PCF) dénonce un "enfumage", après le refus d'Emmanuel Macron de nommer le NFP à Matignon pic.twitter.com/Qs57KPtyz2
— BFMTV (@BFMTV) August 26, 2024
194h1 : Emmanuel Macron écarte l’option d’un gouvernement NFP au nom de “la stabilité institutionnelle“, et lancera mardi de nouvelles consultations
Alors qu’un premier cycle de consultations s’achève entre les chefs des partis politiques, de groupes parlementaires, et Emmanuel Macron pour trouver un futur premier ministre, le président de la République a écarté l’option d’un gouvernement du NFP au nom de “la stabilité institutionnelle“. Face aux blocages institutionnels, le chef de l’État appelle les responsables politiques à faire preuve “d’esprit de responsabilité“. Écartant la présence d’Insoumis au sein du gouvernement, il exhorte socialistes, écologistes et communistes à “coopérer avec les autres forces politiques“. Pour trouver une issue, il lancera mardi de nouvelles consultations “avec les responsables des partis» et des «personnalités ».
#PremierMinistre ⚠️ Emmanuel Macron écarte l’option d’un gouvernement du Nouveau Front populaire au nom de “la stabilité institutionnelle“.
“Au terme des consultations, le président de la République a constaté qu’un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis… pic.twitter.com/RMOE2ovpN2— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 26, 2024
L’intégralité du communiqué de presse de l’Elysée
Nomination d'un nouveau Premier ministre : le communiqué intégral de l'Élysée https://t.co/AU3xXSRVvA#PremierMinistre pic.twitter.com/SMhskY7D4P
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 26, 2024
12h30 Menace de censure du RN contre la gauche
Une chose reste certaine : la volonté de ne pas laisser le Nouveau Front populaire gouverner. Marine Le Pen s’était montrée très claire sur le sujet début juillet, indiquant sur X : “Il y a une chose qui est sûre : le groupe RN censurera tout gouvernement où des LFI et des écologistes auraient des responsabilités ministérielles.“ La cheffe de file des députés Rassemblement national a à ce titre fustigé vendredi la venue de Lucie Castets, candidate de la gauche pour Matignon, aux consultations du 23 août à l’Élysée, la qualifiant de “coup de force“.
La cheffe de file des députés Rassemblement national @MLP_officiel a fustigé la venue de Lucie Castets, candidate de la gauche pour Matignon, aux consultations du 23 août à l'Élysée, dénonçant "un coup de force" https://t.co/AGJ2oPkPio pic.twitter.com/AojUI3brPv
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 19, 2024
La triple candidate à la présidentielle a assuré que le Rassemblement national déposerait une motion de censure pour renverser le futur gouvernement si celui-ci incluait des membres de La France insoumise. Le groupe est “assez nombreux“, “pour déposer des motions de censure“, a également prévenu la vice-présidente du RN Edwige Diaz sur franceinfo mardi. Sur le reste, le parti d’extrême droite veut se montrer ouvert. “On se posera la question. Nous sommes responsables et comme lors de la précédente législature, on ne s’opposera pas à tout“, a ainsi affirmé à l’AFP Thomas Ménagé, député du Loiret.
Le Rassemblement national (RN) votera une motion de censure contre “tout gouvernement de gauche“, a affirmé le patron du parti d’extrême droite, Jordan Bardella, à l’issue d’un entretien de plus de deux heures et demie avec Emmanuel Macron.
🗣️ "Nous avons indiqué que nous étions en faveur d'un vote d'une motion de censure à l'égard d'un probable gouvernement du NFP (…) Le RN sera présent pour protéger les Français."
Jordan Bardella et Marine Le Pen s'expriment après leur entretien avec Emmanuel Macron ⤵️ pic.twitter.com/rZKEJuTrQF
— LCI (@LCI) August 26, 2024
Pour la présidente du groupe du parti d’extrême droite à l’Assemblée nationale, l’absence de ministres Insoumis “ne change[rait] strictement rien.““Le Nouveau Front populaire est dirigé par La France insoumise“, a estimé Marine Le Pen. “C’est Jean-Luc Mélenchon qui dirigera en réalité ce gouvernement“, si Lucie Castets était nommée première ministre a t-elle indiqué à sa sortie de l’Élysée.
13h30 Ciotti : une censure de “tout premier ministre“ issu du NFP
“Tout premier ministre issu de l’un des quatre partis du Nouveau Front populaire subira une censure des députés de mon groupe“, A droite !, a déclaré Eric Ciotti à la sortie de son entretien avec Emmanuel Macron. “Jamais le Nouveau Front populaire“, a martelé le député des Alpes-Maritimes, allié du Rassemblement National , jugeant “dangereux “ les partis de la coalition de gauche (Ecologistes, La France insoumise (LFI), le Parti communiste français (PCF) et le Parti socialiste (PS). “La seule alternative, la seule alliance possible, c’est l’union des droites », a estimé le président contesté du parti Les Républicains (LR).
15h00 Braun-Pivet : “le temps des coalitions est venu »
Après avoir été consultée par Emmanuel Macron à l’Élysée, dans un discours prononcé lors de la Rencontre des entrepreneurs de France du Medef, Yaël Braun-Pivet a appelé au “rassemblement“ de la nation. “Jamais autant qu’aujourd’hui notre pays n’a eu besoin, à ce point, de cet état d’esprit qui ne s’invente pas, qui ne se décrète pas, qui ne s’impose pas“, a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale. “Le temps des coalitions est venue, la majorité absolue, c’est terminé“, a-t-elle poursuivi. “La France doit apprendre à fonctionner, comme le font toutes le grandes démocraties du monde, en réunissant des forces politiques qui ne sont pas d’accord sur tout mais qui trouvent des accords.“
🔴 Dans un discours prononcé lors de la Rencontre des entrepreneurs de France du Medef, @YaelBRAUNPIVET la présidente de l’Assemblée nationale a appelé au “rassemblement“ de la nation.
🗣"Le contexte politique particulier que nous connaissons appelle à l’union de tous ceux qui… pic.twitter.com/fkDNT1IZG1— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 26, 2024
Gérard Larcher, le président du Sénat (Les Républicains, LR), doit clore à partir de 17 heures cette série de consultations. Mais le chef de l’Etat semble tenté de jouer les prolongations. Emmanuel Macron pourrait gratifier les français d’un point d’étape et prendre la parole ce lundi soir . “Il va vouloir être didactique, expliquer aux Français qu’il ne décide pas tout seul“, pariait l’un de ses soutiens avec qui il a échangé vendredi, lors de son premier round de discussions. Mais le chef de l’État devrait surtout annoncer un nouveau cycle de discussions dès ce mardi, pour trouver un chef de gouvernement capable de réunir la “majorité la plus large et la plus stable“ possible, dont le nom devrait être officialisé avant la fin de la semaine.
17h00 Le NFP ne retournera à l’Élysée que pour discuter d’un gouvernement Castets
Coup de tonnerre ! Les chefs de file du Nouveau Front populaire ont annoncé qu’ils ne retourneront à l’Elysée que pour discuter d’un gouvernement Castets. “Le président de la République doit désormais agir et nommer Lucie Castets à Matignon“, ont déclaré les représentants des quatre composantes de l’alliance de gauche dans un communiqué publié en fin d’après-midi, trois jours après leur rencontre avec Emmanuel Macron. “Dans l’attente, nous ne participerons à de prochaines discussions avec le président de la République que pour travailler sur les modalités de cette cohabitation“ ont-ils déclaré, précisant se tenir “à sa disposition pour tout échange dans cet objectif .“
#Premierministre 🔴 Les chefs de file du Nouveau Front populaire annoncent qu’ils ne retourneront à l’Elysée que pour discuter d’un gouvernement Castets. "Le président de la République doit désormais agir et nommer Lucie Castets à Matignon" ont déclaré les chefs de file du… pic.twitter.com/2WPN1D6nPG
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 26, 2024
Fin des consultations
Fin des consultations en vue de la nomination d’un premier ministre : le président du Sénat @gerard_larcher a quitté l’Elysée après un peu plus d’1h30 0de consultation avec Emmanuel Macron, et ne s’est pas exprimé sur cette discussion à sa sortie.
L’Elysée n’a pas encore… pic.twitter.com/Tw9wICqQFF— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 26, 2024
En pleines tractations de pré-nomination d’un nouveau Premier ministre, le grand raout de rentrée du Medef, les Rencontres des Entrepreneurs de France (REF) se tient aujourd’hui et demain, à l’Hippodrome de Longchamp, avec pour thème pour cette sixième édition “Le Pouvoir“.
Rencontre des Entrepreneurs de France : le thème du pouvoir au menu 2024 https://t.co/hoaeIAXYAz
— l'Opinion (@lopinion_fr) August 26, 2024
Les patrons ont bien évidemment leur avis sur le futur gouvernement. Patrick Martin, qui ouvre aujourd’hui la REF 2024 a déjà posé les bases. “Si le programme de LFI était appliqué, ce serait insupportable pour le pays“, a lancé hier au Figaro le président de l’organisation patronale, fustigeant les mesures du Nouveau Front Populaire (NFP), prévoyant hausses d’impôt, abrogation de la réforme des retraites et autre hausse du Smic. Une inquiétude réitérée ce lundi matin au micro de france inter : le programme du Nouveau Front Populaire “va précipiter des dépôts de bilan. “Ce ne sera pas économiquement supportable“, a indiqué le numéro 1 du Medef. “Les patrons sont inquiets : l’économie, d’une manière générale, n’aime pas l’indécision, et encore moins les menaces », a t-il ajouté.
Patrick Martin (Medef) estime que le programme du Nouveau Front Populaire "va précipiter des dépôts de bilan" : "Ce ne sera pas économiquement supportable" #le710inter pic.twitter.com/cBp4B8k6ZG
— France Inter (@franceinter) August 26, 2024
Le programme
Quelque 10.000 visiteurs sont attendus lors de cette sixième édition. Plus 30 débats et keynotes sont également annoncés. Parmi les intervenants, Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, Antoine Gosset-Grainville, président du conseil de surveillance d’AXA, Ross McInnes, président du conseil d’administration de Safran, Hervé Navellou, président de L’Oréal France… pour n’en citer que quelques uns. A suivre particulièrement aujourd’hui, la première intervention politique, en début d’après-midi, par Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, quelques heures après leur entretien à l’Élysée. Jean-François Copé, Valérie Hayer, Bruno Retailleau, Sandrine Rousseau et Fabien Roussel sont aussi attendus pendant ces deux jours.
Les moments forts de LaREF 2024 https://t.co/3o5HFOEYog
— l'Opinion (@lopinion_fr) August 26, 2024
Découvrez le programme complet
🔴 LE DIRECT
18h00 : l’opposition à Olivier Faure au sein du PS demande la reprise des discussions avec Emmanuel Macron
Après un bureau national réclamé par les opposants internes au premier secrétaire, Olivier Faure, pour évoquer la crise politique, la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy, affirme dans un message publié sur X que le PS doit “reprendre les discussions avec le président de la République“, malgré le refus de ce dernier de nommer Lucie Castets à Matignon. “Il nous sera reproché par tous les électeurs, les nôtres et ceux du front républicain, de n’avoir pas essayé jusqu’au bout“ estime-t-elle, “assum[ant] de chercher encore des solutions pour un premier ministre socialiste/social-démocrate qui nous permettrait d’appliquer des mesures immédiates d’apaisement du quotidien des habitants de nos villes.“
Après un bureau national a la mi-journée, pour évoquer la crise politique, les opposants à @faureolivier au sein du Parti socialiste, réclame la reprise des discussions avec Emmanuel Macron, comme l'a évoqué la maire de Vaulx-en-Velin @HeleneGeoffroy, dans un message publié sur… pic.twitter.com/Saq0rJR64R
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 27, 2024
15h00 : le Parti socialiste n’appelle pas, pour l’heure, à des mobilisations
“Le Parti Socialiste n’appelle pas à ce stade à des mobilisations“, comme l’a déclaré en début d’après-midi Pierre Jouvet, son secrétaire général, rappelant que l’appel à la mobilisation le 7 septembre est une initiative unilatérale de La France insoumise (LFI), non pas du Nouveau Front populaire et encore moins du PS. “Non, nous n’appelons pas à aller dans la rue, à ce stade. Par contre, ce qui est sûr, c’est que s’il doit y avoir des mobilisations de la société civile elles s’exprimeront, nous les encouragerons (…). Mais le Parti socialiste, à ce stade, n’appelle pas à des mobilisations“, a déclaré l’eurodéputé.
14h30 : les dirigeants du parti Les Républicains reçus à l’Elysée, mercredi
Le président du groupe la Droite républicaine à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, la secrétaire du parti Les Républicains (LR), Annie Genevard, et le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, seront reçus à l’Elysée mercredi 28 août, selon a indiqué Mme Genevard, confirmant une information de LCI.
13h15 : le groupe “A droite !“ annonce qu’il va déposer une proposition de loi pour imposer “un délai maximal pour former un gouvernement
La formation conduite par Eric Ciotti, le groupe de députés A droite ! (allié du Rassemblement national) annonce qu’il va déposer une proposition de loi constitutionnelle afin de fixer une limite dans le temps à tout gouvernement démissionnaire. Actuellement, la Constitution n’impose pas de délai pour la formation d’un gouvernement.
12h30 : le mouvement de François Ruffin relaye l’appel à la mobilisation le 7 septembre
Le parti de François Ruffin, “Picardie debout“, a lui aussi relayé l’appel et indiqué dans un communiqué qu’il se joindra à la mobilisation du 7 septembre “au nom de la démocratie“ et “aux côtés des organisations de jeunesse“.
Face au coup de force de Macron, @picardiedebout sera aux côtés des organisations de jeunesse, dans la rue, le 7 septembre prochain ! pic.twitter.com/PTaFhrhV5b
— Picardie debout (@PicardieDebout) August 27, 2024
10h31 : LFI appelle à une “ grande mobilisation“
Le mouvement des Insoumis appelle dans un communiqué les électeurs à “une grande mobilisation“ dans la rue le 7 septembre “face au coup de force de Macron“ et à “la gravité exceptionnelle de la situation“. La France insoumise (LFI) déclare se “joindre à l’appel des organisations de jeunesse, l’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne“. “Nous formons le vœu que les forces politiques, syndicales et associatives attachées à la défense de la démocratie se joignent à cet appel“.
🔴 Communiqué de la France insoumise : le 7 septembre à l'appel de la jeunesse : grande mobilisation face au coup de force de Macron !
Retrouvez notre communiqué ↩️ pic.twitter.com/Kp4rOFRmx8
— La France insoumise (@FranceInsoumise) August 27, 2024
8h00 : le NFP refuse de rencontrer Emmanuel Macron pour une nouvelle consultation
Convié ce mardi par le chef de l’État à un nouveau cycle de consultations pour trouver un premier ministre, aux côtés des écologistes et des communistes, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) a annoncé qu’il ne s’y rendrait pas. Même position du côté de la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier : “Nous n’irons pas le revoir pour qu’il poursuive ses fantasmes de président sélectionneur“, a-t-elle fait savoir. Candidate refoulée de la coalition de gauche pour Matignon, Lucie Castets a fait entendre la même mélodie sur France Inter : “On sera disponible pour discuter s’il s’agit de discuter des modalités d’une cohabitation“, a t-elle indiqué.
"On l'a dit d'emblée, on sera capable de travailler avec les autres, on sera capable de faire des compromis", assure Lucie Castets. "La sanction démocratique si [le NFP] n'est pas capable de faire des compromis, c'est la censure". #Le710inter pic.twitter.com/IDBSayP4B0
— France Inter (@franceinter) August 27, 2024
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Quarante deux jours après la démission du gouvernement de Gabriel Attal, le brouillard persiste au sommet de l’État. Après un premier cycle de consultation qui s’est achevé lundi, Emmanuel Macron a fermé la porte à un gouvernement issu du Nouveau Front Populaire (NFP), rejetant, lundi soir, dans un communiqué, la candidature de Lucie Castets, proposée par l’alliance de gauche, au nom de la nécessaire “stabilité institutionnelle“.
La gauche dénonce un « déni » de démocratie après le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon https://t.co/n9WZQuRbbA
— Le Monde (@lemondefr) August 27, 2024
Espérant débloquer la situation, le chef de l’État a annoncé la reprise des consultations dès aujourd’hui avec les responsables des partis, mais aussi avec “des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’Etat et de la République“, a-t-il fait savoir lundi soir dans ce même communiqué. Si ni le programme, ni le casting, n’ont été communiqués par la présidence. Une certitude demeure : l’ensemble des forces politiques ne sera pas représenté.
En vue de la nomination d’un Premier ministre, le Président @EmmanuelMacron a reçu les responsables des partis représentés au Parlement ainsi que les Présidents des deux chambres. Le communiqué : pic.twitter.com/cY5YAZRrms
— Élysée (@Elysee) August 26, 2024
Sont qualifiés pour ce second round : les responsables de l’ex-majorité présidentielle, du groupe Liot, de la Droite Républicaine de Laurent Wauquiez ainsi que les trois autres partis socialistes, écologistes et communistes. Si Emmanuel Macron ne cite à aucun moment LFI dans son communiqué, il s’adresse en effet aux trois autres composantes du NFP (socialistes, communistes et écologistes), à qui “il appartient [désormais] de proposer des chemins pour coopérer avec les autres forces politiques“.
Des sièges vides à gauche
Mais les sièges à gauche, devraient rester vides. La France insoumise, présentée comme un épouvantail par ses adversaires macronistes et de droite, n’a reçu aucun carton d’invitation. Présenté comme un épouvantail par ses adversaires macronistes et de droite, le parti de Jean-Luc Mélenchon avait de toute façon décliné d’avance, tout comme ses partenaires au sein du Nouveau Front populaire, les socialistes, les écologistes et les communistes. Ces dernières ont clairement annoncé refuser de rencontrer Emmanuel Macron, pour une nouvelle consultation. “On ne retournera pas à l’Elysée s’il ne s’agit pas de discuter des modalités d’une cohabitation“, a déclaré Lucie Castets ce matin, “sinon, on s’est déjà tout dit. “
Matignon: le NFP refuse de rencontrer Emmanuel Macron pour une nouvelle consultation https://t.co/jAjlY67uTY
— l'Opinion (@lopinion_fr) August 27, 2024
Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) a annoncé qu’il ne s’y rendrait pas. “Je refuse de me porter complice d’une parodie de démocratie“, a-t-il déclaré ce mardi matin sur France 2, rejetant l’idée de faire des socialistes “les supplétifs d’un macronisme finissant“. “Que va-t-il nous dire ? Il va nous répéter ce qu’il a écrit dans son communiqué ?“, a raillé le député de Seine-et Marne, en référence au communiqué diffusé lundi soir par le président. Même son de cloche du côté des Écologistes. “Nous n’irons pas le revoir pour qu’il poursuive ses fantasmes de président sélectionneur“, a-t-elle fait savoir. Avant d’assurer au nom de ses alliés du Nouveau Front Populaire, qu’aucun d’entre eux ne retournerait à l’Élysée.
🔴🗣️ INFO : Olivier Faure ne participera pas à la seconde vague de consultation et "censurera toute prolongation du macronisme" : "Je refuse d'être complice d'une parodie de démocratie". #Les4V #PremierMinistre @faureolivier pic.twitter.com/XmUDemh5xS
— Telematin (@telematin) August 27, 2024
Les forces de gauche qui dénonce ce mardi matin un “déni de démocratie“, appelle à la mobilisation dans la rue. Lucie Castets, la candidate du NFP pour Matignon évoque notamment ce matin “les mobilisations dans la vie associative, dans les collectifs ».
Lucie Castets "appelle les gens à se mobiliser". La haute-fonctionnaire, choisie par le Nouveau Front populaire pour être candidate au poste de Première ministre dénonce "un déni de démocratie". Elle promet de continuer elle-même "de mobiliser pour incarner l'union de la gauche". pic.twitter.com/m9IlrDVvdJ
— France Inter (@franceinter) August 27, 2024
De même, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, appelle à manifester. “On est en train de se faire voler cette élection et on nage en pleine dérive illibérale“, a-t-elle réagi sur franceinfo. Sur France Bleu Nord, le secrétaire national du Parti communiste français Fabien Roussel a annoncé que “les forces de gauche“ allaient se réunir ce mardi après-midi et qu’elles vont “appeler à des rassemblements“. “Nous allons nous battre“, a-t-il répété, “nous allons appeler les Français à se mobiliser partout là où ils sont, dans les centres villes, devant les préfectures, dans les jours qui viennent“.
Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste, invité de France Bleu Nord à 7h45 ce mardi à l'occasion de la journée solidaire organisée par le PC à Dunkerque pic.twitter.com/eBp3FDfL1n
— France Bleu Nord (@fbleunord) August 26, 2024
L’extrême droite, persona non grata
Un proche d’Emmanuel Macron a fait savoir à l’Agence France-Presse lundi soir que les Insoumis, le RN et le président contesté des Républicains ne seront pas invités à participer aux nouvelles concertations organisées mardi à l’Elysée. Reçus lundi en clôture d’une première salve de consultations, les représentants de l’extrême droite ont accusé Emmanuel Macron d’organiser “le chaos“ après la dissolution, Marine Le Pen demandant au président l’ouverture d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale avant la nomination d’un Premier ministre et de son gouvernement, pour pouvoir éventuellement le censurer.
La droite républicaine conviée plus tard dans la semaine
Un rendez-vous avec le chef de file des députés de La Droite républicaine, Laurent Wauquiez, et son homologue au Sénat, Bruno Retailleau, ainsi que la secrétaire générale du parti, Annie Genevard, est prévu dans les jours à venir, potentiellement ce mercredi. Contacté, l’Élysée n’a pas donné suite.
Matignon : alors qu’Emmanuel Macron a écarté la nomination à Matignon de @CastetsLucie, ligne rouge de LR, un rendez-vous avec le chef de file des députés de La Droite républicaine, @laurentwauquiez , et son homologue au Sénat, @BrunoRetailleau , ainsi que la secrétaire générale… pic.twitter.com/wBlC6i2XfN
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 27, 2024
Une délégation des Républicains (LR) composée des députés Laurent Wauquiez et Annie Genevard et du président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, doit être reçue à son tour ce mercredi à l’Élysée, en vue de nomination d’un nouveau Premier ministre. Lors de sa dernière rencontre avec le chef de l’État, “la Droite républicaine a défini ses lignes rouges, détaillé son pacte législatif sans s’engager à un vote du budget ni à un soutien ou une participation au gouvernement » a rappelé le palais présidentiel dans un communiqué.
Après avoir écarté le NFP, Macron veut mettre la droite devant le fait accompli
Il espère un engagement plus ferme que le pacte législatif sans participation au gouvernement, proposé par Laurent Wauquiez.https://t.co/jrv0rY7Ao2↓
— Le Figaro (@Le_Figaro) August 28, 2024
Pour sa part, Laurent Wauquiez a jusqu’à présent exclu toute participation à une coalition, mais a cependant laissé entendre que, sous certaines conditions, son groupe pourrait ne pas voter contre le budget, selon un communiqué de l’Élysée qui a fait sa voir que “la Droite républicaine a défini ses lignes rouges, détaillé son pacte législatif sans s’engager à un vote du budget ni à un soutien ou une participation au gouvernement“.
🔴 LE DIRECT
18h00 : manifestation du 7 septembre : la CGT ne relaie pas l’appel, mais espère qu’elle sera “réussie“
La leader de la CGT Sophie Binet a annoncé mercredi que son syndicat n’appelait pas formellement à la manifestation contre “le coup de force“ d’Emmanuel Macron, organisée le 7 septembre par une partie de la gauche, tout en espérant que cette mobilisation serait “réussie“.
Cette mobilisation du “7 septembre est appelée par les organisations politiques, c’est leur responsabilité et ça va permettre aux salariés qui le souhaitent de manifester pour dénoncer ce coup de force inacceptable d’Emmanuel Macron“, a-t-elle déclaré à l’AFP. “La responsabilité de la CGT, c’est d’organiser la riposte sociale“ a-t-elle ajouté, en appelant pour sa part à la grève et aux mobilisations le 1er octobre pour demander notamment “l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et des pensions“.
16h00 : Les députés PCF réclament la convocation d’une session extraordinaire du Parlement
Le groupe des députés communistes demande mercredi dans un communiqué la convocation d’une session extraordinaire du Parlement, qui permette à ce dernier de “reprendre les rênes et se mettre au travail sans plus attendre“.“Le Parlement doit pouvoir délibérer au plus vite des propositions de lois issues du programme du NFP (Nouveau Front populaire) réclamées par les électrices et les électeurs. Une session extraordinaire s’impose donc et nous demandons au Président de la République de la convoquer rapidement“, argumente le groupe GDR (17 députés).
France: Les députés PCF demandent la convocation d'une session extraordinaire du Parlement https://t.co/5UKLRuLjWI pic.twitter.com/mNVHJvjfTy
— Anadolu Français (@aa_french) August 28, 2024
13h00 : Laurent Wauquiez déplore un entretien “décevant“ avec Emmanuel Macron
Laurent Wauquiez a déploré un entretien “décevant“ avec Emmanuel Macron, demandant au chef de l’État de nommer “enfin un premier ministre“ sans “procrastiner“.“Aucune position nouvelle, pas de véritable projet pour les Français structuré, pas de vision de ce que serait un programme gouvernemental pour les mois à venir“, a estimé devant la presse le chef des députés de La Droite républicaine à sa sortie de l’Élysée.
“Nous sommes ouverts à un travail collaboratif avec le futur gouvernement“, pour autant que le président prend à bras-le-corps les “priorités“ des Républicains, a déclaré pour sa part Annie Genevard après avoir rencontré Emmanuel Macron. “Si c’est pour mener une politique du en même temps, nous ne participerons pas. Si on peut avancer sur nos sujets, nous serons au rendez-vous de la responsabilité. Nous ne serons les artisans de la politique du pire, nous ne seront pas des agents de blocage.“
"Si c'est pour conduire une politique mi-chèvre mi-chou, une politique du en même temps, nous ne participerons pas", Annie Genevard vice-présidente du groupe Droite républicaine à l'AN pic.twitter.com/BrLhvRgRec
— LCI (@LCI) August 28, 2024
12h 24 : Emmanuel Macron recevra jeudi les représentants de Régions de France et le président de l’AMF
Le président de la République a programmé d’autres rendez-vous jeudi matin 29 août avec les grands élus locaux.D’abord avec Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie et Renaud Muselier, président (Renaissance) de la région Sud.Il consultera ensuite le président de l’Association des maires de France, le LR David Lisnard, avant de s’envoler pour une visite officielle en Serbie.
9h00 : Rachida Dati défend une alliance entre LR et le camp présidentiel
La ministre démissionnaire de la culture a appelé mercredi à une alliance entre Les Républicains (LR) et le camp présidentiel, face à une gauche jugée “prisonnière de son aile sectaire “. “Bien sûr, j’appelle à ça. C’est la voie de la responsabilité“», a déclaré Rachida Me Dati sur France Inter.
8h00 : refus de nommer Lucie Castets à Matignon : François Hollande dénonce “la faute institutionnelle“ d’Emmanuel Macron
Dans un entretien accordé au Point, François Hollande élu député lors des dernières élections législatives, reproche à son successeur d’avoir « censuré » la gauche. Pour l’ancien président de la République, la décision d’Emmanuel Macron de balayer tout gouvernement avec à sa tête Lucie Castets est “une faute institutionnelle“.“Ça n’était pas au président de la République de censurer lui-même Lucie Castets. Cette responsabilité revient à l’Assemblée nationale après que les députés ont pu écouter la déclaration de politique générale et la composition du gouvernement et exprimer leur choix“, a affirmé le député de Corrèze.
🔴 Refus de nommer @CastetsLucie à Matignon : François Hollande dénonce “la faute institutionnelle“ d’Emmanuel Macron, reprochant à son successeur d’avoir “censuré“ la gauche et jugeant qu’il aurait dû laisser l’Assemblée nationale trancher sur la viabilité ou pas d’un… pic.twitter.com/OW6fKuYurQ
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 28, 2024
S’il ne ferme pas la porte à un gouvernement composé de ministres issus de La France insoumise, le député pose ses lignes rouges. “Pour gouverner avec toutes les composantes de la gauche, il faut qu’au moins deux conditions soient remplies au-delà du vote des Français : 1) que la direction du gouvernement soit socialiste ; 2) que cette union suive une ligne d’ouverture capable de nouer des compromis et qu’elle soit favorable à la construction européenne“, affirme l’ancien locataire de l’Élysée.
Les Jeux Olympiques sont terminés… Vive les Jeux Paralympiques ! Du 28 août au 8 septembre, Paris accueille plus de 6000 athlètes présentant un handicap physique, visuel ou mental. Ce mercredi 28 août dans la soirée, s’ouvre la cérémonie d’ouverture de ces jeux, qui une nouvelle fois, se tiendra en dehors d’un stade. Une rupture avec les précédentes éditions et une première donc dans l’histoire des Jeux paralympiques. 65 000 spectateurs assisteront à cette cérémonie.
Après la Seine, ce sont les Champs-Élysées et la Concorde que Stéphane Joly, a choisi d’investir. Sur le site de Paris 2024, le metteur en scène promet “un spectacle qui transformera le cœur de Paris, avec des performances jamais vues auparavant. Un spectacle qui mettra en lumière les athlètes paralympiques et les valeurs qu’ils incarnent. Un spectacle qui rassemblera les spectateurs et téléspectateurs du monde entier autour de l’esprit unique des Jeux Paralympiques.“ La cérémonie sera découpée en treize tableaux, dont cinq artistiques. Les autres seront plus protocolaires (hymnes, drapeaux, serment…).
Environ 4 400 parasportifs de 184 délégations défileront sur la place de la Concorde et sur les Champs-Élysées. Parmi eux, quelque 240 athlètes français devraient prendre part à cette parade populaire, emmenés par Nantenin Keïta et Alexis Hanquinquant, les deux porte-drapeaux français.
Jeux paralympiques : qui sont Alexis Hanquinquant et Nantenin Keïta, les deux porte-drapeaux français ? https://t.co/0P9bWd1muP
— Le Point (@LePoint) August 15, 2024
A quoi s’attendre ?
Les organisateurs promettent un show aussi spectaculaire que celui offert lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Thomas Jolly, toujours à la manoeuvre, souhaite que le spectacle de trois heures baptisé « paradoxe“, sorte “des clichés héroïsants concernant les personnes en situation de handicap, parce que ce n’est pas être un héros que de relever des défis du quotidien […] liés aux barrières sociétales et urbaines“. Tout en ne manquant pas de préciser que “mettre la ville comme décor pour cette cérémonie est déjà un paradoxe puisque la ville n’est pas complètement adaptée pour les personnes en situation de handicap.“
Le directeur artistique des cérémonies des Jeux de Paris a choisi le Suédois Alexander Ekman pour chorégraphier celle de ce soir. Côté musique, c’est une nouvelle fois Victor Le Masne, compositeur de l’hymne des JO, qui a œuvré pour des partitions avec “beaucoup de batteries, beaucoup de claviers, beaucoup de diversité“, dans une “traversée de notre répertoire musical“ . Pour les costumes, la directrice stylisme Daphné Bürki a, quant à elle, recruté le styliste français Louis-Gabriel Nouchi (dit LGN), qui a conquis les costumières de la série Emily in Paris pour créer quelque 700 tenues, avec le défi de les adapter aux artistes en situation de handicap. Ces tenues doivent revisiter le drapeau français en y ajoutant des pointes de doré, d’argenté et des plumes. «
150 danseurs, dont 16 en situation de handicap, et des surprises
“Tout est prêt. Cette cérémonie d’ouverture ça va être des messages forts, autour de l’inclusion“. “500 artistes seront mobilisés, dont 150 danseurs“ a précisé mardi sur LCI la ministre des sports démissionnaire, Amélie Oudéa-Castera, ajoutant « Il y a des surprises.“
#JeuxParalympiques :
🗣️"Tout est prêt. Cette cérémonie d'ouverture ça va être des messages forts, autour de l'inclusion, 500 artistes mobilisés, dont 150 danseurs" précise la ministre des sports démissionnaire Amélie Oudéa-Castera @AOC1978. “"Il y a des surprises", ajoute… pic.twitter.com/blcN1PA4Ls— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 27, 2024
Parmi celles ci, le comité d’organisation des Jeux a annoncé ce dimanche que l’acteur chinois Jackie Chan, spécialiste des arts martiaux, portera la flamme paralympique à Paris, mercredi 28 août. Il sera accompagné de l’actrice française Elsa Zylberstein, de l’humoriste et animateur Jarry et du chorégraphe Benjamin Millepied.
La cérémonie s’ouvrira par une parade populaire sur la mythique avenue des Champs-Elysées où défileront jusqu’à 184 délégations originaires du monde entier. Elle sera accessible à tous gratuitement, avant la parade officielle réservée aux détenteurs de billets qui se déroulera elle sur la place de la Concorde. Sur place, Thomas Jolly et ses équipes ont imaginé quatre scènes qui accueilleront un show dont le casting est encore tenu secret. Aucun nom d’artistes n’a pour l’heure été dévoilé, mais la direction artistique de la cérémonie a assuré qu’il s’agira “d’une traversée de notre répertoire musical“.
Au cours de la cérémonie, la vasque olympique, créée par Mathieu Lehanneur, sera de nouveau illuminée et décollera dans le ciel parisien comme cela a été le cas chaque soir pendant les deux semaines de compétitions olympiques.
15000 policiers et gendarmes mobilisés
Quelque 15 000 membres des forces de l’ordre seront engagées pour la cérémonie d’ouverture, avec en tout “35 000 spectateurs en tribune place de la Concorde – dont près de 5000 athlètes et 182 délégations olympiques – et 15 000 places ouvertes au public en bas des Champs-Elysées“, selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Quelles restrictions de circulation ?
Si les perturbations seront bien moindre que pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, le défilé des athlètes et la cérémonie d’ouverture sur les Champs-Élysées et à la Concorde vont imposer, ce mercredi 28 août, des modifications d’itinéraires pour les parisiens, avec notamment la mise en place de zones de restriction de la circulation. La préfecture de police de Paris recommande ainsi pour les automobilistes, de “contourner largement l’ouest et le nord parisien dans l’après-midi, d’éviter le périphérique extérieur et l’A1 vers Paris, et de suivre les recommandations en direct délivrées par les applications de guidage routier“.
LE FIGARO 🔵 Cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques : à quelles restrictions de circulation s’attendre à Paris ?
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— ꜱʜᴀɴɢᴏ ᴀᴄᴛᴜ (@ShangoNews) August 28, 2024
Suivre en direct la cérémonie
La cérémonie débutera à 20 h et se terminera autour de 23 h 30. L’événement sera diffusé en direct sur France 2 et Eurosport 1. France 2 commencera la retransmission dès 19 h 40, après le relais de la flamme paralympique et un Journal de 20 heures avancé à 19 heures.