Biélorussie : Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE

Quand :
15/11/2021 Jour entier
2021-11-15T00:00:00+01:00
2021-11-16T00:00:00+01:00
Où :
Bâtiment Europa
Rue de la Loi 175
1000 Bruxelles
Belgique

Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se réunit en urgence ce lundi à Bruxelles, pour s’accorder sur la réponse diplomatique à apporter aux menaces de Minsk. La question Biélorusse sera au coeur de cette réunion.

La situation ne cesse de se dégrader à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, vers laquelle le régime d’Alexandre Loukachenko pousse des milliers de migrants qu’il fait acheminer du Moyen-Orient, dans le seul but d’organiser une “attaque hybride“ contre l’UE. L’inquiétude se cristallise notamment sur le sort de plus de 2.000 personnes bloquées dans un camp de fortune côté biélorusse. Une situation provoquant une impasse dans les relations entre l’UE et les États-Unis d’un côté et la Biélorussie soutenue par la Russie, son alliée, de l’autre. Alors que l’UE a déjà dévoilé son intention de prendre des sanctions, le président biélorusse a menacé de fermer ou resserrer les vannes du gazoduc qui traverse la Biélorussie et livre du gaz naturel aux Européens.

Face à cette situation, les vingt-sept sont déterminés à répondre aux menaces de Minsk, prendre des mesures de rétorsion contre Minsk.  L’Allemagne s’est dite notamment “favorable à de nouvelles sanctions de l’Union européenne contre la Biélorussie“, a déclaré mercredi 10 novembre le ministre des Affaires étrangères allemand. Heiko Maas, accusant le président Loukachenko, d’exploiter “sans scrupules“ les migrants en les envoyant à la frontière avec la Pologne.

Un élargissement des sanctions

Nous allons donner le feu vert à un élargissement du cadre juridique de nos sanctions contre la ­Biélorussie pour qu’on puisse l’appliquer à tous ceux qui participent au trafic de migrants vers ce pays, par exemple les compagnies aériennes ou les agences de voyages impliquées, en interdisant à leurs dirigeants de voyager et en gelant leurs actifs en Europe« , a annoncé au Journal Du Dimanche (JDD), le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Joseph Borrell.

Des mesures “sans espoir“ et “contre-productives“, a réagi dimanche, le ministre bélarusse des Affaires étrangères Vladimir Makei lors d’un appel téléphonique avec le chef de la diplomatie européenne. La Biélorussie rejette en bloc les accusations de l’UE et l’accuse à son tour. “Si quelqu’un pense que Loukachenko ou les Bélarusses reculeront, alors cela n’arrivera pas“, a déclaré le président du Bélarusse, parlant de lui-même à la troisième personne, dans une interview publiée samedi.

Une sanction immédiate pour des responsables de l’administration de Loukachenko

A ces mesures de rétorsion, Bruxelles entend ajouter une sanction immédiate “dès lundi“ pour “une trentaine de responsables de l’administration de Loukachenko qui sont impliqués dans cette crise“, a indiqué au JDD Joseph Borrell. “Loukachenko s’est trompé. Il croyait qu’en ripostant de cette façon, il allait nous tordre le bras et faire annuler les sanctions. C’est tout le contraire qui se produit“, a ajouté le chef de la diplomatie européenne.

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