Lutte contre la pauvreté : lancement officiel de la concertation

Agnès Buzyn a lancé ce lundi la concertation sur la nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté en France, ciblant en priorité les enfants et les jeunes, comme l’avait annoncé Emmanuel Macron en octobre. Après en avoir détaillé les principaux axes et les modalités d’organisation, la ministre a précisé le calendrier de ce plan qui donnera lieu à la remise officielle de conclusions au président de la République, début avril.

« L’objectif est d’éviter que les enfants tombent dans la pauvreté, et que les enfants pauvres d’aujourd’hui ne deviennent les pauvres de demain« , a indiqué la ministre des Solidarités et de la Santé, lors d’un point presse ce lundi. Trois millions d’enfants, soit un sur cinq, et plus d’une famille monoparentale sur trois, vivent aujourd’hui en situation de pauvreté a rappelé Agnès Buzyn, déclarant vouloir s’attaquer à « une forme de déterminisme social insupportable« . Au-delà des enfants qui restent une priorité, cette concertation qui mobilisera l’ensemble des acteurs, s’inscrira dans une approche plus globale de réduction de la pauvreté, a ajouté Agnès Buzyn.

 

Quatre chantiers majeurs

Olivier Noblecourt, récemment nommé délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes sera chargé, d’organiser la concertation avec le gouvernement et les différents acteurs (administrations, collectivités territoriales, associations…) et, de coordonner les travaux de préparation de la future « stratégie de prévention ». Agnès Buzyn a identifié quatre chantiers majeurs :

  • construire une politique affirmée de prévention de la pauvreté, passant notamment par le développement des solutions de garde collective et l’accueil en crèche des enfants des familles les plus défavorisées ;
  • repérer et accompagner des personnes en situation de pauvreté, en mettant l’accent sur la lutte contre le non-recours aux aides sociales, ainsi que sur l’accompagnement des jeunes adultes issus de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et de ceux sortant du système scolaire sans formation ni diplôme ;
  • définir un accompagnement renforcé pour les personnes touchées par la grande pauvreté, voire l’exclusion ;
  • renouveler sur le plan à la fois national et territoriale la gouvernance.

Une concertation organisée à partir des territoires

Dix journées d’échanges seront organisées d’ici à mars en régions, dont une en outre-mer. En parallèle, six groupes de travail thématiques vont étudier les moyens d’éradiquer la pauvreté des enfants, de favoriser l’insertion des jeunes, d’améliorer la prévention, l’accès aux droits, de renforcer la lutte contre l’exclusion, et impliquer les collectivités territoriales. Selon le dossier de presse, ces groupes de travail devront être installés avant Noël, et leurs rapports de synthèse seront publiés à la mi-mars. Les conclusions seront présentées au président de la République début avril, au Conseil économique, social et environnemental (Cese).  Dès janvier 2018, un espace dédié sur le site internet de la délégation interministérielle permettra à chaque citoyen, acteur associatif, élu local, ou entreprise, de faire part de ses idées et réflexions.

 

Le calendrier

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