
Macron, Merz et Tusk à Chisinau, en soutien à la présidente moldave
À l’occasion du 34e anniversaire de l’indépendance nationale, les dirigeants français, allemand et polonais sont attendus ce mercredi 27 août à Chisinau, pour une visite de soutien à la présidente, Maia Sandu, qui accuse la Russie de tentatives de déstabilisation.
Un mois avant les législatives du 28 septembre, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le président du Conseil des ministres de Pologne, Donald Tusk, se rendent ce mercredi en Moldavie. A l’invitation de la présidente Maia Sandu, les trois dirigeants seront accueillis à Chisinau à l’occasion du 34ᵉ anniversaire de l’indépendance du pays afin d’y “réaffirmer leur plein soutien à la sécurité, à la souveraineté et au chemin européen de la Moldavie“, a indiqué l’Élysée, le 22 août dernier. Dans la soirée, une allocution des quatre dirigeants est programmée sur la grande place de l’Assemblée nationale.
La Moldavie dénonce une tentative d’ingérence russe
Largement réélue en novembre 2024, Maia Sandu accuse a Russie de mener une opération complexe et coordonnée d’ingérence “sans précédent“ pour faire basculer dans son camp les pro-européens, lors des élections législatives du 28 septembre. Selon la dirigeante, Moscou veut ainsi contrôler ce pays frontalier de l’Union européenne et de l’Ukraine “dès l’automne“ grâce à des mécanismes d’achat de vote et de financements avec des “cryptomonnaies“, a t-elle dénoncé, évoquant “ 100 millions d’euros“. La présidente pro-européenne, favorable à l’Ukraine, étant menacée de perdre sa majorité absolue lors des législatives du 28 septembre, sur fond d’ingérences russes. Maia Sandu a accusé les deux principales forces de l’opposition de profiter de ce plan pour la priver d’une majorité au Parlement qui rapprocherait l’ex-république soviétique d’une intégration à l’UE. Pour Moscou, l’enjeu des législatives du 28 septembre est de “créer du chaos pour que le PAS n’ait pas la majorité“, analyse l’historien, Armand Gosu, spécialiste de l’espace ex-soviétique. Le 28 septembre, le parti Action et Solidarité (PAS) de la présidente se retrouverait ainsi dans une position moins favorable qu’en 2021 : selon un sondage publié le 20 août, le parti recueillerait 34% des voix, loin de pouvoir former une majorité.
Macron, Merz et Tusk en Moldavie pour soutenir Maia Sandu
“Renforcer“ la coopération avec Chisinau
Un mois avant les législatives, il s’agit pour l’Elysée, d’afficher un soutien sans équivoque à “l’indépendance, la souveraineté territoriale, la trajectoire européenne et la poursuite des réformes“ de ce pays de 2,4 millions d’habitants, frontalier de la Roumanie et de l’Ukraine. Lors d’une rencontre à l’Élysée avec Maia Sandu le 10 mars, au cours de laquelle Emmanuel Macron avait dénoncé des “tentatives russes de plus en plus désinhibées de déstabilisation“ à l’encontre de la Moldavie et de ses “institutions démocratiques“, le président français avait déjà souhaité “renforcer encore notre coopération pour accroître la résilience de la Moldavie vis-à-vis des ingérences étrangères.“