Emmanuel Macron invité du 13 heures de TF1 et France 2

Quand :
22/03/2023 Jour entier
2023-03-22T00:00:00+01:00
2023-03-23T00:00:00+01:00
Où :
Palais de l'Elysée
Rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
France

Sa prise de parole était attendue. Après une semaine sous tension et l’adoption lundi de la réforme des retraites par le Parlement, Emmanuel Macron est l’invité ce mercredi 22 mars du 13 heures de TF1 et de France 2. Depuis l’Elysée, le président de la République répondra aux questions de Marie-Sophie Lacarrau et Julian Bugier. L’interview se déroulera dans le jardin d’hiver de l’Elysée, “selon un format de type 14 juillet“, a précisé Alexandre Kara, le directeur de l’information de France Télévisions.

Sans surprise, le chef de l’État devrait revenir sur la très controversée réforme des retraites, en particulier son choix de la faire adopter sans vote des députés avec l’article 49.3. Un dossier qui suscite de nombreuses contestations, alors que le président a laissé jusqu’ici sa Première ministre en première ligne.

Le choix des territoires

La situation actuelle du pouvoir, fragilisé par un projet de loi très contestée et le destin d’une Première ministre qui s’est joué à 9 voix, imposait cette prise de parole. Au sein des troupes présidentielles, on poussait en ce sens. Une prise de parole publique du président, ce lundi sur LCP, avait même été envisagée. Si l’horaire choisi pour cet interview a surpris certains députés de la majorité, ces JT “populaires“ sont très suivis en province. Plus de 6 millions de téléspectateurs de ces 13 heures font partie des catégories les moins favorisées. Médiamétrie évalue ainsi à seulement 890 000 personnes le nombre de CSP + – acronyme qui désignent les catégories socioprofessionnelles les plus favorisées,  qui les regardent.

L’Élysée voit aussi dans le choix de cette interview ce mercredi à la mi-journée la volonté de s’adresser “aux nombreux Français qui rentrent chez eux pour la pause déjeuner“, et donc aux salariés. Les chiffres des audiences de TF1 et de France 2 font cependant relativiser cet objectif: l’âge moyen du téléspectateur du JT de la première chaîne est de 61,5 ans. Il monte à près de 65 ans pour le service public.

Le président de la République, en faisant le choix d’un entretien au 13h pour sa première prise de parole post-examen de la réforme des retraites, veut s’exprimer face à un “contradicteur“ dans le “journal des territoires“, a indiqué Olivier Véran, sur RTL, mardi matin. Le chef de l’État va parler “à un maximum de Français“ s’il doit revenir sur le texte qui a achevé son parcours parlementaire ce lundi, il devrait aussi “commencer à esquisser ce qui va se passer désormais“ a ajouté le porte-parole du gouvernement.

“Calmer le jeu“

Avant tout “calmer le jeu“, indiquait hier un communicant du gouvernement. N’allez donc pas vous attendre à de grandes annonces ou à la redéfinition précise d’un nouveau cap, Emmanuel Macron préférant temporiser. Le président a informé ses troupes hier matin à l’Elysée de sa volonté de prendre quelques semaines de réflexion. Dans l’immédiat, il a décidé qu’il n’y aura ni retrait de la réforme des retraites, ni remaniement à court terme, ni dissolution de l’Assemblée nationale, ni référendum. Un moyen de lancer la suite du quinquennat, après plusieurs mois centrés autour de la réforme. Le président a précisé qu’il reparlerait à nouveau “plus tard“, a déclaré un cadre de son camp parlementaire.

« Ce que j’attends du président lors de son intervention à la télévision à 13 heures, c’est qu’il porte un diagnostic sans concession sur la situation relativement grave que nous connaissons depuis quelques semaines“ a déclaré ce matin sur Europe 1, l’ex chef de file des députés Renaissance, Gilles Legendre.

Vers la suite

Face à 300 parlementaires de la majorité, réunis hier soir dans la salle des fêtes de l’Élysée, Emmanuel Macron a dit vouloir avancer sur “trois progrès majeurs pour les Français : la santé, l’école et l’écologie“, citant le projet de loi industrie verte en construction. Il a aussi évoqué le dossier de la fin de vie. Il a enfin présenté la future loi travail, attendue au printemps, comme un complément nécessaire à la réforme des retraites pour penser les fins de carrières, les carrières hachées ou les carrières longues, demandant à la Première ministre  “de réorganiser le travail du gouvernement“ en ayant le souci d’“apaiser“, de calmer et d’écouter les colères“.

 

 

 

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