Frappes israéliennes sur Doha : un sommet d’urgence au Qatar

Après les frappes israéliennes sur le Qatar, Doha réunit en urgence ses alliés ce lundi 15 septembre, pour “ afficher leur unité et décider de mesures coordonnées“. Les dirigeants des 57 membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et des 22 membres de la Ligue arabe seront présents. 

Moins d’une semaine après la frappe israélienne ayant visé les négociateurs du Hamas à Doha, le Qatar s’apprête à accueillir lundi un sommet réunissant les les dirigeants arabes et musulmans. Convoquée  dans l’urgence par l’émir qatari cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, la réunion de haut niveau entend donner une “réponse collective“ à ce que les responsables de l’émirat ont qualifié de nouvel acte de “terrorisme d’État“.

Convoqué dans l’urgence, le sommet réunit des membres de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique. Plus de 70 pays ont répondu à l’invitation. La présence du président iranien Massoud Pezeshkian est confirmée, tout comme celle du Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif. L’objectif  étant de discuter d’un projet de résolution sur l’attaque israélienne.

Des mesures coordonnées

“Le temps est venu pour la communauté internationale […] de punir Israël pour tous les crimes qu’il a commis“ a indiqué dimanche, lors d’une réunion préparatoire au sommet, de Doha, le Premier ministre Qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al Thani, qui a exhorté les dirigeants de la planète à “arrêter le deux poids, deux mesures“ avec l’État hébreu. “Israël doit savoir que la guerre d’extermination en cours à laquelle notre peuple palestinien frère est soumis, et dont l’objectif est de les expulser de leur territoire, ne fonctionnera pas“, a t-il ajouté. Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a pour sa part exhorté lundi les pays musulmans à rompre leurs relations avec Israël, avant la tenue du sommet, déclarant : “Il est possible que les pays musulmans rompent leurs liens avec ce régime factice et qu’ils préservent autant que possible leur unité et leur cohésion“.

Un projet de déclaration commune

Un projet de déclaration issu de la réunion préparatoire, est sur la table. Les dirigeants vont considérer plusieurs options, dont une condamnation sans équivoque de l’attaque, une pression diplomatique coordonnée sur Israël dans les forums internationaux, ou encore des mesures économiques qui pourraient aller jusqu’au boycott, selon des médias qataris. Le texte ne mentionne toutefois “aucune initiative diplomatique ou économique contre Israël, mais il avertit que ses activités menacent la normalisation des relations“.

Le document affirme en outre que l’objectif de l’agression était de réduire à néant les chances d’aboutir à une solution au conflit à Gaza par le biais de la médiation entre Israël et le Hamas conduite par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis. Il qualifie enfin les actions israéliennes à Gaza et la colonisation en Cisjordanie “d’épuration ethnique et de génocide qui menacent tout ce qui a pu être réalisé par le biais de la normalisation des relations avec Israël“.

Médiation pour Gaza

Malgré la condamnation des actions israéliennes, le Qatar a précisé dimanche via la voix de son Premier ministre avoir toujours l’intention de jouer un rôle de médiateur pour tenter de trouver une solution pacifique dans la bande de Gaza. “Les pratiques sauvages d’Israël ne nous décourageront pas de continuer nos efforts sincères avec l’Égypte et les États-Unis, pour arrêter cette guerre“, a lancé le Premier ministre qatar ien marge de la réunion des diplomates.

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