Premier débat des Européennes : qui sont les 12 têtes de liste ?

Ils seront douze à participer au premier débat des européennes organisé ce jeudi 4 avril sur France télévisions.  Tous têtes de liste des 12 principales formations politiques en lice pour le scrutin du 26 mai prochain. Certains sont connus, d’autres beaucoup moins. Tour d’horizon des visages qui vont animer ce soir l’Emission politique sur France 2. 

A sept semaines du scrutin, le premier grand débat télévisé consacré aux élections européennes est programmé ce jeudi 4 avril au soir sur France 2. Les douze têtes de liste des principaux partis politiques débattront à partir de 21 heures à l’occasion d’une édition spéciale de L’Émission politique. Une rencontre qui sera l’occasion d’étalonner les rapports de force et de jauger des stratégies des uns et des autres. Mais qui sont ces douze personnalités politiques, encore mal connues du grand public ?

François Asselineau (UPR)

Président de l’Union populaire républicaine (UPR) et candidat à l’élection présidentielle en 2017 où il a réuni 0,92 % des suffrages, il a décidé de conduire seul la liste de l’UPR lors des européennes. Eurosceptique convaincu, il est partisan d’une sortie de la France de l’Union européenne : le Frexit. Il a refusé toute alliance avec Florian Philippot (Les Patriotes), avec qui il partage ce thème, mais qu’il qualifie d’« escroc » qui lui « a volé toutes (ses) idées. »

Manon Aubry (LFI)

Agée de 29 ans, c’est la benjamine du groupe avec Jordan Bardella (RN). Désignée tête de liste de La France insoumise (LFI) lors de la convention du parti début décembre cette native de Fréjus (Var) est issue du monde associatif. Après avoir présidé la section locale de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) de Sciences Po Paris durant ses études, elle a intégré Médecins du Monde au Liberia, puis l’ONG The Carter Center en République du Congo. Avant de rejoindre LFI pour les européennes, elle était porte-parole de l’ONG Oxfam France, où elle était spécialiste des questions d’évasion et de justice fiscales. Elle ne fait partie, ni des cadres de LFI ni des militants actifs. C’est précisément son profil « société civile » qui a séduit le parti.

Jordan Bardella (RN)

Jeune espoir du Rassemblement national (RN), a été choisi à 23 ans, pour conduira la liste du parti lors des européennes. Militant de la première heure, il obtient dès ses 16 ans, sa première carte de sympathisant du parti et est élu en 2015, conseiller régional d’Ile-de-France. Natif de Drancy (Seine-Saint-Denis) il est eliminé au premier tour des législatives en Seine-Saint-Denis en 2017, mais devient la même année porte-parole du parti, après le départ de Florian Philippot. Nouvelle promotion en mars 2018 : la présidente du RN, Marine Le Pen, le nomme directeur national du Front national de la jeunesse (devenu Génération nation), le mouvement jeune du parti d’extrême-droite.

François-Xavier Bellamy (LR)

Professeur de philosophie et essayiste, cet inconnu du grand public est un quasi novice en politique. A 33 ans, François-Xavier Bellamy, a été choisi en janvier dernier par Laurent Wauquiez, pour conduire la liste des Républicains (LR) aux européennes. Un choix qui d’ailleurs a été loin de faire l’unanimité au sein de LR. Ce normalien de 33 ans est depuis 2008 maire adjoint de Versailles (Yvelines). Candidat aux législatives en 2017, il s’est  incliné de justesse au second tour, face au candidat de la République En Marche (LaREM), Didier Baichère.

Ian Brossat (PCF)

A 38 ans, en juin dernier, il a été désigné tête de liste pour les européennes par le Parti communiste français (PCF). Egalement porte-parole du parti communiste, il est également depuis 2014 adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, en charge du logement. Parmi ses principaux chevaux de bataille dans la capitale figure la régulation de la plate-forme de location de logements entre particuliers Airbnb. Au niveau national, il a fait campagne en 2013 en faveur du mariage pour tous.

Nicolas Dupont-Aignan (DLF)

Député de l’Essonne et président de Debout la France, il a annoncé le 23 septembre dernier qu’il conduirait la liste de son parti souverainiste lors des européennes de mai 2019. Celui qui est arrivé sixième à la dernière présidentielle (4,70 % des voix), Nicolas Dupont-Aignan veut porter « une liste d’union » de la droite, et appelle les membres des Républicains (LR) et du Rassemblement national (RN) à le rejoindre. Mais en revanche, pas question pour lui de faire liste commune avec le RN. Après s’être allié à Marine Le Pen entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2017, il a rejeté en juin dernier la proposition de la présidente du Rassemblement national. Il est par ailleurs parmi les douze, est l’un des critiques et des plus fervents opposants d’Emmanuel Macron et de l’Union européenne.

Raphaël Glucksmann (liste commune Place Publique et PS)

Fils du philosophe André Glucksmann, cet essayiste de 39 ans, est le cofondateur du mouvement de gauche Place publique, lancé en novembre dernier, avec la militante écologiste Claire Nouvian et l’économiste Thomas Porcher qui depuis s’en est désolidarisé exprimant son désaccord avec les orientations stratégiques du mouvement. Le Conseil national du Parti socialiste a largement approuvé le 16 mars, sa désignation comme tête de liste pour les européennes.

Benoît Hamon (Génération-s)

Candidat socialiste à la présidentielle de 2017, il avait obtenu un score historiquement bas (6,36 %), arrivant en cinquième position au premier tour. Son programme pour ces européennes se veut « écologiste de gauche » et partisan d’une Europe fédérale. Après avoir refusé de faire alliance pour ce scrutin avec le PS, son ancien parti, il avait proposé début février l’idée d’une votation citoyenne aux partis de gauche (LFI, EELV, PCF et PS), sorte de primaire permettant de composer une liste d’union. Une proposition qui n’a toutefois séduit personne.

Yannick Jadot (EELV)

Eurodéputé, il a été désigné dès juillet par les adhérents d’Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV) pour mener la liste du parti écolo aux européennes 2019. Pour l’heure, cet ancien directeur des campagnes de l’ONG Greenpeace France, a décliné toute alliance avec un autre parti de gauche. Il a d’abord refusé en août la proposition d’alliance de Benoît Hamon (Génération.s), puis le e 20 décembre, celle de l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal, qui avait proposé d’être numéro deux d’une liste écologiste liée au PS.

Jean-Christophe Lagarde (UDI)

Alors qu’une liste commune centriste proeuropéenne, avec notamment La République en marche (LREM) et le MoDem, avait été évoquée dans un premier temps, l’Union des démocrates indépendants (UDI) a finalement décidé de faire bande à part, et de présenter sa propre liste, menée par son président Jean-Christophe Lagarde. Président de l’UDI et député de Seine-Saint-Denis, il milite à l’UDF à l’âge de vingt ans. En 2014, il succède à Jean-Louis Borloo à la tête de l’UDI et devient également vice-président du Parti démocrate européen. Elu à l’Assemblée sans étiquette la même année, Jean-Christophe Lagarde adhère alors  au Nouveau Centre.

Nathalie Loiseau (La REM)

Elle est la candidate pour ces élections du parti présidentiel, la République en Marche (La REM). Peu connue du grand public, l’ancienne ministre des Affaires européennes a, à 54 ans, a 25 ans de carrière de diplomate derrière elle, durant lesquels elle a été affectée en Indonésie, au Sénégal, au Maroc, au Cambodge, ou encore aux Etats-Unis. En 2012, elle est devenue la deuxième femme à diriger la prestigieuse Ecole nationale d’administration (ENA), poste qu’elle a quitté en 2017 pour rejoindre le Quai d’Orsay.

Florian Philippot (Les Patriotes)

Ancien bras droit de Marine Le Pen au Front national (devenu Rassemblement national), c’est lui qui conduira aux européennes la liste des Patriotes, le parti d’extrême-droite qu’il a créé en septembre 2017. Député européen et conseiller régional du Grand Est, il fait campagne autour de la sortie de la France de l’Union européenne, le « Frexit ». C’est enfin un des plus critiques de la politique d’Emmanuel Macron.

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