Avec 308 députés élus, La République en marche ! obtient à l’issue de ce second tour des législatives la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Une victoire atténuée toutefois par un taux d’abstention historique. Pour le Parti socialiste, comme pour Les Républicains, ce second tour est marqué par l’élimination de poids lourds de la politique privés de mandat. Le scrutin de ce dimanche se différence enfin par un fort taux de renouvellement et une progression historique de la parité au sein de l’Assemblée.

Les députés élus à l’issue des deux tours, les 11 et 18 juin 2017.
Une abstention record
La victoire de la République En Marche une fois constatée, pose la question majeure soulevée par ce second tour : celle de l’abstention, qui atteint un taux de 57,4% (75% chez les jeunes de 18 à 25 ans). Un niveau record sous la Ve République qui pourrait « fragiliser la vague Macron de la présidentielle et donne un coup de frein à sa dynamique » pour Bruno Cautrès, politologue au Cevipof, rejoint en cela par nombre de médias.
Taux d’abstention au second tour des législatives
Ce scrutin inédit sonne aussi le glas pour diverses personnalités politiques de premier plan qui se voient privées de mandat à l’Assemblée. C’est le cas en particulier du PS, dont plusieurs « ténors » avaient été déjà balayés dès le premier tour : Jean Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti, Benoit Hamon, candidat du parti à la Présidentielle, Cécile Duflot ou encore, Mathias Fekl, le denier ministre de l’intérieur du quinquennat de François Hollande. Le second tour n’a guère été plus clément, avec l’élimination de plusieurs ministres du quinquennat Hollande, la très médiatique Muriel El Khomri qui a porté le projet de réforme du Code du travail, les ministres de l’éducation et de la Santé, Najat Vallaud-Belkacem et Marisol Touraine et, l’ancien ministre socialiste de la Justice, Jean-Jacques Urvoas.
Le couperet est également tombé pour plusieurs personnalités de droite, parmi lesquelles Nathalie Kosciusko-Morizet, défaite dans la deuxième circonscription de Paris ou encore, Florian Philippot, qui bien qu’arrivé en tête au premier tour de l’élection, a échoué au second et ne siègera pas à l’Assemblée, contrairement à la présidente du FN, Marine Le Pen.
A l’issue du second tour des élections législatives, 223 femmes vont faire leur entrée au palais Bourbon , soit 38,65 % des 577 sièges de députés. Il s’agit d’un record, elles étaient en effet 155 sous la précédente législature. Dans le détail, La République en marche compte la part la plus importante dans ses rangs, avec 47 % d’élues, devant le MoDem (46 %) et la France Insoumise (41 %). Vient ensuite le Parti socialiste, avec 38 % d’élues, puis le Front national 25 %. Les Républicains 23 % le PCF 20 % et l’UDI clôturent la marche, avec respectivement, 23%, 20% et 17 % d’élues femmes. Les trois représentants du Parti radical de gauche de la nouvelle Assemblée sont des femmes.
Un taux de renouvellement particulièrement élevé
