L’agenda politique

Déc
7
mar
Emmanuel Macron en visite dans le Cher et l’Allier @ Cher et Allier
Déc 7 – Déc 8 Jour entier

Emmanuel Macron a prévenu : quoi qu’il arrive, il poursuivra ses déplacements à travers le pays pour “prendre le pouls“ des Français. Au moment où ses concurrents se déploient, il s’agit pour le président de la république d’occuper le terrain, comme pour souligner son intention de rester “au travail jusqu’à la dernière minute“. Après un déplacement le 19 novembre dans les Hauts-de-France, sur les terres de Xavier Bertrand et de Marine Le Pen, le chef de l’État sera les mardi 7 et mercredi 8 décembre, d’abord dans le département du Cher, puis dans celui de l’Allier.

Une visite de  deux jours, avec pour thématique “les sujets du quotidien“. A quatre mois de la présidentielle, le président va évoquer durant ce déplacement les sujets du quotidien, les enjeux des villes petites et moyennes et les mesures mises en place depuis le début du quinquennat. Il échangera “avec des commerçants, des élus, des professionnels de l’aide à domicile, des acteurs associatifs et des bénévoles sur les problématiques et enjeux rencontrés dans leurs territoires, ainsi que sur les différents dispositifs et mesures mis en place pour y répondre“, précise le communiqué de l’Élysée.

Le programme

Jour 1 : département du Cher

Emmanuel Macron se rendra d’abord à Vierzon, à partir de 10 h 30, pour notamment y faire le point sur le plan national “Action cœur de ville“ dont bénéficie la commune depuis 2018.

Il se déplacera ensuite à Bourges, où est programmée à 16 h 30 au sein de l’association Aider la vie / Entraide 18 , une rencontre avec des auxiliaires de vie sociale à Bourges, “afin d’échanger sur leurs conditions de travail et de vie, et voir comment il est possible de les améliorer“. Il visitera ensuite l’atelier textile de réinsertion de l’association. Le laps de temps entre Vierzon et Bourges sera réservé à des “séquences improvisées“, selon l’Elysée.

Enfin, pour clore sa visite, le président de la République participera au conseil municipal de Châteaumeillant, le dernier de l’année, “au cours duquel seront abordés plusieurs dossiers de vie quotidienne pour les habitants“. Châteaumeillant figure parmi les 1600 communes bénéficiaires du programme “petites villes de demain“, qui accompagne la revitalisation des petites villes. Emmanuel Macron devrait ensuite dîner avec les membres du conseil municipal dans un restaurant, avant de rejoindre l’Allier où il passera la journée de mercredi.

Jour 2 : département de l’Allier

Direction Moulins. À 10 heures, où le chef de l’État présidera le Conseil des ministres en visioconférence depuis la préfecture de l’Allier. A 17 heures, Emmanuel Macron rejoindra Vichy. Ce sera la première visite mémorielle d’un président de la République en exercice depuis celle de Valéry Giscard d’Estaing en 1978, dans un Vichy largement tâchée par des heures sombres qu’elle a même fini par incarner, à son corps défendant.  Une viste lourde de symbole et à haute connotation politique comme l’évoque Le Parisien. Et ce, alors que le rôle de Pétain dans la déportation des juifs de France fait l’objet d’empoignades, sur fond d’accusations de révisionnisme à l’encontre du candidat Éric Zemmour.

 

Arrivé dans la ville, Emmanuel Macron visitera le Hall des Sources et reviendra sur les différents projets en cours de déploiement soutenus par l’État. Seront notamment évoqués la redynamisation du centre-ville, le développement du thermalisme et l’inscription au Patrimoine de l’Unesco. Le chef de l’État pourrait également échanger avec les habitants, lors de sa courte déambulation dans le parc des Sources.
Enfin, il rencontrera une cinquantaine d’associations de la ville.

 

Déc
9
jeu
Éric Zemmour, invité de “Elysée 2022“ @ France télévision- Studios le Franay
Déc 9 Jour entier

Après avoir officialisé sa candidature à l’élection présidentielle dimanche, lors d’un premier meeting à Paris, Eric Zemmour est l’invité d’“Elysée 2022“, le rendez-vous politique de France 2, jeudi 9 décembre, à partir de 21h05. Le polémiste et désormais candidat à l’élection suprême, répondra aux questions de Léa Salamé et  Laurent Guimier.

Depuis le début de semaine il [Eric Zemmour] n’est plus polémiste, journaliste ou essayiste mais candidat, ce qui change beaucoup de choses dans la manière de l’interviewer. Il semble souhaiter être interrogé sur son programme et ses idées ; c’est ce que nous allons faire pendant deux heures“, précise dans une interview au JDD, le directeur de l’information de France Télévision, Laurent Guimier . “On nous a suffisamment reproché d’avoir attendu avant de l’inviter, ce serait dommage qu’on nous fasse maintenant le reproche de le convier à un débat.“

Bruno Le Maire en contradicteur

Après l’interview, place au débat. Son projet, ses mesures chocs, sa vision pour la France : Eric Zemmour sera confronté au ministre de l’Économie Bruno le Maire. “Le Maire sera très bien préparé, il connaît ses sujets, il a envie d’en découdre“, estime-t-on au gouvernement, en souvenir de la précédente confrontation entre les deux hommes. En 2019, le débat, organisé notamment par le magazine ultraconservateur Valeurs actuelles, s’était en effet “mal passé“ pour le ministre, juge la même source.

Les autres temps forts

Ce nouveau rendez-vous politique sera rythmé par plusieurs autres temps forts.

Paroles de Français“ avec Francis Letellier, reportage en immersion à la rencontre des Français en région. “Mon premier vote“, une séquence au cours de laquelle des primo-votants auront l’occasion de questionner l’invité sur des thématiques qui les intéressent. Mais aussi, le face-à-face avec un invité mystère, issu de la société civile ou encore la rubrique dédiée au fact-checking avec le journaliste Jean Baptiste Marteau.

En fin d’émission, le “Droit de suite“ avec Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions, et Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos, et “Le verdict“ de Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos France. Avec une question : “Eric Zemmour a-t-il convaincu ou non les téléspectateurs ?

En deuxième partie de soirée, les téléspectateurs retrouvent “Elysée 2022, le débrief“, présenté par Léa Salamé et Laurent Guimier, avec Nathalie Saint-Cricq ; Raphaël Enthoven, écrivain, professeur de philosophie ; Stanislas Rigault, président du mouvement Génération Z ; Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles ; Etienne Gernelle, directeur du Point et Aurélie Trouvé, présidente du parlement de l’Union populaire et ancienne porte-parole d’Attac.

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Présidence française de l’UE : conférence de presse du président Emmanuel Macron @ Palais de l'Elysée
Déc 9 Jour entier

Emmanuel Macron tiendra ce jeudi à 16h00 une conférence de presse, au cours de laquelle il présentera les priorités de la présidence française de l’Union européenne (PFUE), qui démarrera le 1er janvier 2022 pour six mois. Ce sera la deuxième conférence de presse du président de la République, en seulement quatre ans. L’évènement se tiendra à L’Elysée, dans la salle des fêtes, comme le veut la tradition.

L’occasion de présenter, selon l’Elysée, l’emblème de cette présidence,  “les grandes priorités européennes que la France portera“ durant ces six mois et “la liste des villes dans lesquelles seront organisés plusieurs évènements de la présidence française de l’UE et en dévoiler l’emblème.“ Parmi les sujets sur lesquels Macron veut avancer, selon un de ses proches : régulation des géants du numérique, taxe carbone aux frontières, salaire minimum en Europe, enjeux migratoires, relations avec les Etats-Unis et la Chine. Sa future déclaration de candidature à la présidentielle devrait aussi être abordée à l’occasion des questions des journalistes.

Car la PFUE devrait aussi permettre au candidat Macron de remettre son annonce de candidature à plus tard, en privilégiant son statut de président de la République face au Parlement européen en janvier prochain. C’est d’ailleurs ce qu’attend Bruxelles de lui. Du côté de l’Union, on aurait d’ailleurs préféré que la France reporte sa présidence de six mois , puisqu’elle le pouvait. Conscient du rebond de popularité dont avait bénéficié Sarkozy lors de la dernière présidence française de l’Europe, Emmanuel Macron compte également utiliser ce mandat, que les Français considèrent comme un atout, pour “tirer son épingle du jeu“ et obtenir l’aval des français, à l’approche de la présidentielle.

Renforcer la souveraineté européenne

Emmanuel Macron, qui se présente en Européen convaincu, a déjà exprimé à plusieurs reprises l’importance qu’il attachait à cette présidence semestrielle, qui va coïncider avec les campagnes pour la présidentielle des 10 et 24 avril, puis pour les législatives prévues en juin en France.

Les objectifs du président de la France sont notamment de “renforcer la souveraineté européenne“, par l’autonomie militaire, de réformer les accords de Schengen, de faire avancer le Green deal le “paquet climat“ et de bâtir “un traité de paix et d’amitié avec l’Afrique“, sous l’égide de l’UE. Cette présidence tournante du Conseil de l’UE, qui réunit les 27 pays membres mais ne gouverne pas la Commission, va également permettre à la France d’animer les débats en fixant l’ordre du jour des réunions, et ainsi de mettre en avant ses priorités.

D’autres rendez-vous à venir

Parmi les rendez-vous à venir, un sommet sur la défense est notamment prévu durant les trois premiers mois de la présidence française, au cours desquels seront organisés les rendez-vous les plus importants, avant l’élection présidentielle.

Déc
10
ven
Le nouveau chancelier allemand reçu à l’Elysée @ Palais de l'Elysée
Déc 10 Jour entier

C’est en France que Olaf Scholz fera son premier déplacement à l’étranger. Au lendemain de la présentation de ses priorités pour la présidence française du Conseil de l’Union européenne, Emmanuel Macron reçoit ce vendredi à l’Elysée le nouveau chancelier de l’Allemagne, pour un déjeuner de travail. Les deux dirigeants tiendront à 13h30 une conférence de presse conjointe.

Cette rencontre “sera l’occasion de poursuivre le travail franco-allemand en faveur du renforcement de la souveraineté européenne, à un mois de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, d’aborder les grands dossiers d’actualité internationale et d’envisager les différentes manières de continuer à étoffer le partenariat bilatéral entre nos deux pays“, précise la présidence.

Outre les priorités de la présidence française de l’Union européenne détaillées jeudi, deux dirigeants évoqueront l’avenir de la relation franco-allemande et les grands dossiers internationaux sur lesquels Paris et Berlin travaillent étroitement, comme en ce moment sur l’Iran. Les tensions entre la Russie et l’Ukraine et, qu’Emmanuel Macron a détaillées lors de sa conférence de presse jeudi, figureront également à l’ordre du jour.

En saluant l’élection du social-démocrate par le Bundestag, Emmanuel Macron lui avait promis sur Twitter, en français et en allemand, qu’ils écriraient “la suite de cette histoire ensemble“. Les diplomates français semblent optimistes quant aux futurs liens avec l’Allemagne d’Olaf Scholz, citant la “souveraineté stratégique“ de l’accord de coalition qui l’a porté au pouvoir et qui, selon eux, fait écho à la volonté d’Emmanuel Macron de développer une “autonomie stratégique“ européenne.

Déc
12
dim
Nouveau référendum en Nouvelle Calédonie @ Nouvelle Calédonie
Déc 12 Jour entier

Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?“ C’est la question à laquelle les électeurs de Nouvelle-Calédonie vont devoir répondre pour la troisième fois, dimanche 12 décembre.

C’est la fin d’un processus qui a démarré il y a plus de 30 ans. L’accord de Nouméa signé en 1998 prévoyait en effet l’organisation d’un troisième scrutin en cas de deux victoires successives du “non“. La consultation de décembre 2021, après celles de 2020 et 2018, est donc la dernière prévue dans le processus d’autodétermination de l’archipel.

Un appel au boycott des indépendantistes

Le 20 octobre dernier, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a demandé le report du scrutin à septembre 2022 pour des raisons sanitaires et sociales liées au Covid-19. Malgré le bras de fer engagé, le haut-commissaire de la République a confirmé la date initiale, actée par un décret du 30 juin 2021. Le troisième référendum sur l’indépendance de l’archipel aura donc bien lieu ce dimanche. Le maintien de la date du 12 décembre“s’apparente à une véritable déclaration de guerre contre le peuple kanak“, a estimé, dimanche 14 novembre, le Parti de libération kanak (Palika), l’une des deux principales branches du FLNKS. A la suite de cette décision, les indépendantistes appellent à ne pas participer au référendum et ont annoncé qu’ils ne reconnaitront pas les résultats issus des urnes.

Sébastien Lecornu a déclaré à Europe 1 que “la non-participation est un droit en démocratie“, mais qu’elle n’aura pas d’“impact juridique“. “Le fait de ne pas participer n’emportera pas de doute sur la sincérité“ du scrutin et cela “n’empêche pas qu’il soit légitime au sens juridique du terme “ a souligné le ministre des Outre-mers, ajoutant : “l’enjeu est de tirer les conclusions politiques“ de cette non-participation.

Un scrutin sous haute surveillance

Le scrutin du 12 décembre 2021 sera ouvert à 8 heures et clos le même jour à 18 heures. La question posée aux électeurs est la même qu’en 2020. Les électeurs auront à leur disposition deux bulletins de vote imprimés sur papier blanc l’administration, comportant chacun le texte de la question et dont l’un portera la réponse “oui“ et l’autre la réponse “non“.

Des observateurs de l’ONU seront présents et une commission de contrôle composée de cinq membres et de délégués sur le terrain été a créée spécialement pour ce scrutin très surveillé, explique Francis Lamy, conseiller d’État, et président de cette commission. Le scrutin s’appuiera en effet sur ses 260 délégués –  252 venus de métropole et huit recrutés localement – qui veilleront à ce qu’il n’y ait aucune irrégularité le jour J. Bien qu’ils appellent leurs partisans à ne pas aller voter, les  indépendantistes ont également garanti le bon déroulement de l’élection dans les communes qu’ils gèrent.

L’Etat a envoyé plus de 1 400 gendarmes, les troupes du GIGN et des engins blindés. Ces renforts exceptionnels – ils n’avaient pas été aussi massifs lors des deux précédentes consultations – sont destinés à prévenir d’éventuels incidents dans les bureaux de vote tels qu’il s’en était produit lors du deuxième référendum, notamment dans le Grand Nouméa, entraînant une contestation, non suivie d’effet, devant le Conseil d’Etat.

Qui peut voter ?

L’accord de Nouméa prévoit un corps électoral spécifique pour les consultations relatives à l’organisation politique de la Nouvelle-Calédonie. Ceux qui y figurent pourront voter lors du référendum de dimanche. Il s’agit de limiter le droit de vote des habitants installés récemment. Comme lors des référendums de 2018 et 2020, trois listes électorales coexistent :

  • la liste spéciale pour la consultation (LESC pour le référendum) ;
  • la liste électorale spéciale pour les provinciales (LESP) pour l’élection des membres des assemblées de province et du Congrès ;
  • la liste électorale générale qui permet de voter aux scrutins nationaux (présidentielle, municipales, européennes ou législatives).

Seuls les inscrits sur la liste spéciale pour la consultation peuvent voter au référendum du 12 décembre. Sont admis à y figurer, les personnes qui remplissent l’une des huit conditions posées :

  • avoir été admis à participer à la consultation du 8 novembre 1998 ;
  • remplir la condition de dix ans de domicile (sauf interruptions pour raisons familiales, professionnelles ou médicales) requise pour être électeur à la consultation du 8 novembre 1998 ;
  • avoir eu le statut civil coutumier ou, nés en Nouvelle-Calédonie, y avoir eu le centre de ses intérêts matériels et moraux ;
  • avoir l’un de ses parents né en Nouvelle-Calédonie et y avoir le centre de ses intérêts matériels et moraux ;
  • pouvoir justifier d’une durée de 20 ans de domicile continu en Nouvelle-Calédonie à la date de la consultation et au plus tard le 31 décembre 2014 ;
  • être nés avant le 1er janvier 1989 et avoir eu son domicile en Nouvelle-Calédonie de 1988 à 1998 ;
  • être nés à compter du 1er janvier 1989 et avoir atteint l’âge de la majorité à la date de la consultation et avoir eu un de ses parents qui satisfaisait aux conditions pour participer à la consultation du 8 novembre 1998.

 

Déc
13
lun
Emmanuel Macron rencontre Viktor Orban @ Budapest
Déc 13 Jour entier

A trois semaines du début officiel de la présidence française du Conseil de l’UE (PFUE), Emmanuel Macron s’envole ce lundi matin pour Budapest. Il doit y rencontrer le premier ministre hongrois, Viktor Orban, dans le cadre d’un sommet des pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie). L’homme dont le président français a dit, jeudi, lors de sa conférence de presse à l’Elysée, qu’il n’était pas seulement pour lui un “adversaire politique“, mais aussi un “partenaire européen“, avec qui il était possible de “trouver des compromis utiles“. Ce sera le premier déplacement d’un chef d’Etat français en Hongrie depuis 2007.

Les points de désaccord seront abordés

Ces points de désaccord sont nombreux. La Hongrie a adopté récemment plusieurs lois contestées à Bruxelles, notamment un texte interdisant la représentation de l’homosexualité auprès des moins de 18 ans. Et, comme Varsovie, elle conteste la suprématie du droit européen sur le droit national. En riposte, la Commission a lancé plusieurs procédures à l’encontre des deux pays pour atteinte à l’Etat de droit et aux valeurs de l’UE, en particulier un mécanisme de “conditionnalité“ des aides européennes qui bloque le versement de subventions à la relance. Pour autant, ces sujets “ne sont pas nécessairement liés“ aux accords qui peuvent être trouvés sur la souveraineté numérique, le renforcement de l’Europe de la défense, un budget européen d’investissements ou encore des alliances industrielles, a fait valoir la présidence française.

Le premier ministre hongrois est en effet susceptible d’être un allié sur des sujets comme les investissements, le nucléaire ou la défense européenne, comme l’a reconnu Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse. “Il est très clair que sur le sujet de l’État de droit, il y aura des désaccords, mais je pense que sur les sujets de souveraineté, sur le sujet du modèle de croissance et sur des sujets multiples, il peut y avoir aussi une capacité à trouver des compromis utiles“, a déclaré le président.

Du côté de l’Elysée, on assure qu’aucun sujet ne sera éludé lors de la rencontre, tout en expliquant en substance que le chef de l’Etat privilégiera l’efficacité des discussions aux postures. Le président français parlera des points de désaccord et n’a “pas l’habitude d’esquiver“, indiquent les services de la présidence. “Oui, les droits des personnes LGBT seront évoqués dans l’entretien avec Viktor Orban“, alors que la communauté LGBT+ hongroise a appelé le président français à évoquer la question, dans une lettre ouverte au magazine français Têtu.“Oui, les questions d’Etat de droit seront évoquées dans le sommet“ avec le groupe de Visegrad, a affirmé un conseiller  lors d’un briefing préparatoire.

La rencontre d’opposants

Les experts de la question de l’Etat de droit en Hongrie n’auront pas manqué de noter qu’Emmanuel Macron a prévu de commencer sa visite par un passage en fin de matinée au cimetière juif de Kozma Utca. Dès son arrivée à Budapest prévue à 11h30 heure locale (10H30 GMT), il ira se recueillir sur la tombe de la philosophe Agnes Heller, décédée en 2019, une figure de l’opposition qu’il avait reçue à Paris en 2018. Il s’entretiendra ensuite successivement avec le président de la Hongrie János Ader, le Premier ministre Viktor Orban et le président du gouvernement de la Slovaquie Eduard Heger.

Le président français rencontrera également des membres de l’opposition hongroise dont, Gergely Karacsony, le maire de Budapest, ainsi que des représentants des partis anti-Orban, dont Peter Marki-Zay, candidat unique de l’opposition qui espère aux législatives d’avril 2022 renverser le premier ministre hongrois, au pouvoir depuis 2010. Ce qui fait de lui le plus ancien dirigeant de l’UE en exercice depuis le départ d’Angela Merkel.

 

 

Premiers versements de “l’indemnité inflation“ @ France
Déc 13 – Déc 19 Jour entier

Dès ce lundi, les premiers versements de “l’indemnité inflation“ de 100 euros, vont débuter. “Dès demain, les premiers versements auront lieu“, a annoncé ce dimanche sur france info, le ministre du budget, Olivier Dussopt.

 

Pour qui ?

Cette indemnité  annoncée par le Premier ministre Jean Castex le 21 octobre, dans un contexte de flambée des prix du carburant concerne environ 38 millions de personnes : salariés, indépendants, exploitants agricoles, invalides, retraités, chômeurs, allocataires des minima sociaux, étudiants boursiers, percevant moins de 2.000 euros net mensuels. Défiscalisée, elle sera versée en une fois et automatiquement.

Dans le détail, l’indemnité inflation sera versée aux actifs, salariés, travailleurs indépendants, demandeurs d’emploi, aux invalides et aux retraités dont les revenus d’activité et les pensions d’invalidité ou de retraite sont inférieurs à 2 000 euros nets par mois. Elle sera également accordée aux personnes bénéficiaires d’allocations et de prestations sociales. La liste des grandes catégories de bénéficiaires est la suivante :

  • les salariés de particuliers employeurs, y compris les apprentis et les bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation ;
  • les agents publics ;
  • les bénéficiaires de préretraites ;
  • les travailleurs non-salariés ;
  • les artistes-auteurs ;
  • les demandeurs d’emploi et les stagiaires de la formation professionnelle ;
  • les bénéficiaires de pensions d’invalidité ;
  • les retraités, y compris les bénéficiaires de pensions de réversion
  • les étudiants boursiers et ceux bénéficiaires des aides au logement ;
  • les jeunes dans un parcours d’accompagnement vers l’emploi ou en engagement de service civique ou en volontariat pour l’insertion ;
  • les bénéficiaires de minima sociaux.

Les conditions d’éligibilité et les modalités de versement de cette indemnité qui vise à préserver le pouvoir d’achat des français face à l’inflation constatée fin 2021, sont fixées par un décret du 11 décembre 2021, publié au Journal Officiel ce dimanche.

Comment est calculé le revenu de référence ?

Le revenu de référence pris en compte est calculé :

  • pour les salariés et agents publics, du 1er janvier 2021 au 31 octobre 2021, ou depuis le début de la relation de travail avec l’employeur, si elle est postérieure.
  • Pour les indépendants et exploitants agricoles, la période de référence est celle l’année 2020 – dernier revenu connu. En cas de début d’activité en 2021, la condition n’est pas vérifiée.
  • Pour les micro-entrepreneurs, la période de référence est l’année 2021, à partir de la base des chiffres d’affaires ou recettes déclarés du 1er janvier 2021 au 30 septembre 2021
  • Pour les revenus de remplacement (retraites, invalidité, chômage), le revenu de référence sera apprécié sur le mois d’octobre 2021.

Quel calendrier de versement ?

Étudiants boursiers : dès ce lundi

Les versements débuteront avec les étudiants boursiers lundi et mardi, et s’étaleront jusqu’à fin février, pour les retraités.

Salariés du privé : fin décembre

Les salariés du secteur privé devraient toucher la prime, via leur entreprise,  dès fin décembre pour ceux qui le peuvent“, a précisé Olivier Dussopt. L’État s’engageant à “rembourser extrêmement rapidement“ les employeurs. Ces derniers sont en effet en charge du versement de la prime, y compris pour les salariés en période de congé (maladie, maternité), à l’exception de ceux en congé parental d’éducation pour qui l’indemnité sera versée par la CAF ou la MSA.

A noter que l’Urssaf sera chargée de verser l’indemnité inflation dès le 20 décembre aux salariés employés à domicile par des particuliers

Indépendants : courant décembre

Pour les indépendants et micro entrepreneurs, le versement de l’indemnité sera effectué dans le courant du mois de décembre, par les URSSAF ou les caisses de la MSA.  Ce versement interviendra en revanche en février pour les artistes-auteurs.

Agents du secteur public : au plus tard en janvier

L’État versera l’indemnité inflation à ses agents en janvier 2022. Les collectivités territoriales et les établissements de santé la verseront le plus rapidement possible, au plus tard d’ici janvier 2022. “Pour les employés du secteur public, ce sera au plus tard »en janvier“, précise le ministère.

Demandeurs d’emploi : en janvier

L’indemnité inflation sera versée par Pôle emploi en janvier 2022 sauf pour les demandeurs d’emploi dont l’indemnisation chômage est versée par le dernier employeur.

Retraités : en février

Le versement de l’indemnité sera assuré en février 2022 pour les retraités, selon les modalités suivantes :

  • pour ceux qui perçoivent au moins une pension du régime général, par la caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT) ;
  • pour ceux ne percevant aucune pension du régime général, par l’une des caisses de retraite dont relève le retraité ;
  • pour ceux qui ont une activité professionnelle (cumul emploi-retraite, retraite progressive, cumul d’une pension de réversion avec une activité), directement par l’employeur ou les organismes chargés du versement aux indépendants.
  • pour ceux bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) qui sont rattachés au régime général, par leur CAF ;
  • pour ceux bénéficiaires d’une pension d’invalidité, par la caisse qui leur verse leur pension d’invalidité.

 

Déc
15
mer
Emmanuel Macron pour un “grand entretien “ sur TF1 @ TF1
Déc 15 Jour entier

À 116 jours du premier tour de l’élection présidentielle, le président de la république, Emmanuel Macron, sera mercredi 15 décembre l’invité de TF1 et LCI. Bien que n’étant pas encore officiellement candidat à sa propre succession, le chef de l’État répondra aux questions des journalistes Audrey Crespo et Darius Rochebin à partir de 21 h 05. Enregistré dimanche dans les conditions du direct, le programme, prévu pour durer environ deux heures, sera intitulé “ Où va la France ? “.

“Bilan et perspectives“

L’occasion pour le chef de l’État de retracer le fil du quinquennat, à presque 100 jours de sa fin et, et de se livrer au traditionnel exercice du “ bilan et des perspectives “. “La crise sanitaire, son quinquennat, ses réussites, ses échecs, sa vision de l’avenir… “Le président de la République répondra depuis l’Élysée aux questions que se posent les Français“, indique LCI. Selon Le Figaro, l’exercice se divise en trois temps. “D’abord, cela implique de revenir sur les différentes crises qui ont émaillé le mandat – notamment sur les plans social et sanitaire -, et d’en tirer des enseignements. Ensuite, cela suppose de défendre le bilan de l’action menée, et de rappeler les différents chantiers déjà lancés. Enfin, cela exige d’aborder les grandes réformes qu’il reste à mener à l’avenir.

“Un vrai scandale“ pour Pécresse

Reste que les adversaires du président ne s’y sont pas trompés. A commencer par la candidate des Républicains à l’élection présidentielle. Ce mercredi, Valérie Pécresse devait participer à la même heure à l’émission politique “Face à BFM“, programmée à 20h50. Résultat, la présidente de la région Île-de-France a été contrainte de reporter sa participation, “compte tenu de l’interview d’Emmanuel Macron“,  a fait savoir la chaîne.

“J’ai saisi le Conseil supérieur de l’audiovisuel. On ne peut pas avoir un président candidat qui se fait ouvrir les chaînes de télévision à la demande et qui, pendant des heures, fait sa campagne alors même que ses adversaires doivent, eux, se contenter de cinq minutes de duplex pour lui répondre “, a vivement réagi la candidate LR, lundi, en marge d’un déplacement dans les Hauts-de-France.

“Le gouvernement a fait interdire M. Zemmour d’émission sur CNews alors qu’il n’était pas lui-même candidat. Je demande au CSA de rétablir l’égalité du temps de parole et le fair-play démocratique dans cette élection “, a déclaré Me Pécresse, qui demande à ce que “ l’interview d’Emmanuel Macron de mercredi soit décomptée de son temps de parole de campagne par le CSA“. “Chacun a compris que le président sortant était déjà candidat, stop aux faux-semblants ! “, a indiqué pour sa part sur Twitter Geoffroy Didier, député européen LR et membre de la campagne.

Réaction également du côté de la France Insoumise, dont le leader a posté un tweet ce mardi dans lequel il qualifie l’entretien du chef de l’État de “comédie monarchique“.

Autour d’Emmanuel Macron, on tente malgré tout de banaliser l’événement en rappelant que le chef de l’Etat avait déjà profité de la période qui précède Noël, l’an dernier, pour donner trois grandes interviews (à l’Express, à Brut et au Grand Continent). Objectif, à chaque fois : s’inviter dans les conversations des Français pendant les vacances. “Il y a deux temps d’écoute, Noël et le 14 juillet“, précisait ainsi l’un des proches du président auprès de Playbook hier.

Journée de mobilisation des professions judiciaires @ France
Déc 15 Jour entier

Dans le prolongement de la tribune des 3000 magistrats publiée dans Le Monde le 23 novembre, et aujourd’hui signée par près de 6000 professionnels, plus d’une quinzaine d’organisations professionnelles et syndicales d’avocats, fonctionnaires de greffe magistrats, appellent à une“ mobilisation générale pour la justice“, mercredi 15 décembre. Parmi ces dernières notamment, l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) et le Syndicat des avocats de France (SAF).

Fait rarissime, cette tribune a obtenu le ralliement des premiers présidents et des procureurs généraux, ainsi que des chefs de juridiction. Les principales institutions représentant les avocats ont également manifesté publiquement leur soutien à cette action, qu’ il s’agisse de la Conférence des Bâtonniers, ou du Conseil national des barreaux.

Ce qu’ils demandent

Partant du constat que “en France, pour 100 000 habitants, on compte 3 procureurs, 11 juges et 34,1  “personnels non juge“, incluant les fonctionnaires de greffe, alors que la médiane européenne se situe à 11 procureurs, 18 juges et 60,9 “personnels non juge“, les organisations réclament dans leur communiqué commun deux engagements immédiats du garde des Sceaux, avant toute nouvelle réforme : “l’élaboration d’outils de mesure des besoins en nombre de magistrats et greffiers“ et “la présentation immédiate d’une loi de programmation pour les 10 prochaines années comportant des recrutements massifs de magistrats et fonctionnaires de greffe pour se rapprocher des chiffres de nos voisins européens comparables“.

CP-collectif-15-déc-21-Bercy-06-12-2021

Ce qui est prévu

L’ensemble des magistrats sont appelés à renvoyer toutes les audiences, et l’ensemble des professionnels de justice, avocats, fonctionnaires de greffe, contractuels, magistrats à participer à des rassemblements aux sièges des cours d’appel de leur ressort. Des actions sont également prévues dans toute la France. À Paris, un rassemblement est organisé devant le ministère de l’Économie et des Finances à midi. “Ce lieu marquera symboliquement le fait que la problématique des moyens est totalement évacuée tant du discours ministériel que des Etats généraux de la Justice, alors qu’elle est la première préoccupation de tous“, expliquent les organisations syndicales à l’initiative de cette action.

PFUE : déclaration du gouvernement, suivie d’un débat à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Déc 15 Jour entier

Mercredi 15 décembre en fin d’après-midi, le gouvernement fera une déclaration à l’Assemblée nationale, relative au programme de la présidence française de l’Union européenne (PFUE), qui débute le 1er janvier, pour 6 mois. Cette déclaration sera suivie d’un débat, a priori sans vote.

Ce dispositif prévu par l’article 50-1 de la Constitution, n’impose aucun impératif au gouvernement. Ce dernier conserve le dernier mot. Il a le choix du sujet de sa déclaration, de l’assemblée devant laquelle il la présentera, du moment où elle aura lieu, et enfin de la tenue d’un scrutin à l’issue du débat. Les rares contraintes posées par l’article 50-1 sont résiduelles. La principale concerne l’objet de la déclaration. Elle doit porter sur “un sujet déterminé“ ce qui signifie a minima sa définition préalable et un champ suffisamment circonscrit.

Organisation de la séance

– Déclaration du Gouvernement ;

– Interventions des groupes : les groupes pourront désigner chacun plusieurs orateurs

– Répartition des temps de parole :  LaREM : 30 mn ; LR : 20 mn ; Dem, SOC, Agir ens, UDI-I, LT, FI, GDR : 10 mn chacun ;

–  ordre de passage : GDR ; LaREM ; LR ; Dem ; SOC ; Agir ens ; UDI-I ; LT ; FI ;

–    Intervention d’un député non inscrit (5mn) ;

–    Intervention du président de la commission des affaires étrangères (5mn) ;

–     Intervention de la présidente de la commission des affaires européennes (5mn) ;

–     Réponse du Gouvernement.