Emmanuel Macron présente le plan de soutien de la filière automobile

Quand :
26/05/2020 Jour entier
2020-05-26T00:00:00+02:00
2020-05-27T00:00:00+02:00
Où :
Usine Valeo
Étaples
France

Emmanuel Macron se rendra dans l’après-midi du mardi 26 mai (vers 16h30) dans une usine de l’équipementier Valeo à Etaples. Le président de la république y présentera un plan de soutien de la filière automobile, durement impacté par la crise du coronavirus. Le marché automobile français a subi un nouveau choc en avril, reculant de 88,8 %, victime de la crise sanitaire et des mesures de confinement de la population, qui ont mis le commerce automobile à l’arrêt sur tout le mois, selon les données publiées ce vendredi par les constructeurs.

Avant ce déplacement à Etaples, le chef de l’Etat s’entretiendra à 9h15 avec Jean-Dominique Sénard, le PDG de Renault, à l’Elysée. Puis il réunira à 10 heures les acteurs de la filière automobile (constructeurs comme Renault, PSA ou Toyota, équipementiers et partenaires sociaux) pour faire le point sur l’impact de la crise et les moyens d’en sortir. Ces échanges réuniront une trentaine de personnes, dont les ministres Bruno Le Maire (Economie), Elisabeth Borne (Transition écologique) et Muriel Pénicaud (Travail) ainsi que la secrétaire d’État à l’Économie Agnès Pannier-Runacher. C’est à l’issue de cette réunion de travail que le président et les ministres « rendront les arbitrages sur le plan« , a précisé l’Elysée

Ce plan a différentes composantes : souveraineté industrielle, transition vers les véhicules propres. Il vise aussi à « préserver la compétitivité du secteur« , assuré  samedi 23 mai une source proche de l’exécutif. « C’est le président qui portera le plan de filière à son niveau », a-t-elle ajouté, soulignant qu’il existe un« enjeu industriel, un enjeu d’emplois et de transformation de la filière vers la transition et la conversion vers les véhicules propres ».

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a affirmé que les mesures de soutien seraient orientées vers les technologies vertes. Il a soumis jeudi son feu vert pour un prêt de 5 milliards d’euros à des engagements, alors que le groupe Renault doit dévoiler le 29 mai les contours d’un plan d’économies de deux milliards d’euros. Le locataire de Bercy a réclamé en échange une relocalisation de productions en France.

Le gouvernement a d’ailleurs haussé le ton la semaine dernière vis-à-vis de Renault dont il est actionnaire à hauteur de 15 %. Interrogé lors de la séance de questions au Sénat, Edouard Philippe a prévenu mercredi que l’exécutif serait « intransigeant » sur la « préservation » des sites de Renault en France. »Il y a une forme de responsabilité de l’entreprise à avancer, à se transformer mais aussi à tenir compte des réalités du pays qui l’accueille et d’une certaine façon le fait vivre », a mis en garde le Premier ministre. Lundi 20 mai sur BFMTV, le ministre de l’Economie, a toutefois indiqué que le gouvernement n’exigera pas de Renault qu’il s’engage à ne fermer aucun site industriel en France

Quels contours ?

En quelques mots écrits ce mardi matin, Emmanuel Macron confirme qu’il va faire faire d’importantes annonces pour l’automobile dans la journée.  « La crise sanitaire a porté un coup d’arrêt massif et brutal à la filière automobile française. C’est une part de notre économie, ce sont des milliers d’emplois. Notre soutien va être massivement amplifié« , écrit le président sur son compte Twitter.

Selon Le Parisien, l‘exécutif devrait avoir pour but une relance de la demande, via un renforcement de toutes mesures d’accompagnement à l’achat. Parmi ces mesures, une augmentation du plafond du bonus écologique pour l’acquisition d’un véhicule 100% électrique, qui passerait de 6000 euros à 7000 ou 8000 euros. Pour les flottes d’entreprise, ce même bonus passerait de 3000 à 5000 ou 6000 euros. Les véhicules hybrides feraient, eux, l’objet d’un bonus à hauteur de 2000 euros.

Toujours selon Le Parisien, la prime à la conversion permettant d’acquérir un véhicule neuf ou d’occasion récente devrait être revalorisée et élargie pour les ménages modestes et très modestes. Pour les premiers, son montant serait porté de 1500 à 2000 euros. Pour les seconds, elle passerait de 3000 à 4000 euros. Avec un assouplissement des critères d’éligibilité puisque seraient désormais inclus les Crit’Air 3 pour les ménages très modestes, et Crit’Air 4 pour les autres. Un troisième étage de la fusée serait programmé pour la rentrée prochaine. Entièrement consacré à la relance, il sera inscrit dans le projet de loi de finance 2021.

Posted in .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *