L’agenda politique

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Jean Castex précise les détails du “contrat engagement jeune“ @ mission locale de Vitry-sur-Seine
Nov 2 Jour entier

Via un message sur Facebook, Emmanuel Macron annonce ce mardi 2 novembre, la création au 1er mars 2022 d’un “Contrat engagement jeune“, a destination des moins de 26 ans. Le principe : allouer une aide aux 16-25 ans, sans formation ou emploi,  en échange de 15 à 20 heures de formation ou d’accompagnement par semaine . “Il s’agit d’une mesure simple : de l’engagement, de l’assiduité, de la motivation et un Etat qui vous accompagne“  déclare le chef de l’État sur le réseau social.

Le Premier ministre, Jean Castex, doit préciser les détails de ce dispositif, ce mardi matin, lors d’un déplacement, en compagnie de plusieurs de ses ministres, dans les locaux de la mission locale de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Projet de vigilance sanitaire : réunion d’une CMP et probable nouvel examen du texte @ Assemblée nationale
Nov 2 – Nov 5 Jour entier

Après le vote en première lecture par l’Assemblée et le Sénat, du projet de loi de vigilance sanitaire, députés et sénateurs se retrouvent ce mardi 2 novembre en début d’après-midi, en commission mixte paritaire (CMP) pour tenter de trouver un compromis sur ce texte. Un compromis pour le moins illusoire, tant les versions du texte adopté, sont dissemblables. La querelle politique se cristallise d’abord sur la date de l’extension de l’utilisation du pass sanitaire. La version des sénateurs ramène celle-ci au 28 février, contre celle du 31 juillet voulue par le gouvernement.

Les sénateurs ont par ailleurs choisi de rétablir la territorialisation de la mesure. Selon la version du texte adoptée par le Sénat, le passe sanitaire ne pourrait être utilisé que dans les seuls départements où le taux de vaccination est “inférieur à 80% de la population éligible“ et où le taux d’incidence du Covid-19 est “élevé“. Une territorialisation dont ne veut ni le gouvernement, ni la majorité de l’Assemblée.

Le Sénat souhaite enfin revenir sur la mesure qui donne aux directeurs d’établissement scolaires l’accès au statut vaccinal des élèves. Bruno Retailleau, le patron des Républicains au Sénat, revient à la charge dans Le Parisien ce matin pour défendre ces modifications.

Le franchissement par la haute assemblée de trois des lignes rouges voulues par l’exécutif, ne devrait pas permettre un consensus. L’échec programmé de la commission mixte paritaire, ouvrira la voie à un nouvel examen du texte, mercredi par l’Assemblée puis jeudi au Sénat, avant un ultime vote vendredi, au Palais Bourbon.

 

 

New York élit son nouveau maire @ New York
Nov 2 Jour entier

Qui pour devenir le prochain maire de New York ? Les new-yorkais vont choisir ce mardi un nouveau maire pour la première fois en huit ans, alors que la ville fait face à des inquiétudes concernant une augmentation des crimes violents et une reprise économique après la pandémie de Covid-19. Après une longue et controversée course à la mairie de la plus grande ville du pays, les électeurs vont devoir trancher entre deux candidats offrant une vision très différente sur la façon de gouverner la ville, après huit années de l’administration de Blasio.

Les candidats

Le grand favori : le démocrate Eric Adams

Donné grand favori dans une ville où les Républicains sont minoritaires, Eric Adams , vainqueur de la primaire démocrate le 22 juin dernier, devrait être en toute logique élu ce soir, maire de la mégapole américaine. Cet Afro-Américain et ancien capitaine à la retraite du département de police de New York, est un col bleu new-yorkais avec des liens étroits avec la ville. Un incontournable de la scène politique new-yorkaise depuis des décennies, se faisant de nombreux amis et ennemis en cours de route. Faisant pression pour des réformes à l’intérieur du système, il a mené une campagne étroitement axée sur les questions de sécurité publique.

J’ai grandi pauvre à Brooklyn & Queens. Je portais un gilet pare-balles pour protéger mes voisins. J’ai servi ma communauté en tant que sénateur de l’État et président de l’arrondissement de Brooklyn. Et je suis honoré d’être le candidat démocrate au poste de maire de la ville que j’ai toujours appelée chez moi“, indique le candidat sur son compte Twitter.

Démocrate “modéré“, le profil de l’ancien policier séduit jusqu’au New York Post, journal classé à droite, selon le New York Times. Il plaît aussi aux quartiers populaires et aux électeurs de couleur des classes moyennes en dehors de Manhattan, qui lui ont apporté leur soutien lors de la primaire démocrate. Pour autant Eric Adams rassure les milieux d’affaires en direction desquels le candidat a fait des ouvertures explicites, affirmant aux dirigeants de grandes entreprises, qu’ils ont eux aussi un rôle important à jouer dans la relance économique de la ville. S’il est élu, Eric Adams deviendra le deuxième maire noir de l’histoire de New York, après David Dinkins (1990-1993). Une consécration pour cet enfant des quartiers pauvres, entraîné dans des histoires de gang à 14 ans, passé par la prison pour mineurs avant de sortir de la délinquance.

Le challenger :  le Républicain Curtis Sliwa

Face à Eric Adams, Curtis Sliwa. À 67 ans, l’homme est loin d’être un inconnu dans la ville où il a fondé en 1979 les Guardian Angels, ce groupe de citoyens justiciers reconnaissables par leur béret rouge, et qui, dans une mégapole alors balafrée par la violence et la petite criminalité, s’étaient imposés comme les défenseurs de la sécurité pour les New-Yorkais du métro-boulot-dodo. Sa première surprise, il l’a d’ailleurs créée en juin dernier en remportant la primaire républicaine contre l’homme d’affaires et défenseur des chauffeurs de taxi Fernando Mateo, qui avait pourtant investi deux millions de dollars dans sa campagne.

Mais le candidat est également connu pour ses excentricités. Son histoire est une chronologie émaillée d’histoires incroyables que le candidat a pour la plupart fabriquées pour son propre profit – comme lorsqu’il a simulé son propre enlèvement par la police des transports en commun, ou inventé un viol dans un train à Brooklyn. Et puis, il y a des épisodes qui ressemblent à de la fiction mais qui sont réels, comme lorsqu’il a été abattu et presque tué par des associés réputés du chef de la mafia John Gotti Jr. Le fondateur et leader des Guardian Angels, a également reconnu que six des premiers exploits de son groupe dans la lutte contre le crime étaient en fait falsifiés et que des activités du groupe étaient des coups publicitaires.

Leurs programmes

L’Afro-Américain Eric Adams, centriste du parti démocrate, se place comme un défenseur des classes moyennes et populaires, en pointe contre les discriminations raciales. L’ex-policier a aussi promis d’être intraitable contre la criminalité, dont les indicateurs sont passés au rouge en 2020, avant une accalmie cette année. Curtis Sliwa s’est également fortement concentré sur la sécurité publique et la lutte contre l’itinérance, alors que le nombre de fusillades a bondi de plus de 70 % en un an, selon le New York Police department (NYPD). Il dit aussi vouloir venir en aide aux plus démunis et rompre le développement de la ville dictée par les grosses fortunes.

Les modalités du vote

Les bureaux de vote à New York sont ouverts aujourd’hui dans les cinq arrondissements de New York, de 6 heures à 21 heures. Quelque 5,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes, alors que 0près de 170 000 personnes ont déjà voté de manière anticipée, du 23 au 31 octobre. Outre la désignation de leur maire, les électeurs new-yorkais voteront également sur cinq amendements potentiels à la Constitution de l’État .Ces derniers portent sur des mesures mesures visant à faciliter le vote. Elles portent sur un redécoupage législatif, des modifications des lois électorales, la politique environnementale et les tribunaux civils de la ville de New York.

 

 

Nov
3
mer
L’Adieu de Merkel à la France @ Beaune
Nov 3 Jour entier

Auf wiedersehen  La chancelière allemande, Angela Merkel, clôt sa tournée d’adieu par la France. Pour cette dernière visite officielle dans l’hexagone, Emmanuel Macron a mis les petits plats dans les grands. L’Elysée veut offrir à la chancelière un moment “agréable“ dans une ville “très belle avec une profondeur historique“. C’est à Beaune (Côte-d’Or), haut lieu viticole de Bourgogne, que sera reçue Me Merkel pour sa dernière visite protocolaire. Un lieu important pour la relation franco-allemande, puisque François Mitterrand y avait rencontré Helmut Kohl en 1993. Emmanuel Macron lui remettra les insignes de la grand-croix de la Légion d’honneur, signe de la solidité de l’amitié franco-allemande.

Dans l’entourage du président français, on explique s’être inspiré des goûts de la chancelière pour monter le programme “sur mesure“. “Angela Merkel adore le vin, le chocolat et le fromage“, assure sa biographe française Marion Van Renterghem dans l’Opinion. Ce n’est pas très original, mais plutôt pratique pour organiser des visites. Au programme de la visite, un concert de piano d’Alexandre Kantorow pour la chancelière, réputée très mélomane. Les deux couples visiteront les hospices de Beaune, et rencontreront des acteurs locaux. Direction ensuite le château du Clos de Vougeot, classé au patrimoine de l’UNESCO.

Ce qui est prévu par les services de l’Elysée

Dans le détail, Angela Merkel et son époux Joachim Sauer sont attendus vers 17h15 à Beaune, où ils seront accueillis par le président de la République Emmanuel Macron et son épouse Brigitte. Après avoir découvert le centre historique, ils visiteront les célèbres hospices de Beaune, joyau architectural du XVème siècle, dont le  château du clos de Vougeot, bâtiment construit par les moines de Cîteaux en 1098. Cette visite sera suivie à 18h50, par un récital du pianiste Alexandre Kantorow. Se tiendra ensuite vers 20h30, le diner officiel offert par le Président de la République et Brigitte Macron en l’honneur de la Chancelière de la République fédérale d’Allemagne.

Une relation pas toujours facile

Selon un conseiller de l’exécutif, si Merkel et Macron n’ont pas toujours eu “les mêmes intérêts“, ni “la même approche“. Le discours très ambitieux du président français sur l’Europe pendant des élections outre-Rhin en 2017 avait notamment été accueilli un peu froidement par la chancelière allemande. Depuis lors, les deux dirigeants ont “trouvé des convergences“, notamment sur la mutualisation des dettes dans le plan de relance européenne. Et ce même s’il s’agissait a priori d’un “one shot” pour Merkel, indique Paul Maurice, chercheur spécialisé sur les relations franco-allemande à lInstitut Français des Relations Internationales (IFRI).

En mai 2020, Emmanuel Macron a ainsi convaincu la chancelière de la nécessité d’un plan de relance européen de 750 milliards d’euros, largement financé par des emprunts européens mutualisés, tout ce que Berlin refusait jusqu’ici. Les deux ont ensuite œuvré ensemble pour arracher un accord historique sur ce plan. Face au Covid, les deux dirigeants ont su également resserrer leurs liens pour conclure une alliance capable d’entraîner le reste de l’Europe.

A chaque désaccord, “ils se sont toujours soutenus l’un l’autre et n’ont jamais profité de leurs difficultés respectives. Quand nous avons fait une tribune en mars 2020 appelant à des emprunts mutualisés avec huit autres pays, nous l’avions prévenue et nous avons veillé à ne pas employer les mots qui fâchent en Allemagne, comme coronabonds ou eurobonds. Sur le fond, je crois qu’elle partage le diagnostic français sur la nécessité d’une souveraineté européenne“ rapporte  Clément Beaune, le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes.

Nov
8
lun
Le port du masque à l’école obligatoire dans 39 départements français @ France
Nov 8 Jour entier

Après que la mesure ait été levée progressivement en octobre dans 79 départements, le port du masque dans les écoles primaires redevient obligatoire dès ce lundi 8 novembre, dans 39 départements de l’hexagone. Une mesure annoncée mercredi 3 novembre par le porte-parole du gouvernement, en raison du regain de l’épidémie. Le masque va être à nouveau rendu obligatoire pour les écoliers “dans les départements où le taux d’incidence s’est malheureusement restabilisé au-dessus de 50 pour 100.000 habitants“. “Cela concerne pour lundi prochain 39 départements où il n’était plus obligatoire pour les enfants“, a indiqué Gabriel Attal à l’issue du Conseil des ministres.

La reprise épidémique se confirme en France, avec un taux d’incidence en augmentation pour la troisième semaine consécutive. Plus de 60 départements métropolitains et ultra-marins sont ainsi désormais au-dessus du seuil d’alerte ( 50/100.000 habitants). Selon les dernières statistiques de Santé publique France, l’indicateur continue de progresser au niveau national, avec 58,7 nouveaux cas positifs à la Covid-19 pour 100.000 habitants sur sept jours glissants, entre le 23 et le 29 octobre. A 19h00 ce dimanche soir le taux d’incidence corrigé progressait encore s’élevant à 72,3.

Les départements concernés

Communiquée mercredi soir sur le site du ministère de l’Education nationale, la liste des départements concernés a été officialisé par un décret du 3 novembre, publiée jeudi au Journal Officiel. La mesure s’applique ainsi à partir de ce lundi 8 novembre, jour de rentrée scolaire, dans 39 territoires auxquels il faut ajouter la Réunion : l’Ain, les Hautes-Alpes, les Ardennes, l’Aveyron, le Cher, la Corrèze, la Haute-Corse, les Côtes-d’Armor, la Creuse, la Drôme, l’Eure-et-Loir, le Gers, l’Ille-et-Vilaine, l’Indre-et-Loire, l’Isère, le Loir-et-Cher, la Haute-Loire, la Loire-Atlantique, le Lot, le Lot-et-Garonne, le Maine-et-Loire, le Morbihan, la Moselle, le Nord, l’Oise, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Orientales, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Sarthe, la Savoie, la Seine-et-Marne, les Deux-Sèvres, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Var, la Vendée et la Vienne.

Au total  (si l’on ajoute les départements où la mesure n’avait jamais disparue), le masque va donc être imposé à l’école dans 57 départements de l’Hexagone et quatre départements d’Outre-mer (Réunion, Guadeloupe, Martinique, Guyane).

Une généralisation du port du masque à l’école ?

Il faut s’attendre à un retour du port du masque à l’école primaire dans l’ensemble des départements français“, a estimé samedi matin sur franceinfo le chef du service réanimation de l’hôpital Lariboisière, à Paris, Bruno Mégarbane. Sachant que la stratégie adoptée par l’exécutif est de rétablir le port du masque à l’école dans les départements qui dépassent le seuil d’alerte, son retour partout en France n’est qu’une question de temps, a t-il estimé. Une mesure qui pourrait être annoncée mardi soir par le président Emmanuel Macron, à l’occasion de son adresse aux français.

 

Présidentielle 2022 : 1er débat entre les 5 candidats à l’investiture des Républicains
Nov 8 Jour entier

À partir de ce lundi 8 novembre, les cinq candidats à l’investiture des Républicains pour l’élection présidentielle, vont entrer dans le vif de la campagne. Après les déclarations d’intention et la course aux parrainages, l’heure est désormais au grand oral. Ou plutôt, aux grands oraux. Quatre débats, un par semaine d’ici au vote des militants réunis en congrès début décembre, sont en effet prévus pour départager les 5 concurrents qui ont réunis les 250 parrainages  :  Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti et Philippe Juvin.

Une première confrontation sur LCI

Le tout premier de ces débats est à suivre ce lundi sur LCI ce lundi à partir de 20h45 . Organisé en partenariat avec Le Figaro et RTL, il sera animée par les deux journalistes vedettes de la chaîne d’info en continu, Ruth Elkrief et David Pujadas. Quatre grands sujets seront abordés tour à tour par les cinq candidats à l’investiture du parti : le pouvoir d’achat, l’immigration, la sécurité et l’international. Chaque thème sera abordé pendant vingt minutes. Chaque candidat aura donc quatre minute pour s’exprimer.

L’occasion pour chacun de présenter ses propositions et d’essayer de faire pencher la balance en sa faveur. Un tirage au sort a été effectué pour déterminer l’ordre de parole des candidats sur chaque question. Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti ouvrira le bal, suivi de l’entrepreneur Philippe Juvin. L’ex négociateur de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier prendra la suite, avant que la présidente de l’Ile-de-France, Valérie Pécresse, ne s’exprime. Xavier Bertrand donné favori clôturera les échanges.

Les échanges entre les cinq concurrents seront scrutés de très près par les militants LR autorisés à voter qui n’auraient pas encore fait leur choix. Alors que certains membres du parti avaient des réticences à organiser de tels débats de peur de voir apparaître des dissensions entre les candidats, les militants LR sont eux plutôt confiants.

Suivre le débat en direct

 

 

 

Nov
9
mar
51ème anniversaire du général de Gaulle : un hommage très politique @ Colombey-les-deux-Eglises
Nov 9 Jour entier

Ce sera la grosse affluence ce mardi, sur la tombe de Charles de Gaulle. A l’occasion du 51e anniversaire de la mort du général, de nombreux de nombreux politiques de tous bords, candidats à la présidentielle, se presseront à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne). Une manière de se poser en “gardien du temple“.

Une valeur cardinale

A cinq mois du scrutin, l’évènement est immanquable. Il a toujours été de bon ton de se réclamer de Charles de Gaulle. Mais cette année l’évènement prend une couleur différente, avec le surgissement dans la sphère politique d’Éric Zemmour. Pas encore candidat, mais déjà en campagne, le polémiste a fait du général sa référence cardinale. Or, pas question pour les autres candidats de laisser passer cette “appropriation“ de l’histoire.

“Il y a un cortège particulier“ de personnalités politiques qui rendent hommage au général de Gaulle mardi 9 novembre à l’occasion du 51e anniversaire de sa mort, a souligné l’historien Pierre Manenti sur franceinfo, déplorant “que certains d’entre eux sont par leurs projets, leurs personnes et leurs propos aux antipodes de ce qu’était le général de Gaulle et le gaullisme“.

Le président de la République, Emmanuel Macron, ne fera pas le déplacement. Mais son Premier ministre Jean Castex est attendu vers 9h30 à la mairie, avant un dépôt de gerbe et une minute de silence au cimetière où est enterré le général. Mais le chef du gouvernement sera loin d’être seul à se recueillir sur la tombe de Charles-De-Gaulle.

Un défilé de politiques

Le président du parti Les Républicains, Christian Jacob fera le déplacement flanqué des cinq prétendants à la désignation du parti : Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse. Le président des Patriotes, Florian Philippot, et celui de Debout la France, Nicolas-Dupont-Aignan, en seront aussi, comme chaque année. “À la veille de la présidentielle, tout le monde vient (à Colombey). “L’année d’après, je suis tout seul“, ironise le candidat souverainiste. Le porte-parole du Rassemblement national et président du groupe RN au conseil régional de Grand Est Laurent Jacobelli est également annoncé. Quant à Eric Zemmour, dont la venue supposée avait nourri les rumeurs, il ne sera finalement pas présent.

Même si elle s’y rend chaque année en qualité de maire de Paris, Anne Hidalgo sera présente ce mardi avec l’idée que cela constitue une manière de lutter “en creux contre Zemmour“ en remettant “l’histoire à sa place et le rôle que les étrangers y ont joué“ , précise son entourage. “Lorsque j’entends Éric Zemmour se réclamer (de de Gaulle) et affirmer qu’il reconstruit le RPR, je ne ris plus. C’est l’indignation qui me submerge“, écrit quant à lui l’ex-LR Christian Estrosi, maire de Nice.

Marine Le Pen dans le Calvados

Alors que les candidats à la présidentielle se bousculent à Colombey-les-Deux-Églises, Marine Le Pen, candidate du RN, a choisi Courseulles-sur-Mer où elle a déposé une gerbe devant la Croix de Lorraine.

La présidente du Rassemblement National a ensuite pris la direction de Bayeux, où elle a prononcé un discours place De-Gaulle, 51 ans après la mort du général. C’est en effet à Bayeux que le 14 juin 1944, puis le 16 juin 1946, Charles de Gaulle a prononcé deux célèbres discours. Le premier alors que les combats de la libération faisaient rage sur le sol normand et le second où il exposait ses conceptions politiques, bases de la future Ve République.

Allocution du président Emmanuel Macron @ Palais de l'Elysée
Nov 9 Jour entier

Emmanuel Macron s’adressera aux Français ce mardi 9 novembre à 20 heures, dans la foulée d’un Conseil de défense sanitaire le matin. Une prise de parole qui sera calquée sur la forme, sur le modèle de l’allocution solennelle du 12 juillet, où le chef de l’État avait notamment annoncé l’extension du passe sanitaire. Selon les précisions vendredi du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, le chef de l’Etat lors de de cette intervention,  doit “faire un point sur la situation sanitaire (…), la reprise économique, et les réformes qui sont conduites dans le pays.“

La troisième dose en question

Alors que la reprise de l’épidémie de Covid-19 se confirme en France, l’exécutif cherche à accélérer encore la campagne de vaccination, et surtout celle du rappel pour les personnes fragiles et les plus de 65 ans. Sans attendre, le porte-parole du gouvernement a mis en garde la population, vendredi, en visite dans une pharmacie du 9e arrondissement de Paris. La hausse est à “ce stade légère mais certaine“, a prévenu Gabriel Attal, chiffres à l’appui : “Le taux d’incidence national est au-dessus de 60 cas pour 100.000 habitants, le seuil d’alerte est à 50“, a t-il précisé.

Or, la dose de rappel qui divise les français, peine à convaincre. Deux mois après son ouverture aux plus de 65 ans et aux plus fragiles, seuls 3,1 millions y ont recouru, sur 7,7 millions de bénéficiaires potentiels, a rappelé le Premier ministre, Jean Castex.

Faut-il rendre la vaccination obligatoire pour cette catégorie de population ? Conditionner la validité du passe sanitaire à une troisième dose ? Annoncer un plan pour une troisième dose pour tous, comme en Israël  ? Emmanuel Macron va devoir trancher entre plusieurs options lors de son allocution ce mardi. “La discussion est clairement sur la table, il y aura un Conseil de défense mardi matin et le président de la République en tirera les conséquences“, a souligné vendredi sur BFMTV le député LaREM Sylvain Maillard.

Une dose de rappel pour tous ?

La première des options serait de rendre obligatoire la troisième dose. L’exécutif scrute d’ailleurs de près la situation en Allemagne, où le gouvernement a annoncé vendredi la généralisation de la dose de rappel face à la reprise de l’épidémie. Pour l’épidémiologiste Dominique Costagliola, “cette troisième dose pour l’ensemble de la population est [toutefois] sans urgence“. “Le problème, ce sont les gens qui ne sont pas du tout vaccinés“, a t-elle indiqué samedi au micro de France Inter.

Conditionner le passe à une 3ème dose ?

Pour inciter les personnes les plus vulnérables à recourir à une troisième dose, la dose de rappel pourrait-elle devenir une condition de validité du passe sanitaire ? L’idée loin d’être exclue, est étudiée depuis plusieurs semaines au sommet de l’État. Cette possibilité fait  son chemin dans la majorité. “Si l’on considère qu’il faut une troisième dose pour continuer à être protégé, alors il faut réadapter le passe“, soutient ainsi le député LaREM, Thomas Mesnier, médecin urgentiste. En déplacement vendredi à Montpellier, le Premier ministre, Jean Castex, a déclaré à l’AFP que l’exécutif réfléchissait à cette piste “sans doute plus qu’à la piste de la vaccination obligatoire pour les plus de 65 ans“, promettant une “réponse bientôt“.

Opter pour la coercition en intégrant la dose supplémentaire au passe sanitaire “poserait un vrai problème politique“, note toutefois un ténor de la majorité : “Si le rappel est nécessaire tous les six mois, et qu’il est la condition du passe sanitaire, ça veut dire qu’on entre dans la logique d’un passe permanent.“ Imposer cette mécanique aux personnes atteintes de comorbidités pourrait par ailleurs écorner le secret médical“, relève par ailleurs une source gouvernementale.

Généraliser le port du masque à l’école ?

La reprise épidémique se confirme en France, avec un taux d’incidence en augmentation pour la troisième semaine consécutive. Plus de 60 départements métropolitains et ultra-marins sont ainsi désormais au-dessus du seuil d’alerte ( 50/100.000 habitants). Selon les dernières statistiques de Santé publique France, l’indicateur continue de progresser au niveau national, avec 58,7 nouveaux cas positifs à la Covid-19 pour 100.000 habitants sur sept jours glissants, entre le 23 et le 29 octobre. A 19h00 ce dimanche soir le taux d’incidence corrigé progressait encore s’élevant à 72,3.

Il faut s’attendre à un retour du port du masque à l’école primaire dans l’ensemble des départements français“, a estimé samedi matin sur franceinfo le chef du service réanimation de l’hôpital Lariboisière, à Paris, Bruno Mégarbane. “Sachant que la stratégie adoptée par l’exécutif est de rétablir le port du masque à l’école dans les départements qui dépassent le seuil d’alerte, son retour partout en France n’est qu’une question de temps“, a t-il estimé. Une mesure qui pourrait être annoncée mardi soir par le président Emmanuel Macron.

Mais au-delà du front sanitaire, Emmanuel Macron devra aussi répondre à une autre question, essentielle pour la fin de son mandat. Avec ces mesures, le président de la République considère-t-il que l’épidémie est désormais “sous contrôle“? Une condition essentielle, dont le président avait fait lui même un marqueur, pour pouvoir reprendre le cours normal des réformes, lors de son allocution du 12 juillet.

Réforme et relance économique

Mettre un terme au feuilleton de la réforme des retraites ?

Le porte-parole de l’exécutif l’a rappelé : il sera aussi question lors de cette adresse aux français de reprise économique. Et sur ce plan, tout va pour le mieux : la croissance est attendue à plus de 6 % en 2021, et le taux de chômage est au plus bas. “ La France peut approcher du plein-emploi“, veut-on croire au sein de l’exécutif. Mais aussi de réformes, à commencer par celle des retraites  sur laquelle Emmanuel Macron compte revenir dans son allocution. Une question sur laquelle le chef de l’État ne cesse d’entretenir le doute depuis le début de la pandémie. Mais pour reprendre le cours normal des réformes, le chef de l’État va devoir répondre à une question essentielle : considère-t-il que l’épidémie est désormais “sous contrôle“, alors que le doute subsiste sur l’ampleur de la cinquième vague? Une condition posée il y a 4 mois par le président de la République  dans son allocution du 12 juillet : “Je ne lancerai pas cette réforme tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée“ avait-il assuré lors de son allocution du 12 juillet.

Des “surprises“ annoncées

Il y aura des surprises“, prévient un interlocuteur du président. Notamment sur la “valeur travail“, thème clé sur lequel le chef de l’État veut insister en capitalisant sur l’efficacité attendue de la réforme de l’assurance-chômage. Selon un ministre, le président pourrait ainsi faire des annonces “contre l’assistanat en allant plus loin sur l’assurance-chômage“. Le locataire de l’Élysée devrait également indiquer ses intentions en cette fin de quinquennat.

Mais cette adresse aux français, la neuvième du genre, c’est aussi et surtout une fenêtre pour Emmanuel Macron, alors que ses concurrents se déploient tous azimuts. Après la percée Zemmour de la rentrée, c’est désormais au tour des Républicains d’entrer en piste à l’occasion de leur congrès. En prenant la parole au lendemain du premier débat de la primaire des Républicains, le chef de l’État sait qu’il peut empêcher la droite de se construire une dynamique.  L’occasion de rappeler à ses adversaires qu’il reste le locataire de l’Elysée. Et qu’il est bien décidé à le rester cinq ans de plus.

 

 

 

Nov
10
mer
Dernier hommage national à Hubert Germain @ Arc de Triomphe-Mont Valérien
Nov 10 – Nov 11 Jour entier

Après une cérémonie militaire aux Invalides présidée par Emmanuel Macron, le 15 octobre dernier, la mémoire d’Hubert Germain est de nouveau célébrée. A l’occasion de son inhumation, une série d’hommages est rendue au dernier Compagnon de la Libération, ce mercredi et jeudi 11 novembre, jour de commémoration du 103e anniversaire de l’Armistice de 1918. Une cérémonie nationale en sa mémoire sous l’Arc de Triomphe est organisée ce jeudi à partir de 10h15. Elle sera suivie d’une inhumation au Mont-Valérien dans l’après-midi, lors d’un hommage plus intimiste.

Décédé le 12 octobre 2021 à l’âge de 101 ans, Hubert Germain était le dernier des 1 037 Compagnons de la Libération. Ancien lieutenant de la Légion étrangère et ancien ministre de Georges Pompidou (1972-1974), ce gaulliste de la première heure  avait été Grand Croix de la Légion d’honneur pour son engagement aux côtés des Forces Françaises Libres, pour lesquelles il a combattu notamment lors de la bataille de Bir Hakeim et a débarqué sur les plages de Provence en 1944.

L’Ordre de la Libération a précisé dans un communiqué que la cérémonie de transfert du corps d’Hubert Germain du 11 novembre 2021 s’inspire, dans son organisation et dans son déroulé, de celle des 10 et 11 novembre 1945 voulues par le général de Gaulle.  Le 10 novembre de cette année-là, les corps de quinze hommes et femmes, plus tard rejoints par un seizième, “morts pour la France“ durant la guerre qui venait de se terminer, avaient été déposés sous le dôme des Invalides. Le lendemain, après une halte sous l’Arc de Triomphe, durant laquelle le général de Gaulle prononça un discours, les cercueils repartirent pour le Mont-Valérien.

L’hommage au dernier compagnon de la Libération se déroulera ainsi sur deux journées et en trois séquences.

Dernier moment de recueillement

Le public est invité depuis ce mercredi matin et jusqu’à 19 heures, à se recueillir une dernière fois devant la dépouille de ce héros de la résistance, qui repose sous la coupole dorée de l’Hôtel des Invalides aux côtés de Napoléon et des maréchaux Foch et Lyautey. Il sera veillé par des soldats, marins et aviateurs des unités “Compagnon de la Libération“.  “Les Français qui le souhaitent pourront ainsi venir se recueillir et lui rendre hommage, ainsi qu’à travers lui à ses 1037 Compagnons constituant, selon les mots du général de Gaulle, cette chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l’histoire de France“, indique l’Ordre de la Libération dans son communiqué.

Une cérémonie à l’Arc de Triomphe

Dans la matinée du jeudi 11 novembre, la dépouille d’Hubert Germain sera conduite de l’hôtel des Invalides à l’Arc de Triomphe sur un char AMX-10, sans tourelle, baptisé “Bir Hakeim“, qui sera escorté par la garde républicaine à cheval. Selon la volonté d’Hubert Germain, le convoi funèbre fera une halte au pied des Champs-Élysées, pour un moment de recueillement devant la statue du général de Gaulle. Arrivé à l’Arc de Triomphe, le cercueil du dernier Compagnon et ultime chancelier d’honneur, sera placé face à la tombe du Soldat inconnu, pour la cérémonie d’hommage de la Nation présidée par Emmanuel Macron.

L’inhumation au Mont Valérien

Le convoi se dirigera alors vers le Mont-Valérien, principal lieu d’exécution des résistants durant la Seconde Guerre mondiale, où Emmanuel Macron l’accueillera à 14 h 30. L’après-midi, la cérémonie d’inhumation “plus intime“, aura lieu en présence de la famille d’Hubert Germain, des personnels de l’Ordre de la Libération, des 23 Compagnons collectifs – cinq villes et dix-huit unités militaires qui ont le titre de Compagnon —, des membres du conseil de l’Ordre, du conseil scientifique, des familles de Compagnons, ainsi que de scolaires de la ville de Suresnes qui abrite le mémorial de la France combattante. Le Président entrera seul dans la crypte avec Hubert Germain, afin de saluer une ultime fois le dernier Compagnon de la Libération.

Hubert Germain avait demandé à Emmanuel Macron que sur son cercueil soit déposée une croix de Lorraine façonnée dans le bois de la charpente de Notre dame. Cela se fera lors de l’inhumation dans la crypte du Mont-Valérien

Suivre en direct la cérémonie du 11 novembre

Les grandes chaines consacrent une édition spéciale à l’évènement. TF1 proposera ainsi une édition spéciale en direct à partir de 10h15, présentée par Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau. Sur le plateau, les deux journalistes seront entourés de plusieurs invités, parmi lesquels l’historien Fabrice d’Almeida, et l’écrivaine Caroline Pigozzi, journaliste à Paris Match, qui a rencontré Hubert Germain. Les envoyés spéciaux de TF1 et LCI seront déployés dans la capitale tout au long du parcours et également en région, dans le Larzac, avec la 13ème DBLE (demi-brigade de la Légion étrangère), où a servi Hubert Germain.

France 2 proposera elle aussi une édition spéciale en direct en deux temps : le matin dès 10h15, avec la commémoration de l’armistice et l’hommage à Hubert Germain sous l’arc de Triomphe et l’après-midi, la cérémonie en direct du Mont-Valérien.  Cette émission sera présentée par Julian Bugier, avec Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique et Pierre Servent, spécialiste des questions de défense et de stratégie. Ils recevront en plateau : Aurélie Luneau, historienne, Jean-Yves Le Naour, historien et Vladimir Trouplin, conservateur du Musée de l’Ordre de la Libération.

La cérémonie sera enfin retransmise en direct sur le site de l’Elysée ainsi que sur le compte Facebook de la présidence.

Nov
12
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Conférence internationale sur la Libye @ Paris
Nov 12 Jour entier

La France accueillera le 12 novembre une conférence internationale sur la Libye“, a annoncé le 18 octobre dernier le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. A un mois d’élections générales prévues le 24 décembre, censées mettre fin à une décennie de conflit dans ce pays, cette conférence co-parrainée par l’Allemagne et l’Italie, vise à s’assurer du maintien des échéances électorales de la fin décembre dans le pays.

La question du retrait des militaires et mercenaires étrangers combattant dans le pays sera aussi sur la table. Pour tenter de la régler et pour exercer une pression maximale sur les autorités libyennes, les principaux pays impliqués dans la crise ont été conviés. Outre la France, l’Italie, l’Allemagne et l’ONU, qui président l’événement, seront présents les Etats-Unis en la personne de Kamala Harris mais aussi la Russie et l’Egypte, soutiens du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est du pays. La Turquie, alliée du camp adverse installé à Tripoli, devrait aussi participer même si le président Erdogan avait menacé la semaine dernière d’un boycott.

Une des inconnues est la participation du Gouvernement d’unité nationale (GNU), le gouvernement transitoire chargé, en mars 2021, de diriger la Libye dans l’attente d’élections. Citant une source élyséenne, l’Agence France-Presse indique ainsi que le Premier ministre, Abdel Hamid Dbeibah, n’a pas encore confirmé sa venue. Le président du Conseil présidentiel, Mohamed Al-Menfi, est en revanche attendu à Paris. “Nous avons envoyé l’invitation aux deux. […] Nous sommes en discussion avec les deux. Pour l’instant il n’y a pas de problème“, a insisté l’Élysée.