Conseil européen

Quand :
24/06/2021 – 25/06/2021 Jour entier
2021-06-24T00:00:00+02:00
2021-06-26T00:00:00+02:00
Où :
Bruxelles
Bruxelles
Belgique

Les 27 dirigeants de l’UE se réunissent à Bruxelles ce jeudi 24 juin et vendredi 25, pour un Conseil européen. Un sommet consacré notamment à la  pandémie de Covid, mais aussi à d’autres sujets non moins brûlants, parmi lesquels la politique migratoire et les relations avec la Russie et la Turquie et les droits des LGBT en Hongrie.

Le Covid-19

Sans surprise, la crise sanitaire liée au Covid sera une nouvelle fois au programme de ce sommet. Les vingt-sept feront le point sur la situation épidémiologique et la vaccination en Europe. La propagation inquiétante sur le Vieux Continent du variant Delta, apparu en Inde, devrait être au coeur des discussions. Les dirigeants de l’UE “se pencheront sur les derniers obstacles au droit à la libre circulation au sein de l’UE“ précise également le programme du sommet, à quelques jours de la mise en place du certificat sanitaire européen le 1er juillet.

Le plan de relance européen

Les dirigeants de l’UE feront le point sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de “Next Generation EU, le plan de relance économique européen. Et ce alors que plusieurs pays, dont le Portugal, l’Allemagne, l’Italie et la France, ont reçu le feu vert de la Commission européenne pour leur plan de relance national. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen est actuellement en tournée en Europe pour valider les plans présentés par les vingt-sept, et financés en partie par l’UE. Elle était notamment de passage en France mercredi, où elle a annoncé le soutien par la commission européenne, du plan de relance français.

La question migratoire

La délicate question des migrations sera au coeur des débats de ce Conseil européen, à la demande de l’Italie et de son chef de gouvernement Mario Draghi, inquiet du nouvel afflux de migrants aux frontières italiennes observé le mois dernier. Les dirigeants doivent discuter de “la situation migratoire sur les différentes routes“, via la Méditerranée ou passant par des voies terrestres telles que les enclaves espagnoles de Ceuta et de Melilla, en Afrique du Nord. Selon Frontex, le nombre de franchissements illégaux aux frontières extérieures de l’Europe a culminé à 47 100 durant les cinq premiers mois de 2021 – soit presque le double que durant la même période l’année précédente, même si la pandémie avait en partie gelé les déplacements.

Trois jours avant le sommet à Bruxelles, le ministre allemand des affaires étrangères Heiko Maas a relancé le débat, en exigeant, dans les colonnes du journal Die Welt, que l’accord entre l’UE et la Turquie soit remis à jour. Dans leurs conclusions, les vingt-sept ont eux aussi prévu de vanter les mérites de “la coopération et des partenariats avec les pays d’origine et de transit “. Ils devraient demander à la Commission de plancher sur des “actions concrètes“, comportant  des mesures tangibles et un calendrier clair, en vue d’améliorer la relation de l’UE avec les pays tiers.

La Turquie et la Russie

Turquie

La Turquie avec laquelle les relations semblent s’améliorer depuis plusieurs mois, après de fortes frictions sur de nombreux dossiers (Syrie, Libye, Méditerranée orientale…), fera également partie des sujets abordés lors de ce sommet à Bruxelles. Les deux parties se disent aujourd’hui prêtes à discuter d’une révision de l’union douanière UE-Turquie, ainsi qu’à lancer des dialogues de haut niveau sur des domaines tels que la santé publique, le climat et la lutte contre le terrorisme.

Russie

Conformément à ses conclusions des 24 et 25 mai 2021, le Conseil européen reprendra les discussions sur les relations avec la Russie, sur la base d’un rapport du haut représentant et de la Commission. Les dirigeants européens devraient adopter une stratégie plus dure face à Moscou, avec laquelle les tensions ne manquent pas (Alexeï Navalny, Biélorussie, conflit en Ukraine, ingérence dans les élections…).

La politique actuelle de l’UE basée sur des sanctions a en effet montré ses limites, n’ayant eu aucun effet. chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a été chargé d’élaborer une nouvelle doctrine, plus agressive, présentée la semaine dernière et articulée autour du triptyque “riposter, contraindre, dialoguer“. Elle devra être détaillée et votée à l’unanimité lors de ce sommet.

Les droits des LGBT en Hongrie

Le sujet n’est pas inscrit au programme officiel du sommet, mais il devrait s’inviter dans les discussions, au vu de l’ampleur qu’il a pris ces derniers jours. Après l‘adoption d’une loi interdisant la “promotion“ de l’homosexualité auprès des mineurs dans le pays, 13 pays européens, dont la France et l’Allemagne, ont appelé Bruxelles à agir, face à un texte jugé “discriminatoire à l’égard des personnes LGBTQI et violant le droit à la liberté d’expression“.

Le ton est monté d’un cran mercredi, lorsque la présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, a qualifié de “honte“ cette loi, une déclaration à son tour fustigée comme une “honte“ par Budapest. La polémique a gagné le terrain sportif, avec le refus décrié de l’UEFA d’autoriser l’illumination du stade de Munich aux couleurs de l’arc-en-ciel à l’occasion du match de l’Euro Allemagne-Hongrie.

 

Posted in .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *