Sommet social européen de Porto

Quand :
07/05/2021 – 08/05/2021 Jour entier
2021-05-07T00:00:00+01:00
2021-05-09T00:00:00+01:00
Où :
Centre des congrès Alfândega do Porto.
Porto
Portugal

Le Premier ministre portugais, M. Costa, et la présidente de la Commission européenne, Mme von der Leyen, ont invité les chefs d’État ou de gouvernement de l’UE, les institutions européennes, les partenaires sociaux et d’autres acteurs clés à un sommet social qui se tient à Porto les 7 et 8 mai 2021. Ce sommet sera le point culminant de la présidence portugaise du Conseil de l’UE, avec lequel elle a l’intention de marquer l’agenda européen pour les dix prochaines années. Emmanuel Macron fera acte de présence. La Chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte ont préféré ne pas faire le déplacement et participeront au sommet, en visioconférence.

Un moment historique pour les droits sociaux européens“, selon la présidente de la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS), Maria João Rodrigues,

Un sommet pour concrétiser les engagements pris à Göteborg

Ce sommet s’inspire du plan d’action de la Commission européenne pour la mise en place du socle européen des droits sociaux. Un plan qui sera revu en 2025, et propose un ensemble d’initiatives. Il établit trois objectifs principaux au niveau européen à l’horizon 2030 :

  • Un taux d’emploi d’au moins 78 % dans l’Union européenne ;
  • la participation chaque année d’au moins 60 % des adultes, à des activités de formation ;
  • la diminution du nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale d’au moins 15 millions, dont 5 millions d’enfants.

D’après la secrétaire d’état portugaise aux affaires européennes, Ana Paula Zacarias , l’objectif premier de ce sommet sera de transformer les principes en actes, et ce, en étoffant les engagements approuvés à Göteborg, lors du sommet social pour des emplois et une croissance équitables .“Les institutions européennes ont déjà formulé leurs promesses [en matière de droits sociaux]“. “Nous voulons désormais que les États membres en fassent de même, mais pas seulement. Nous voulons aussi que les sociétés, les syndicats et la société civile s’y engagent“, a déclaré le 6 avril Mme Zacarias.

Le socle européen des droits sociaux, qui a été approuvé en 2017 à Göteborg (Suède), vise à répondre aux inquiétudes en matière sociale. Le programme se retrouve en grande partie entre les mains des États membres, alors que l’UE coordonne et garantit l’accomplissement des objectifs pour une Europe équitable.

Parmi les sujets sur la table, les conditions de travail des travailleurs des plateformes, l’accès à des salaires minimums adéquats, l’égalité salariale et le volet social des plans de relance.

salaire minimum européen : un sujet qui divise

A Porto, les chefs d’Etat et de gouvernement adopteront une déclaration sur plusieurs grandes priorités : salaire minimum, droit à la formation, conditions de travail décentes, égalité femmes-hommes. Mais aussi sur le capitalisme responsable, un sujet sur lequel Emmanuel Macron compte insister. Il recouvre notamment le devoir de vigilance des entreprises et la prise en compte de leur performance extra-financière.  Afin de préparer ce rendez-vous, le président français, entouré du Premier ministre, Jean Castex, de la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et du secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, a convié le 29 avril les numéros un patronaux et syndicaux, en amont du sommet.

Mais, la bataille sans doute la plus difficile concernera le salaire minimum européen. Le plan d’action présenté par la Commission début mars, propose notamment d’enclencher un travail en vue de la définition d’un tel revenu minimum. Une formule trompeuse puisqu’il s’agirait juste de poser un cadre permettant à chaque pays de définir son propre salaire minimum. Reste à voir jusqu’où iront les Vingt-Sept dans leurs engagements, car le sujet divise. Le patronat français est pour. “Oui, un niveau de salaire minimum, cela va dans le sens de la convergence“, déclare t-on au Medef. Un quitus que l’on ne retrouve pas au niveau européen où moins deux groupes de pays s’inquiètent de voir l’Union européenne s’ingérer dans ce domaine.

Le programme

Le premier jour du sommet à Porto, les partenaires sociaux devraient s’entretenir avec les chefs d’État et de gouvernement, les députés européens et les experts. L’objectif : esquisser un document de compromis qui devrait ensuite être transféré au président du Conseil européen Charles Michel. Le lendemain, les chefs d’État et de gouvernement devraient se rencontrer pour signer un accord semblable.“Nous œuvrons pour rendre ces deux documents compatibles et complémentaires“, a indiqué Mme Zacarias. “Nous coopérons avec la Commission européenne sur le premier document, tandis que le deuxième sera rédigé par le président du Conseil européen […] et fera l’objet de discussions jusqu’à ce que sa forme définitive soit approuvée.“

Le sommet social sera organisé autour de deux événements. Le 7 mai 2021, une conférence de haut niveau, axée sur le plan d’action pour la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux. Cette conférence s’articulera autour de deux séances plénières et trois séances de travail parallèles (séminaires de travail en groupe) sur le travail et l’emploi, les qualifications et l’innovation, le bien-être et la protection sociale. Elle sera suivie le lendemain, samedi 8 mai, d’une réunion informelle des chefs d’État ou de gouvernement.

 

 

 

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