Trois mois après le début des concertations sur le sujet, le Premier ministre, Édouard Philippe a dévoilé ce lundi le « plan étudiants » du gouvernement. Sélection, pré-requis, plan de financement, protection sociale, logement, santé et pouvoir d’achat des étudiants…. Les points importants à retenir.
Le Gouvernement Philippe l’avait promis pour la rentrée 2018 : un « Plan étudiants » pour redynamiser l’enseignement supérieur et son accès. Le Premier ministre en a déroulé le fil ce lundi avec la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, et son homologue à l’Éducation, Jean-Michel Blanquer. Des annonces qui font suite à à la concertation menée sur le sujet avec les partenaires sociaux depuis le mois de juillet. Ce plan débouchera sur un projet de loi sur l’orientation et la réussite étudiante présenté en Conseil des ministres le 22 novembre prochain, a indiqué le Premier ministre lors de sa conférence de presse.
#PlanEtudiants : @EPhilippePM annonce la présentation d'un projet de loi le 22 novembre prochain pic.twitter.com/Y4ZLBqcsK1
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 30, 2017
La fin du tirage au sort
Après un été 2017 marqué par les couacs du logiciel Admission post-bac (APB), l’exécutif s’était engagé, fin août, à mettre fin à ce système. C’est chose faite. Édouard Philippe a confirmé ce lundi la fin du tirage au sort pour l’entrée dans les filières universitaires les plus demandées, dès la rentrée 2018. « Il relève du naufrage« , a qualifié le premier ministre. « Il va donc être supprimé » a-t-il annoncé. » Une nouvelle plateforme plus simple va être mise en place. Les élèves de terminale ne pourront plus y faire 24 vœux, comme c’était le cas auparavant, mais dix. Ils n’auront plus également à classer leurs vœux.
APB et le tirage au sort : ce naufrage, c’est celui d’un système sélectif, brutal et profondément inégalitaire. #PlanEtudiants pic.twitter.com/39tlF7Nzkg
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#PlanEtudiants Nous allons supprimer le tirage au sort et mettre une place une nouvelle plateforme plus simple et plus accueillante". pic.twitter.com/LQQP48I8hI
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De nouvelles modalités de sélection
Dans la plupart des cas, les bacheliers pourront choisir la filière qu’ils souhaitent « Je n’ai jamais eu peur du mot sélection » mais « entre la sélection brutale et le tirage au sort, il existe une palette de solutions beaucoup plus souples, plus humaines et plus intelligentes », a indiqué le chef du gouvernement. Et de préciser : « Dans la plupart des cas, l’université dira ‘oui’ au choix du bachelier et dans certains cas, elle dira ‘oui, si’, c’est à dire si le candidat accepte un parcours adapté qui lui permette de réussir dans la filière qu’il a choisie ».
Les étudiants qui auront reçu un avis « accepté sous condition » devront suivre un stage de remise à niveau. Quant à ceux qui eux qui auront choisi une filière malgré un avis défavorable, ils devront suivre un stage de prérentrée ou des cours renforcés dans certaines matières. L’objectif étant de lutter contre le taux d’échec en première année à l’université. Dans tous les cas, au deuxième trimestre de l’année de terminale, les enseignants pourront donner un avis officiel sur l’orientation de leurs élèves, qui figurera dans leur dossier.
Un dispositif spécifique sera par ailleurs prévu pour les filières en tension. « Si pour des raisons de capacités d’accueil (…) il y a plus de demandes que de places dans certaines filières », alors les candidats seront retenus en fonction de l’adéquation de leur profil et de leur parcours à la filière en question », a précisé Frédérique Vidal. Le Premier ministre a indiqué la création de 130.000 places supplémentaires au cours des cinq prochaines années, pour ces filières.
#PlanEtudiants @EPhilippePM "Ns allons > l'offre ds les formations en tension". 130000 places seront créées dans ls 5 prochaines années pic.twitter.com/eJa2DraYWf
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Un investissement de près d’un milliard d’euros
Le gouvernement s’est également engagé à investir près d’un milliard d’euros pour accompagner le plan étudiant et la réforme des modalités d’entrée à l’université, sur le quinquennat. Quelque 450 millions proviennent du grand plan d’investissement seront consacrés à la transformation du premier cycle universitaire (licence), auxquels s’ajouteront 500 millions d’euros sur la durée du quinquennat.
#PlanEtudiants 1 investissement de plus d'1 milliard d'€ sur 5 ans pour "prendre le virage de l'accompagnement et de la personnalisation." pic.twitter.com/vclPd0Uaoc
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Les chiffres clés du #PlanEtudiants : accompagnons notre jeunesse vers la réussite. ???? pic.twitter.com/j5xQjDfvYM
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Le rattachement des étudiants au régime général
Dès la rentrée 2018, les nouveaux étudiants seront rattachés au régime général de la Sécurité sociale a annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur. La mesure sera étendue à tous en 2019. « Notre système de sécurité sociale ne marche pas bien. Nous supprimerons la cotisation que (les étudiants) payent et nous transférerons au régime général la sécurité sociale des étudiants », a-t-elle déclaré. Une promesse de campagne d’Emmanuel Macron souhaitée par la Fage, le premier syndicat étudiant, mais vivement contestée par l’Unef, le deuxième syndicat.
.@EPhilippePM confirme la suppression de la sécurité sociale étudiante. Les étudiants seront affiliés au régime général #PlanÉtudiants pic.twitter.com/82jtAcPJgN
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Ce rattachement des étudiants au régime général s’accompagnera de la création d’une nouvelle cotisation, dite « cotisation de vie étudiante », dont le montant est diminué de moitié et dont seront exonérés tous les étudiants boursiers. « Nous allons redonner du pouvoir d’achat aux étudiants, le coût de la rentrée 2018 sera diminué de 100 millions d’euros », s’est félicitée la ministre de l’Enseignement supérieur. Pour un étudiant non boursier en licence, cela se traduira par un gain d’un peu plus de 100 euros sur son année universitaire.
Nous allons redonner du pouvoir d’achat aux étudiants dès la #Rentrée2018 : le coût de la rentrée sera diminué de 100 M€ #PlanEtudiants
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#PlanEtudiants : la cotisation au régime étudiant sera remplacée par 1 cotisation "santé, bien être, vie et culture", réduite de moitié pic.twitter.com/3rulnntHdk
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Santé, logement, pouvoir d’achat
C’est l’autre volet du plan dévoilées ce lundi. Il vise à améliorer la qualité de vie des jeunes, via des mesures sur le logement, la santé et l’amélioration du pouvoir d’achat. Outre le rattachement des étudiants au régime général de la Sécurité sociale, le gouvernement dit vouloir fusionner les contributions et créer un guichet unique permettant de faciliter l’accès aux aides. 60.000 logements seront construits en sus des 20.000 qui sortiront de terre pour les jeunes actifs.
#PlanEtudiants Dans le cadre du nouveau plan 60.000 logements pour les étudiants seront construits et 20.000 pour les jeunes actifs pic.twitter.com/ShMxczFhy3
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Le paiement des bourses du CROUS se fera également à date fixe. « A la rentrée 2018, nous aurons pris les mesures nécessaires pour un paiement des bourses le 5 de chaque mois« , a précisé Frédérique Vidal. Le gouvernement a indiqué également vouloir créer un guichet unique pour faciliter l’accès aux aides.
? Le #PlanEtudiants en 20 mesures ?
✔️Objectif : Accompagner chacun vers la réussite pic.twitter.com/6JXyw8qWC0— Jeunes avec Macron (@JeunesMacron) October 30, 2017
Conférence de presse sur le "Plan étudiants"
? A partir de 10h, ne manquez pas le Live de la conférence de presse sur le #PlanEtudiants avec Édouard Philippe, Premier ministre, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale et Frédérique Vidal, en charge du Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche, et de l'Innovationcc/Gouvernement
Publié par Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche, et de l'Innovation sur lundi 30 octobre 2017