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Guerre en Ukraine : réunion à Paris de la “coalition des volontaires“
La “coalition des volontaires“ réunissant une trentaine de pays engagés à soutenir Kiev, se réunit ce jeudi en présence du président ukrainien, afin d’apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine. Des garanties dénoncées dans les dernières vingt-quatre heures, par le président russe, Vladimir Poutine.
Les Européens vont acter ce jeudi 4 septembre, lors d’une réunion à l’Elysée, qu’ils sont prêts en vue de l’octroi de garanties de sécurité à l’Ukraine, a annoncé mardi la présidence française. “Ce que nous rechercherons jeudi, c’est la confirmation de ce schéma que la “coalition des volontaires“ a bien le soutien des Américains pour garantir la sécurité de l’Ukraine“, a souligné un conseiller de la présidence française.
Le sommet, coprésidée par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique, Keir Starmer, doit débuter à 10h30, en présence du président ukrainien, arrivé la veille à Paris. Outre M. Zelensky, le président finlandais Alexander Stubb sera présent à l’Elysée, de même que les premiers ministres polonais Donald Tusk, espagnol Pedro Sanchez, danoise Mette Frederiksen ou encore les présidents des institutions de l’Union européenne Ursula von der Leyen et Antonio Costa. Le premier ministre britannique Keir Starmer, coprésident de la réunion, interviendra en visioconférence de même que les autres dirigeants européens, de l’Allemand Friedrich Merz à l’Italienne Georgia Meloni. La réunion sera suivie à 14 heures d’un entretien téléphonique avec le président des Etats-Unis, Donald Trump, puis d’une conférence de presse à 15 heures à l’Élysée.
“Nous sommes prêts à apporter des garanties de sécurité“ à l’Ukraine
Cette rencontre a une portée symbolique forte. A l’heure où Vladimir Poutine s’affiche triomphant, depuis Pékin, aux côtés du président chinois, Xi Jinping, et de dirigeants du Sud global, elle vise à montrer le visage uni et déterminé des alliés européens de Kiev, afin de convaincre Washington d’agir de façon décisive en faveur de l’Ukraine. “L’Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d’engagement et d’intensité“, a déclaré mercredi soir Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse conjointe avec Volodymyr Zelensky, assurant que le travail préparatoire était “achevé“ et que les Européens sont désormais “prêts à “apporter les garanties de sécurité à l’Ukraine et aux Ukrainiens, le jour où une paix est signée“.“Je m’attends à avoir demain, ou peu de temps après, une idée claire de ce que nous pouvons accomplir collectivement“ pour garantir la sécurité de l’Ukraine, a pour sa part indiqué, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.
🔴 Emmanuel Macron s'exprime :
🗣️ "Nous sommes prêts, nous Européens, à apporter les garanties de sécurité à l'Ukraine et aux Ukrainiens le jour où une paix est signée (…) Nous sommes prêts à une paix robuste, durable, pour l'Ukraine et pour les Européens." pic.twitter.com/cYPgHgsyYm
— LCI (@LCI) September 3, 2025
Des garanties de sécurité inacceptables pour Moscou
La Russie a dénoncé jeudi comme des “garanties de danger pour le continent européen“, les assurances demandées par Kiev dans le cadre d’un règlement du conflit en Ukraine. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a ainsi déclaré que la Russie jugeait “absolument inacceptables“ les garanties de sécurité demandées par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. “Ce ne sont pas des garanties de sécurité pour l’Ukraine, ce sont des garanties de danger pour le continent européen“, a-t-elle martelé devant des journalistes lors d’une conférence économique à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe.
Un paquet d’actions autour de trois axes
L’idée serait de formaliser, dès ce jeudi, un paquet d’actions autour de trois axes : d’abord un soutien renforcé à l’armée ukrainienne, considérée comme “la meilleure des garanties de sécurité“, précise un conseiller de l’Elysée. Ensuite, une déclaration sur le modèle de l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord, engageant les alliés de Kiev à intervenir – dans des conditions qui restent floues– pour défendre leur partenaire en cas d’agression russe. Enfin, la coalition pourrait proposer une force de réassurance postée en arrière du front, dans des villes comme Odessa et Kiev. Ce contingent futur de soldats, qui seraient essentiellement français et britanniques, pourrait bénéficier d’un appui de la défense aérienne américaine.
A Paris, Volodymyr Zelensky et la « coalition des volontaires » espèrent arracher un soutien de Donald Trump à l’Ukraine. Les alliés de Kiev contre l’agression russe se réunissent jeudi en visioconférence en présence du président ukrainien https://t.co/gd3UKwgvWD pic.twitter.com/M1fEBkmyek
— Florence Labbé (@flolabbe) September 4, 2025