Inventaire du baromètre des résultats de l’action publique

Quand :
05/05/2021 Jour entier
2021-05-05T00:00:00+02:00
2021-05-06T00:00:00+02:00
Où :
Palais de l'Elysée
55 Rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
France

Dans le huis clos du Conseil des ministres ce mercredi matin, Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, fera l’inventaire, à la demande du président de la République, de son baromètre des résultats de l’action publique lancé le 13 janvier dernier. La plateforme à l’intitulé légèrement ronflant est censée servir, d’une part, à valoriser l’action du gouvernement depuis 2017, de l’autre, à suivre la mise en place des réformes décidées par l’exécutif dans son département ou sa région.

A partir de vendredi, les données concernant 36 des 80 “politiques prioritaires“ identifiées par le gouvernement seront en ligne. Il n’y en avait que 25 jusqu’à présent. Il s’agit essentiellement d’engagements concrets et quantifiables pris par Emmanuel Macron en 2017 ou au cours de son mandat, comme le développement de l’apprentissage, la réduction de la mortalité sur les routes ou encore le verdissement du parc automobile. Objectif  : “mettre un peu la pression“,  dixit un conseiller gouvernemental, sur les ministres en charge des dossiers comme sur ceux en charge d’appliquer les réformes, c’est-à-dire les préfets et élus locaux.

La ministre de la Transformation et de la Fonction publique qui fera vendredi son quinzième déplacement de SAV de l’action présidentielle, juge elle-même l’exercice “concluant“ et fourmille d’exemples sur la façon dont il permet d’identifier d’éventuels blocages administratifs ou liés au “portage par des élus locaux”“ d’une mesure. Atrement dit à la mauvaise volonté de certains. A l’en croire, l’effet comparatif entre régions et départements permet notamment de “mettre de la tension“, quand des mesures sont mal ou trop peu mises en œuvre.

Ce baromètre pourrait aussi servir d’outil de base au président lorsqu’il entamera en juin son tour de France, ou plutôt sa “grande concertation“, selon ses termes. Car “le président veut montrer ce qu’il s’est passé et ce qu’on doit débloquer, simplifier“. D’après ses conseillers, Emmanuel Macron ne souhaite surtout pas faire une campagne où, comme ses deux prédécesseurs, il aurait l’air de se lancer dans une “reconquête du pouvoir“. D’où l’idée de continuer à réformer le plus tard possible — jusqu’au “dernier quart d’heure”, selon ses mots — à coups de décrets quand cela est faisable, et de ne pas se contenter de “faire des propositions sur papier glacé, deux mois avant l’élection“, expliquait hier l’un d’entre eux.

La stratégie envisagée par les têtes pensantes de la macronie pour la présidentielle se résume en deux mots : “continuité“ et “accélération“. Avec l’idée de présenter encore deux réformes d’ampleur d’ici à la fin du mois de juillet, quoiqu’il en coûte à l’agenda parlementaire déjà très embouteillé. Pour tuer l‘“idée que le COVID a tout figé“.

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