L’agenda politique

Mar
27
lun
53ème congrès de la CGT @ Grande Halle d'Auvergne
Mar 27 – Mar 31 Jour entier

Le 53e congrès du syndicat de la Confédération générale du travail (CGT) s’ouvre ce lundi à Clermont-Ferrand, jusqu’au vendredi 31 mars. Environ un millier de délégués sont attendus dans un contexte particulier, celui d’une mobilisation contre la réforme des retraites qui a rebondi après plus de deux mois de contestation, et dans laquelle la CGT est aux avant-postes. Comme l’ensemble des syndicats, la CGT a repris des couleurs à la faveur de la mobilisation contre le report de l’âge de la retraite à 64 ans, portée par une intersyndicale unie autour du duo formé par Philippe Martinez et le leader de la CFDT, Laurent Berger.

Préparer l’avenir

Outre le renouvellement de la direction confédérale, cette manifestation sera surtout l’occasion de préparer l’avenir, de tracer nos perspectives, de définir notre stratégie et notre démarche syndicale pour les trois prochaines années“, écrit la confédération sur son site dédié à l’évènement. Mais durant ses huit ans de mandat, la CGT a perdu sa place de première organisation syndicale au profit de la CFDT.

“Je ne fais pas de bilan, mais je sais ce que j’ai essayé d’impulser – pas tout seul. Sur certains sujets, la CGT a avancé. L’unité syndicale en est une illustration. Sur l’ouverture à d’autres acteurs de la société civile, nous avons également progressé“, déclare au Monde Philippe Martinez. Dans le même temps, le leader cégétiste reconnaît “un échec“. “C’en est forcément un“ admet-il. “J’assume que cette rétrogradation soit intervenue durant la période où j’étais à la tête de l’organisation – même si je pense que la CGT était engagée sur cette pente avant mon élection. On peut y remédier, mais il faut accélérer sur les thèmes que je viens d’évoquer.“ Reste que M. Martinez lègue une organisation profondément divisée, au point que l’issue du congrès est incertaine aux yeux de nombre de responsables syndicaux comme d’observateurs extérieurs.

Le document d’orientation

53e congrès – Le document d’orientation

Qui pour succéder à Martinez ?

Le secrétaire général de la CGT devrait défiler une dernière fois sous cette casquette mardi, dans les rues de Clermont-Ferrand. Car ce congrès sonne pour lui, l’heure du départ. Pour la première fois depuis sa naissance en 1895, une femme devrait prendre la tête du syndicat à l’issue du congrès. Mais l’incertitude demeure sur le nom de celle qui succédera à l’actuel secrétaire général. Deux candidates souhaitent “faire le job“ : Marie Buisson, défiée par Céline Verzeletti, cosecrétaire générale de l’UFSE (Union fédérale des syndicats de l’État). Également sur les rangs, le secrétaire général de l’Union départementale (UD) des Bouches-du-Rhône, Olivier Mateu.

Marie Buisson : la candidate adoubée par Martinez

Secrétaire générale de la Fédération Education Recherche Culture (Ferc), une petite fédération à l’échelle de la CGT, elle est la candidate adoubée par Philippe Martinez. Ce dernier disait encore d’elle il y a quelques jours: “Je pense et je suis certain que Marie Buisson incarne le mieux cette CGT qui doit évoluer, d’autres pensent qu’il faut que la CGT revienne 30 ans ou 40 ans en arrière, c’est ça un débat d’orientations, ce n’est pas un débat de chefs.“

Reste que cette candidature est loin de faire l’unanimité. Les opposants de Marie Buisson lui reprochent une faible notoriété, de ne pas avoir mené de lutte emblématique, et de s’être surtout fait connaître pour avoir représenté la CGT au sein du collectif  “Plus jamais ça“. Les prises de position écologistes de la candidate n’emballeraient pas, entre autres, la branche énergie de la CGTPlusieurs grosses fédérations industrielles ne se retrouvent pas par ailleurs dans les orientations du collectif, notamment sur le nucléaire, et critiquent l’absence de débat démocratique au sein de la CGT sur cette alliance créée en mars 2020.

Céline Verzeletti, la candidate du rassemblement

Bien que n’étant pas officiellement candidate, elle a le vent en poupe. Céline Verzeletti a en effet le soutien de plusieurs puissantes fédérations de la CGT, dont celles des cheminots ou de l’énergie, qui considèrent qu’elle “semble réunir les conditions d’un large accord, d’un rassemblement de l’ensemble des organisations de la CGT, et la possibilité d’un travail collectif au sein d’un Bureau confédéral solide et d’une Commission exécutive confédérale élargie, construits collectivement“, peut-on lire dans le relevé de discussions d’une réunion qui a eu lieu le 1er mars entre différentes fédérations. A 54 ans, Céline Verzeletti, qui a travaillé comme surveillante de prison, est aujourd’hui co-secrétaire générale de l’Union fédérale des syndicats de l’Etat (UFSE) et membre du bureau confédéral de la CGT.

Olivier Mateu : l’outsider

Également sur les rangs, le secrétaire général de l’Union départementale (UD) des Bouches-du-Rhône, Olivier Mateu. Sa candidature ne devrait toutefois pas être retenue, car elle n’a pas été jugée conforme aux statuts. Le nom de tout candidat lors du Congrès, doit en effet dans un premier temps être intégré à la liste des 60 membres de la future Commission exécutive confédérale (CEC), constituée par la commission de candidature à partir des personnes “mises à disposition“ par les fédérations et les unions départementales. Or, Olivier Mateu ne figure pas dans cette liste provisoire. Pour autant, cette “grande gueule » assumée, tenant d’une ligne dure,  assure vouloir succéder à Philippe Martinez à la tête du syndicat.

Avr
2
dim
Référendum sur l’usage des trottinettes en libre service, à Paris @ Mairies d'arrondissement
Avr 2 Jour entier

Alors que la licence d’exploitation des trois opérateurs de trottinettes en libre-service, LimeDott et Tier, a pris fin à Paris, la maire de la capitale, Anne Hidalgo, sollicite l’avis des parisiens et des parisiennes, sur le maintien ou non de ce mode de locomotion dans la ville. “Pour ou contre les trottinettes en libre-service à Paris ?“ : C’est la question que posera la mairie de Paris à ses administrés ce dimanche 2 avril, dans le cadre d’un référendum.

Un sujet clivant

Fin septembre, la mairie de Paris avait menacé les trois opérateurs de free floating (libre service) de ne pas renouveler leur contrat, arrivé à échéance le 23 mars dernier. Principaux reproches invoqués : la dangerosité des quelques 15.000 trottinettes en libre-service proposées chaque jour dans la capitale. Entre les accidents et les utilisateurs circulant à deux ou sur les trottoirs, parsemés de véhicules mal garées, Paris s’interroge sur le “rapport coût/bénéfices“ de ces engins ainsi que sur leur “coût environnemental“, avait indiqué au mois de janvier, David Belliard, l’adjoint aux mobilités et à la voirie. Pour sa part, dans un entretien au Parisien, le 15 janvier, Anne Hidalgo, avait indiqué pencher pour “qu’on arrête“ les trottinettes en libre-service.

 “Ce système qui consiste à prendre, à jeter, à ne pas faire attention à ce qui se passe autour de soit méritait d’être tranché“, a indiqué jeudi 30 mars, la mairie de Paris. “C’est un sujet très clivant“, a t-elle reconnu, ajoutant : “J’aurais pu décider seule, mais je pense que c’est important d’avoir la position des parisiens et des parisiennes à travers cette votation.“ “Je les appelle à décider dimanche 2 avril du maintien ou non des trottinettes en libre-service à Paris“. “J’appliquerai leur décision.“

Clément Beaune, pour “la régulation“, pas l’interdiction

Dans une interview accordée au JDD le 5 mars dernier, le ministre délégué en charge des Transports, Clément Beaune, avait estimé pour sa part, qu’une interdiction constituerait “un aveu d’échec“ pour la maire socialiste.“ Anne Hidalgo veut interdire les trottinettes sans l’assumer, donc elle organise un référendum sans campagne et sans que les opinions contradictoires puissent s’exprimer“, a-t-il affirmé.

Plaidant pour une régulation, le ministre s’est dit favorable à “un cadre national renforcé“. Quatre jours avant la “votation citoyenne“ organisée par la Ville de Paris, il a dévoilé le mercredi 29 mars un “plan national“ pour réglementer l’usage de la trottinette électrique.

Une consultation, “ni sincère“, “ni égalitaire“, pour les opérateurs

Du côté des trois opérateurs concernés, on ne cache pas sa déception. En cause ? Les modalités d’organisation de ce référendum, qui ne correspondent pas à ce qu’ils avaient demandé. L’organisation de ce vote ne permettra une consultation ni sincère, ni égalitaire, ni impartiale“, ont ainsi dénoncé Lime, Dott et Tier dans un communiqué commun, déplorant entre autres choses “que le vote électronique et les procurations soient interdits“, “que seuls les Parisiens soient autorisés à voter“ et “que la date limite d’inscription sur les listes électorales ait été fixée au 3 mars“, laissant “peu de temps aux votants pour s’organiser“. Autre regret exprimé par les 3 sociétés de free floating : qu’il y ait très peu de bureaux de vote ouverts – avec seulement la mairie d’arrondissement dans les arrondissements les plus petits et uniquement 2 ou 3 dans les autres.

Les modalités du vote

Le référendum est organisé ce dimanche 2 avril dans chaque arrondissement parisien. “Pour ou contre les trottinettes en libre-service à Paris ?“, sera la question posée par la mairie de Paris aux Parisiens. On l’a dit, les procurations et le vote en ligne ne sont pas autorisés pour ce scrutin. Le déroulement des opérations de vote sera placé sous le contrôle d’une Commission de contrôle indépendante présidée par Yves Charpenel, premier avocat général honoraire près la Cour de cassation et président de la Commission de déontologie de la ville de Paris. Les résultats définitifs du scrutin seront proclamés le 2 avril au soir et publiés sur le site Paris.fr.

Qui peut voter ?

Ce scrutin physique dans des bureaux de vote parisiens est ouvert à toutes les personnes inscrites sur les listes électorales parisiennes (dont les ressortissants de l’Union européenne inscrits sur la liste complémentaire municipale). Les inscriptions sur les listes électorales pour cette votation étaient possibles jusqu’au 3 mars à minuit.

Où voter ?

Pour participer, les électeurs doivent se rendre dans l’un des 203 bureaux de vote qui seront ouverts de 9h à 19h pour l’occasion. Mais attention, contrairement aux précédentes élections, tous les bureaux de vote habituels ne seront pas ouverts. Le référendum est organisé principalement dans les mairies d’arrondissements

Certaines exceptions sont à noter. C’est le cas notamment dans le 19ème arrondissements où les citoyens voteront au gymnase Jean Jaurès. De même, les personnes résidant dans le 16ème arrondissement et dans les quartiers Chaillot, Muette et Porte Dauphine ont rendez-vous au gymnase Henry-de- Montherlant. Enfin, les électeurs du quartier Auteuil doivent se rendre à l’école du Parc des Princes.

Avr
3
lun
Convention sur la fin de vie : Macron dévoile les arbitrages @ Palais de l'Elysée
Avr 3 Jour entier

Emmanuel Macron reçoit ce matin à l’Élysée les 184 citoyens tirés au sort pour participer à la convention sur la fin de vie. Ils présenteront les préconisations sur lesquelles ils travaillent depuis le 9 décembre dernier, avant que le chef de l’Etat ne tire lui-même dans un discours “les conclusions de ce travail essentiel“, traçant “les voies d’un possible acte deux de ce travail“, indiquait l’Elysée hier, lors d’un briefing téléphonique avec la presse.

La porte ouverte vers une aide active à mourir

Dans un rapport aussi riche que nuancé, adopté à la quasi-unanimité (92% pour, 3% contre et 5% abstention), les 184 Français tirés au sort pour cette convention appellent le gouvernement à “des changements profonds“, pour permettre un meilleur accompagnement des patients en fin de vie. Ils insistent d’abord sur les points qui ont suscité une quasi-unanimité au sein de leur assemblée, exprimant une “conviction commune“ qu’il faut “renforcer et améliorer“  l’offre de soins proposés à la population, y compris à domicile et en Ehpad.

Mais ils ouvrent aussi la porte à une forme d’aide active à mourir (AAM) en France, sans masquer leurs divisions sur ce sujet sensible. La convention a émis 146 propositions dont 65 font consensus et sont considérées comme “un socle”. Parmi les membres, 75,6% se prononcent en faveur d’une aide active à mourir, ouvrant la voie à l’euthanasie ou au suicide assisté, tandis que 23% des membres estiment que “la pleine application du cadre juridique actuel serait suffisante“.

Acte II du débat sur la fin de vie

Emmanuel Macron doit préciser ce lundi la suite qu’il entend donner à ce dossier. Le président de la République va “tirer les conclusions de ce travail et tracer les voies d’un Acte II dans ce débat national“, a annoncé l’Élysée, dimanche 2 avril.

Dès sa mise en place, le gouvernement avait fait savoir qu’il n’était pas question de reprendre “sans filtre“, les conclusions de la convention sur la fin de vie —  la convention citoyenne pour le climat ayant créé un précédent — un message que martelait encore l’Elysée hier. La présidence insistait toutefois sur l’importance que tout “ça ne se conclut pas par une impasse“. Le chef de l’Etat devrait en dire plus ce lundi sur ses intentions. Hier après-midi, le Palais se gardait bien de dévoiler la teneur du discours présidentiel. “Il va partir de la convention et tirer vers un travail législatif sans lequel il est impossible de faire aboutir les conclusions“, indiquait un conseiller ministériel . Cela pourrait déboucher sur une nouvelle loi, la voie du référendum n’étant en principe pas ouverte pour ce type de questions sociétales.

Sur le fond, le chef de l’Etat a toujours adopté une position très prudente sur le sujet de la fin de vie. En septembre dernier, au moment d’annoncer la convention, il insistait, face à la presse, sur le fait de ne “pas avoir de position officielle“ ou martelait que son “opinion personnelle impor[tait] peu“. Début mars, il recevait des représentants des cultes et des médecins pour échanger avec eux sur ce sujet. “Dès le départ, il a eu la conviction profonde que ce travail ne pourrait pas aboutir sur les considérations d’un homme seul“, indiquaient encore ses conseillers hier.

Réforme des retraites : Elisabeth Borne reçoit des responsables politiques @ Hôtel de Matignon
Avr 3 – Avr 5 Jour entier

La Première ministre, Elisabeth Borne, multipliera les concertations cette semaine. Outre l’intersyndicale qu’elle reçoit mercredi à Matignon, la cheffe du gouvernement rencontre à partir de ce lundi, les groupes parlementaires et responsables des partis politiques, pour évoquer l’après-réforme des retraites. Objectif : “apaiser le pays et “dialoguer avec tous les acteurs sur la méthode“, après l’adoption du projet de loi.

Le groupe des députés Liot, à l’origine de la motion de censure qui a failli renverser le gouvernement, a accepté le rendez-vous. Son président, Bertrand Pancher, sera reçu ce lundi à 16h30. Egalement à l’agenda de la Première ministre ce lundi, le sénateur Jean-Claude Requier du RDSE, Laurent Hénart du Parti radical et Hervé Marseille de l’UDI. La chef de file historique du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, est elle conviée à Matignon, mardi 4 avril, à 17h30. Dès le lendemain dans la soirée, ce sera le Le tour des Républicains.

Le boycott de la gauche

L’ensemble des forces de gauche de la Nupes ont décliné l’invitation de la Première ministre. D’abord les Insoumis et les communistes qui ont annoncé jeudi 30 mars, qu’ils boycotteront le rendez-vous. “Les parlementaires de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) souhaitent exiger le retrait du texte de loi devant l’Élysée mardi matin“, a indiqué le coordinateur La France Insoumise, Manuel Bompard.

La Nupes à l’Élysée

Les députés et sénateurs communistes ont lancé un “appel solennel des parlementaires à l’attention du président de la République“. Dans un communiqué diffusé jeudi, ils annonçaient ainsi mener “un cortège républicain des parlementaires“, partant de l’Assemblée nationale et se rendant à l’Élysée le mardi 4 avril à 10h30, et proposaient pour cela aux 252 élus signataires de la demande de référendum d’initiative partagée (RIP) de se joindre à eux, pour remettre une fois à l’Élysée, “en main propre“, un courrier à Emmanuel Macron, dont l’objet était très clair : M. le président, retirez votre projet de recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans“.

Mais l’idée d’organiser ce “cortège républicain de parlementaires“ a fait long feu. Les groupes parlementaires communistes ont été contraints de faire machine arrière, notamment en raison de l’opposition d’une partie de leurs collègues de la Nupes. Si le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard était partant, les écologistes et les socialistes étaient très réservés. “Une marche sur l’Elysée : le terme ne nous convenait pas et ça n’était pas terrible en termes d’image“, justifiait un député socialiste hier. “Ce genre de marche, ça n’est pas trop notre style“, abondait un élu écologiste. Une délégation de parlementaires de la Nupes sera donc reçue ce lundi au Château, non par le président de la république, mais par un collaborateur “de haut niveau.“ Le reste des parlementaires de la Nupes tiendra un rassemblement… statique, aux abords du palais présidentiel.

Une fin de non-recevoir des Verts et des socialistes

Après le refus de La France Insoumise (LFI), du Parti communiste français (PCF), la secrétaire nationale d’Europe Ecologie les Verts (EELV,) Marine Tondelier, ainsi que les patrons des groupes écolos à l’Assemblée et au Sénat, Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard, ont indiqué qu’il était pour eux hors de question de “participer à l’exercice de communication“ de la Première ministre. Pour autant, la cheffe de file des Verts s’entretiendra bien mardi avec Élisabeth Borne. Mais attention, il ne sera pas question de retraite, mais “du maintien de l’ordre, du climat de violence à l’égard des militants écologistes et du nécessaire apaisement.

Dernier à opposer une fin de non-recevoir à la Première ministre, le Parti socialiste (PS) a indiqué ce dimanche dans un communiqué : “Nous ne souhaitons participer à aucune consultation sur les suites du calendrier parlementaire (…) avant de connaître les suites données à votre rencontre avec l’intersyndicale prévue le 5 avril prochain, à la veille d’une onzième journée de mobilisation“, contre la réforme. Pour autant, là encore, ’Olivier Faure devrait se rendre à Matignon, en tant chef de parti, afin d’évoquer la “situation générale du pays“.

 

 

 

Avr
5
mer
Réforme des retraites : Élisabeth Borne rencontre l’intersyndicale @ Hôtel de Matignon
Avr 5 Jour entier

Alors que le dialogue est rompu depuis des semaines entre les deux camps, Élisabeth Borne, la Première ministre, a convié l’intersyndicale à Matignon, ce mercredi 5 avril. Un rendez-vous annoncé par le secrétaire général de la CFDT, le 28 mars dernier, au soir de la 10ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites du gouvernement. “On ira. On en a parlé entre nous. Oui, on pense collectivement qu’il faut y aller pour porter nos propositions“, a déclaré Laurent Berger. “Mais si les 64 ans ne sont pas au menu, on claquera la porte“, a t-il ajouté.

Le Medef invité

Le même jour, la cheffe du gouvernement recevra également le Medef, comme l’a indiqué vendredi matin son président, Geoffroy Roux de Bézieux, au micro de RMC et BFMTV. “C’est assez normal, parce que quels que soient les sujets abordés, qu’on parle de retraites ou qu’on parle de travail, les employeurs ont un avis sur la question“ a-t-il justifié, précisant ne pas connaître l’ordre “de passage à Matignon. “Je ne sais pas si cela sera avant ou après“, a t-il ajouté.

Des positions toujours irréconciliables

Mais dans un contexte tendu et alors que se profile la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les deux camps semblent camper sur leurs positions. Dès le lendemain de l’annonce de la Première ministre,  Laurent Berger a réaffirmé accepter cette invitation dans le seul but d’évoquer le recul de l’âge de la retraite à 64 ans. “J’en parlerai. Et si on me dit “vous ne pouvez pas en parler“, alors on partira“, a-t-il martelé sur franceinfo. Même position à la CFTC, dont le numéro 1 Cyril Chabanier, a indiqué mercredi 29 mars son intention de s’y rendre “uniquement pour parler retraite.“

Pas de médiation assure la CGT

Du côté de l’intersyndicale et de la CGT, le discours est aussi très clair. Élue vendredi à la tête de la Confédération Générale du Travail, Sophie Binet a confirmé la présence de son syndicat mercredi à Matignon. L’intersyndicale “unie“ rencontrera Elisabeth Borne mercredi, “pour exiger le retrait“ de la réforme, a affirmé la nouvelle patronne de la CGT.  “Nous ne lâcherons rien.“ “Il n’y aura pas de trêve, pas de médiation, on ne reprendra pas le travail tant que cette réforme ne sera pas retirée“, a t-elle affirmé.

Pas de pause sur le texte“, pour Borne

“Je suis à l’écoute et je me réjouis que l’intersyndicale réponde à mon invitation“, a indiqué vendredi, Elisabeth Borne, en déplacement dans la Nièvre. “Évidemment les organisations syndicales aborderont la réforme des retraites, a ajouté la Première ministre, assurant : “On ne peut pas faire de pause quand on a un projet de loi qui a été voté, qui est en cours d’examen devant le Conseil constitutionnel, mais moi, je suis à l’écoute et chacun aura l’occasion d’exprimer ses positions lors de cette rencontre.“

Quels sujets sur la table ?

L’entourage d’Élisabeth Borne a indiqué à BFMTV que la réunion aura pour sujet “le travail“. Chacun pourra aborder les sujets qu’il souhaite, et pour notre part on expliquera aussi notre position“, a déclaré la cheffe du gouvernement le vendredi 31 mars .“Pas d’ordre du jour“ promettait encore hier l’entourage de la Première ministre. La cheffe du gouvernement a néanmoins indiqué lundi qu’elle aimerait surtout parler “qualité de vie au travail, fins de carrières ou prévention de la pénibilité“, plutôt que report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, comme le veulent les syndicats. L’entourage de Borne tâchait donc hier de ne pas susciter trop d’attentes autour de cette rencontre, modestement présentée comme une “première étape pour renouer le dialogue“. “Tout le monde est d’accord pour dire que rien ne doit être conclusif“, prévenait encore un ministre.

La Première ministre espère malgré tout aller de l’avant. Dans un entretien à l’AFP dimanche 26 mars, elle avait indiqué souhaité “mettre de l’apaisement“ avec les syndicats en se disant à leur “disposition“, pour les rencontrer sur d’autres chantiers que celui des retraites. “Je suis à la disposition aussi des partenaires sociaux. Il faut qu’on trouve le bon chemin : est-ce que ce sont des rencontres bilatérales, une intersyndicale ? Il faut qu’on mette de l’apaisement. Et que l’on puisse reprendre le travail sur tous ces chantiers, de la pénibilité, des reconversions professionnelles“, avait alors affirmé la locataire de Matignon.

Un rendez-vous qui “risque d’être rapide“

Reste que l’intersyndicale a été claire : elle est là pour aborder le sujet de la réforme des retraites, et notamment la question du report de l’âge légal de départ à 64 ans. A défaut, elle l’a dit, elle claquera la porte.

La question est de savoir si le patron de la CFDT Laurent Berger emboîtera le pas de Sophie Binet, sa nouvelle acolyte cégétiste, qui a d’ores et déjà annoncé sur France Inter que le rendez-vous risquait “d’être très rapide.“ “C’est un test pour l’unité syndicale“, indiquait hier soir à Politico un proche du président. “La durée de la réunion est une unité de mesure de l’entente ou de la mésentente entre syndicats et gouvernement, donc les syndicats ne peuvent pas rester longtemps. S’ils le font, ils pactisent symboliquement avec l’exécutif“. Pas forcément la meilleure idée à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation.

Visite d’État d’Emmanuel Macron en Chine @ Pékin, Shangai
Avr 5 @ 10:34 am – Avr 8 @ 11:34 am

Emmanuel Macron, se rend en visite officielle en Chine du 5 au 8 avril. Un voyage qui le conduira à Pékin mais aussi à Canton a précisé l’Élysée. Comme annoncé par le chef de l’État lors d’une conférence de presse à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sera présente“sur une partie du programme“ au nom de “l’unité européenne préalable, indispensable à la construction d’un partenariat équilibré avec la Chine“.

Les sujets sur la table

La paix en Ukraine au coeur des échanges

Si la visite a des visées économiques, la résolution de la guerre en Ukraine sera un point central des discussions avec la Chine.“Les présidents français et chinois auront des échanges approfondis sur la guerre en Ukraine pour travailler dans le sens d’un retour de la paix et ce dans le respect du droit international, en particulier la souveraineté de l’intégrité territoriale de l’Ukraine“, a expliqué l’Élysée le 24 mars dernier. Depuis le salon de l’agriculture fin février, le chef de l’Etat avait déjà appelé Pékin à “nous aider à faire pression sur la Russie“, afin de “stopper l’agression“ et “de bâtir la paix.

Car, “la Chine est le seul pays au monde en mesure d’avoir un impact immédiat et radical sur l’évolution du conflit, dans un sens ou dans l’autre“, admet l’Élysée, qui voit en ce voyage officiel une occasion de réfléchir à “une solution à cette guerre à moyen terme“ et de prévenir Xi Jinping : “soutenir militairement la Russie“ serait “une décision funeste, un effet stratégique majeur sur le conflit“. Si la  Chine n’apporte pas son soutien direct à Vladimir Poutine dans le conflit, elle n’a jamais condamné l’invasion russe de l’Ukraine. Pékin a même récemment proposé un plan de paix qui laisse l’Union européenne sceptique sur ses chances de succès.

Alors que le président chinois, Xi Jinping, s’est rendu récemment en Russie où il a affiché un soutien appuyé au président russe Vladimir Poutine face aux Occidentaux, la ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna relève pour sa part : “Nous rappellerons (à Pékin) qu’il est essentiel de s’abstenir de toute action qui pourrait permettre à la Russie de soutenir son effort de guerre.“

 

Renforcer la coopération franco-chinoise

Il s’agira aussi de donner une nouvelle impulsion à la coopération franco-chinoise face aux enjeux globaux pour lesquels un engagement fort de la Chine est indispensable compte tenu de l’impact de son développement sur le reste de la planète“ comme le climat et la biodiversité, a expliqué l’Élysée.

Cette visite a aussi des visées économiques. Le président français ne viendra pas seul pour “défendre les intérêts des entreprises françaises“. Toujours d’après l’Élysée, une délégation de cinquante à soixante chefs d’entreprises, du CAC40 et de PME, sera du voyage. Elle comprendra notamment les dirigeants d’Airbus, d’EDF, d’Alstom ou de Veolia. L’objectif est clair, alors que de nombreux expatriés français, dont des entrepreneurs, ont quitté la Chine au moment de la pandémie : “Faire en sorte qu’une relation économique équilibrée avec la Chine profite aux entreprises et consommateurs français“.

La question des droits humains

Le sujet des Ouïghours, cette communauté musulmane réprimée par le régime chinois, devrait aussi être abordé par Paris lors de cette visite. Les droits humains doivent être “une priorité“ pendant cette visite, a jugé de son côté Human Rights Watch. Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen “ne devraient pas mettre sous le tapis l’autoritarisme croissant du gouvernement chinois lors de leur visite à Pékin“, a déclaré Bénédicte Jeannerod, directrice France de l’ONG. Elle exhorte également le chef d’état français et la présidente de la commission européenne,  à “profiter de leurs apparitions publiques avec Xi Jinping pour exprimer leurs vives inquiétudes au sujet des violations généralisées des droits humains dans toute la Chine, l’oppression grandissante à Hong Kong et au Tibet, et les crimes contre l’humanité au Xinjiang.“

Le programme de la visite

Le voyage débutera le 5 avril à Pékin par une rencontre avec la communauté française. Avant un dîner d’État, le président français aura jeudi une série d’entretiens avec son homologue chinois Xi Jinping auxquelles la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sera en partie associée. La visite se se clôturera dans la province de Canton, où des échanges sont notamment prévus avec des étudiants chinois. Le président français inaugurera également le Centre Pompidou West Bund Museum Project, la première antenne du célèbre musée parisien à s’implanter hors d’Europe. Des œuvres prêtées par Beaubourg seront exposées dans cette institution culturelle d’une surface de 2.100 m2. Emmanuel Macron déjeunera aussi avec des artistes chinois, et sera en outre accompagné par l’acteur Guillaume Canet, qui réalisera le prochain film des aventures d’Astérix, Astérix & Obélix, l’Empire du milieu, dans lequel le célèbre Gaulois se frottera à la culture chinoise.

Avr
6
jeu
11ème acte de mobilisation contre la réforme des retraites : à quoi s’attendre ? @ France
Avr 6 Jour entier

Au soir de la dixième journée d’action, et malgré une baisse très nette de la mobilisation en France, les syndicats ont appelé à une nouvelle journée de grève et de manifestations. L’intersyndicale “appelle à des rassemblements syndicaux de proximité définis localement et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le jeudi 6 avril partout dans le pays“, a-t-elle fait savoir dans un communiqué lu par les deux co-délégués de Solidaires, Simon Duteil et Murielle Guilbert.

L’intersyndicale déterminée

Sans surprise, à la veille de ce 11ème acte, la première réunion formelle entre l’intersyndicale et la Première ministre n’a pas permis d’avancée tangible. Interrogé à sa sortie de Matignon, le patron de la CFDT, Laurent Berger, après en avoir appelé à “la sagesse du Conseil constitutionnel“ qui doit rendre sa décision le 14 avril, a encouragé “un maximum de travailleuses et travailleurs à rejoindre les cortèges demain“. Dans la foulée, Sophie Binet, la toute nouvelle secrétaire générale de la CGT, a indiqué : ““Il y a toujours une même détermination à obtenir le retrait de cette réforme. » (…) “J’appelle tous les français à être nombreux dans la rue demain et à faire grève, pour obtenir le retrait de cette réforme.

 Les organisations syndicales ne veulent donc rien lâcher et entendent bien faire plier le gouvernement. Et ce, malgré des chiffres de participation en nette baisse lors de la dernière journée de contestation le 28 mars, au cours de laquelle, “seuls“ 740.000 manifestants avaient battu le pavé aux quatre coins de l’hexagone, selon les autorités. Dans ces conditions, à quoi s’attendre ce jeudi ? Le point sur les perturbations attendues.

Transports

Sur le rail

Transports franciliens

La RATP a dévoilé, mercredi 5 avril ses nouvelles prévisions de trafic pour jeudi. La régie parisienne annonce un trafic “quasi normal“, à l’exception de trois lignes de métro : un train sur deux sur la 3, un train sur deux le matin et un train sur trois l’après-midi sur la 5, deux trains trois le matin et un train sur deux sur l’après-midi pour la 13, et ce, uniquement entre 6 heures et 20 heures. Par ailleurs, “la ligne 6 risque d’être perturbée par le parcours de la manifestation“ prévue d’Invalides vers la place d’Italie. Sur le reste du réseau francilien – les RER, les bus et les tramways, ainsi que le Orlyval –, le trafic sera normal, assure-t-on à la régie de transports.

En Île-de-France, sur la partie SNCF du réseau RER, il faudra prévoir jeudi 3 trains sur 4 sur le RER A, un service “normal à quasi normal“ sur le RER B (avec l’interconnexion maintenue), 2 trains sur 3 sur le RER C, 2 trains sur 5 sur le RER D (avec l’interconnexion assurée) et 2 trains sur 3 sur le RER E.

Dans les trains de banlieue, il y aura :

  • Ligne J et L  : 2 trains sur 3 ;
  • Ligne K : 1 train sur 2 uniquement en heures de pointe ;
  • Ligne N : 3 trains sur 4 .
  • Ligne P : 6 trains sur 7 en moyenne (3 trains sur 4 sur les axes Paris Est – Meaux/Provins/Coulommiers et service normal sur Paris Est – Château-Thierry/La Ferté-Milon) .
  • Ligne R : 1 train sur 2 .
  • Ligne U : 2 trains sur 3.

Le trafic sera “normal à quasi normal“ sur les trams T4T11, et T13.

Réseau français et international

La circulation des trains à la SNCF ce jeudi sera “en partie“ perturbée, mais en amélioration par rapport aux précédentes journées de mobilisation. Sur le réseau TGV Inoui et Ouigo, il faudra ainsi compter en moyenne sur 3 trains sur 4, sur le réseau national et international. Les circulations Eurostar et Thalys seront quant à elles “quasi-normales“, indique la SNCF. Le trafic sera en revanche beaucoup plus perturbé dans les TER, avec 1 train sur 2 en moyenne nationale, ainsi que dans les Intercités : seul un train de jour sur 4 roulera, et aucun train de nuit.

Dans les airs

La Direction générale de l’aviation civile demande de nouveau aux compagnies d’annuler ce jeudi 20 % de leurs vols à Bordeaux, Marseille, Nantes et Toulouse. Habituellement visé par cette demande, l’aéroport de Paris-Orly n’est cette fois pas concerné. En dépit de ces mesures préventives, “des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir“ jeudi, souligne la DGAC dans un communiqué.

Blocage sur les routes

Les routiers, par la voix de l’Union fédérale route FGTE-CFDT, sont appelés à se mobiliser par des actions sur les routes, en “amont des cortèges“, mais également dans les défilés. Concrètement des opérations escargots ou des blocages sont à redouter, en particulier aux heures de pointe. A Rennes (Ille-et-Vilaine), une “opération ville morte est ainsi prévue avec blocage de la rocade.

Éducation

Dans un communiqué, le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, appelle ses adhérents à la grève pour ce jeudi 6 avril.  “Autour de 20 %“ des enseignants du primaire seront en grève jeudi pour la onzième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, a annoncé le syndicat mercredi. Une estimation en baisse par rapport à la précédente journée de mobilisation du 28 mars, qui était de 30%.

Carburant, énergie

Alors que 30% des stations-service d’Île-de-France et que 8,1% des points de vente hexagonaux sont touchés par des pénuries de carburant, les syndicats du secteur pétrolier poursuivent leur grève. La moitié des raffineries françaises étaient encore à l’arrêt en début de semaine. A la raffinerie TotalEnergies de Donges, en Loire-Atlantique, l’arrêt du travail a été est reconduit, le 31 mars, pour une cinquième semaine consécutive sur le site.

La CGT-énergie, a elle, envoyé un message très clair à trois jours de la nouvelle mobilisation : “Électriciens, gaziers énergéticiens (…). Retraites, non c’est non.“

 

 

Réforme des retraites : les manifestations en France ce 6 avril @ France
Avr 6 Jour entier

Au soir de la dixième journée d’action, et malgré une baisse très nette de la mobilisation en France, les syndicats ont appelé à une nouvelle journée de grève et de manifestations ce jeudi. L’intersyndicale “appelle à des rassemblements syndicaux de proximité définis localement et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le jeudi 6 avril partout dans le pays“, a-t-elle fait savoir dans un communiqué lu par les deux co-délégués du syndicat Solidaires.

Entre 600.000 et 800.000 manifestants

Selon une note des renseignements territoriaux, entre 650 000 et 900 000 manifestants sont attendus ce jeudi dans toute la France, dont entre 60.000 à 90.000 personnes dans la capitale. Le renseignement parisien anticipe donc une mobilisation en baisse dans les rues de Paris par rapport à la dixième journée de mobilisation le mardi 28 mars. Ce jour-là, 93.000 personnes avaient battu le pavé selon le ministère de l’Intérieur. La CGT en avait revendiqué 450.000. Les cortèges les plus étoffés sont attendus à Toulouse (17.500 personnes), Nantes (16.500 personnes), Rennes et Lyon (15.000 personnes), Montpellier (12.500 personnes), Brest (12.000 personnes), Bordeaux et Grenoble (10.000 personnes).

Du côté des villes de moindre importance, les estimations sont les suivantes :  Saint-Nazaire (9.000 personnes), Quimper, Clermont-Ferrand et Pau (8.000 personnes), Angers, Le Mans et Toulon (6.500 personnes), Besançon, Orléans et Bayonne (6.000 personnes), Perpignan (5.500 personnes), Charleville-Mézières, Narbonne, Valence, Tours, Nancy, Lorient, Metz et Strasbourg (5.000 personnes).

Le cortège parisien

À Paris, le cortège s’élancera à 14 heures depuis la place des Invalides, pour rejoindre la place d’Italie. La manifestation empruntera la rue de Grenelle, le boulevard du Montparnasse, le boulevard Raspail, la place Denfert-Rochereau, le boulevard Saint-Jacques et enfin le boulevard Auguste-Blanqui avant de rallier son point de chute.

Comme cela est le cas lors de chaque journée de mobilisation, la Préfecture de police a annoncé dans un communiqué, la mise en place d’un dispositif de circulation autour de la manifestation, “entre les boulevards des Invalides, du Montparnasse, Raspail, Saint-Jacques, Auguste Blanqui, Saint-Germain, de l’Hôpital, l’avenue du Maréchal Gallieni, les quais d’Orsay, Saint-Bernard, ainsi qu’autour des places Denfert. Rochereau, d’Italie et l’esplanade des Invalides“, pour pallier les difficultés rencontrées, au fur et à mesure de la progression du cortège. “Les véhicules particuliers stationnés le long du parcours ou ses abords feront l’objet de mesure de déplacement“, indique le communiqué.

Les rassemblements en régions

Des rassemblements sont prévus en France dans plus de 200 communes. Petites et grandes villes de France : une nouvelle fois de très nombreuses manifestations auront lieu sur tout le territoire. Dans les principales agglomérations, les rendez-vous suivants sont fixés :

  • Marseille : 10h30 sur le Vieux-Port. Le cortège se dirigera vers le Mucem, en passant devant la Major. L’arrivée est prévue cette fois encore à la Porte d’Aix.
  • Lyon : 11h00, Place Jean Macé (7e arr.), en direction de la place du Maréchal Lyautey (6e arr.) : avenue Jean-Jaurès > avenue du Maréchal de Saxe pour un tracé de 2,7 kilomètres ;
  • Nantes : 10h00 au Miroir d’eau, pour une manifestation qui doit se disperser aux Nefs de l’Ile de Nantes ;
  • Toulouse : 14h30, métro Jean Jaurès en direction de saint-Cyprien : boulevard de Strasbourg >  boulevard de Lascrosses > pont des Catalans ; 
  • Bordeaux : 12h00, Allées de Tourny, en direction de la place de la Bourse : cours Clemenceau > place Gambetta > rue du Docteur-Nancel-Penard > cours d’Albret  > cours d’Alsace-et-Lorraine > quais Richelieu, de la Douane et Lyautey ;
  • Lille : 14h30, porte de Paris en direction de la place de la République ;
  • Nice : 10h00, théâtre de verdure : avenue Max-Gallo >  avenue des Phocéens > place Massena > boulevard Jean-Jaurès >  place Garibaldi > rue Catherine-Ségurane > rue Antoine-Gautier > place de l’Ile-de-Beauté
  • Strasbourg : 14h00, avenue de la Liberté ;
  • Rennes : 10h00, place de Bretagne :  boulevard de la Tour d’Auvergne > boulevard du Colombier > rue de l’Alma > rue d’Isly > boulevard de la Liberté > avenue Janvier > quai Emile Zola > quai Lamennais > place de Bretagne >  boulevard de la Tour d’Auvergne (lieu de dispersion) ;
  • Montpellier :  10h30, place Zeus…
  • Le Mans : 13h30, place des Jacobins : avenue Rostov-sur-le-don > place de l’éperon > rue Gambetta > rue des minimes > rue nationale > rue Victor Hugo > rue Chanzy > rue du 33ème mobile > place des Jacobins. 

De nombreux rassemblements sont également programmés dans des villes de moindre importance. Rendez-vous est notamment donné à :

  • Avignon : 10 h00, porte Saint-Dominique .
  • Châteauroux : 10 h00, place de la République
  • Bayonne : 10h30, place Sainte-Ursule, vers la gare de Bayonne ;
  • Grenoble : 14h00, de la cours Jean Jaurès, en direction de la place Verdun ;
  • La Rochelle : 14h30, parvis de la Gare ;
  • Lorient : 10 h00, lycée Colbert ;
  • Rouen : 10h00, cours Clemenceau > pont Corneille >  rue de la République > rue Jean-Lecanuet >  rue Jeanne-d’Arc > cours Clemenceau ;
  • Nîmes : 14h30, avenue de la Liberté en direction de l’avenue Jean Jaurès ;
  • Saint-Malo : 11 h00, rue du général Patton ;
  • Troyes : 14 h00, Bourse du Travail ;
  • Toulon : 10h00,  place de la Liberté ;
  • Vannes : 10 h00, esplanade du port ;
  • Épernay : 10h30 place Carnot ;
  • Grenoble : 14h00 avenue Alsace Lorraine, en direction de la place de Verdun ;
  • Clermont-Ferrand : 10h00, place du 1er Mai : Place du 1er Mai >  rue Niel > avenue des Paulines > boulevard François Mitterrand > avenue Vercingétorix > place Renoux >boulevard Desaix >place de Jaude ;
  • Saint-Etienne : 10h30, place Carnot, en direction du puits Cour, , parc Joseph Sanguedolce ;
  • Saint-Nazaire : 10h00, place de l’Amérique Latine …

La carte des manifestations du jeudi 6 avril

 

 

Avr
11
mar
Visite en Chine du président Lula @ Pékin, Shangai
Avr 11 – Avr 16 Jour entier

Après un report en raison d’une pneumonie, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva effectue une visite officielle en Chine, à partir de ce mardi et jusqu’au vendredi 14 avril. Une visite dont l’objectif est double : redynamiser les relations économiques avec l’empire du Milieu, principal partenaire commercial du géant sud-américain, mais aussi présenter au président chinois Xi Jinping un plan pour résoudre le conflit russo-ukrainien. Selon le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira, il est prévu que les présidents brésilien et chinois échangent “leurs points de vue au sujet de la guerre en Ukraine“.

Lula doit notamment se rendre à Shanghai pour assister jeudi à l’intronisation de l’ex-présidente de gauche du Brésil Dilma Rousseff (2011-2016) à la tête de la banque des Brics. Ce groupe de pays émergents a été bâti à partir de 2009 avec la Russie, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud (qui a rejoint le groupe en 2011). Vendredi, le président brésilien est attendu à Pékin pour rencontrer son homologue Xi Jinping.

Médiation sur l’Ukraine

Outre les sujets économiques, la politique internationale sera au cœur de cette rencontre. Auprès de son homologue chinois, le chef de l’État brésilien souhaite en effet “poursuivre ses efforts pour promouvoir un espace dans lequel des pays“ qui “ne sont pas directement liés“ à la guerre entre la Russie et l’Ukraine “pourraient servir de médiateurs“, pour mettre fin au conflit, selon le site d’actualité politique Congresso em Foco.

Le Brésil, comme la Chine, n’a pas imposé de sanction à la Russie. Lula avait toutefois esquissé, en janvier dernier, une liste de douze propositions pour mettre en place une médiation dans le conflit en Ukraine par un groupe de pays. Il espère que ce groupe pourra être créé dès son retour de Chine. Lula a toutefois déjà tenu des propos ambigus sur l’Ukraine, affirmant notamment la semaine dernière que, si Vladimir Poutine ne pouvait “pas s’emparer du territoire de l’Ukraine“, Volodymyr Zelensky ne pouvait “pas tout vouloir“, suggérant qu’il pourrait céder à Moscou la péninsule de Crimée.

 

Visite d’État d’Emmanuel Macron aux Pays Bas @ Pays Bas
Avr 11 – Avr 12 Jour entier

Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte, est attendu ce mardi aux Pays-Bas  pour une visite d’État de deux jours. La première visite d’État d’un président français dans le pays depuis 23 ans. “C’est l’expression d’un rapprochement franco-néerlandais qu’il était temps de le reconnaître, le résultat d’une forme de tectonique européenne qu’on peut dater au moins de 2016“ avec le Brexit, relève la présidence française.

Ce déplacement devrait donner lieu à un “pacte pour l’innovation et la croissance durable“ entre les deux pays et à une déclaration conjointe sur l’énergie. Les deux gouvernements annonceront par ailleurs plusieurs partenariats, notamment dans le nucléaire civil, le quantique et les semi-conducteurs.

Le programme de la visite d’État

Le couple présidentiel sera accueilli par le roi Willem-Alexander et son épouse Maxima, avec un cérémoniel accompagné d’une revue des troupes. Après une cérémonie de recueillement devant le monument national de la place du Dam, Emmanuel et Brigitte Macron doivent déjeuner avec le roi et la reine consort des Pays-Bas.A 15h15,  le président français s’entretiendra à La Haye avec Jan Anthonie Bruijn, président du Sénat des Etats et Vera Bergkamp, présidente de la Chambre des représentants. Il prononcera un discours à 16h10 sur la “souveraineté européenne en matière économique et industrielle“ à l’Institut Nexus. A 20h30, le couple présidentiel retrouve le roi et la reine pour un dîner au palais royal.

Mercredi, se tiendra un séminaire gouvernemental autour du premier ministre, Mark Rutte, et sept membres des gouvernements respectifs des deux pays. Le président français sera accompagné lors de ce déplacement des ministres des Affaires étrangères, européennes, des Armées, de l’Intérieur, de la Transition énergétique, de l’Industrie, de la Recherche et des Transports.

La signature d’un “pacte pour l’innovation“ est également prévue mercredi. A la clé : des coopérations dans les semi-conducteurs, la physique quantique et l’énergie. Le groupe français STMicroeletronics et l’entreprise néerlandaise ASLM, deux poids-lourds européens des semi-conducteurs, ont déjà des projets communs.

Emmanuel Macron doit visiter ce même jour le laboratoire de physique quantique expérimentale de l’Université d’Amsterdam. La physique quantique, qui permet de démultiplier la puissance de calcul des ordinateurs, occupe une place importante dans cette visite d’Etat. Les Vingt-Sept prévoient d’ailleurs d’y investir sept milliards d’euros, “un montant supérieur à ce que font à la fois les Américains et la Chine“, vante l’Elysée. “Mais aucun des pays européens tout seul ne réussira, on a besoin de collaboration, on a besoin des forces de chacun des acteurs“,  insiste Paris.

La souveraineté économique européenne en toile de fond

Le président français prononcera à l’institut de recherche Nexus, à La Haye, un discours consacré à la souveraineté industrielle européenne. Il y exposera sa “doctrine de sécurité économique“ pour l’Union Européenne (UE), selon l’Elysée. Ce déplacement intervient quelques jours seulement après le retour du chef de l’État d’une visite d’État en Chine lors de laquelle Emmanuel Macron a une nouvelle fois plaidé en faveur du principe “d’autonomie stratégique“ européenne, invitant l’UE à ne pas se penser “en suiveur“ des Etats-Unis et de la Chine au sujet de Taïwan. Des propos qualifiés par certains de “faute stratégique“, qui ont suscité à la fois incompréhension et critiques de la part de nombreux experts.

Une convergence “fragile“ entre Paris et La Haye

Mais cette visite a aussi pour visée de montrer que Paris et La Haye, par le passé si souvent opposées sur les gros dossiers économiques et budgétaires, se sont rapprochées. “L’époque où l’UE était divisée entre pays frugaux et pays moins frugaux, entre défenseurs du libre commerce et nations protectionnistes, est révolue“, insiste l’Elysée. “Notre vision des choses est devenue moins caricaturale“ et il y a désormais une “convergence entre les deux pays“.

Côté néerlandais, le ton est toutefois un peu moins enthousiaste. “Les positions française et néerlandaise s’appuient sur un constat commun : nous devons garantir notre position géostratégique en tant qu’États membres de l’Union européenne“, explique un conseiller du gouvernement néerlandais, préférant ne pas utiliser le mot “convergence“.

Certes les Pays-Bas, comme d’autres pays de l’Union, sont devenus moins hostiles aux propositions françaises de soutenir l’industrie européenne. Mais des divergences persistent, notamment sur la question des finances publiques et du financement du futur fond de souveraineté européen. Ce mécanisme de soutien à l’industrie devrait, selon Paris, être renfloué avec de l’argent frais, alors que les Néerlandais veulent uniquement piocher dans des fonds existants, tel l’argent non utilisé du plan de relance européen post-COVID.