Réduction des approvisionnements en gaz : conseil européen extraordinaire

Quand :
26/07/2022 Jour entier
2022-07-26T00:00:00+02:00
2022-07-27T00:00:00+02:00
Où :
Bruxelles
Bruxelles
Belgique

L’Union européenne doit se préparer au pire des scénarios : une rupture des approvisionnements en gaz cet hiver. Face à la menace d’une suspension des livraisons russes, la Commission européenne a présenté mercredi 20 juillet un plan d’urgence, le paquet “Économiser du gaz pour un hiver en toute sécurité“. Bruxelles demande ainsi que chaque pays fasse  “tout son possible“ pour réduire en huit mois – entre août 2022 et mars 2023 – sa consommation nationale de gaz d’au moins 15% par rapport à la moyenne des 5 dernières années sur la même période. Les Etats devront détailler d’ici fin septembre leur feuille de route pour y parvenir.

Ce plan doit maintenant être examiné ce mardi 26 juillet par les ministres européens de l’Energie. La décision qui sera prise à l’issue de ce conseil est d’autant plus cruciale que la Russie continue à souffler le chaud et le froid. Après avoir relancé ses livraisons jeudi dernier via son gazoduc Nord Stream 1, Gazprom a annoncé officiellement lundi qu’il réduira dès ce mercredi à 33 millions de m3 quotidiens son flux quotidien, soit environ 20% des capacités du gazoduc, contre environ 40% actuellement.

L’opposition de certains pays

Ce plan de réduction de la consommation de gaz de 15%  au sein de l’Union Européenne (UE) se heurte toutefois à la résistance des gouvernements, ce qui remet en question son approbation. Au moins 12 des 27 états membres de l’UE ont ainsi fait part de leurs inquiétudes lors d’une réunion des diplomates nationaux de l’Union, le 21 juillet.  Après l’Espagne et le Portugal, la Grèce à son tour s’est déclarée formellement opposée à la proposition de la Commission. Le ministre grec de l’Energie Kostas Skrekas a affirmé le 21 juillet dans un entretien à une radio locale, que la Grèce rejoignait ainsi le groupe d’États-membres opposés à la proposition de Bruxelles. “Nous désapprouvons non seulement le caractère obligatoire de cette mesure, mais aussi le niveau même de réduction préconisé par Bruxelles“, a ajouté M. Skrekas.

Le principal point de friction est de savoir si l’UE doit avoir le pouvoir de rendre les objectifs contraignants. Le Danemark, la France, l’Irlande, l’Italie, Malte, les Pays-Bas, la Pologne et le Portugal figurent parmi les États qui ont déclaré que Bruxelles ne devrait pas pouvoir le faire sans donner d’abord la parole aux pays – et éventuellement un droit de veto.

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