L’agenda politique

Mar
15
ven
Ukraine : rencontre Scholz, Macron et Tusk @ Berlin
Mar 15 Jour entier

Les dirigeants de la Pologne, de l’Allemagne et de la France  se réunissent ce vendredi15 mars à Berlin pour un sommet en urgence consacré à l’Ukraine. “Vendredi, je serai à Berlin avec le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz pour discuter de la situation“, a déclaré le Premier ministre polonais lors d’une interview à la chaîne de télévision publique TVP Info diffusée mardi soir.

La visite se déroulera en deux temps : d’abord, un tête-à-tête Macron-Scholz, puis une rencontre à trois avec le nouveau Premier ministre polonais Donald Tusk, qui marquera la première réunion du “Triangle de Weimar“,  un format de dialogue entre les trois pays.

Le duo Paris-Berlin fragilisé

Ce sommet tripartite se tiendra au moment où la relation franco-allemande semble fragilisée suite notamment à des désaccords sur la question de l’aide à l’Ukraine, Paris et Berlin ayant des divergences sur les modalités du soutien à apporter à Kiev. Fin février, le président français s’en était pris implicitement à l’Allemagne, longtemps hésitante à livrer certaines armes lourdes, dont des missiles Taurus. Quelques jours plus tard, il exhortait ses alliés à “être à la hauteur de l’histoire et du courage qu’elle implique“. Une remarque sèchement accueillie par Berlin. Côté allemand, on attend qu’Emmanuel Macron clarifie ses récentes et explosives déclarations, en particulier celle sur le fait qu’il “n’exclut pas l’envoi de troupes” en Ukraine.

Or, comme on pouvait s’y attendre, le président français a assumé hier soir ses précédentes déclarations. Il a soutenu avoir “raison de ne pas être précis” sur la nature de l’engagement éventuel de troupes françaises, revenant sur les modalités de l’aide à l’Ukraine ces derniers mois.

Ceux qui posent “des limites“ au soutien à l’Ukraine “ne font pas le choix de la paix, mais font le choix de la défaite“, a déclaré Emmanuel Macron jeudi soir, lors de son entretien sur TF1 et France 2. Parlant d’une guerre “existentielle pour notre Europe et pour la France“, le président a pris soin de préciser que “jamais nous ne mènerons d’offensive, jamais nous ne prendrons l’initiative“. Le message qu’il veut “porter à Berlin” : “Faire réaliser à tout le monde que les choses changent, qu’elles changent vite et qu’elles ne changent pas dans le bon sens“.

Le locataire de l’Élysée a par ailleurs dit “ne pas exclure“ le financement de l’aide à l’Ukraine par le biais d’un emprunt commun européen. Un tabou, surtout à Berlin, qui avait sauté au moment de la pandémie de Covid. Le président français veut remettre l’idée sur la table pour financer le soutien à Kiev, répétant hier qu’il y “souscri[vait]“, “si les besoins devaient être plus importants.

La Pologne souhaite renforcer la coopération avec Paris et Berlin

C’est la première fois que ces trois hommes se rencontrent depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Tusk, relançant ainsi le format dit de Weimar. La Pologne, l’un des plus fidèles alliés de Kiev, a exhorté à plusieurs reprises ses partenaires occidentaux à augmenter leurs dépenses en matière d’aide militaire pour contrer l’invasion russe. Dotée d’un nouveau gouvernement pro-européen, elle cherche désormais à renforcer la coopération avec Berlin et Paris face à Moscou. “À mon avis, ces trois capitales ont la tâche et le pouvoir de mobiliser toute l’Europe“, pour fournir une nouvelle aide à l’Ukraine, a estimé Donald Tusk.

Un réchauffement des relations entre Paris et Berlin n’est toutefois gagné d’avance. En tant qu’homme politique chevronné et négociateur européen – avec une expérience acquise dans les moments les plus sombres de la crise de la zone euro, l’ancien président du Conseil européen, Tusk, semble prêt à être le médiateur diplomatique du moment. Mais les espoirs d’une avancée décisive pourraient bien être vains, tant les désaccords entre Macron-Scholz sur l’aide à Kiev se sont creusés ces dernières semaines.

Mar
18
lun
Emmanuel Macron célèbre le 80e anniversaire du Crif @ Palais de l'Elysée
Mar 18 Jour entier

Plus de quatre mois après son refus de participer à la marche contre l’antisémitisme où il estimait ne pas avoir sa place, Emmanuel Macron reçoit  les membres du Crif à l’Elysée ce lundi soir. Y seront célébrés les 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France, dans un contexte de hausse inquiétante des actes antisémites. Leur nombre en France a été multiplié par quatre l’an dernier, à 1676 contre 436 en 2022, selon le dernier rapport du Crif qui a déploré une “explosion“ après les attaques du Hamas contre Israel, le 7 octobre 2023.

Le chef de l’Etat français prononcera un discours, tout comme le président de l’organisation, Yonathan Arfi. La cérémonie débutera à 18 heures, en présence du Premier ministre, Gabriel Attal, ainsi que du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Cette invitation s’inscrit dans une continuité historique. Il y a 10 ans, le président  François Hollande avait également reçu l’institution, qui fédère plus de 60 associations dans le pays, à l’occasion de son 70e anniversaire.L’organisation avait alors imploré le chef de l’État de faire de l’antisémitisme une “cause nationale“.

Le président du Crif avait regretté l’absence du chef de l’Etat à la marche du 12 novembre et, comme d’autres, n’avait pas été convaincu par les justifications de celui qui avait préféré envoyer une lettre aux Français. Le chef de l’Etat devrait donc cherchera ce soir à envoyer un nouveau “message de soutien aux Français juifs“, mais aussi de “fermeté républicaine sur la lutte contre l’antisémitisme“, indiquait un proche du président hier soir.

Mar
19
mar
Grève dans la fonction publique @ France
Mar 19 Jour entier

Huit syndicats (CFDT, CFE-CGC, CGT, FA, FO, FSU, Solidaires, UNSA) de la fonction publique appellent à la grève, ce mardi 19 mars 2024, dans toute la France. En cause ? “L’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans la fonction publique dans un contexte d’inflation encore soutenue“, souligne l’intersyndicale dans un communiqué. Ajoutant :“ Il est urgent d’ouvrir sans délai des négociations pour améliorer les carrières et prendre des mesures générales pour les salaires, notamment en revalorisant le point d’indice, dans un contexte d’effondrement du niveau des rémunérations des agent(es) publics“.

Communique_intersyndical_FP_-_appel_au_19_mars_24_2_1

A quoi s’attendre ?

Une mobilisation importante dans l’éducation nationale

Si tous les fonctionnaires sont appelés à débrayer “par tous moyens y compris la grève“, les perturbations devraient être limitées, hormis dans l’Education nationale. À en croire Sophie Binet, c’est surtout dans l’enseignement que la grève pourrait être la plus importante. “L’école, je pense que cela va être très suivi car il y a une énorme colère“ a indiqué le 18 mars la secrétaire générale de la CGT. Les enseignants étant notamment très remontés après les 700 millions d’euros de coupes budgétaires récemment décidées par le gouvernement.

Aucun chiffre global pour la mobilisation de ce mardi n’est disponible, mais de nombreux parents d’élèves ont déjà été prévenus de fermetures de classe ou d’horaires allégées. Plusieurs villes comme Lyon, Strasbourg, Villeurbanne ou Metz, ont par ailleurs annoncé la fermeture des cantines et garderies.

Des administrations fermées

La mobilisation pourrait aussi conduire à la fermeture de certaines administrations recevant du public. Certaines mairies ont ainsi déjà prévenu que leur service d’état civil serait fermé pour la journée de ce mardi. La Caisse d’allocations familiales (Caf) a également indiqué que ses accueils seraient fermés ce mardi dans certains départements. C’est le cas notamment en Haute-Garonne, dans le Finistère ou encore à Clermont-Ferrand.

L’hôpital et les infirmiers libéraux en grève

Les cinq principaux syndicats de la fonction publique hospitalière (CGT, FO, CFDT, SUD et Unsa) ont eux aussi appelé à la grève. “Il faut mettre un terme à la spirale de paupérisation de l’ensemble des personnels de la fonction publique et de la fonction publique hospitalière. Nous refusons de subir une nouvelle année blanche sans augmentation de salaire ni compensation de l’inflation“, résume l’intersyndicale dans un communiqué. Mobilisation également chez les infirmiers libéraux qui devraient se joindre au mouvement. Leur syndicat, le Sniil et le collectif des infirmiers libéraux en colère exigent “l’ouverture de travaux sur la reconnaissance de la pénibilité du métier et sur les simplifications à apporter afin de retrouver une qualité de vie au travail.“

120 manifestations dans toute la France

Paris : 14h au départ de la place Edmond Rostand (6e arr.)

Dans la capitale, rendez-vous est donné à 14 heures place Edmond Rostand, à proximité de la station RER du Luxembourg, dans le 6e arrondissement. Les manifestants passeront ensuite par le boulevard Saint-Michel, la rue de Vaugirard, le boulevard Raspail, la rue de Grenelle pour une arrivée devant le ministère de l’Éducation nationale dans le milieu de l’après-midi.

De nombreux rassemblements en région

Petites et grandes villes de France, de nombreux rendez-vous sont également donnés en région :

  • Marseille : 10h30 aux Réformés ;
  • Bordeaux : 12h Préfecture ;
  • Lyon : 11h Place Jean Macé ;
  • Nantes : 10h30 Préfecture ;
  • Lille : 14h30 Porte de Paris

Mais aussi, pour ne citer que quelques villes :

  • Albi : 14h30 Place Lapérouse ;
  • Angers : 11h00 Place du Ralliement ;
  • Avignon : 10h30 cours Jean Jaurès ;
  • Brest : 11h Place de la liberté ;
  • Caen : 10h30 Place Saint Pierre ;
  • Dijon : 13h30 Place de la Libération ;
  • Le Mans : 10h cité administrative Paixhans ;
  • Metz : 14h30 Place de la gare ;
  • Montpellier : 14h00 Place Albert 1er ;
  • Nancy : 14h00 Place Dombasles ;
  • Nice : 14h00 Gare Thiers ;
  • Nimes : 14h30 Maison Carrée ;
  • Perpignan : 10h30 Place de la Victoire ;
  • Rennes : 14h00 esplanade Charles de Gaulle ;
  • Toulon : 10h30 Place de la Liberté ;
  • Toulouse : 14h00 Place du Capitole ;
  • Vannes : 10h30 Esplanade du Vieux Port ….

La liste des mobilisations

Mar
20
mer
Hommage national à Philippe de Gaulle @ Hôtel des Invalides
Mar 20 Jour entier

Le président de la République souhaite “honorer un parcours militaire et politique exemplaire“. Ce mercredi 20 mars, Emmanuel Macron préside à partir de 11h30, une cérémonie d’honneurs funèbres militaires en hommage à Philippe de Gaulle, aux Invalides. L’amiral de Gaulle, fils du général du même nom, est décédé dans sa 102ème année, le 13 mars dernier.

“L’hommage national qui lui sera rendu ce mercredi témoignera de son engagement indéfectible pour la Marine nationale, pour la France et pour les valeurs dont il portait l’héritage », indique l’Élysée ce mardi dans un communiqué dévoilant le déroulé de la cérémonie. Cette dernière qui respectera le protocole habituel, devrait durer un peu moins d’une heure. Elle débutera à 11h25 par l’arrivée dans la cour d’honneur du chef de l’État et de sa femme, Emmanuel et Brigitte Macron.

Le déroulé de la cérémonie

Dès 11h30, la cérémonie d’hommage national s’ouvrira par les traditionnels “Honneurs au président“, suivis d’une Marseillaise, avant que le chef de l’État ne passe en revue les troupes. Le sifflet de Bosco résonnera ensuite, annonçant l’entrée du cercueil de l’amiral dans la cour des Invalides, porté par des élèves de l’École navale de Brest. Ce dernier entrera dans la cour sur Ar Mor Divent, “La mer est immense“ (en breton). Une musique interprétée par le bagad de Lann-Bihoué- ensemble de musique bretonne appartenant à la Marine nationale –

Emmanuel Macron prononcera alors l’éloge funèbre de l’amiral. Le chef de l’État s’efforcera de résumer la longue existence de Philippe de Gaulle – vécue en autonomie et dans l’ombre de celle de son père – et son parcours brillant d’officier. Né le 28 décembre 1921 à Paris, Philippe de Gaulle, ancien élève de l’École navale, s’ést engagé dès 1940 dans les Forces navales françaises libres. Il a participé comme enseigne de vaisseau aux campagnes dans l’Atlantique Nord jusqu’en 1944, puis à la campagne de France (1944-45) dans la division Leclerc. “Blessé six fois, il reçoit la croix de guerre“, mais son père refusera toujours de lui accorder le titre de Compagnon de la Libération. Lieutenant de vaisseau en 1948, capitaine de corvette en 1956, amiral en 1980, il met fin à sa carrière militaire deux ans plus tard. Il s’engagea ensuite en politique et fut sénateur pendant 17 ans. Il œuvra une partie de sa vie pour veiller sur l’héritage et la mémoire de son père.

À 12 heures, la sonnerie aux Morts retentira dans la cour d’honneur des Invalides. Viendra ensuite une minute de silence, puis de nouveau  Marseillaise devant le cercueil de l’amiral, avant qu’il ne quitte les lieux. La sortie du cercueil  sera de nouveau accompagnée par le bagad de Lann-Bihoué, le survol d’un Rafale Marine, et la “Marche de la 2e DB“ qui sera interprétée par la Musique de la Marine et le chœur de l’armée française.

Un 25ème hommage national

Après Jacques Delorsles victimes du Hamas et Robert Badinter, c’est une quatrième cérémonie que préside ce mercredi Emmanuel Macron, depuis le début de l’année. Ce nouvel hommage national est le 25e initié par le président de la République, depuis qu’il est à l’Élysée. Pourquoi autant ? Dans l’entourage présidentiel, on invoque d’abord une raison “chronobiologique“. “Nous vivons un moment où les grandes figures de la Nation sont amenées à disparaître“, souligne l’Élysée. Jacques Delors, Robert Badinter, Michel Bouquet, Jean-Paul Belmondo, Léon Gautier, Jean d’Ormesson, Charles Aznavour… Autant de “sources d’inspiration pour les générations actuelles“, concluent les services de la présidence. Sans doute faut-il y voir aussi le goût prononcé d’Emmanuel Macron pour ce type de rituel, qui relève exclusivement de ses prérogatives, comme le relève Le Figaro.

 

Mar
21
jeu
Conseil européen @ Bruxelles
Mar 21 – Mar 22 Jour entier

Les dirigeants de l’Union Européenne se réunissent à Bruxelles jeudi 21 et vendredi 22 mars pour débattre de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et de la situation au Proche-Orient. Le Conseil européen axera également ses travaux sur la sécurité et la défense, y compris la nécessité pour l’Europe d’accroître sa préparation globale en matière de défense.

Financement du soutien à l’Ukraine

Au cœur des discussions de ce conseil, le soutien à l’Ukraine et en particulier, le financement de l’effort de guerre. Dans le viseur des 27 qui cherchent à diversifier les sources de financement : l’utilisation des revenus des avoirs russes gelés, qui pourrait dégager 3 milliards d’euros par an. Selon le plan de Joseph Borrell, le chef de la diplomatie européenne, le produit de ces actifs, comme le paiement des intérêts, serait reversé à la Facilité européenne pour la paix, un fonds hors budget qui fournit une aide militaire aux pays extérieurs à l’UE et qui a été principalement utilisé pour l’Ukraine.

D’autres formes innovantes de financement sont à l’étude. Quatorze pays européens, dont la France et l’Allemagne, veulent ainsi que la Banque européenne d’investissement (BEI) puisse aussi financer l’industrie de défense dans l’UE, ce qui n’est toujours pas le cas plus de soixante ans après sa création.

L’ouverture de négociations avec la Bosnie

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE devront également décider lors de ce conseil de la suite à donner à la demande de la Commission européenne d’ouvrir avec la Bosnie-Herzégovine, des négociations d’adhésion à l’UE. Mardi 12 mars, l’exécutif européen a proposé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec le pays balte, proposant néanmoins d’attendre, pour fixer le cadre de la négociation, que le pays remplisse certaines mesures supplémentaires. Une discussion qui s’annonce animée tant les Etats membres restent divisés sur la question, certains défendant l’entrée de la Bosnie dans l’Union pour des raisons géostratégiques, d’autres estimant que le pays reste éloigné du niveau requis afin d’intégrer l’UE.

Mar
25
lun
Emmanuel Macron en Guyane @ Cayenne, Kourou
Mar 25 Jour entier

Sept ans après sa dernière visite, Emmanuel Macron foulera le sol guyanais ce lundi 25 mars à l’aube (10 h 00 heure de Paris), accompagné du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin et de Marie Guévenoux, ministre déléguée des Outre-mer. Une visite de 36 heures, avant un déplacement au Brésil de mardi à jeudi.

Le déplacement présidentiel coïncide avec plusieurs anniversaires dont “on a bien conscience“, notamment celui du mouvement social de mars 2017, relève l’Élysée. Il intervient aussi un an jour pour jour après la mort, le 25 mars 2023, d’un gendarme du GIGN, Arnaud Blanc, dans une opération contre l’orpaillage illégal, et 60 ans après la création du centre spatial guyanais, annoncée par le général de Gaulle le 21 mars 1964 à Cayenne. Lutte contre l’orpaillage illégal, insécurité, désenclavement, souveraineté alimentaire sont notamment au programme de cette visite. La question épineuse de l’évolution du statut de la Guyane — et de son autonomie, défendue par certains — doit également être abordée ce lundi soir avec les élus de la collectivité territoriale unique.

Désenclavement du territoire et évolution du statut

Les élus locaux vont mettre sur la table le désenclavement du territoire : la Guyane ne compte que 400 kilomètres de routes nationales et la liquidation d’Air Guyane en 2023 a privé de desserte aérienne des communes isolées. Ils attendent aussi des avancées sur l’évolution du statut de leur territoire, inspirée de la marche de la Corse vers l’autonomie. Inspirés par les processus en cours en Nouvelle-Calédonie et en Corse, les élus locaux ont des ambitions autonomistes et poussent pour que l’État transfère des compétences à la collectivité., mais sans couper dans les subventions.  Le pouvoir central doit “nous accorder le même statut que la Corse“, martèle le président de gauche de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG), Gabriel Serville, après avoir menacé de boycotter la visite présidentielle, tout comme les élus indépendantistes. L’Élysée appelle pour sa part à la “poursuite du dialogue.“ Il revient aux élus de “définir quelles sont les compétences qu’ils souhaiteraient voir endosser par la collectivité“, relève la ministre des Outre-mer.

Des annonces sur la filière pêche

Emmanuel Macron veut encourager le développement de l’agriculture locale, afin de réduire la dépendance alimentaire de la Guyane (96% du poulet consommé y est importé), avec des “objectifs ambitieux“ à l’horizon 2030, indique l’Elysée. Le président va faire des “annonces“ sur la filière pêche et décliner un “certain nombre d’actions très concrètes“ pour conjuguer écologie et croissance économique, explique la présidence. “On refuse de choisir entre protection des forêts tropicales et développement économique“, insistent les services présidentiels, plaidant pour une “écologie à la française“, avec une “simplification et une adaptation des normes“ jugées trop lourdes par les acteurs locaux.

Une visite expresse de 36 heures

Lundi 25 mars : hommage et pêche à Cayenne

Un hommage sera rendu au Major Arnaud Blanc décédé en service le 25 mars 2023 dans une opération de lutte contre l’orpaillage illégal. La cérémonie se déroulera place des Palmistes devant le monument Félix Eboué en présence de sa veuve, des corps militaires et des élus. Le président visitera ensuite les installations du MIR (Marché d’Intérêt Régional) à Cayenne avant de se rendre à Matoury sur une exploitation agricole. L’occasion d’évoquer la problématique de la souveraineté alimentaire de la Guyane.

10 heures- 16 heures (heure de Paris)

  • Aéroport Félix Eboué : rencontre avec les élus et les troupes
  • Place des Palmistes : Hommage au Major Blanc
  • Marché d’Intérêt Régional : rencontre avec la filière pêche
  • Ferme agricole : rencontre avec le secteur agricole.

Le président s’envolera ensuite pour l’est de la Guyane à Camopi, où se déroule actuellement une opération dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal. Une incursion en forêt est prévue avec les agents du Parc Amazonien de Guyane. Emmanuel Macron se rendra lundi soir à l’Encre, l’opéra de Guyane, l’occasion de saluer le travail du Conservatoire notamment avec l’Opéra de Paris sur des programmes de danses et de musique. À cette occasion, il procédera à la remise de décorations à des personnalités guyanaises. La journée se terminera par un dîner républicain précédé d’un temps d’échanges avec les parlementaires et élus.

17h15- 19h30 (heure de Paris)

  • Visite d’une base militaire
  • Visite d’une zone d’habitation autochtone
  • Visite d’un abattis

Mardi 26 mars : le spatial à Kourou et le 100% contrôle à l’aéroport Félix Eboué

La deuxième partie de ce déplacement présidentiel se déroulera mardi, au centre spatial, à Kourou, avec la découverte du centre d’assemblage du lanceur Ariane 6. Emmanuel Macron échangera aussi avec les chefs d’entreprise qui travaillent au profit du Centre spatial Guyanais et contribuent au développement de l’activité spatiale en Guyane. Le chef de l’État se rendra ensuite au port de Kourou pour visiter le navire Canopée “qui incarne la volonté d’imprimer durablement l’activité spatiale à Kourou en utilisant un navire unique au monde dédié au transport des pièces de la fusée de l’Europe vers la Guyane. Un vaisseau qui incarne les navires de demain équipé de plusieurs mats permettant d’économiser 40% d’énergie…“

Dernière étape de la visite présidentielle en Guyane, l’aéroport Félix Eboué, pour la présentation du 100% contrôle des passagers. Le dispositif mis en place il y a un an, qui instaure un contrôle systématique en Guyane des voyageurs, afin d’empêcher les mules d’acheminer de la drogue a permis de diminuer fortement les saisies de stupéfiants à l’arrivée dans l’Hexagone. Certains toutefois contestent en justice une dérive arbitraire.

 

En début d’après-midi du 26 mars, le Falcon présidentiel s’envolera pour la capitale du Para Bélem, dans le nord du Brésil, où Emmanuel Macron doit rencontrer son homologue brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva.

Mar
26
mar
Emmanuel Macron au Brésil @ Brasilia, Belem, Combu
Mar 26 – Mar 28 Jour entier

Après son déplacement en Guyane, Emmanuel Macron est attendu ce mardi au Brésil. Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, accueillera son homologue français à Belém, dans le bassin amazonien, pour une visite d’État de trois jours. Il s’agit de la première visite d’un chef de l’Etat français dans la région depuis celle de François Hollande en 2016.

Biodiversité et transition écologique

La biodiversité et les grands enjeux de la transition écologique seront au coeur de cette visite, assure l’Elysée. Le président brésilien rencontrera son homologue français près de l’embouchure de l’Amazone, où les deux hommes visiteront mardi des parcs de conservation avec des projets de développement durable et rencontreront des dirigeants indigènes. La lutte contre la déforestation a enregistré de grands progrès depuis l’arrivée de Lula au pouvoir l’an dernier. Mais la France souhaite tracer “une vraie feuille de route stratégique sur l’énergie allant des matériaux rares jusqu’au nucléaire en passant par l’hydrogène renouvelable“, affirme-t-on dans l’entourage du président. Paris aurait ainsi l’intention de financer le développement durable et des programmes visant à mettre fin à la déforestation en Amazonie. Alors que le Brésil va accueillir le sommet du G20 à Rio de Janeiro en novembre et les négociations des Nations unies sur le climat à Belem l’année prochaine, les deux dirigeants discuteront d’une voie commune pour lutter contre le changement climatique et la pauvreté.

Sous-marins

Mercredi, au chantier naval d’Itaguai, près de Rio, les deux dirigeants lanceront le troisième sous-marin diesel de classe Scorpène construit au Brésil grâce à la technologie française, dans le cadre d’un programme de 10 milliards de dollars. Quatre sous-marins, dont deux déjà livrés, ont été construits avec l’aide de la France. Les diplomates brésiliens souhaitent désormais que Paris permette la construction d’un cinquième bâtiment, à propulsion nucléaire.

A Sao Paulo, la capitale économique et financière, Emmanuel Macron rencontrera mercredi après-midi de grands patrons comme celui de Carrefour, avant d’effectuer jeudi une visite d’État à Brasilia, où il rencontrera à nouveau M. Lula et le président du Sénat.

Un retour en grâce des relations, mais de nombreuses divergences qui persistent

La visite du président français qui a une valeur à la fois symbolique et stratégique, intervient selon la  la présidence française “après une éclipse de quatre ans et un quasi-gel des relations politiques entre nos deux pays lors de la présidence de Bolsonaro.“ Malgré le changement de présidence au Brésil, les deux pays ont récemment exprimé leurs divergences sur plusieurs sujets. Et les sources contentieux ne manquent pas, de l’Ukraine – Lula refuse de prendre parti contre la Russie – à l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur notamment. Le Brésil remet également en cause de la législation européenne adoptée l’année dernière qui interdit les importations de café, de bœuf, de soja et d’autres produits de base s’ils sont liés à une déforestation récente, ce que les agriculteurs brésiliens considèrent comme une offensive protectionniste.

Pour autant, les deux dirigeants ont avant tout à cœur d’avancer sur ce qui les unit : la transition écologique et la réforme de la gouvernance internationale.  Les présidences française et brésilienne annoncent d’ailleurs à l’occasion de cette visite, un retour en grâce de leurs relations diplomatiques. “Nous sommes dans un moment franco-brésilien“, fait valoir l’Élysée en soulignant les “nombreux points de convergence“ avec Lula, notamment sur les “grands enjeux globaux.“ Même volonté d’union du côté de Brasilia où l’on se félicite du partenariat avec la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et troisième investisseur au Brésil.

Mais l’on n’évitera pas les sujets qui fâchent : Emmanuel Macron va ainsi de nouveau expliquer sa position sur l’Ukraine en essayant de convaincre Lula qui penche parfois vers Moscou, et sur Gaza, alors que son homologue brésilien a récemment accusé Israël d’utiliser les méthodes employées “par Hitler envers les Juifs“. L’Elysée assure que le brûlant dossier de l’accord commercial Union européenne Mercosur ne sera en revanche pas abordé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avr
8
lun
Européennes 2024 : débat Hayer-Maréchal @ Studios C News
Avr 8 Jour entier

A deux mois des élections européennes, confrontation ce lundi 8 avril entre Valérie Hayer et Marion Maréchal, tête de liste respective de la liste Renaissance et Reconquête ! Un duel coorganisé avec Europe 1 et le JDD, à suivre en direct sur CNEWS, à partir de 21 heures. “Elles attendent ce débat avec impatience, avec en toile de fond leurs stratégies respectives pour tenter d’entamer le très fort capital du RN“, prévient Sonia Mabrouk, qui, aux côtés de Laurence Ferrari, animera le face-à-face.

Mais que diable vient faire dans cette galère la tête de liste de la majorité présidentielle, numéro deux des sondages. Elle aura face à elle la candidate zemmouriste qui peine à atteindre les 6% d’intentions de vote, mais peut se montrer une redoutable bretteuse. Les équipes de campagne des deux camps y voient le même gain politique : “faire monter“, comme l’on dit dans le jargon des sondeurs.

Côté Hayer, Si l’un jure que ce n’est pas “l’objectif premier“,  les conseillers de l’eurodéputée Renew ne sont pas contre offrir, grâce à ce duel, un coup de projecteur à la liste Reconquête. Avec un objectif simple : que Marion Maréchal rafle au passage quelques voix au Rassemblement national de Jordan Bardella, largement en tête des enquêtes d’opinion comme le montre la vague 4 du sondage Elabe publiée ce week-end. Côté Maréchal, on fait le calcul d’un duel “qui installe“ face “à la tête de liste de Macron “, se félicitait hier après-midi un stratège de Reconquête. Les équipes zemmouristes répètent aussi à l’envi que leur championne enchaîne trois débats en quatre jours, jusqu’à mercredi et celui de RFI-France 24, où tous les candidats sont conviés.

Au programme, trois thèmes : l’agriculture et la “sécurité des nations“, après une première question d’actualité, mais aussi et surtout, l’immigration. L’un des sujets de prédilection de la candidate du parti d’Eric Zemmour. Valérie Hayer compte pour sa part faire entendre son futur vote en faveur du Pacte asile et migration qui aura lieu mercredi au Parlement européen, comme elle a commencé à le marteler dans le JDD hier. L’idée est d’opposer “les gens qui parlent d’immigration parce qu’ils prospèrent dessus mais ne cherchent pas à résoudre la problématique », au camp présidentiel qui “assume une approche pragmatique“, revendique l’équipe de la tête de liste macroniste.

Avr
9
mar
Examen au Sénat d’une proposition de loi visant à encadrer le droit de grève dans les transports publics @ Sénat
Avr 9 Jour entier

Adoptée le mercredi 3 avril en commission de l’aménagement du territoire du Sénat, la proposition de loivisant à concilier la continuité du service public de transports avec l’exercice du droit de grève“, est examinée en séance par la chambre haute, ce mardi 9 avril.  Déposé au mois février en pleine mobilisation des contrôleurs de la SNCF, le texte entend “protéger les Français“ face à “des prises en otage excessives et répétées“ des usagers sur des périodes chargées comme les vacances scolaires. Inspiré du modèle italien, il vise à encadrer le droit de grève, en suspendant son exercice sur certaines périodes, notamment celles des grands départs en vacances (hors avion).

Concrètement, la mesure principale du texte composé d’un article unique, vise à sanctuariser trente jours où la grève serait interdite.  “Les jours de grands départs, Noël, Pâques, le 14 juillet, le 15 août…“ seraient concernés, indique son rapporteur, le sénateur LR des Alpes-Maritimes, Philippe Tabarot. “Et cela aux heures de pointe, par exemple entre 7 heures et 9 heures et 17 heures et 20 heures“. Ces jours sanctuarisés ne pourraient couvrir que quatre types de période: vacances scolaires, jours fériés, élections et référendums. Ils pourraient également s’appliquer lors “dévénements d’importance majeure sur le territoire français“. Sur ces trente jours sans grève aux heures de pointe, il ne pourrait pas y en avoir plus de sept consécutifs. Cette limitation du droit de grève ne concernerait en outre que les personnels qui participent à l’exploitation des trains, métros, bus ou tramways (conducteurs, contrôleurs…), et pas les administratifs.

La proposition de loi vise également à intégrer la “mise en place effective d’un service minimum, notamment aux heures de pointe, s’adossant, sous certaines conditions, à un dispositif de réquisition afin de fiabiliser l’utilisation des transports en commun“. Le texte entend par ailleurs  s’attaquer aux “détournements“ de l’exercice du droit de grève, en luttant contre le “recours abusif aux préavis dormants“. A ce titre, par voie d’amendement, la commission a ajouté au texte une disposition permettant de limiter la durée d’un préavis de grève, à 30 jours.

Avr
10
mer
Européennes 2024 : grand débat des têtes de liste françaises @ Parlement européen
Avr 10 Jour entier

La chaîne France 24, en collaboration avec Radio France Internationale (RFI), propose le mercredi 10 avril, de 19 h à 21 h un débat entre les principales têtes de listes françaises aux élections européennes, depuis les locaux du  à . Huit candidats s’opposeront, représentant les principales listes en compétition :

  • Manon Aubry (La France insoumise) ;
  • François-Xavier Bellamy (Les Républicains) ;
  • Léon Deffontaine (Parti communiste français) ;
  • Raphaël Glucksmann, (Place Publique et Parti Socialiste) ;
  • Valérie Hayer, pour la majorité présidentielle (Renaissance, Modem, Horizons et UDI) ;
  • Fabrice Leggeri (Rassemblement National)
  • Marion Maréchal (Reconquête !)
  • Marie Toussaint (Les Ecologistes).

Deux heures de débat pour départager les têtes de liste ou leur représentant dans la course aux élections du 9 Juin. Au programme, la vision des candidats de la diplomatie européenne, sur les questions de migration, de défense et de mondialisation, mais aussi sur les questions très polarisantes sociales et sociétales : Pacte Vert européen, Europe sociale, crise énergétique, agricole et économique. Aux commandes, Caroline de Camaret, rédactrice en chef du service Europe de France 24 et Valérie Gas, cheffe du service politique de RFI interrogeront les têtes de liste françaises sur leurs principales propositions, leurs lignes rouges et leurs lignes de fracture. Le débat sera diffusé sur la chaîne France 24, disponible sur la TNT ou en direct sur le site de la chaîne. Les échanges seront simultanément diffusés sur la radio RFI.

Bardella, grand absent

Après avoir séché le tout premier débat des européennes organisé le 14 mars, le Rassemblement National a annoncé mardi 2 avril, que son tête de liste, Jordan Bardella ne participerait pas le 10 avril au débat sur RFI et France 24, et que c’est le numéro 3 de sa liste, l’ancien patron de Frontex Fabrice Leggeri, qui l’y remplacerait.

Ces débats arrivent trop tôt », résume un conseiller de Marine Le Pen, pour qui la période est à la mobilisation de l’électorat frontiste, ajoutant que son poulain n’avait pas besoin, “lui“ de travailler sa notoriété. Comprendre : contrairement à d’autres. De quoi agacer Valérie Hayer. La tête de liste Renaissance, a dénoncé mercredi 3 avril lors d’une interview POLITICO une absence qu’elle estime être un “manque de respect“ de Bardella, ajoutant qu’elle pourrait bien faire faux bond à RFI et France 24 si son adversaire se défaussait une nouvelle fois.