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81e congrès du PS : 1ère étape- Vote sur les “textes d’orientation“
27 mai
C’est une première étape vers la désignation du prochain Premier secrétaire du PS. Ce mardi 27 mai, les quelque 40 000 adhérents du Parti Socialiste sont appelés à se prononcer pour un texte d’orientation, parmi les trois motions soumis au vote. Les signataires des deux textes arrivés en tête se disputeront le poste de Premier secrétaire lors d’un second vote, le 5 juin.
C’est ce soir que s’ouvre le premier acte du congrès du parti à la rose : ce mardi 27 mai, de 17 heures à 22 heures, les quelque 40.000 militants socialistes (39.815 pour être exact), à jour de leur cotisation et dont l’ancienneté dépasse les six mois, sont appelés à se prononcer, dans près de 2.000 bureaux de vote, pour un texte d’orientation ou “TO“, le nouveau vocabulaire des motions en langage socialiste. Un scrutin qui déterminera la ligne du parti pour 2027.
🔴🌹[CONGRÈS DU PS] C'est aujourd'hui que les socialistes votent pour déterminer l'avenir du PS | Quel sera le choix des 40 000 adhérents entre une ligne d'union de la gauche ou bien celle du grand bon en arrière ?
Réponse ce soir à partir de 22h. pic.twitter.com/i9mSRhitUp
— Nouveau Front Populaire 🟢🔴🟡🟣🔴 (@NupesNews) May 27, 2025
Les signataires des deux textes arrivés en tête se disputeront le poste de Premier secrétaire lors d’un second vote, le 5 juin. Comme en 2023, trois textes d’orientation sont présentés. Le premier est porté par le premier secrétaire sortant du PS, Olivier Faure ; le deuxième par le patron des députés, Boris Vallaud ; le troisième par le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, soutenu par (presque) tout ce que le parti compte d’opposants à l’actuel secrétaire général. Ce vote déterminera aussi la composition de plusieurs instances du parti, dont les deux tiers du conseil national (sorte de parlement“ du PS) : les courants y seront représentés à la proportionnelle en fonction de leurs résultats.
Le congrès du Parti socialiste qui aura lieu mi-juin à Nancy conclura un long processus dont Libé vous résume les étapes, avant le vote des textes d'orientation par les militants, ce mardi :
Ce qui les réunit, ce qui les différencie
La reprise du leadership par la gauche
Commençons par ce qui les unit : les trois candidats plaident pour une réorganisation des instances, tous désirent voir le PS reprendre le leadership à gauche, et tous rêvent d’une union élargie pour la prochaine présidentielle. Cela passera, assure Olivier Faure, par “la formation militante et le débat d’idées“. Valorisant le numérique, le premier secrétaire sortant défend ainsi la création d’“une bibliothèque virtuelle accessible aux militants et élus“ quand Nicolas Mayer-Rossignol désire “lancer un plan de numérisation du parti et des fédérations“. Boris Vallaud table, lui, sur des “initiatives de proximité“ : inventer des “services socialiste“ partout en France pour “écouter“ les Français, développer une “Académie Léon Blum“, “pôle de production idéologique“, imaginer un média afin de “diffuser la pensée socialiste“. Nicolas Mayer-Rossignol prône pour sa part la création d’un grand parti socialiste, avec un objectif de 100 000 adhérents, contre 39 800 actuellement, agrégeant “ceux qui sont au PS et ceux qui sont à l’extérieur“, comme Raphaël Glucksmann, Benoît Hamon ou Bernard Cazeneuve. C’est de là qu’émergera un candidat social-démocrate en vue de 2027, estime-t-il.
Une union de la gauche à géométrie variable
Mais à deux ans de l’élection présidentielle, l’enjeu des alliances à construire est la principale différence des trois “TO“. Car l’enjeu principal, bien plus que la direction du PS, est l’orientation stratégique du parti pour la présidentielle de 2027.
Congrès PS : trois prétendants pour le fauteuil de Premier secrétaire… Combien de différences ? https://t.co/f4auGtPf4j
— Public Sénat (@publicsenat) May 26, 2025
Une union “de Raphaël Glucksmann à François Ruffin“, tranchent Vallaud et Faure, lequel défend la poursuite de l’union à gauche initiée avec la Nupes en 2022, et prolongée avec le Nouveau Front populaire en 2024, mais “sans Jean-Luc Mélenchon“. D’aucuns lui ont vivement reproché d’avoir ainsi inféodé le parti à la rose à une France insoumise catapultée par le score du leader des Insoumis, à la dernière présidentielle. “Je ne nous pardonnerai pas d’avoir, par notre division, déroulé le tapis rouge à l’extrême droite“, a averti de son côté l’actuel patron du PS, appelant à la “continuité“.
Nicolas Mayer-Rossignol, premier opposant en chef
Passé depuis le congrès de 2023, du statut d’outsider à celui de principal rival, Nicolas Mayer-Rossignol a réussi à constituer autour de lui une coalition des oppositions qui pourrait bien renverser Olivier Faure. Vent debout contre l’alliance avec LFI, le maire de Rouen ne donne aucun nom mais rejette “toute alliance avec quiconque exalte le populisme, alimente la haine antisémite, raciste, sexiste ou homophobe“. Il prône “l’affirmation socialiste“ et plaide pour la construction d’un grand Parti socialiste (GPS) regroupant figures historiques et dissidentes, comme Benoît Hamon, Raphaël Glucksmann ou Bernard Cazeneuve. Très critique sur la direction actuelle du parti, notamment pour son “ambiguïté“ vis-à-vis de LFI et une “gestion clanique“, il fustige le manque de travail dans les instances du PS.
Congrès du PS : Nicolas Mayer-Rossignol, le challenger qui veut changer le parti https://t.co/XfVvlxc5A9
— l'Opinion (@lopinion_fr) May 26, 2025
Boris Vallaud, l’outsider
Au duel, s’ajoute l’outsider Boris Vallaud. Auparavant un des soutiens d’Olivier Faure, le chef des députés PS a aujourd’hui le statut d’outsider. Troisième homme de ce scrutin, il propose une alternative “de réconciliation“ et une ligne doctrinale centrée sur la “démarchandisation“ de la société. Ancien proche d’Olivier Faure avec qui il a pris ses distances, il se positionne désormais comme possible faiseur de roi au second tour, en cas de report de voix décisif. “Les militant.es socialistes choisiront d’abord leur candidat ou leur candidate dans leurs rangs, selon une procédure transparente et équitable ; la ou le premier des socialistes choisi devra ensuite se tourner vers le reste de la gauche, les écologistes et les forces vives de la société civile“, défend-il dans son texte d’orientation. Pour réformer le parti, dont il estime, comme Nicolas Mayer-Rossignol, qu’il n’a “pas assez travaillé“, il propose la création d’“un institut de formation et de recherche“ sur le modèle de l’Institut la Boétie de La France insoumise et d’un “média des socialistes“.
Congrès du PS : en outsider, Boris Vallaud ne désarme pas https://t.co/XPZp9b1eux
— Les Echos (@LesEchos) May 8, 2025