92150 Suresnes
France
Emmanuel Macron rencontrera ce jeudi 22 avril des soignants et des patients à l’hôpital Foch de Suresnes, dans la banlieue Ouest de Paris, pour évoquer la prise en charge des patients qui souffrent de symptômes persistants du Covid, a indiqué l’Elysée. Il échangera avec des médecins, infirmiers et kinésithérapeutes qui traitent ces patients qui souffrent de symptômes persistants. L’hôpital Foch a en effet mis en place une prise en charge coordonnée entre plusieurs services (pneumologie, médecine physique et réadaptation, ORL) pour diagnostiquer et prendre en charge le Covid long.
Une étude nationale consacrée aux patients souffrant des symptômes les plus invalidants « Cocolate« , pour “coordination sur le covid tardif“, a en été lancée fin 2020, par le CH Dron de Tourcoing. L’objectif est de définir les symptômes que l’on peut vraiment associer au Covid persistant, qui n’a pas aujourd’hui « de définition médicale parce qu’on n’a pas encore assez de données épidémiologiques fiables« , explique le médecin coordinateur de l’étude, le Dr Olivier Robineau, du CH Dron.
Covid-19 : le CH Dron de Tourcoing lance une étude nationale sur les symptômes persistants chez les malades https://t.co/D6wxqkUYer
— Philippe Froguel (@philippefroguel) July 22, 2020
Faciliter la reconnaissance des malades
Perte de goût ou d’odorat, céphalées, fatigue, douleurs musculaires, essoufflement, sensation de “brouillard“ cérébral… autant de symptômes ressentis par ces malades. L’OMS estime qu’un quart des personnes infectées par le Covid présentent des symptômes persistants pendant un mois et qu’une personne sur dix ressent des symptômes après trois mois. Certains sont encore affectés un an plus tard et errent de médecins en médecins. “L’adaptation du système de santé pour assurer la prise en charge du Covid long et l’engagement des recherches nécessaires à la connaissance de ces symptômes représente aujourd’hui un enjeu majeur“, souligne l’Elysée.
L’Assemblée Nationale a voté à l’unanimité le 17 février une résolution visant à reconnaître et à prendre en charge les complications à long terme du Covid-19. Elle recommandait aussi de “faciliter la reconnaissance en tant que maladie professionnelle des affections causées par les formes graves“ de cette maladie dans les cas où celle-ci aurait été contractée au travail. A ce stade, le gouvernement a accordé une reconnaissance automatique en maladie professionnelle aux seuls soignants malades du Covid avec des séquelles respiratoires. Un dispositif jugé trop restrictif par de nombreux élus.
En direct | Examen de la proposition de résolution visant à reconnaître et prendre en charge les complications à long terme de la covid-19.
Le dossier législatif : https://t.co/cqro0Pss3w#DirectAN #CovidLonghttps://t.co/ivrQsNKofI— Assemblée nationale (@AssembleeNat) February 17, 2021
Le secrétaire d’Etat aux Retraites et à la Santé au travail, Laurent Pietraszewski avait indiqué à l’époque aux députés que le gouvernement était “prêt à examiner l’évolution de son dispositif“. A la même époque, la Haute autorité de santé avait émis en février des recommandations de prise en charge, suggérant une approche “personnalisée“, coordonnée par le médecin traitant et une “place centrale“ pour la rééducation, notamment respiratoire.