Emmanuel Macron en Roumanie, puis en Moldavie

Quand :
14/06/2022 – 15/06/2022 Jour entier
2022-06-14T00:00:00+02:00
2022-06-16T00:00:00+02:00
Où :
Roumanie, Moldavie
Europe de l’Est

A l’issue du Conseil des ministres décalé et d’un déjeuner de travail avec les représentants des syndicats patronaux, Emmanuel Macron décollera pour une mini-tournée à fort enjeu diplomatique en Europe de l’Est. Le chef de l’État est attendu en Roumanie ce mardi 14 juin, pour saluer les forces françaises déployées dans le pays afin de renforcer le flanc Est de l’OTAN. Il est prévu qu’il se rende mercredi en Moldavie, dans l’idée cette fois de soutenir un Etat susceptible d’être déstabilisé par l’invasion de son voisin, par la Russie.

Le chef de l’état en profitera-t-il pour faire un crochet par l’Ukraine, par exemple à Odessa ou même à Kiev, si les conditions de sécurité sont réunies ? Très attendue depuis des semaines, sa visite en Ukraine pourrait prochainement se dérouler en compagnie du chancelier allemand, Olaf Scholz, et du premier ministre italien, Mario Draghi, selon des médias à Berlin et Rome. Une information non confirmée par l’Elysée, qui précise que “Plusieurs options sont sur la table et rien n’est acté à l’heure actuelle“. Elle aurait d’autant plus d’importance que la France assure actuellement et jusqu’à la fin du mois de juin la présidence tournante de l’Union européenne.

Le programme

Etape 2 : la Moldavie

Mercredi à la mi-journée, Emmanuel Macron Macron se rendra en Moldavie voisine, où il rencontrera la présidente moldave Maia Sandu, qui veut obtenir le statut de pays candidat à l’UE. Après le déjeuner, il tiendra avec son homologue moldave, une conférence de presse conjointe vers 15h45.  Le président français sera accompagné de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, pour exprimer  “le soutien de la France“ à ce petit pays de 2,6 millions d’habitants, dont la frontière avec l’Ukraine l’expose directement aux chocs de la guerre.

Cette visite est l’occasion pour Emmanuel Macron de préciser les contours de la “communauté politique européenne“ (CPE) qu’il souhaite créer pour donner un cadre à certains candidats à l’adhésion à l’Union européenne, mais aussi à d’autres pays européens comme le Royaume-Uni. L’initiative est vue d’un bon œil par les Moldaves, mais suscite les inquiétudes des Ukrainiens qui ne veulent pas d’alternative à leur adhésion à l’UE.

Le moment choisi pour la rencontre a son importance, la Commission européenne devant délivrer un avis sur sa candidature d’ici la fin de la semaine. L’entourage du chef de l’Etat met l’accent sur les bonnes relations qu’entretiennent Macron et Sandu, qui a engagé son pays sur la voie des réformes, sans pour autant dire clairement si la France soutient l’adhésion de son pays. La démarche moldave ne pourra néanmoins qu’être longue, eu égard notamment au conflit gelé en Transnistrie, région séparatiste pro-russe devenue plus instable avec la guerre en Ukraine.

Étape 1 : la Roumanie

Emmanuel Macron, accompagné des ministres des affaires étrangères, Catherine Colonna, et de la défense, Sébastien Lecornu, seront accueillis en fin de journée sur la base roumaine de Mihail Kogalniceanu, à proximité de Constanta, le grand port roumain sur la mer Noire, un emplacement devenu extrêmement stratégique depuis le début de la guerre. Le chef de l’état y rencontrera les troupes françaises déployées dans le cadre du renforcement de la présence de l’OTAN en Europe de l’Est. Il participera notamment à un dîner avec les militaires sur la base de Kogălniceanu. Officiellement, l’objectif est d’envoyer un message “très clair“ de soutien aux partenaires européens “les plus exposés“, c’est-à-dire les plus proches de l’Ukraine. Mercredi 15 juin,  le président français rencontrera son homologue roumain, Klaus Iohannis, pour des discussions bilatérales sur la guerre en Ukraine et le déploiement de l’OTAN, entre autres.

Mercredi matin, le président sera accueilli par son homologue roumain Klaus Iohannis pour des discussions bilatérales, une revue des armes et une déclaration à la presse. L’expansion éclair du déploiement des troupes de l’OTAN sera au centre des discussions, dans une zone où la tension a baissé d’un cran depuis que les forces russes concentrent leur offensive sur l’est de l’Ukraine, mais où l’on sait qu’une dégradation peut arriver soudainement, selon le commandant du bataillon français Vincent Minguet. De 500 soldats actuellement, la présence française en Roumanie devrait atteindre 1 000 personnes d’ici la fin de l’année.

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