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17ème sommet des BRICS à Rio de Janeiro

6 juillet - 7 juillet

Les dirigeants des BRICS se réunissent à Rio de Janeiro au Brésil pour un sommet de deux jours au cours duquel des sujets majeurs comme l’attaque d’Israël contre l’Iran, la situation à Gaza et les tarifs douaniers imposés par Donald Trump, mettront à l’épreuve l’unité de ses membres. 

 

Sous les auspices du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, les dirigeants du groupe des BRICS se retrouvent pour deux jours, les 6 et 7 juillet  au bord de la sublime baie de Guanabara, sous le thème “Renforcer la coopération mondiale du Sud pour une gouvernance plus inclusive et durable“.

Initialement composée du Brésil, de la Fédération de Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, l’alliance récemment élargie inclut désormais l’Égypte, l’Éthiopie, l’Indonésie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Deux grands absents

Plusieurs chefs d’État manquent à l’appel de ce 17ème sommet. Le président russe Vladimir Poutine, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre présumé en Ukraine, n’a pas fait le déplacement. Il prendra part aux discussions par visioconférence. Pour la première fois également – le président chinois Xi Jinping, dont le pays est pourtant la puissance dominante des Brics, sera absent. Pékin a seulement invoqué un “conflit d’agenda“ pour expliquer l’absence de Xi Jinping, qui sera remplacé par son Premier ministre Li Qiang. Le président brésilien, Lula da Silva, mettra certaines de ses priorités, telles que les débats sur l’intelligence artificielle et le changement climatique, au cœur des discussions, en l’absence de ces dirigeants clés.

La guerre commerciale de Trump au coeur du sommet

L’ombre de Donald Trump et de ses menaces économiques va peser sur ce sommet. D’abord parce que la Chine et l’Inde, qui négocient discrètement leurs droits de douane avec l’administration américaine, ne veulent pas froisser les États-Unis. Mais aussi parce que l’épineuse question de la dédollarisation du commerce entre membres des Brics pourrait ne pas être évoquée : le président américain a menacé d’imposer des surtaxes de 100 % aux pays qui remettraient en question la domination du dollar dans les échanges internationaux. “Nous exprimons de graves préoccupations face à l’augmentation des mesures douanières et non-douanières unilatérales qui faussent le commerce et ne sont pas conformes aux règles de l’OMC (Organisation mondiale du commerce)“, indique ainsi le projet de déclaration finales, sur lequel sont accordés les négociateurs samedi. Sans faire explicitement état de la guerre commerciale lancée par Trump qui percute ce 17ème sommet, le chef de l’État brésilien a dressé un sombre tableau de la coopération internationale dimanche 6 juillet, déclarant : “Nous assistons à un effondrement sans précédent du multilatéralisme“.

Pour l’Inde, les enjeux sont immenses. Face aux menaces douanières américaines, le pays le plus peuplé du monde milite pour l’abaissement des barrières économiques entre pays du Sud. Narendra Modi se rendra à Rio de Janeiro au cœur d’un marathon diplomatique. Après le Ghana, le Kenya et Trinité-et-Tobago, il quittera le Brésil pour une visite officielle en Argentine. Le sommet des Brics constitue le point d’orgue de cette tournée. “L’enjeu est d’abord économique pour l’Inde. Alors que Donald Trump se livre à un fort protectionnisme, il s’agit de compenser en facilitant les échanges entre pays émergents “, explique Harsh Pant, directeur de l’Observer Research Foundation. Défendre une position modérée au sein d’un forum souvent tiré vers une ligne anti-occidentale par le duo Pékin-Moscou, sera son autre priorité. “Le défi est de résister à la domination chinoise, contraire aux intérêts indiens et à l’esprit multilatéral des Brics. Il s’agit de réformer la gouvernance mondiale pour la rendre plus transparente et inclusive “, souligne ce dernier.

Iran et Gaza

 La situation au Moyen-Orient s’est également imposée dans les discussions dès l’ouverture du sommet. Le président Lula a appelé à ne “pas rester indifférents face au génocide perpétré par Israël à Gaza“, reprenant une accusation qui a déjà valu une crise diplomatique entre les gouvernements brésilien et israélien. Dans leur projet de déclaration finale,  les Brics réclament un “cessez-le-feu immédiat, permanent et inconditionnel“ et le “retrait complet“ des forces israéliennes de la bande de Gaza, où elles sont en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Sur les tensions au Moyen-Orient, il sera toutefois difficile pour Lula de faire parler tous les membres d’une seule voix : Pékin et Moscou se sont montrés très discrets après les bombardements américains et israéliens sur l’Iran. L’Inde s’est même rapprochée d’Israël en s’abstenant sur la dernière résolution des Nations unies pour un cessez-le-feu à Gaza en juin. Le pays entretient des relations étroites avec l’Iran comme avec Israël, et cherchera une désescalade des tensions régionales, en présence de l’Arabie saoudite, acteur clé dans la région et nouveau membre des Brics.

Le programme

 

Détails

Début :
6 juillet
Fin :
7 juillet
Site :
https://brics.br/pt-br