Le président Emmanuel Macron se rend à Londres ce lundi 8 décembre, pour rencontrer son homologue ukrainien, le Premier ministre britannique et le chancelier allemand. Une nouvelle rencontre des alliés de Kiev, pour “faire le point sur la situation et les négociations en cours“.

Les Européens continuent de faire bloc autour de Kiev. Une semaine après avoir reçu à l’Élysée Volodymyr Zelensky, le chef de l’État sera à Londres ce lundi pour rencontrer son homologue ukrainien, aux côtés du Premier ministre britannique Keir Starmer et du chancelier allemand Friedrich Merz. Cette rencontre permettra de “faire le point ensemble sur la situation et les négociations en cours dans le cadre de la médiation américaine“, a écrit samedi le président français sur son compte X.
“Nous devons continuer à faire pression sur la Russie pour la contraindre à la paix“, a également écrit Emmanuel Macron, ajoutant que “l’Ukraine peut compter sur notre soutien indéfectible“. “C’est tout le sens des efforts que nous avons engagés dans le cadre de la coalition des volontaires. Nous les poursuivrons avec les Américains pour doter l’Ukraine de garanties de sécurité sans lesquelles il n’y aura pas de paix robuste et durable“, poursuit-il.
La Russie s’enferme dans une démarche escalatoire et ne cherche pas la paix.
Je condamne avec la plus grande fermeté les frappes massives qui ont ciblé cette nuit l’Ukraine, en particulier ses infrastructures énergétiques et ferroviaires.
Nous devons continuer…
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 6, 2025
Des pourparlers restés secrets
Cette annonce est intervenue alors que les pourparlers de paix pour mettre fin au conflit russo-ukrainien se sont poursuivis ce week-end entre Kiev et Washington. Négociateurs ukrainiens et américains se sont retrouvés ce samedi en Floride pour leur troisième jour de discussions autour du plan proposé par les États-Unis.
Depuis la présentation du plan américain il y a bientôt trois semaines, plusieurs sessions de pourparlers ont eu lieu avec les Ukrainiens à Genève et en Floride pour tenter d’amender le texte en faveur de Kiev. Le document a aussi été présenté mardi 2 décembre au président Vladimir Poutine lors d’une visite à Moscou de Steve Witkoff et Jared Kushner. Peu de détails ont filtré sur ce plan amendé, après qu’une version initiale avait été perçue par Kiev et les Européens comme étant largement favorable à la Russie.
On ne dispose pas d’informations détaillées sur le contenu des échanges en Floride entre les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner et les négociateurs de Kiev. Volodymyr Zelensky a cependant annoncé samedi soir qu’il avait eu une conversation téléphonique “substantielle et constructive“ avec les deux parties. “L’Ukraine est déterminée à continuer de travailler honnêtement avec la partie américaine pour instaurer une paix réelle. Nous sommes convenus de prochaines étapes et du format des discussions avec les Etats-Unis“, a déclaré le président ukrainien sur les réseaux sociaux. Le chef d’Etat ukrainien a ajouté avoir “convenu de prochaines étapes“ et du “format des discussions“ avec les Etats-Unis, sans dire si les échanges en Floride étaient achevés ou non.
I’ve just had a long and substantive phone call with @SteveWitkoff and @jaredkushner, alongside Andrii Hnatov and @rustem_umerov. I am grateful for a very focused, constructive discussion.
We covered many aspects and went through key points that could ensure an end to the… pic.twitter.com/ZOVhJZJRbW
— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) December 6, 2025
L’UE tenue à l’écart des négociations
Depuis la présentation du plan américain, l’Union européenne (UE) tente de peser sur un texte dont la première version avait été perçue comme très favorables aux intérêts russes. Grande absente de ces négociations auxquelles elle n’a pas été conviée, l’UE a une nouvelle fois mis en garde samedi contre un processus perçu à Bruxelles comme favorable à Vladimir Poutine. “Imposer des restrictions et des contraintes à l’Ukraine ne nous apportera pas une paix durable“, a répété samedi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas. “L’Europe a sous-estimé sa propre puissance, notamment face à la Russie. Nous devrions avoir davantage confiance en nous. Les États-Unis demeurent notre principal allié. Et il est dans l’intérêt des États-Unis que nous collaborions“, a t-elle affirmé le 6 décembre, lors d’une intervention au Forum de Doha 2025.
Europe has been underestimating its own power, especially towards Russia. We should be more self confident.
The United States is still our biggest ally. And it's in the interest of the U.S. that we work together.
Extracts from my intervention at the 2025 Doha Forum ↓ pic.twitter.com/AgSi2f461g
— Kaja Kallas (@kajakallas) December 6, 2025