Célébration du bicentenaire de la mort de Napoléon

Quand :
05/05/2021 Jour entier
2021-05-05T00:00:00+02:00
2021-05-06T00:00:00+02:00
Où :
Institut de France
23 Quai de Conti
75006 Paris
France

Après des semaines de doutes sur un sujet à haut potentiel polémique, la nouvelle est tombée  : Emmanuel Macron tiendra bien un discours ce mercredi 5 mai à l’Institut de France à l’occasion des commémorations du bicentenaire de la mort de Napoléon, avant d’aller déposer une gerbe sur sa tombe aux Invalides.

Une commémoration qui fait débat

On doit à Napoléon Bonaparte le Conseil d’État, la Cour des comptes, les préfets ou encore les départements. Mais l’empereur est aussi un personnage controversé. En 1802, il rétablit l’esclavage dans les colonies. Dès lors, pour certains, impossible de commémorer sa mémoire en 2021. “Si monsieur Emmanuel Macron persiste à vouloir célébrer le bicentenaire de la mort de Napoléon le 5 mai, il ne sera plus digne de célébrer l’abolition de l’esclavage le 10. On ne peut pas célébrer une chose et son contraire“, souligne à ce titre Louis-Georges Tin, président d’honneur du Conseil représentatif des associations noires.

Séparer l’empereur de l’Empire

Le président prendra soin d’expliquer son choix dans son discours, selon le Figaro, qui précise que Nicolas Sarkozy parlera lui aussi en introduction. “L’exercice consistera à ne surtout pas entrer dans une lecture anachronique de l’Histoire, car ce genre de démarche conduit toujours à faire porter au passé le poids des débats contemporains“, a justifié l’Elysée. “Il n’y aura pas de lecture anachronique de l’histoire. Toutes les contradictions de Napoléon seront considérées. La ligne c’est ni repentance, ni déni“, a précisé un membre de l’entourage du président de la République.

Par exemple, évoquer le rétablissement de l’esclavage de Napoléon c’est dire aussi que la République l’a aboli deux fois. Mais Napoléon a consolidé l’héritage révolutionnaire en posant les fondations d’un État moderne qui est toujours le nôtre : Cour de cassation, Conseil d’État, Code civil, pénal, préfets, grandes écoles...“,  a précisé cette même source. L’un des aspects les plus controversés de l’histoire napoléonienne, le rétablissement de l’esclavage en 1802, huit ans après son abolition, sera ainsi bien mentionné : “De l’Empire, on s’est séparé du pire ; de l’Empereur, on a embelli le meilleur“, résume la Présidence.

Le programme

Au programme des prises de parole à l’Institut de France à partir de 16h30 : une introduction, prononcée par l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, puis deux interventions d’historiens, dont Jean Tulard, membre de l’Académie des sciences morales et politiques.

A 17 h00, Emmanuel Macron prendra la parole pour son discours qui devrait durer une demi-heure. Le chef de l’état expliquera notamment les raisons qui l’ont conduit à faire ce choix, en dépit des polémiques alimentées par une partie de la gauche politique qui lui demandait de renoncer à cette date. Après une arrivée à 17 h 45, une cérémonie débutera aux Invalides à 18 h00. Le président de la république déposera une gerbe auprès du tombeau de l’empereur. À son arrivée,  il sera accueilli par Geneviève Darrieussecq, des hauts gradés militaires, ainsi que Jean-Christophe Napoléon Bonaparte, prétendant au trône impérial — et banquier d’investissement à Londres d’après son profil LinkedIn.

Une commémoration, mais pas de célébration à l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale commémorera elle aussi Napoléon Bonaparte, 200 ans après la mort de l’Empereur, le 5 mai 1821 sur l’île de Sainte-Hélène. En rappelant ses indéniables apports pour la France, sans omettre les zones d’ombre et la complexité du personnage.

 

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