Les dirigeants des 27 États membres se réunissent à Bruxelles jeudi 23 et vendredi 24 octobre pour un Conseil européen. Au menu du sommet, les capacités de défense de l’UE et l’accélération du soutien à l’Ukraine, via un “prêt de réparation“.
Le 1er octobre dernier, lors d’un sommet informel à Copenhague, les Européens ont été mis au défi de répondre dans l’unité, tant sur leur posture de défense que sur la poursuite de leur soutien à l’Ukraine, où le conflit s’enlise. Les dirigeants reviendront sur ces deux thèmes lors de la réunion du Conseil européen, les 23 et 24 octobre.
EU leaders at the Copenhagen summit yesterday talked about security, but it didn’t go quite as planned, with a great deal of chatter but few results.
In fact, leaders are no less worried than they were before.
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— POLITICOEurope (@POLITICOEurope) October 2, 2025
Défense européenne : une nouvelle feuille de route
Malgré l’absence de consensus d’un bout à l’autre du continent sur la direction de la défense européenne, la Commission pousse pour accélérer l’intégration. Elle a proposé le 16 octobre dernier aux États membres de l’UE , un nouveau plan global visant à renforcer les capacités de défense européennes. Il propose quatre initiatives phares européennes initiales : une initiative européenne de défense contre les drones, “Eastern Flank Watch“, une surveillance du flanc oriental, European Air Shield, un Bouclier aérien européen et European Space Shield“, un bouclier spatial européen. qui pour les deux derniers renforceront la capacité de l’Europe à dissuader et à défendre par voie terrestre, aérienne, maritime, cybernétique et spatiale, tout en contribuant directement aux objectifs capacitaires de l’OTAN.
Face aux menaces russes, l'Union européenne dévoile sa stratégie pour renforcer sa défense
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C’est cette nouvelle feuille de route qui sera présentée aux dirigeants de l’UE lors du sommet du 23 octobre. Selon la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, elle vise à “encourager les États membre à vraiment travailler ensemble sur des projets communs.“ Pour agir rapidement là où une approche commune est la plus efficace.
🇪🇺 EU Commission presents defense plan to protect ‘every’ centimeter of Europe
👀 The European Commission on Thursday unveiled its Defense Readiness Roadmapto prepare the bloc to "credibly deter its adversaries and respond to any aggression" by 2030.https://t.co/vprHjmkuLj
— Tuttle Capital (@TuttleCap) October 16, 2025
Ukraine : accélérer le renforcement de la coopération mutuelle
L’accélération du soutien militaire à l’Ukraine passe également par le renforcement de la coopération mutuelle avec Kiev, qui s’impose de plus en plus comme porteuse de solutions pour les menaces nouvelles auxquelles sont confrontées les Européens. “Si nous sommes d’accord pour dire que l’Ukraine est notre première ligne de défense, alors nous devons accroître notre soutien militaire“, plaide la présidente de la Commission européenne qui a annoncé le 1er octobre, le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide prévue de 4 milliards d’euros, dont la moitié sera consacrée aux drones. C’est ce qui a conduit Me Von der Leyen à faire bouger les lignes en proposant d’utiliser les 200 milliards d’euros d’avoirs russes gelés détenus au sein de la société Euroclear en Belgique. 140 milliards d’actifs seraient ainsi transférés à la Commission pour lui permettre de débloquer un “prêt de réparations “ du même montant à l’Ukraine. Un plan sur lequel le Hongrois, Viktor Orbán, a mis son véto
Le sommet des dirigeants de l'UE à Copenhague se termine par un nouveau veto de Viktor Orbán
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Friedrich Merz s’est déclaré en faveur du dispositif. Et Emmanuel Macron a lui aussi effectué un revirement en quelques jours, saluant à Copenhague une “très bonne chose“, dans la limite du “respect du droit international“. Le chancelier allemand proposera d’ailleurs lors du sommet de l’Ue, son plan pour prêter à l’Ukraine. Devant les députés allemands, il a appelé à utiliser les avoirs russes gelés pour accorder à l’Ukraine “un total de 140 milliards d’euros de prêts, sans intérêt.“ Selon lui, il ne s’agit pas de saisir ces fonds, propriété de l’Etat russe, mais de créer un mécanisme garantissant les crédits que Kiev remboursera après avoir touché des réparations de guerre. Moscou pourrait alors récupérer ses avoirs. Bien des modalités restent toutefois encore à régler, notamment les garanties financières, qui devraient incomber aux États membres en cas de défaillance de la Russie.