Séance inaugurale du “Beauvau de la sécurité“

Quand :
25/01/2021 Jour entier
2021-01-25T00:00:00+01:00
2021-01-26T00:00:00+01:00
Où :
Ministère de l'Intérieur
Place Beauvau
75008 Paris
France

Le “Beauvau de la sécurité“, grande concertation nationale consacrée à la police et la gendarmerie, est présenté à la police et la gendarmerie, ce lundi 25 janvier. Leurs syndicats et représentants ont rendez-vous ce jour, à 15 heures, en visioconférence, avec leur ministre de tutelle Gérald Darmanin. “Cette journée inaugurale réunira les différents protagonistes, pour leur présenter le détail de la démarche“, a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. “Le lancement officiel aura lieu dans les quelques jours qui suivent“, a précisé à l’AFP l’entourage du ministre.

Des échanges sous forme de “grand débat“

Annoncé le 8 décembre dernier par Emmanuel Macron, en pleine polémique sur les “violences policières“, afin d’« améliorer les conditions d’exercice des forces de l’ordre et de « consolider“ leurs liens avec les Français, le Beauvau de la sécurité, du nom de la place où est situé le ministère de l’Intérieur, associera des représentants des forces de l’ordre, des élus et citoyens.

Deux des trois principaux syndicats policiers, Alliance et Unsa-Police, qui avaient indiqué leur intention de boycotter cette concertation, ont finalement annoncé leur participation après que Gérald Darmanin ait accepté leurs conditions, notamment sur la “réponse pénale“ ou sur des mesures sociales comme la gratuité des transports pour les policiers.

Organisé jusqu’en mai, le « Beauvau de la sécurité“ sera accompagné de réunions régulières avec les syndicats de police, a annoncé le ministère. Cette “grande concertation“ réunira tous les 15 jours “des experts français et internationaux ainsi que des maires et des parlementaires“. Le ministre de l’Intérieur se rendra également dans les territoires pour des échanges hebdomadaires, “sous la forme de grands débats avec les policiers et les gendarmes, qui pourront remplir des cahiers de doléances, ainsi que des débats citoyens (jeunesse, maires, agriculteurs, etc.)“.

« Sept péchés capitaux“, pour thèmes de réforme

Lors de ses séances de travail seront abordés les “sept péchés capitaux“ exposés par Gérald Darmanin fin novembre devant la commission des lois de l’Assemblée nationale. A savoir : la formation, l’encadrement, les moyens humains et matériels, la captation de vidéos, au coeur de la controverse dans la loi Sécurité globale , la réforme de l’IGPN, accusée de manquer d’indépendance, et le lien entre forces de l’ordre et population, dégradé par la succession d’affaires de violences policières. A la demande du syndicat de police Alliance, le ministère de l’Intérieur a accepté d’ajouter un huitième chantier, relatif à “la relation à l’autorité judiciaire“.

“Consolider les liens avec les Français“

En pleine polémique sur les violences policières, Emmanuel Macron avait annoncé le 8 décembre la tenue de cette concertation, afin d » »améliorer les conditions d’exercice“ des forces de l’ordre et de “consolider“ leurs liens avec les Français. Plutôt volontaristes, les syndicats voient dans ces échanges une occasion de “sortir les policiers de la tourmente médiatique.“ Mais les conclusions de ce Beauvau de la sécurité doivent avant tout servir de base à la future loi d’orientation et de programmation de la sécurité intérieure (Lopsi) prévue en 2022.

Ce que demandent les syndicats de police

Les syndicats Alliance et Unsa-Police, ont déjà obtenu gain de cause sur une partie de leurs revendications : l’obtention de garanties sur la gratuité des transports publics au-delà du simple aller et retour travail/domicile, une subvention pour leur mutuelle et surtout des engagements sur la réponse pénale, comme l’instauration de peines minimales dans les cas d’agressions de policiers. Mais pas question pour eux de lâcher du lest.

Leurs revendications à la veille du “Beauvau de la sécurité“, portent aussi bien sur leurs conditions matérielles de travail que sur leur formation. Les syndicats n’ont enfin toujours pas digéré les propos de d’Emmanuel Macron, sur les contrôles au faciès. Il n’est donc question pour eux de remettre en cause “l’outil légal“ que constitue le contrôle d’identité.

 

 

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