Volodymyr Zelensky reçu à Paris par Emmanuel Macron

Dans la continuité des discussions de Genève et du plan américain, Volodymyr Zelensky est attendu à l’Élysée ce lundi 1er décembre. Affaibli et sous pression, le président ukrainien vient chercher des soutiens à Paris.

Deux semaines seulement après sa précédente visite en France scellée par la signature d’un accord d’armement historique, Volodymyr Zelensky est de retour dans la capitale française. Le président ukrainien sera de nouveau reçu ce lundi 1er décembre, par Emmanuel Macron.

Selon l’Elysée, l’entretien entre les deux hommes portera cette fois sur “les conditions d’une paix juste et durable, dans la continuité des discussions de Genève, du plan américain et d’une concertation étroite avec nos partenaires européens“, alors que les Américains favorisent grandement les intérêts russes dans les négociations de paix en cours. Les deux dirigeants feront également “le point sur le travail engagé sur les garanties de sécurité dans le cadre de la coalition des volontaires“, a indiqué la présidence française.

Un plein soutien de la France

Une nouvelle entrevue qui intervient, alors que le président ukrainien se retrouve fragilisé dans ce moment critique, confronté à un scandale de corruption qui a poussé son bras droit, Andriy Yermak, à la démission. Volodymyr Zelensky a donc plus que jamais besoin du soutien des Européens, appui que lui a apporté ce dimanche le chef de la diplomatie française. “ Vladimir Poutine doit accepter le cessez-le-feu ou se résoudre à exposer la Russie à de nouvelles sanctions qui épuiseront son économie, ainsi qu’au soutien redoublé des Européens à l’Ukraine“, prévient Jean Noël Barrot dans la Tribune Dimanche. Alors que le président russe conteste la légitimité de son homologue ukrainien, le ministre français des Affaires étrangères rappelle que Volodymyr Zelensky “a été élu dans des élections ouvertes, transparentes et démocratiques, ce qui n’est pas le cas de Vladimir Poutine“. Qualifié de “Héros de la résistance du pays“, il dispose selon M. Barrot de toute la légitimité “pour conduire l’Ukraine vers la paix“. Le locataire du Quai d’Orsay a réaffirmé que le président ukrainien, dont le quinquennat a pris fin en mai, est “empêché“ d’organiser des élections dans un pays attaqué par la Russie.

Des négociations bilatérales en parallèle

En parallèle, les négociations sur le plan américain se sont poursuivies ce dimanche en Floride où se trouve une délégation ukrainienne qui y rencontre les émissaires de Donald Trump.  Les négociations entre les délégations ukrainienne, emmenée par Rustem Umerov, et américaine, dirigée par Marco Rubio, ne sont “pas faciles, car la recherche de formulation et de solutions se poursuit“, selon une source ukrainienne, ajoutant que la discussion est “constructive« . Ces pourparlers représentaient la meilleure chance pour l’Ukraine de faire pression sur le représentant spécial Steve Witkoff avant son départ pour Moscou la semaine prochaine pour des entretiens avec des responsables russes, dont le président du pays . Pour autant, “de manière générale, les Ukrainiens ont l’impression que les Américains souhaitent contourner le président Zelensky lors de leurs consultations avec Poutine, parvenir à un accord avec ce dernier, puis reprendre les discussions avec l’Ukraine“, a confié à Politico un haut responsable proche des négociations. 

 

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