Sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique
Emmanuel Macron est à Berlin ce mardi, où copréside avec le chancelier Friedrich Merz, le sommet européen sur la souveraineté numérique. Une réunion décisive née du dernier conseil franco-allemand au mois d’août.

Comme annoncé lors du dernier conseil franco-allemand, un sommet sur la souveraineté numérique européenne se tient ce mardi 18 novembre à Berlin, sous la coprésidence d’Emmanuel Macron et de Friedrich Merz. De quoi mettre à l’honneur la feuille de route commune des deux pays en la matière, aux côtés de la Commission européenne et des ministres du numérique des états membres, également conviés.
La rencontre réunira des chefs de gouvernement des pays de l’Union Européenne (UE), des responsables européens, des fondateurs et des dirigeants d’entreprises et de start-up, des chercheurs et des membres de la société civile. L’événement accueillera 800 personnes dont 250 places dédiées à la délégation française, parmi lesquels : une cinquantaine d’institutionnels et entre 150 et 200 représentants d’entreprises.
Des défis géopolitiques
Dans un monde dominé par la rivalité technologique entre les États-Unis et la Chine, comment l’Europe peut-elle unir ses forces pour consolider sa souveraineté numérique ? Tel est l’enjeu du Sommet sur la souveraineté numérique qui se tient ce mardi, à l’initiative de l’Allemagne et de la France. À Toulon, Emmanuel Macron et Friedrich Merz ont présenté le 29 août une série de projets conjoints, dont un agenda numérique commun. Ils entendent proposer à la Commission une simplification des règles européennes, notamment sur l’IA, et travailler ensemble sur le cloud, l’intelligence artificielle et les technologies quantiques. Les deux pays plaident aussi pour que l’UE privilégie, dans les secteurs stratégiques, l’achat de solutions européennes.
La souveraineté numérique est devenue un élément clé de l’autonomie et de la souveraineté. Enjeu technologique, économique et démocratique, elle recouvre des domaines tels que la maîtrise des infrastructures (centres de données, réseaux, serveurs), l’accès aux données et leur sécurité, le choix de la trajectoire technologique ou encore la protection des valeurs démocratiques, de la vie privée. Le sommet abordera les réponses européennes aux défis globaux, et des sujets tels que l’intelligence artificielle (IA), les start-up, les questions relatives aux données et aux clouds. “La souveraineté numérique constitue un pilier central de la puissance économique et de l’indépendance stratégique de l’Europe“ souligne le ministre allemand du Numérique et de la Modernisation de l’État, Karsten Wildberger. “Le sommet doit envoyer un signal de coopération entre les pays européens en vue de renforcer la souveraineté numérique européenne“, assure t-il.
