Législatives : le RN dévoile ses candidats

Quand :
11/05/2022 Jour entier
2022-05-11T00:00:00+02:00
2022-05-12T00:00:00+02:00
Où :
Siège du Rassemblement National
114 Rue Michel Ange
75016 Paris
France

De retour de deux semaines de vacances, la finaliste malheureuse de la présidentielle a désormais les yeux rivés sur le palais Bourbon. Dix jours près une première conférence de presse déjà censée lancer la campagne des législatives du Rassemblement national (RN), à Fréjus, dans le Var, son lieutenant, et président par intérim du parti, Jordan Bardella en donnera une autre, ce matin. À son QG parisien, dans le 16e arrondissement parisien, le RN présentera sa stratégie et l’ensemble de ses candidats. L’enjeu est grand pour le mouvement d’extrême droite. Objectif : obtenir un groupe à l’Assemblée nationale – ce qui ne leur est plus arrivé depuis les législatives à la proportionnelle de 1986.

 

Dimanche, dans son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) où elle remet son mandat en jeu, Marine Le Pen a dit espérer que le RN entrerait “en force à l’Assemblée nationale.“ Pour autant, sur le plateau de TF1 mardi soir, elle s’est bien gardée de se fixer le moindre objectif chiffré pour son parti, qui, à ce jour, ne compte que sept députés dont elle. Officiellement, après son score de près de 42% des voix au second tour, tous les espoirs sont permis. Officieusement, on n’attend pas des miracles. Rares sont ceux d’ailleurs qui ne prennent pas la précaution, lorsqu’on les interroge, de préciser que les situations locales seront déterminantes.

D’après les stratèges marinistes, Le Pen aurait recueilli plus de 55% des voix au second tour dans 87 circonscriptions, ce qui augurerait d’un vote plus “décomplexé“ qu’il y a 5 ans et donc d’une présence accrue dans les seconds tours (il faut être choisi par 12,5% des électeurs inscrits pour se qualifier). Un potentiel qui, selon les mêmes, doit permettre au RN de viser, au pire, la constitution d’un groupe (15 députés), au mieux, le seuil permettant de déposer une motion de censure contre le gouvernement (58 députés). Interrogé par Playbook, un “grognard“ du RN se montrait toutefois plus prudent encore dans ses pronostics : “Ce qu’on arrive pas à mesurer, c’est la dynamique de l’union de la gauche. On voyait plus grand il y a dix jours, mais s’il y en a 40, c’est déjà beaucoup. Un groupe, ce serait bien. Et si elle ne l’a pas, tout le monde lui tombera sur le paletot…“

Autour de la dirigeante historique du RN, certains s’impatientent légèrement, comme cet eurodéputé qui, off the record, marmonnait hier à PlayBook, que depuis le second tour, “Mélenchon a occupé le spectre médiatique face aux vacances de Le Pen et au non-gouvernement de Macron“. Reste qu’officiellement, les lieutenants marinistes s’affichent sereins. “On a pris l’habitude de ne jamais s’énerver ou s’exciter”, indiquait hier un proche de Me Le Pen, faisant allusion à “l’ouragan Zemmour du mois d’octobre“, face auquel la candidate, de fait, avait bien dû faire le dos rond. Cette fois, elle et ses proches, qui se targuent de s’être tenus loin des “tambouilles“ politiciennes et de “l’espèce de vente à la criée des circos“, parient donc sur la diabolisation à venir de ce que certains au sein du parti nomment au choix, “la coalition zadiste”, “radicale de gauche, wokiste, indigéniste, racialiste et un peu séparatiste“.

Le dossier de presse

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