Comme chaque année, ce 1er avril apporte son lot de changements : nouveau mode de calcul des APL, légère revalorisation de certaines prestations familiales et du RSA, entrée en piste de nouveaux acteurs de la formation professionnelle, entrée en vigueur du panier de soins « 100% santé »… Ce qui bouge sur le plan social.
Un léger coup de pouce pour les allocations
Comme les pensions de retraite de base, les prestations familiales, d’invalidité et les rentes d’accident du travail sont revalorisées de 0,3%, bien en deçà de l’inflation constatée l’an dernier (1,8%). Cette mesure, décidée par le gouvernement et votée par le Parlement, vise à économiser 400 millions d’euros cette année. Elle s’applique à l’ensemble des prestations familiales: allocations familiales, complément familial des familles nombreuses, allocation de soutien familial des parents isolés, prestation d’accueil du jeune enfant (Paje), allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), allocation de rentrée scolaire.
Un RSA à 559,74 €
Le montant forfaitaire du revenu de solidarité active (RSA) est porté à 559,74 euros, au lieu de 550,93 euros actuellement. Il est fixé à compter du 1er avril à 718,78 euros, majorés de 239,59 euros par enfant, pour les personnes isolées assumant seules la charge d’enfant.
Une hausse du plafond de ressources pour la CMU
Le plafond de ressources pour l’attribution de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) passe de 8 810 euros par an à 8951 euros pour une personne seule résidant en France depuis plus de trois mois. Ce plafond est fixé à 13 426 euros pour deux personnes (en métropole), 16 112 euros pour trois personnes, et 18 797 euros pour quatre personnes. Dans un souci de simplification et d’amélioration de l’accès aux soins, le renouvellement de la CMU-C devient en outre automatique pour les allocataires du RSA. Selon l’Assurance maladie, quelques 670.000 foyers (bénéficiaires et ayants-droit) sont concernés par cette mesure.
Une entrée en vigueur du panier de soins « 100% santé »
Emmanuel Macron l’avait promis pendant la campagne présidentielle. D’ici à la fin du quinquennat certaines lunettes, prothèses dentaires et appareils auditifs seront pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale et les complémentaires santé, donc sans reste à payer pour les patients. L’objectif de ce « reste à charge zéro », baptisé « 100 % santé », est de favoriser l’accès aux soins, notamment pour les assurés sociaux les plus démunis, et faire reculer les inégalités de santé. La réforme qui se veut progressive, entre en vigueur ce 1er avril. Dès aujourd’hui, les prix de certaines prothèses dentaires seront plafonnés. La facture du dentiste ne pourra ainsi plus dépasser 480 euros pour une couronne en zircone sur une dent « visible » (incisive, canine ou prémolaire). Un bridge céramo-métallique sur une incisive coûtera au maximum 1 465 euros. Mais attention, dans le même temps, les dentistes ont obtenu une hausse des tarifs de certains actes de soins. Le tarif des soins courants, comme le traitement d’une carie ou le détartrage d’une dent, est ainsi revalorisé pour remédier au plafonnement des prothèses.
De nouveaux acteurs de la formation professionnelle