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Donald Trump s’adresse à l’Assemblée Générale des Nations Unies

22 septembre

En plein conflit à Gaza et en Ukraine, le président américain, Donald Trump, s’adressera à l’Assemblée générale des Nations Unies, ce mardi 23 septembre. Un discours très attendu, alors que le président américain a marqué ses premiers mois de mandat par une politique unilatérale, tant sur son territoire qu’à l’étranger. 

Le président se rendra à New York le 22 septembre pour s’adresser à l’Assemblée générale des Nations Unies le mardi 23 septembre“, a annoncé fin août la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, lors de son point de presse quotidien. Huit mois après le début d’un second mandat marqué notamment par de sévères réductions de l’aide étrangère américaine qui ont déclenché un chaos humanitaire mondial et soulevé des questions sur l’avenir de l’ONU, Donald Trump sera donc la tête d’affiche de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), qui s’est ouverte le 9 septembre dernier.

 Une 5ème intervention à la tribune de l’ONU

Ce discours marquera sa cinquième intervention à l’Assemblée générale de l’ONU  et la première de son second mandat. Le président américain s’est en effet adressé  à AGNU à plusieurs reprises au cours de son premier mandat. En 2017, où il avertissait que les États-Unis pourraient “détruire totalement la Corée du Nord“ en cas de provocation. En 2018, où le locataire de la Maison Blanche a mis en avant son programme “America First“, rejetant le mondialisme, tandis que son discours de 2019 s’est concentré sur le nationalisme, les tarifs douaniers sur la Chine et les avertissements concernant l’Iran et l’immigration. En 2020 enfin, en pleine pandémie de COVID-19, où le président américain avait prononcé une brève déclaration préenregistrée accusant la Chine d’être responsable de la propagation du virus et soulignant les accords de paix au Moyen-Orient négociés sous son administration. M. Trump occupera également une place importante lors du rassemblement de cette année, avec une intervention tôt mardi, premier jour des discours.

Dans un contexte de dérèglement international

Cette réunion de l’Assemblée générale révèle en instantané, la photographie d’un ordre international en plein dérèglement. “Nous nous réunissons dans des eaux turbulentes, voire inexplorées“, a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, une semaine avant que l’organisation mondiale n’accueille pendant six jours les discours de près de 150 chefs d’État ou de gouvernement. C’est dans ce cadre que va avoir lieu la cinquième intervention de Donald Trump, alors que le conflit à Gaza et la guerre d’invasion de l’Ukraine par la Russie ne trouvent pas d’issue. Le président américain revient en outre à la tribune de l’ONU après avoir exercé le pouvoir de manière unilatérale, tant sur son territoire qu’à l’étranger. Et ce, alors que ses relations avec les Nations Unies sont depuis longtemps tendues. On nourrit de grands espoirs, mais la gestion est défaillante ; à vrai dire, ils ne font pas leur travail.“Ils doivent se ressaisir“, a t-il déclaré en février  à propos de l’organisation internationale.

Un discours suivi de près

Autant de sources d’inquiétudes au sein des Nations Unies, actuellement à court de liquidités et confrontée à une crise budgétaire, qui pourrait l’empêcher de gérer ses agences et ses missions de maintien de la paix, suite aux coupes budgétaires imposées par les États-Unis, premier donateur de l’ONU. Les diplomates et les responsables des Nations Unies affirment qu’ils seront attentifs au discours de M. Trump devant l’Assemblée générale afin d’obtenir des indications sur la manière dont son administration entend collaborer avec les Nations Unies au cours de l’année à venir. Et ce alors que le président américain a ordonné un examen des interactions des États-Unis avec l’organisation, réduit le financement de plusieurs de ses programmes et s’est retiré de plusieurs agences de l’ONU. La Maison Blanche a en effet appelé à une réduction drastique du financement américain à l’ONU, a mis fin à la collaboration des États-Unis avec le Conseil des droits de l’homme, a prolongé l’arrêt du financement de l’UNRWA (Agence de secours palestinienne pour les réfugiés de Palestine) et a quitté l’UNESCO (Agence culturelle des Nations Unies).

Le secrétaire général António Guterres a assuré la semaine dernière, lors d’une conférence de presse, qu’il serait “ravi“ de rencontrer M. Trump. Les deux hommes ne se sont ni rencontrés ni entretenus depuis l’investiture du président américain en janvier, malgré plusieurs tentatives de rapprochement. Dorothy Shea, l’ambassadrice par intérim des États-Unis auprès de l’ONU, a déclaré lors d’une réception qu’elle a organisée pour l’Assemblée générale que “les États-Unis abordent cette session avec une vision claire, ancrée dans trois priorités durables : la paix, la souveraineté et la liberté“. Reste que le président américain a conservé la même prudence à l’égard du multilatéralisme qui a marqué son premier mandat (2017-2021) et a également accusé l’organisation mondiale de ne pas l’aider à négocier la paix dans divers conflits. “Il apprécie l’Assemblée générale. Il apprécie l’attention des autres dirigeants“, a déclaré Richard Gowan, directeur de l’International Crisis Group auprès des Nations Unies, à propos de Trump. “Je soupçonne qu’il va profiter de sa présence pour vanter ses nombreuses réalisations et, peut-être, une fois de plus, démontrer qu’il mérite le prix Nobel de la paix“, a t-il assuré.

Du côté des Nations Unies, son secrétaire général, Antonio Guterres a suggéré que les deux dirigeants pourraient collaborer de manière novatrice pour résoudre les conflits mondiaux, alertant toutefois : “L’ONU déploie des efforts considérables en matière de médiation de paix… mais nous n’avons ni carotte ni bâton“.

Détails

Date :
22 septembre
Site :
https://www.un.org/fr

Lieu

Nations Unies
760 United Nations Plaza
New York, United States
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