104ème congrès des maires de France

Quand :
22/11/2022 Jour entier
2022-11-22T00:00:00+01:00
2022-11-23T00:00:00+01:00
Où :
Palais des sports
1 Pl. de la Prte de Versailles
75015 Paris
France

L’Association des Maires de France tient, du 22 au 24 novembre 2022, le 104e Congrès des maires et présidents d’intercommunalité de France. Plus de 10 000 élus locaux sont attendus au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, précédé le 21 novembre par la Réunion des élus des Outre-mer. Le fil rouge de cet évènement portera sur “le pouvoir d’agir, la capacité des élus locaux à agir au service des citoyens, avec efficacité au quotidien“, annonce l’AMF sur son site.

L’inflation, l’augmentation des dépenses de personnel, les difficultés d’approvisionnement en matières premières, ainsi que les hausses du prix de l’énergie et des taux d’intérêts augmentent les coûts pesant sur les budgets locaux. S’ajoutent les restrictions des marges de manoeuvre des communes et des EPCI depuis la baisse et le gel de la DGF et la suppression de fiscalité locale. Dans ce contexte de crise économique et de restrictions des moyens, le débat finances reviendra sur les perspectives financières du bloc communal.

Le débat dédié à l’organisation territoriale permettra d’échanger sur la nécessité de construire un modèle intercommunal adapté à chaque territoire. Développement économique, transition écologique et énergétique, renforcement des politiques de l’habitat, d’accès à la santé, … autant de domaines d’action qui reposent en partie sur l’action des intercommunalités.

Le débat “environnement“ reviendra sur les rôles relatifs et complémentaires pour l’État et les communes dans l’élaboration et la réalisation de la planification écologique et la gouvernance pour y parvenir. Enfin, le débat ruralité abordera sous un angle pratique les outils et les solutions permettant de dynamiser les communes rurales.

Le programme des 3 jours

Congres AMF Programme

Macron au chevet des maires

Emmanuel Macron se rendra ce mercredi, à 14 heures au Congrès des maires de France, accompagné d’une délégation de ministres. Mais il ne prononcera de discours, comme il l’avait fait en 2017, 2019 et 2021. A la palabre, le chef de l’état a préféré s’afficher cette année aux côtés des élus de terrain : il a prévu une déambulation de plusieurs heures au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Quelques centaines de maires seront ensuite reçus à l’Elysée pour une réception à partir de 17h30, durant laquelle il prend la parole à 20 heures.

Les relations entre le président et les élus locaux sont en dents de scie, depuis le premier quinquennat. Un réchauffement se fait toutefois jour. Après avoir accepté de se rendre au lancement du CNR, le Conseil National de Refondation de l’exécutif, les associations d’élus semblent opter pour un réchauffement des relations avec ce dernier. Le Président de l’AMF, David Lisnard, applaudissait d’ailleurs mercredi dernier dans Les Echos  “le changement radical de discours chez le président de la République“ sur la décentralisation, évoquant sa prise de parole en Mayenne le 10 octobre. Emmanuel Macron avait alors annoncé qu’il voulait ouvrir un nouveau “chapitre de la vraie décentralisation“.

Cependant, M. Lisnard dit attendre des actes de la part d’un gouvernement qui reste, d’après lui, “sur une approche paternaliste, très centralisatrice et archaïque“. Les relations restent notamment tendues sur les questions financières. Emmanuel Macron souhaite parler de transition écologique avec les maires, mais ceux-ci pourraient surtout l’interpeller sur l’inflation et l’explosion des dépenses énergétiques, ou encore sur la perte de marges de manœuvres budgétaires des exécutifs locaux. A tout cela s’ajoute la volonté gouvernementale d’encadrer les dépenses des collectivités, qui hérisse les sénateurs.

Plusieurs ministres se sont donc employés ces derniers jours à mettre un peu de liquide dans les rouages, à l’instar du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu — qui annonçait hier dans le JDD une rallonge d’un milliard d’euros de prêts verts pour aider les collectivités à financer leur transition – ou de la ministre déléguée aux Collectivités territoriales Caroline Cayeux, qui dévoilait hier également dans Le Parisien le déblocage d’“a minima“ 5 milliards d’euros pour le deuxième volet du programme “Action, cœur de ville“ pour les villes moyennes.

Le grand malaise des maires

Alors que la liste des difficultés s’alourdit, les maires ont beaucoup de mal à cacher leur exaspération, même s’ils abordent ce 104ème congrès dans un esprit constructif. Comme le souligne leur président, le maire de Cannes, David Lisnard, ils appréhendent les secousses sociales, économiques et internationales dans la vie quotidienne de leurs administrés. D’autant que sur le plan budgétaire, ils jugent aussi les perspectives de plus en plus moroses. En cette fin d’année, les maires sont donc contraints de faire des choix.

Décroissance régulière de la dotation globale de fonctionnement, absorption de nouvelles compétences, inflation des prix, hausse des coûts des services (restauration scolaire, etc.), décalages de chantiers (voirie et bâtiments), hausse régulière du fonds de péréquation intercommunal pesant sur les communes les plus riches, inflation des normes techniques et administratives imposant aux communes de trouver de nouvelles ressources financières, revalorisation des salaires de la fonction publique… Autant de motifs qui posent question et qui interrogent les élus. Comment notamment maintenir une qualité des services, alors que les hausses des tarifs du gaz et de l’électricité explosent. Face à ce dilemme, l’Élysée promet pour sa part un État “aménageur et accompagnateur“, et prêt à travailler dans l’esprit du nouveau Conseil National de Refondation (CNR).

 

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