Les présidents Erdogan, Poutine et Macron et la chancelière allemande, Angela Merkel, étaient réunis samedi ce 27 octobre à Istanbul. Les quatre chefs d’États se sont accordés sur l’importance d’un cessez-le-feu durable dans la province d’Idleb, et ont appelé à établir un Comité constitutionnel avant la fin de l’année.
La Turquie, la Russie, la France et l’Allemagne ont appelé, ce samedi 27 octobre, à l’établir « avant la fin de l’année » un Comité constitutionnel censé élaborer une nouvelle loi fondamentale en Syrie, et à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Les dirigeants des quatre pays aspirent » à l’établissement et à [une première] réunion à Genève avant la fin de l’année du Comité constitutionnel, si les circonstances le permettent », ainsi qu’à « assurer l’accès rapide, sûr et sans restrictions des organisations humanitaires à travers la Syrie », selon la déclaration finale adoptée à l’issue du sommet.
Emmanuel Macron, Angela Merkel, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan demandent également que le cessez-le-feu en vigueur dans la province syrienne rebelle d’Idleb soit préservé, « tout en soulignant la nécessité de poursuivre la lutte contre le terrorisme« . La déclaration finale, lue par le président turc Recep Tayyip Erdogan, appelle en outre à créer « les conditions » pour le retour des réfugiés. Selon la déclaration finale du sommet, les quatre pays ont enfin « souligné la nécessité de créer à travers le pays les conditions permettant le retour en sécurité et volontaire des réfugiés ».
Point presse à l’issue du sommet
LIVE | Suite au sommet avec le Président Erdogan, le Président Poutine et la Chancelière Merkel sur la situation en Syrie, déclaration à la presse.
Publiée par Emmanuel Macron sur Samedi 27 octobre 2018
Les déclaration des participants
Angela Merkel
Dernière à intervenir, la chancelière allemande s’est félicité de l’adoption d’une déclaration finale à l’issue du sommet, « malgré les divergences« . Elle s’est également réjoui de l’application d’une zone démilitarisée à Idleb à la faveur de l’accord russo-turc. Angela Merkel a a rappelé la nécessité de trouver une solution politique en Syrie. « Nous ne pouvons pas résoudre ce conflit par une solution militaire« , a-t-elle déclaré.
#IstanbulSummit Se félicitant de l'application d'une zone démilitarisé à Idleb à la faveur de l'accord russo-turc, Angela Merkel a rappelé la nécessité de trouver 1 solution politique en Syrie. "Nous ne pouvons pas résoudre ce conflit par 1 solution militaire", a-t-elle déclaré. pic.twitter.com/5SfYmKlHlW
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Emmanuel Macron
Succédant à Vladimir Poutine, le président français Emmanuel Macron a appelé la Russie à « exercer un pression très claire sur le régime syrien » pour garantir un « cessez-le-feu stable et durable à Idleb« , province rebelle dans le nord-ouest de la Syrie. Le chef de l’Etat a assuré que la France souhaitait parvenir à « une convergence » entre les différents formats existants : le processus d’Astana et le « Small Group « afin de résoudre le crise syrienne.
Signé le 4 mai dernier par la Russie, l’Iran et la Turquie, le texte de ce processus n’a toujours pas été validé, ni par le régime syrien ni par l’opposition. Il a souligné la nécessité d’impliquer tous les acteurs politiques syriens afin de permettre la concrétisation d’un paix durable en Syrie. Le « Small group » qui réuni notamment les Etats-Unis, le Royaume-uni et la France, a appelé l’ONU à organiser la première réunion d’un comité chargé de rédiger une Constitution afin de pouvoir organiser des élections dans ce pays.
#Macron : "Nous cherchons une convergence entre les différents formats qui existent : le processus d'Astana et la Small Group"#Istanbul #Syrie
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« La priorité pour nous tous en Syrie demeure la lutte contre le terrorisme […] en ayant à cœur que les opérations menées respectent pleinement le droit humanitaire », a assuré le président français. « En Syrie, il y a deux guerres : une guerre que nous conduisons tous contre les terroristes, et une guerre du régime contre les rebelles – qui a conduit des millions de Syriens à quitter le pays », a-t-i ajouté.
#Macron #Istanbul : "En #Syrie, il y a deux guerres : une guerre que nous conduisons tous contre les terroristes, et une guerre du régime contre les rebelles – qui a conduit des millions de Syriens à quitter le pays" #IstanbulSummit pic.twitter.com/uyPrUllWCb
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Sur la question des réfugiés, Emmanuel Macron a assuré qu’il était « indispensable que toutes les parties prenantes sur le terrain autorisent l’accès aux convois humanitaires et les évacuations ». Nous assistons aujourd’hui encore à des opérations délibérées de blocage qui ne sont pas acceptables », a-t-il déploré en pointant du doigt les autorités syriennes.
#Macron : "Une offensive militaire du régime et de ses parrains aurait des conséquences humanitaires inacceptables : nos intérêts de sécurité sont directement en jeu"#Istanbul #Syrie
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#Macron #Istanbul Retour des réfugiés "Il n'y aura pas de retour des réfugiés, réel, crédible, si il n'y a pas de solution politique" Nous devons donc travailler aux conditions du HCR, c'est à dire à un retour sur, digne et volontaire #IstanbulSummit pic.twitter.com/qALzPyUHGh
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Vladimir Poutine
Le président russe a loué les efforts consentis par les pays impliqués dans le processus d’Astana. « Le comité constitutionnel doit être considéré comme légitime par l’ensemble des couches de la société syrienne », t-il affirmé. Abordant ensuite la question des réfugiés, le locataire du Kremlin et insisté sur la nécessite d’une collaboration plus large entre la Russie et les pays occidentaux : « Nous voulons organiser une conférence internationale sur les réfugiés« , a t-il indiqué.
#Poutine : "Le comité constitutionnel doit être considéré comme légitime par l'ensemble des couches de la société syrienne"#Syrie #Istanbul
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Recep Tayyip Erdogan
« La menace du terrorisme issue de la Syrie a été abordée au cours de notre réunion. Nous nous sommes accordés pour augmenter la coopération non seulement entre les quatre pays concernés, mais aussi avec la communauté internationale », a déclaré le président turque. « La Turquie n’acceptera pas que des organisations terroristes se renforcent ni à sa frontière, ni dans aucune région de Syrie » a at-il averti en évoquant la question des combattants kurdes.
#Erdogan : "La #Turquie n’acceptera pas que des organisations #terroristes se renforcent ni à sa frontière, ni dans aucune région de #Syrie"
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