A quarante jours du premier tour de la Présidentielle, François Fillon a présenté ce lundi 13 mars à la presse les grandes lignes de son programme économique. Retour sur les annonces sociales de ce projet.
Un programme qui selon le candidat de la Droite se distingue radicalement de celui de ses concurrents, en s’attaquant aux vrais verrous qui paralysent notre économie. Avec en ligne de mire trois objectifs: « libérer, protéger, et réconcilier », selon un slogan « piqué » à Emmanuel Macron.
Comme indiqué lors d’un entretien accordé ce lundi aux Échos, l’armature du projet présenté par François Fillon ce matin, reste identique à celle dévoilée lors de la primaire de la Droite. Le candidat des Républicains ne renonce ainsi à aucune des mesures libérales qu’ils avaient promis de mettre en œuvre : fin des 35 heures, non rétablissement de l’exonération de charges et de la défiscalisation des heures supplémentaires, refonte du code du travail et du dialogue social.
S’agissant de la retraite, le glissement de l’âge de départ s’effectuerait de façon progressive, de manière à atteindre l’âge légal de départ à 65 ans un peu après la fin du mandat. Cette mesure permettrait selon François Fillon d’assurer la pérennité des régimes de retraite mais aussi de financer un relèvement des petites retraites inférieures à 1.000 euros, de l’ordre de 300 euros au minimum par an et, de 10% pour les pensions de réversion.
Un programme amendé à la marge sur le social
Parmi les annonces sociales à retenir lors de cette conférence de presse, la confirmation par le candidat d’une mesure de baisse des cotisations sociales salariales de plus grande ampleur que celle annoncée précédemment. « Tous les salariés bénéficieront d’un allégement de charges sociales qui leur procurera un gain de 350 euros, et donc de 750 euros pour les couples qui travaillent », promet François Fillon. « Soit un effort substantiel de 7,7 milliards d’euros » pour les finances publiques, selon l’information communiquée aux Echos. Dans tous les cas, des chiffres supérieurs à ceux avancés au mois de janvier, où le candidat avait promis « un abattement forfaitaire de l’ordre de 250 euros par an pour un salarié ».
